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ACCÈS AUX SOINS DE SANTÉ EN RDC - Enabel

R flexionsACC S AUX SOINS DE SANT EN RDCAm lioration de l'acc s financier aux SOINS de sant dans le district de Kisantu en RDC : rem dier au probl me de la complexit Janvier 2015 / n 003 Points essentiels Les r formes men es dans le district de Kisantu ont abouti une plus grande transparence dans le syst me des paiements, une am lioration de la disponibilit des m dicaments, une meilleure pr visibilit des co ts pour le patient, et une am lioration de l'acc s financier aux services de sant . Les r sultats indiquent par ailleurs une utilisation plus rationnelle des ressources, avec un meilleur filtrage au premier chelon des services de sant et un recours plus efficace aux services offerts par l'h pital. Les syst mes de sant sont complexes ; ils se composent d' l ments intercon-nect s qui interagissent avec le contexte dans lequel ils voluent.

Amélioration de l'accès financier ... ainsi qu'une attitude professionnelle en matière de diagnostic et de traitement. ... de médecine (soit une hausse respective de 103 et 130 %, par rapport à 1998). Rien qu'en 2009, 26.000 infirmiers envi-ron ont décroché leur diplôme, un nombre qui dépassait de ...

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  Diagnostics, Sion, Rapport, Asnt, Financiers, Diagnostic de, 200 s aux soins de sant, 201 en rdc

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1 R flexionsACC S AUX SOINS DE SANT EN RDCAm lioration de l'acc s financier aux SOINS de sant dans le district de Kisantu en RDC : rem dier au probl me de la complexit Janvier 2015 / n 003 Points essentiels Les r formes men es dans le district de Kisantu ont abouti une plus grande transparence dans le syst me des paiements, une am lioration de la disponibilit des m dicaments, une meilleure pr visibilit des co ts pour le patient, et une am lioration de l'acc s financier aux services de sant . Les r sultats indiquent par ailleurs une utilisation plus rationnelle des ressources, avec un meilleur filtrage au premier chelon des services de sant et un recours plus efficace aux services offerts par l'h pital. Les syst mes de sant sont complexes ; ils se composent d' l ments intercon-nect s qui interagissent avec le contexte dans lequel ils voluent.

2 Comprendre cette interconnectivit et cette complexit constitue le c ur m me d'une pens e syst mique, qui appr hende le syst me dans sa globalit , sa valeur d passant la somme de ses l ments distinctifs. Dans une approche syst mique, agir sur l'un des l ments du syst me peut contribuer r quilibrer tout le syst me. Le passage d'un mod le de r mun ration l'acte un syst me de paiement for-faitaire subventionn , en tant que choix politique pour les pays pauvres, engendre les conditions n cessaires d'autres r formes du secteur Sant . Ce type de sys-t me de financement garantit aux populations pauvres un meilleur acc s aux SOINS de sant tout en am liorant l' quit du syst me de financement de la sant . Quoi qu'il en soit, l'instauration de forfaits ne peut tre une mesure isol e ou un but en soi.

3 Elle doit s'inscrire dans un ensemble plus vaste d'efforts, incluant notamment une gestion rationnelle des ressources humaines (b n ficiant de salaires corrects) ainsi qu'une attitude professionnelle en mati re de diagnostic et de traitement. Les agents de sant changeront d'attitude s'ils gagnent un salaire correct pour un travail de qualit . Quant la population, elle modifiera aussi son comportement et aura recours aux services de sant publique, si ces derniers sont fonctionnels et dispens s un co t juste, abordable et pr belge au secteur de la sant en RDC travers son programme Sant en R publique d mocratique du Congo (RDC), l'Agence belge de d veloppe-ment (CTB) ambitionne de contribuer la mise en uvre du Plan national de d veloppement sanitaire gr ce un appui tant financier que technique.

4 Le plan est cens am liorer l'acc s des SOINS de sant de qualit dans certains districts sanitaires pilotes. L'approche adopt e par la CTB vise favoriser un processus d'apprentissage syst ma-tique de ces exp riences pilotes, pour alimenter les politiques 'un de ces districts pilotes tait Kisantu, dans la province du Bas-Congo. Le projet avait pour objectif d'appuyer l'h pital local et d'accro tre l efficacit de son fonctionnement. Au d part, le personnel hospitalier n' tait toutefois pas d sireux de participer cet exercice. Ce n'est que six mois plus tard que la raison de ce refus est apparue : cela faisait trente ans qu il avait l'habitude de travailler en mode de survie dans un syst me de SOINS de sant fonctionnant selon une logique purement commerciale, l'objectif principal de l'h pital tant de g n rer des revenus pour pouvoir payer les CTB a n goci et mis en place un r gime de paiement forfaitaire appli-cable l'ensemble des services m di-caux, subventionn s pour 70 % par le projet, moyennant toutefois le respect de certaines conditions.

