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5 L’argumentation : convaincre, persuader 2. Défendre une ...

C h a p i t r e156 Cours157 1 Les rouages de l argumentation s ries L ES S A quoi sert l argumentation ? 1. Vouloir convaincre, persuader ou d lib rern Argumenter, c est le fait de soutenir, r futer ou discuter une opinion, une th se. Convaincre, persuader et d lib rer sont trois strat gies argumentatives diff gie argumentativeButMoyensollicitation du lecteurConvaincreamener une personne penser profond ment la m me chose que soi- arguments rationnels : preuves logiques, nombre d id es limit en vue d une bonne compr hension- exemples clairs illustrant les arguments : r f rences historiques, litt raires, anecdotes, faits d actualit .. - registre didactique ou pol miquecomposition soign e: plan simple et clair, progressif, emploi de connecteurs logiques, conclusion. le locuteur s adresse la raison du destinatairePersuaderentra ner l adh sion d un interlocuteur une th se- travail de l loquence : figures de rh torique destin es mouvoir, impressionner, apitoyer ou effrayer le lecteur, rythme tudi , effets d prise en compte de la personnalit du destinataire- expression de la sensibilit personnelle de l auteur- registre path tique, lyrique, ironique, pol locuteur s adresse aux sentiments du destinataire, son imaginationD lib rereffectuer un choix face une question probl matiqu

se fonde sur la logique du discours. « Je pense, donc je suis » est un argument logique : c’est le raisonnement très rigoureux de Descartes. Argument d’autorité Il s’impose car il s’appuie sur des références connues de tous, qui apparaissent comme des vérités d’évidence. Sganarelle, dans le Médecin malgré lui (Molière, 1666)

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1 C h a p i t r e156 Cours157 1 Les rouages de l argumentation s ries L ES S A quoi sert l argumentation ? 1. Vouloir convaincre, persuader ou d lib rern Argumenter, c est le fait de soutenir, r futer ou discuter une opinion, une th se. Convaincre, persuader et d lib rer sont trois strat gies argumentatives diff gie argumentativeButMoyensollicitation du lecteurConvaincreamener une personne penser profond ment la m me chose que soi- arguments rationnels : preuves logiques, nombre d id es limit en vue d une bonne compr hension- exemples clairs illustrant les arguments : r f rences historiques, litt raires, anecdotes, faits d actualit .. - registre didactique ou pol miquecomposition soign e: plan simple et clair, progressif, emploi de connecteurs logiques, conclusion. le locuteur s adresse la raison du destinatairePersuaderentra ner l adh sion d un interlocuteur une th se- travail de l loquence : figures de rh torique destin es mouvoir, impressionner, apitoyer ou effrayer le lecteur, rythme tudi , effets d prise en compte de la personnalit du destinataire- expression de la sensibilit personnelle de l auteur- registre path tique, lyrique, ironique, pol locuteur s adresse aux sentiments du destinataire, son imaginationD lib rereffectuer un choix face une question probl matique, un dilemme- peser le pour et le contre et parvenir une conclusion- faire des hypoth ses, marquer des h sitations, des contradictions, se poser des raison et les sentiments peuvent tre sollicit sL argumentation : convaincre, persuader et d lib rer5 2.

2 D fendre une th se partir d un th men L argumentation sert d fendre une th se, sur un th me donn , directement ou indirectement. Le th me d une argumentation est son sujet g n ral, la question po-s e. La th se soutenue par l auteur est l opinion qu il d fend, l aide d arguments. Par exemple, le th me du Dernier jour d un condamn de Victor Hugo est la peine de mort, tandis que la th se qu il d fend est la n cessit d abolir la peine de mort, et la d nonciation de sa Dans les essais, les lettres ouvertes ou les articles, les auteurs d fendent explicitement un point de vue : ils ont recours l argumentation directe. Dans un conte philosophique, une fable, ou m me un roman, les auteurs se servent d un r cit pour appuyer leurs id es et l argumentation est en partie implicite : ils utilisent l argumentation indirecte. B Savoir identifier les arguments et les exemples 1.

