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AGRO-ECOLOGIE : éléments de définition et concepts

ANNEXE 6 AGRO-ECOLOGIE : l ments de d finition et conceptsPrincipe : l'agro- cologie est une fa on de concevoir des syst mes de production qui s'appuient sur lesfonctionnalit s offertes par les cosyst mes. Elle les amplifie tout en visant diminuer les pressions surl'environnement (ex : r duire les missions de gaz effet de serre, limiter au maximum le recours aux engraisde synth se et aux produits ) et pr server les ressources naturelles (eau, nergie, l mentsmin ). Il s'agit d'utiliser au maximum la nature comme facteur de production en maintenant sescapacit s de : la lutte int gr e contre les maladies et les ravageurs tire partie de la fonctionnalit relative auxr seaux trophiques (cf : d finition dans l'encadr ). L'agro- cologie utilisera ainsi les auxiliaires descultures (c'est- -dire les pr dateurs et les parasites des bio-agresseurs) pour les ma triser. Au contraire, l' agriculture classique a principalement recours aux traitements phytosanitaires afin delutter contre les maladies et les ravageurs, au risque de s lectionner terme des individus r sistants.

Cela a des conséquences négatives pour l'environnement et pour l'agriculture telles que la sensibilité des cultures aux maladies cryptogamiques ne trouvant plus de résistance génétique à leur progression, la diminution des

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1 ANNEXE 6 AGRO-ECOLOGIE : l ments de d finition et conceptsPrincipe : l'agro- cologie est une fa on de concevoir des syst mes de production qui s'appuient sur lesfonctionnalit s offertes par les cosyst mes. Elle les amplifie tout en visant diminuer les pressions surl'environnement (ex : r duire les missions de gaz effet de serre, limiter au maximum le recours aux engraisde synth se et aux produits ) et pr server les ressources naturelles (eau, nergie, l mentsmin ). Il s'agit d'utiliser au maximum la nature comme facteur de production en maintenant sescapacit s de : la lutte int gr e contre les maladies et les ravageurs tire partie de la fonctionnalit relative auxr seaux trophiques (cf : d finition dans l'encadr ). L'agro- cologie utilisera ainsi les auxiliaires descultures (c'est- -dire les pr dateurs et les parasites des bio-agresseurs) pour les ma triser. Au contraire, l' agriculture classique a principalement recours aux traitements phytosanitaires afin delutter contre les maladies et les ravageurs, au risque de s lectionner terme des individus r sistants.

2 Cha nes et r seaux trophiques : d finitionUne cha ne trophique (ou alimentaire) est une suite d' tres vivants dans laquelle chacun se nourrit de celui qui le pr c premier maillon d'une cha ne est tr s souvent un v g tal chlorophyllien, et le dernier un pr dateur ensemble de cha nes trophiques ayant un ou plusieurs maillons en commun forme un r seau ' nergie et la mati re circulent donc au sein de ces r seaux A L'ECHELLE DE LA PARCELLE ET DES EXPLOITATIONSA pproche syst mique : l'agro- cologie implique le recours un ensemble de techniques en synergie et ne peutpas tre assimil e une technique particuli re. Elle consid re l'exploitation dans son ensemble. C'est gr ce cette approche syst mique que les r sultats techniques et conomiques peuvent tre maintenus ou am lior stout en am liorant les performances environnementales. Exemple : si l'on reprend l'exemple de la lutte int gr e, la combinatoire de techniques se traduira au caspar cas par : des infrastructures agro- cologiques judicieusement compos es et dispos es, telles que des haies,des talus, des Ces l ments servent d'habitats et de connexions cologiques auxauxiliaires et favorisent donc leur d veloppement.

3 Ces infrastructures sont fondamentales ; un d coupage des parcelles selon des dimensions compatibles avec l'aire de diffusion desauxiliaires (en g n ral d'une dizaine d'hectares au maximum) ; des pratiques agricoles favorables telles que l'allongement des rotations, en diversifiant lescultures et en respectant certaines r gles agronomiques. Ainsi, l'alternance de cultures d'hiver etde cultures de printemps limite le d veloppement des adventices par exemple en cassant leurcycle de d veloppement ; les m langes d'esp ces et de vari t s ayant des r sistances diff renci es des maladies etravageurs de fa on limiter leurs vitesses de pullulation ; l'observation fine des parcelles avant le d clenchement en dernier recours de traitementsphytosanitaires en mosa que plut t qu'uniformes et massifs ; (Bio)diversit et diversification : l' volution de l' agriculture au cours de la deuxi me moiti du XX me a conduit une forte r duction de la diversit biologique des syst mes avec notamment.