5 Outre le fait d'am liorer l'acc s aux SOINS de sant des pauvres en milieu rural, celui-ci a galement permis au personnel hos-pitalier de b n ficier d'un suppl ment de r mun ration au salaire vers par l' tat gr ce aux nouveaux revenus g n r s par l'h c'est pr cis ment cette approche qui a permis de d bloquer la situation. Le nouveau r gime forfaitaire subventionn a am lior l'efficacit des services de sant en rendant plus accessibles les SOINS de sant et en incitant un usage plus rationnel des services de sant .Inauguration officielle du service m dicotechnique de l'H pital g n ral de Kisantu. Photo : CTB2Am lioration de l'acc s financier aux SOINS de sant dans le district de Kisantu en RDC : rem dier au probl me de la complexit Le syst me de sant en RDCLa RDC a h rit d'un syst me de SOINS de sant primaires et de r f rencement par district, bien organis et fonctionnant cor-rectement.

6 Toutefois, la situation dans le secteur Sant , l'ins-tar de tous les autres secteurs sociaux, s'est tr s fortement d grad e ces vingt derni res ann es. Et m me si le minist re de la Sant publique Kinshasa n'a franchement pas t tr s efficace ces derniers temps pour inverser la vapeur, il est par-venu clarifier l'organisation structurelle, ainsi que les fonc-tions et les normes du syst me de sant au niveau du RDC se divise en 11 provinces, elles-m mes subdivis es en districts administratifs, leur tour r partis en zones de sant . Une zone de sant correspond au concept internatio-nalement utilis de district de sant : un r seau de centres de SOINS de sant primaires, chapeaut par un h pital de district pour le traitement de toutes les affections qui d passent les moyens et les comp tences des centres de sant.

7 Le terme district sera utilis dans le pr sent document pour se r f -rer la zone de sant congolaise. Les infrastructures de sant peuvent tre la propri t de l' tat ou d'acteurs priv s but non lucratif. En r gle g n rale, ces derniers ont bien souvent conclu un accord contractuel avec l' tat, o sont clarifi s les droits et devoirs des deux parties, mais ils conservent une grande autonomie en termes de gestion. Depuis l' re colo-niale, les missions religieuses ont tenu le r le d'agences d'ex cution de premier rang dans le secteur Sant . Aussi, la RDC compte actuellement un r seau indig ne, but non lu-cratif, prosp re de prestataires de SOINS issus des commu-naut s religieuses, qui s'av rent des partenaires vitaux dans la gestion du syst me de sant du district.

8 Les Centres de sant int gr s, -d. des tablissements de premier niveau but non lucratif, tatiques et priv s (religieux ou autres), re-l vent en principe de l'autorit du Bureau central de la Zone, dirig par le M decin Chef de Zone. Inversement, les centres de sant non int gr s n' tant pas li s par une convention avec l' tat, ils sont g n ralement ax s sur le profit. Toujours est-il que le r le de supervision de l' quipe de district se borne bien souvent la simple collecte de donn es et l'inventari-sation des m dicaments. De plus, quand le Centre de sant int gr ou l'H pital g n ral appartient un acteur priv , cette supervision est souvent consid r e comme intrusive et non n cessaire, et partant, elle fait souvent d 2008, la RDC occupait la sixi me position dans la liste des tats d faillants en raison de son incapacit fournir des ser-vices publics, de l' rosion de l'autorit l gitime, de la corrup-tion, de la criminalit et des d placements involontaires de population.

9 En 2011, le pays figurait la derni re place du classement selon l'Indice de d veloppement humain, tabli par le Programme des Nations Unies pour le D veloppement. En RDC, le d sengagement de l' tat de la r glementation et du financement du secteur de la sant , auquel se sont ajout s les probl mes de bonne gouvernance, s'est sold par un s -rieux affaiblissement du syst me de sant du pays. Large-ment r pandue, la r mun ration l'acte non r glement e est la fois une cause et une cons quence du ph nom ne de commercialisation, qui prive graduellement les populations tant urbaines que rurales de l'acc s des SOINS de sant pri-maires de qualit . Services non r glement s et impr visiblesDans certaines r gions du pays, le syst me de sant publique s'est pratiquement effondr et la prestation de SOINS de sant est en grande partie laiss e des prestataires priv s infor-mels.

10 Le budget allou la sant publique (3 % du budget annuel de l' tat en 2008) sert principalement financer le paiement irr gulier de salaires tr s bas aux agents de sant gouvernementaux. La pratique non r glement e du paiement l'acte par les patients est largement r pandue; si celle-ci offre un suppl ment de salaire aux agents de sant , elle rend le co t des SOINS de sant par contre totalement impr visible pour le patient. Un paiement direct est r clam pour chaque intervention, qu'il s'agisse d'un traitement, d'une injection ou d'une demande d'analyses en laboratoire. La prescription de m dicaments est tout fait irrationnelle et l'acc s des SOINS de qualit est d ficient, tout particuli rement dans les h pitaux de district, qui connaissent des frais plus lev s que les centres de sant.


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