3 Les argumentsn L argument est une id e qui permet d appuyer ou de r futer une th se. C est une bonne combinaison d arguments qui permet de d fendre une th se. Un argument qui sert critiquer une th se est appel contre-argument. Celui-ci est utilis dans les r futations. Il existe plusieurs types d arguments. Parvenir les identifier permet d enrichir l analyse de la litt rature d id e :Type d argumentConstructionExemplesArgument logiqueIl est issu du raisonnement de l auteur : il se fonde sur la logique du discours . Je pense, donc je suis est un argument logique : c est le raisonnement tr s rigoureux de Descartes. Argument d autorit Il s impose car il s appuie sur des r f rences connues de tous, qui apparaissent comme des v rit s d , dans le M decin malgr lui (Moli re, 1666) invoque l autorit d Aristote pour justifier le fait qu il garde son chapeauArgument de valeurIl se r f re un syst me de valeurs (morales, religieuses, ) bien install les p res de Moli re affirment que le choix d un mari pour leur fille d pend de leur volont , ils disent ce que pensent g n ralement les p res de cette d exp rienceIl se fonde sur le recours des faits, des t moignages : il est directement issu d exemples, il est Agneau rappelle qu il n tait pas n l poque des faits que le loup lui reproche dans la fable de la ad hominemIl est choisi en fonction de la personnalit du destinataire.

4 Il est particuli rement adapt sa sensibilit , ses go ts, sa culture, son v disqualifier l mile (1762), qui d crit l ducation id ale, on a reproch Rousseau d avoir abandonn ses enfants. Au lieu de contester ses th ses, on le discr argumentation25 Cours158 CoursL argumentation25159 2. Les exemplesn Les exemples viennent appuyer les arguments en les illustrant. Ils permettent de concr tiser les arguments qui, seuls, restent abstraits : les exemples viennent v rifier une id e. Un bon exemple peut tre une r f rence historique, litt raire, un fait d actualit , une anecdote, une citation, une exp d exemplesFonctionExemple illustratif (le plus courant)Cas particulier qui v rifie l id e g n rale de l Fables de La Fontaine sont illustratives : le corbeau et le renard montrent de fa on imag e qu il faut tre m fiant face aux flatteries. Exemple d monstratif ou argumentatifOn se sert du cas particulier pour en induire une id e g n rale.

5 La base du raisonnement, ce type d exemple peut tre consid r comme un argument lui les Essais, Montaigne part souvent de son propre cas pour lui donner une valeur universelle. Il condamne l ducation collective des coll ges partir de sa propre exp rience. C L analyse d un texte argumentatif 1. Comment rep rer la structure de l argumentation?Les premi res questions se poser face un texte argumentatif concernent son or-ganisation. Construit logiquement, il pr sente une charpente souvent tr s visible. La mettre en vidence facilite la compr hension du texte. n Les connecteurs logiques (ou mots de liaison) tablissent des liens entre les dif-f rents logiqueExemples de connecteursAddition, successionEt, en outre, de plus, par quenceCar, parce que, puisque, de sorte que, si bien , cependant, quoique, bien que, Les paragraphes sont souvent r v lateurs de la construction du texte.

6 Mais un au-teur peut avoir choisi d exposer plusieurs arguments dans un seul paragraphe. Il faut savoir s en m La progression des arguments est int ressante analyser: l auteur peut choisir de commencer par le plus vident, et finir par le plus original ou le plus complexe. Les proc d s de persuasion peuvent se faire de plus en plus Le type de plan peut tre parfois identifi : il en existe trois mod les majeurs : - le plan logique confronte ou compare deux points de vues : avantages/ inconv nients, th se/antith se et ventuellement synth le plan analytique tente de r soudre un probl me : constat/causes/cons quences ou/et le plan th matique accumule une s rie d arguments qui appuient la m me th textes peuvent toutefois combiner plusieurs types de plans. 2. Comment rep rer la th se ou la r futation d une th se?n La th se est fr quemment r sum e dans une phrase cl , qui r sume le point de vue de l auteur, souvent en d but ou en fin de texte.