4 Le raccourcissement des rotations, voire la monoculture, qui limitent par d finition le nombred'esp ces cultiv es, le recours un petit nombre de vari t s cultiv es, la culture sur de grandes parcelles et l' limination des infrastructures agro- cologiques (talus,haies, bosquets, ), l'utilisation excessive d'intrants, notamment de pesticides, a des cons quences n gatives pour l'environnement et pour l' agriculture telles que la sensibilit des culturesaux maladies cryptogamiques ne trouvant plus de r sistance g n tique leur progression, la diminution despopulations d'insectes contraire, l'agro- cologie r introduit de la (bio)diversit dans les syst mes de production agricole et restaureune mosa que paysag re diversifi e (ex : diversification des cultures et allongement des rotations, culturesassoci es, implantation d'infrastructures agro- cologiques, maintien ou r introduction de prairies ), etle r le de la biodiversit comme facteur de production est renforc , voire restaur.

5 Agronomie, cas par cas et reconception des syst mes : l'agronomie est au centre des syst mes de productionagro- cologiques. De solides connaissances dans ce domaine sont indispensables, tant pour les agriculteurs quepour leurs 'agro- cologie n cessite de sortir de modes de raisonnement cloisonn s et d'un mod le de d veloppementagricole descendant et uniforme. Chaque volution vers un syst me de production agro cologique doit treraisonn e au cas par cas, en fonction notamment du territoire (conditions p do-climatiques, tissu socio- conomique et possibilit s de d bouch s), mais aussi des objectifs de l'exploitant (qualit de ). Cela anotamment pour cons quences que les r f rences technico- conomiques pour la conduite des cultures, quand ellesexistent, ne doivent pas tre consid r es comme absolues. L'agriculteur doit les adapter ses parcelles, enparticulier travers une s rie d'exp rimentations dans ses propres champs.

6 Ces d marches d'exp rimentationspeuvent tre conduites individuellement ou collectivement, avec d'autres agriculteurs et/ou conseillers, ens'appuyant notamment sur l'expertise des acteurs sur leur , l'agro- cologie d passe les simples gains d'efficience des diverses pratiques d'un syst me de production,telles que le r glage fin des pulv risateurs de produits phytosanitaires ou le raisonnement des apports d'intrants,voire les techniques de l' agriculture de pr cision. L'agro- cologie r vise les syst mes de production enprofondeur : nous sommes dans le domaine de la reconception des syst mes de A L'ECHELLE DES TERRITOIRES (ECHELLE DES PAYSAGES)Les dynamiques des eaux, les cycles bio-g ochimiques, les pid mies ou les pullulations de ravageurs sont li s des chelles plus vastes que celles des parcelles cultiv es. Aussi, le passage l'agro- cologie doit aussi tre pens l' chelle des territoires.

7 La taille de cette chelle varie avec les fonctionnalit s recherch es, par exemple dequelques hectares pour certains auxiliaires plusieurs milliers pour des bassins versants en zone de plateauxcalcaire. La bonne gestion des fonctionnalit s cologiques n cessite l'existence d'infrastructures agro- cologiques. Si cesinfrastructures n'existent plus, suite par exemple au remembrement, il s'agira de r fl chir leur (r -)am : l'am lioration ou la conservation de la biodiversit d pend de la qualit des habitats, sourcesd'espace et de ressources pour la subsistance et la reproduction des esp ces, en particulier celles que l'onsouhaite prot ger pour leur utilit agricole (ex : les pollinisateurs). En collaboration avec des experts en cologie du paysage, divers am nagements judicieusement compos s et dispos s contribuent la bonnegestion de la biodiversit d'un territoire : haies, bosquets, couloirs cologiques pour largir et faire communiquer les habitats, zones humides pour maintenir des milieux grande biodiversit (r servoirs) et purer l'eau, rivi res et ruisseaux, arbres (agroforesterie) et autres pratiques culturales (diversification des cultures, culturesassoci )Exemple : une fonctionnalit cologique telle que la dynamique de l'eau se g re notamment l' chelled'un bassin versant.

8 Ainsi, pour la gestion quantitative de l'eau, diverses techniques de collecte, destockage, de conservation et de r tention de l'eau peuvent tre mises en place en cas de besoin : constitution de bosquets, plantation de haies, reboisement ou enherbement de zones en pente,mise en place de v g tation fixatrice sur les d coupage des parcelles selon les courbes de niveau, construction de petits ouvrages de r tention et de r gulation de l'eau, maintien et restauration de zones humides, deux niveaux d'organisation, la parcelle et celui des territoires, sont int grer de fa on coh rente.


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