Example: quiz answers

Attitudes à adopter présentant une consommation …

Thierry LOTTIN, Muriel EXBRAYAT, Attitudes adopter dans le cadre du travail avec des personnes pr sentant une consommation d alcool probl matique , Li ge, mai 2008. Page 1 Table des mati res D finition de l D pendance l L Les Trois tapes pour d sinvestir l alcool et voluer vers le bien- La d Conditions pour une personne consommation probl matique d alcool pour se lancer dans une recherche d emploi ? ..p12 Besoin de contact affectif ..p16 Besoin de se sentir Les Le triangle Attitudes adopter dans le cadre du travail avec des personnes pr sentant une consommation d alcool probl matique. Thierry LOTTIN, Muriel EXBRAYAT, Attitudes adopter dans le cadre du travail avec des personnes pr sentant une consommation d alcool probl matique , Li ge, mai 2008.

Thierry LOTTIN, Muriel EXBRAYAT, « Attitudes à adopter dans le cadre du travail avec des personnes présentant une consommation d’alcool problématique », Liège, mai 2008.

Information

Domain:

Source:

Link to this page:

Please notify us if you found a problem with this document:

Other abuse

Transcription of Attitudes à adopter présentant une consommation …

1 Thierry LOTTIN, Muriel EXBRAYAT, Attitudes adopter dans le cadre du travail avec des personnes pr sentant une consommation d alcool probl matique , Li ge, mai 2008. Page 1 Table des mati res D finition de l D pendance l L Les Trois tapes pour d sinvestir l alcool et voluer vers le bien- La d Conditions pour une personne consommation probl matique d alcool pour se lancer dans une recherche d emploi ? ..p12 Besoin de contact affectif ..p16 Besoin de se sentir Les Le triangle Attitudes adopter dans le cadre du travail avec des personnes pr sentant une consommation d alcool probl matique. Thierry LOTTIN, Muriel EXBRAYAT, Attitudes adopter dans le cadre du travail avec des personnes pr sentant une consommation d alcool probl matique , Li ge, mai 2008.

2 Page 2 1. D finition de l alcoolisme Les d finitions de l alcoolisme sont nombreuses et d pendent de plusieurs facteurs comme les repr sentations que chacun en a. L OMS (Organisation Mondiale de la Sant ) d finit l alcoolisme en fonction de crit res observables et objectivables. Elle parle du Syndrome (=ensemble de sympt mes) de d pendance l alcool que l on peut identifier par : Alt rations au niveau physique L sions digestives (oesophagite, ulc res, perte de poids, troubles intestinaux, troubles de la fonction h patique- cirrhose-, ..), l sions c r brales et nerveuses (pertes de m moire, polyn vrite, ..), l sions m taboliques (diab te, ..), etc. Syndrome de sevrage Si la personne est emp ch e de consommer de l alcool, elle verra appara tre des sympt mes de manque : besoin irr pressible de boire de l alcool au lever voire pendant la nuit, palpitations cardiaques, sueurs, tremblements, convulsions, confusion mentale, naus es, La d finition de l OMS dit d une personne qu elle est alcoolique d s lors que cette personne est d pendante physiquement de l alcool, c'est- -dire lorsque cette personne a besoin physiquement d alcool pour pouvoir mener ses activit s quotidiennes normalement.

3 (cf d pendance physique) A cette d finition s en ajoute une autre, labor e par des psychiatres. Elle prend plut t en compte la d pendance psychologique l alcool : Est alcoolique toute personne qui a perdu la libert de s abstenir de boire de l alcool . Toutefois, cette d finition est incompl te et si elle permet parfois une prise de conscience, elle m ne aussi bien souvent une impasse ( C est pas vrai, je m arr te quand je ; Je peux rester plusieurs jours et m me plusieurs mois sans boire d ; Oui, c est vrai quand je commence je ne sais plus m arr ter et alors ..? ) Certains m decins et groupements d entraide, d finissent pour leur part l alcoolisme comme une maladie. Toutefois, cette d finition pose aussi probl me car si l alcoolisme est une maladie, elle est une maladie tr s particuli re puisque, en raison de la d pendance qu elle implique, nous ne pouvons pas dire qu on en gu rit.

4 Il s agirait donc d une maladie incurable. D autre part, si l alcoolisme est une maladie, il suffit de se faire soigner. Cette d finition pr sente plusieurs risques : Si c est incurable, pourquoi faire autant d efforts pour se soigner ? Si c est une maladie dont on se fait soigner, on peut envisager la prise en charge comme un processus dans lequel on peut rester plus ou moins passif : C est vous de me soigner ! Toute tentative de d finir l alcoolisme s av re donc plus complexe qu il n y para t. D autre part, quelle est l utilit de savoir si une personne est alcoolique ou pas ? En quoi le fait de poser ce diagnostic est-il utile pour aider la personne ? Il suffit de dire un alcoolique qu il l est pour constater le peu d int r t de cette approche : soit il niera, soit il abondera dans votre sens et rien ne changera !