7 Les autres phrases tendent la d montrer, l aide d arguments et d exemples. Un texte peut soutenir tour tour plusieurs th L nonciateur peut choisir d opposer point par point ses arguments ceux de la th se adverse. Il s agit alors d une r futation. Le raisonnement par l absurde feint d accepter une hypoth se pour en tirer logiquement des cons quences absurdes, qui discr ditent l hypoth se de d part. La concession feint d admettre dans un premier temps la th se adverse pour mieux la r futer par la suite en s y opposant (cependant, n ) 3. Comment distinguer les diff rents types de raisonnements ?n Le raisonnement par d duction ou d ductif tire une cons quence partir d une ou plusieurs id es g n rales, pour d gager une proposition particuli re. n Le raisonnement par induction ou inductif part d une ou plusieurs observations particuli res pour aboutir une conclusion g n Le raisonnement par analogie op re par rapprochement et par contagion.

8 On glisse d un domaine un Le syllogisme est une forme particuli re de raisonnement d ductif. Il consiste noncer deux propositions (les pr misses) et en tirer une conclusion (possible parce qu un terme commun aux deux pr misses permet de relier les autres termes). Si les pr misses sont accept es, la conclusion qui en d coule doit l tre aussi : Tous les hommes sont mortels ; or Socrate est un homme ; donc Socrate est mortel .n Le sophisme est un type de raisonnement volontairement faux ou trompeur, qui aboutit une conclusion erron e : Un cheval bon march est rare ; tout ce qui est rare est cher ; donc un cheval bon march est cher . 4. Quelles sont les marques de l nonciation dans un texte argumentatif ? tudier l nonciation dans un texte consiste se poser deux questions : Qui parle ? qui ? On peut alors effectuer des rep rages qui vont faciliter cette argumentation25161n La pr sence de l nonciateur se manifeste travers les marques de la premi re personne (pronoms personnels, adjectifs ) ou les verbes d opinion, de sentiments, de locution (je pense, j aime, j ).

9 Les modalisations du discours sont aussi r v latrices de la pr sence du locuteur: peut- tre, je crois, vraisemblablement, s peut donc mesurer l implication de l nonciateur qui s affirme plus ou moins selon ses intentions, sa personnalit .. L absence de marques de la premi re personne peut r v ler une volont de neutralit .n La pr sence du destinataire se lit dans les marques de la deuxi me personne (pronoms personnels, adjectifs ), les questions rh toriques, les apostrophes. L usage de l imp ratif montre une volont d agir directement sur le lecteur. Plus le destinataire est explicitement pr sent dans un texte, plus l intention de persuasion est manifeste. 5. Quels sont les registres de l argumentation ?Les registres d pendent de l effet que les textes veulent produire sur les lecteurs. registreEffet vouluProc d s privil gi spol mique (du grec polemos, guerre )Controverser vivement ou agressivement la th se adverse- La d valorisation des opinions de l autre, par un lexique p joratif, le recours la troisi me personne (l ind fini on , le pluriel ils ).

10 -Les exclamations, les exag rations, les apostrophes, qui permettent une agressivit ironie : dire le contraire de ce que l on pense ou feindre d approuver les id es d autrui pour mieux mettre en vidence leur inanit . On peut aller jusqu la moquerie et la tique (du grec pathein : souffrir )- mouvoir fortement, provoquer la piti , attendrir, Proc d de Le champ lexical de la douleur, de la Choix d un point de vue subjectif (recours au je ), et interpellation du destinataire (apostrophes). Exclamations. - Figures d insistance (r p titions, anaphores, hyperboles)lyriquesusciter une motion po tique, communiquer des sentiments Le champ lexical des sentiments- Pr sence des marques de la premi re Recours aux images (m taphores, comparaisons), appel l , susciter ainsi l int r t d un destinataire mieux dispos comprendre une th se- Recours aux jeux de mots, l art du double sens, du sous-entendu.


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