APICULTURE BIOLOGIQUE - agrobio-bretagne.org

1 L APICULTURE certifi e en bio se d marque de l APICULTURE conventionnelle, comme pour les autres productions, par le fait que l apiculteur respecte un cahier des charges. Ce cahier des charges pr sente des obligations en termes de localisation des ruchers, traitements et prophylaxie, origine des colonies, modes d alimentation et mat riaux des ruches. CE QUI CHANGE AVEC L APICULTURE CONVENTIONNELLE : LES GRANDES LIGNES DU CAHIER DES CHARGES Conditions d levage Zone de butinageLe rucher doit se situer de telle fa on que dans un rayon de 3 km autour de son emplacement, les sources de pollen et de nectar soient constitu es essentiellement (>50%) de cultures produites selon les r gles de l agriculture BIOLOGIQUE et/ou d une flore spontan e et/ou de cultures trait es au moyen de m thodes ayant une faible incidence sur l environnement (exemples.)

2 Prairies permanentes ou temporaires, zones humides, for ts, engrais verts, jach res, tr fles, luzernes). Diff rents documents d identification doivent tre tenus jour et mis disposition des organismes de certification (registre de rucher, cahier de miellerie, cartes). Ruche La ruche doit tre constitu e essentiellement de mat riaux naturels. Les mat riaux issus de l industrie p troli re (plastique, paraffine, etc.) sont tol r s uniquement en dehors du corps de ruche, pour les nourrisseurs, ou sous les grilles reines. A l int rieur des ruches, seuls les produits naturels tels que la propolis, la cire et les huiles v g tales sont autoris es.

3 A noter cependant que le trempage des bois la cire micro-cristaline est autoris , des fins de protection des cadres, ruches et rayons. A l ext rieur, les produits utilis s ne doivent pas pr senter de risque de contamination pour l environnement ou les produits apicoles. Exemples de produits autoris s : thermopeint, huile de lin, essence de t r benthine, peintures ou lasures base d eau, cire micro-cristalline. Exemples de produits interdits : carbonyle, cr osote, huile de vidange. AlimentationSi le cahier des charges n impose plus de limite en quantit de nourrissement, les apiculteurs bio mettent toujours un point d honneur limiter au maximum le nourrissement des colonies et favorisent essentiellement celui des essaims.

4 Le cahier des charges pr cise toutefois (R glement d application, articles 19-2 et 19-3) : Pendant la p riode de production, les ruchers doivent tre situ s dans des zones o les ressources en eau, nectar et pollens sont suffisantes pour les abeilles. Pendant le sommeil de la ruche, une quantit suffisante de miel et de pollen doit tre laiss e pour assurer la survie hivernale des colonies. Le nourrissement n est autoris que si la survie des ruches est menac e par les conditions climatiques et uniquement pendant une p riode allant de la derni re r colte jusqu 15 jours avant la miell e suivante.

5 Le nourrissement s effectue uniquement au moyen de miel, de sucre ou de sirop de sucre BIOLOGIQUE (1) (pas de levures, de spirulines ou autre). Les solutions hydro-alcooliques de propolis bio sont autoris es dans un objectif th rapeutique (pas de nourrissement prot ique des abeilles). S il est limit au cas de danger pour les abeilles adultes, le nourrissement est autoris de toute fa on pour les jeunes essaims en cours de d veloppement. Prophylaxie et pratiques d levageEn levage BIOLOGIQUE , la pr vention des maladies est bas e sur la s lection des races, les pratiques de gestion des levages, la qualit des aliments et un logement adapt.

6 L utilisation pr ventive de m dicaments allopathiques chimiques de synth se est interdite. Toutefois, lorsque les mesures pr ventives mises en place sont insuffisantes pour ma triser un probl me sanitaire, les ruches doivent tre trait es imm diatement. LE CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL ACTUEL Le contexte environnemental actuel est aussi difficile pour les apiculteurs en bio qu en levage conventionnel : les difficult s pour ma triser la mortalit des colonies sont les m me. La pollution par les pesticides n y est probablement pas pour rien. C est d ailleurs ce qui motive en partie les apiculteurs s engager dans le respect du cahier des charges BIOLOGIQUE : ils souhaitent mettre en uvre des pratiques durables, respectant les abeilles et leur environnement.

7 Cela se traduit notamment par un refus d intrants issus de l agriculture conventionnelle ou de l industrie chimique: sirops issus de bl , ma s, betteraves cultiv es en conventionnel, parfois issus de semences trait es, traitements allopathiques. L engagement en APICULTURE BIOLOGIQUE marque aussi un soutien pour l agriculture BIOLOGIQUE dans son ensemble, parce qu elle est meilleure pour les abeilles . P RIODE DE CONVERSION La conversion l agriculture BIOLOGIQUE correspond la phase de transition entre l agriculture conventionnelle et l appellation agriculture BIOLOGIQUE .

8 La dur e de conversion applicable la ruche est de 1 an. Les produits de la ruche (miel, propolis, pollen, gel e royale, ..) r colt s apr s cette p riode de conversion pourront tre valoris s comme tant issus de l agriculture BIOLOGIQUE sous r serve du respect du cahier des charges. La conversion d une exploitation d bute apr s l engagement de l op rateur aupr s d un organisme de certification et sa notification aupr s de l Agence n 13 APICULTUREBIOLOGIQUELes fiches Techniques du r seau GAB/FRAB(1) Quelques notions de prix d intrants au verso de cette fiche Gestion des probl mes de loquesLa loque est une maladie qui affecte le couvain.

9 Elle affaiblit ainsi la ruche et peut provoquer la mort de la colonie en une saison. Elle est tr s contagieuse d une ruche l autre, car elle peut tre v hicul e par les abeilles visiteuses. En APICULTURE BIOLOGIQUE , cette maladie est g r e uniquement par le transvasement des colonies malades dans des ruches neuves ou exemptes de loque (anciennes ruches pass es au chalumeau), et sur de nouvelles cires gaufr es. Les cadres et la cire issus de la ruche malade sont br l s. L APICULTURE BIO EN BRETAGNE En 2011, on d nombre des ruches certifi es en bio chez 17 apiculteurs sur les 4 d partements bretons.

10 Parmi eux, seulement 5 sont des apiculteurs professionnels qui vivent uniquement de cette activit (200 450 ruches par UTH), les 12 autres sont des paysans pour lesquels l APICULTURE est associ e une autre production (30 100 ruches), ou des amateurs dont les ruchers sont certifi s en bio (entre 1 et 30 ruches/personne).Cf observatoire de la production 2012 Les produits naturels doivent tre privil gi s : huiles essentielles, acides formique, lactique, ac tique ou oxalique, menthol, thymol, eucalyptols sont par exemples autoris s en APICULTURE BIOLOGIQUE . Si un traitement allopathique de synth se est utilis , les ruches doivent tre identifi es et isol es.