5 Thierry LOTTIN, Muriel EXBRAYAT, Attitudes adopter dans le cadre du travail avec des personnes pr sentant une consommation d alcool probl matique , Li ge, mai 2008. Page 3 Toutefois, il est utile de se mettre d accord sur ce dont on parle. C est pourquoi nous proposons la d finition suivante : Est alcoolique toute personne qui a un probl me physique, psychologique, familial, de couple, social, professionnel, .. li sa consommation d alcool D s lors que l on d finit les choses en termes de probl me, on les d finit aussi en termes de solution. C est le d but du travail avec une personne qui a un probl me li sa consommation d alcool : cerner, le probl me que cela lui pose. Cette d finition permettra progressivement de faire alliance avec la personne qui a un probl me d alcool sur ce qui la motive, ce qu elle est pr te faire pour r soudre le probl me qui a t identifi , sans l tiqueter ni la confronter en direct.

6 Donc, D finir l alcoolisme est complexe et peu utile C est utile d identifier le ou les probl mes li s la consommation d alcool et de chercher des pistes de solution pour lesquelles la personne sera motiv e collaborer. 2. D pendance l alcool Le concept de la d pendance est plus facile aborder si on distingue d pendance physique et d pendance psychologique. 1. D pendance physique Elle est associ e et identifi e par les manifestations physiques dues au manque d alcool que ressent le corps. Quand un individu est d pendant d alcool, le fait d en tre brutalement priv (par exemple en cas de sevrage) engendre les sympt mes du manque : tremblements, naus es, crampes, angoisses, transpiration, besoin irr pressible d ing rer de l alcool pour se soulager,etc.

7 Une privation brutale peut entra ner des cons quences graves et dangereuses pour la personne alcoolique : d lirium tremens, crise d pilepsie, coma, confusion mentale (jusqu un tat d mentiel irr versible !). Donc, ces signes peuvent signaler autre chose que le manque. Par exemple, un tat de stress important provoqu par une situation angoissante comme dans une situation d face quelqu un visiblement en manque d alcool, paradoxalement, avant toute chose, ne pas lui interdire, au contraire l aider se procurer sa dose d alcool. Cette d pendance physique, de par son origine organo-c r brale, expliquerait le fait avanc par certains scientifiques et d autres comme le : si un individu qui a t d pendant de l alcool veut ma triser ce probl me, il serait contraint de s abstenir compl tement et d finitivement de toute consommation d alcool.

8 La moindre goutte d alcool enclencherait le processus la mani re d une pompe qui, une fois amorc e, fonctionne automatiquement. Thierry LOTTIN, Muriel EXBRAYAT, Attitudes adopter dans le cadre du travail avec des personnes pr sentant une consommation d alcool probl matique , Li ge, mai 2008. Page 4 La th orie de la d pendance physique l alcool suppose donc une modification irr versible du circuit c r bral du plaisir (hypoth se : modification d finitive de la perm abilit des cellules c r brales concern es). Cette modification commencerait survenir d s que la personne commence s habituer aux effets de l alcool (= accoutumance) et qu il lui en faut toujours plus pour avoir le m me effet (=l acquisition d finitive de la roue voir sch ma).

9 Donc, L abstinence d alcool vie serait requise pour une personne d pendante physiquement d alcool qui veut ma triser son probl me li sa consommation d alcool. Le traitement de la d pendance physique suppose un sevrage qui prend entre une semaine quinze jours. La d pendance physique r appara t (progressivement ou brutalement) d s que la personne sevr e retoucherait la moindre goutte d alcool. 2. D pendance psychologique Envisager la d pendance psychologique revient consid rer l effet m dicamenteux de l alcool. Ce produit s av re tre un psychotrope aux vertus b n fiques tr s puissantes : somnif re, anxiolytique, antid presseur, stimulant, euphorique, etc. Toutefois, la longue, ses effets secondaires se r v lent catastrophiques : accidents de voiture, disputes conjugales, perte d La d pendance psychologique expliquerait aussi pourquoi certains pr sentent un risque lev d y devenir d pendants et d autres pas.

10 Cette hypoth se explicative est valable pour toutes les drogues. L augmentation de la sensation de bien- tre induite par le produit est vivement ressentie par un individu mal dans sa peau ; ce qui n est pas le cas pour quelqu un prouvant une sensation d tre sorte qu un jeune mal dans sa peau va ressentir le contraste La balance de la d pendance physique l alcool Le d placement du centre de gravit par l adjonction de la roue signe le ph nom ne d Thierry LOTTIN, Muriel EXBRAYAT, Attitudes adopter dans le cadre du travail avec des personnes pr sentant une consommation d alcool probl matique , Li ge, mai 2008. Page 5 du l euphorie beaucoup plus vivement qu un autre jeune : il ressent l effet m dicamenteux de l alcool !