Example: marketing

AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DES NOUVELLES …

AVANTAGES ET INCONV NIENTS DES NOUVELLES TECHNOLOGIES DANS LA FORMATION DESTERMINOLOGUES L EXEMPLE DU BLOGUEPar Philippe Caignon, Ph. D., trad. a., term. ConcordiaDes outils informatiques des temps, les outils informatiques sont d sormais indispensables enterminologie. Les logiciels de gestion terminologique foisonnent ainsi sur le march mondial. Ils sont parfois int gr s une m moire de traduction comme modulesuppl mentaire, par exemple les gestionnaires SDL MultiTerm, MultiTrans et D j Vu,ou encore l extracteur Wordfast. D autres fois, ils sont autonomes, tel LogiTerm, ou alorsimport s dans la discipline, comme les gestionnaires de bases de donn esmultifonctionnels FileMaker Pro et logiciels d aide la traduction et la terminologie sont litt ralement ench ss s dansles cours universitaires et pr sents dans les programmes de traduction.

traditionnelle des cours de terminologie et se servir efficacement de linformatique pour enseigner et innover. Aux outils informatiques non conventionnels

Tags:

  De l, Informatique

Information

Domain:

Source:

Link to this page:

Please notify us if you found a problem with this document:

Other abuse

Transcription of AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DES NOUVELLES …

1 AVANTAGES ET INCONV NIENTS DES NOUVELLES TECHNOLOGIES DANS LA FORMATION DESTERMINOLOGUES L EXEMPLE DU BLOGUEPar Philippe Caignon, Ph. D., trad. a., term. ConcordiaDes outils informatiques des temps, les outils informatiques sont d sormais indispensables enterminologie. Les logiciels de gestion terminologique foisonnent ainsi sur le march mondial. Ils sont parfois int gr s une m moire de traduction comme modulesuppl mentaire, par exemple les gestionnaires SDL MultiTerm, MultiTrans et D j Vu,ou encore l extracteur Wordfast. D autres fois, ils sont autonomes, tel LogiTerm, ou alorsimport s dans la discipline, comme les gestionnaires de bases de donn esmultifonctionnels FileMaker Pro et logiciels d aide la traduction et la terminologie sont litt ralement ench ss s dansles cours universitaires et pr sents dans les programmes de traduction.

2 Ils constituentune part importante de la mati re tudi e en classe parce que leur connaissance estdevenue essentielle pour r ussir dans monde professionnel. Toutefois, ces outils n ontpas plus de fonction didactique qu un traitement de texte ou une feuille de calcul. Eneffet, on ne s en sert pas pour inculquer des connaissances terminologiques de pointe,comme la gestion d une pl thore de synonymes, mais bien pour transmettre un savoir-faire technique, telle la mani re d entrer l information appropri e dans un programmeafin que celui-ci puisse fournir les renseignements pertinents l utilisateur final. Ceslogiciels ont quand m me permis de d montrer qu on peut adapter la p dagogietraditionnelle des cours de terminologie et se servir efficacement de l informatique pourenseigner et outils informatiques non conventionnelsC est dans cet esprit novateur qu entrent en jeu les nouveaux outils didactiques d riv sdes technologies de l information et de la communication (TIC).

3 De plus, l enthousiasmeavec lequel les NOUVELLES g n rations d l ves ont adopt les m dias sociaux dont ilsfont partie facilite leur int gration dans les cours universitaires, car les tudiants lesconnaissent, du moins en surface. Les enseignants ont vite compris cette situation et ontcherch en tirer un avantage p dagogique. Ainsi, ils ont commenc employer lessites wikis, les blogues et les plateformes de micro-blogues, pour transmettre leursconnaissances dans une forme lectronique adapt e au quotidien de ces g n rationsd l ves. En 2008, par exemple, Gabrielle Saint-Yves a demand ses tudiants del Universit du Qu bec Chicoutimi de concevoir des carnets web personnels pour soncours de terminologie. Selon mes recherches, elle est la premi re universitaire s treservi de la technologie dans le cadre d un tel cours au Qu blogues comme outils didactiquesL ann e suivante, j ai aussi t appel utiliser des blogues comme outils didactiquespour le cours Terminologie et mondialisation donn l Universit Concordia.

4 Eneffet, puisque la th matique du cours tait l conomie verte, je me voyais difficilementexiger de mes tudiants des travaux de cinquante pages sur le sujet. Ils auraientrapidement vu une contradiction entre le sujet d tude, tendance environnementaliste,et la mani re de rendre leurs devoirs, n cessitant la coupe d arbres en raison du papierutilis pour imprimer les travaux. En cons quence, par souci de coh rence, j ai d trouver une autre fa on de proc der la remise des devoirs. Apr s m res r flexions, lad couverte providentielle des sites li s au cours de madame Saint-Yves et le d sirede nouveaut , les blogues m ont paru comme la meilleure solution. Il s agit en effet desites web faciles cr er, g rer et poster puisque la technologie se rapproche decelle qui soutient le traitement de texte.

5 En outre, l h bergement est gratuit et lesparam tres de vie priv e restent la discr tion des blogueurs. Il est ainsi possible derendre son blogue totalement public, r pertoriable par les moteurs de recherche tels queGoogle ou Bing, semi priv , non r pertoriable mais accessible si l on conna t l adresseURL du site, ou encore priv , prot g par un mot de passe qui ne peut tre fourni quepar le cr ateur du blogue. Si madame Saint-Yves a choisi Blogspot pour h berger lessites de ses tudiants, j ai plut t choisi Wordpress par recommandation du vice-recteuradjoint aux tudes de Concordia, monsieur Ollivier Dyens, qui employait d j cesyst me de gestion de contenu libre dans son s minaire de litt rature et qui en tait m thodes d enseignement adapt esL utilisation de blogues comme outils didactiques exige l adaptation des m thodesd enseignement traditionnelles.

6 Les objectifs p dagogiques sp cifiques, les modalit sd valuation et la forme que prennent les changes en classe doivent tre red finis entenant compte des d fis inh rents aux objectifs p dagogiquesBien entendu, les objectifs p dagogiques g n raux li s au cours ne changent pas, carles carnets web servent uniquement transmettre des connaissances terminologiqueset ne constituent d aucune fa on un nouveau savoir terminologique. En revanche, lesobjectifs p dagogiques sp cifiques, de par leur nature pr cise et mesurable, tiennentcompte des blogues parce que ceux-ci r pondent des normes web qui doivent treassimil es et respect es pour tre employ s de fa on clair e. Ainsi, la fin de lasession les tudiants doivent pouvoir ma triser la technologie, comprendre le r le qu ellejoue dans le cours et exploiter tout son potentiel dans leur pratique professionnelle.

7 Laproduction d un blogue entre donc dans les objectifs sp cifiques et a par cons quentdes r percussions sur les modalit s d modalit s d valuationLorsqu on value un travail universitaire de format lectronique, on prend enconsid ration les particularit s intrins ques au m dium choisi. On ne con oit pas unblogue pour la m me raison qu on cr e un wiki, par exemple. Un blogue pr sente unpoint de vue le plus souvent personnel et invite le lecteur laisser des commentaires,alors qu un wiki est un instrument de collaboration entre des personnes visant un objectifcommun ou nourrissant un projet collectif. Ces aspects sont importants, car pour valuercorrectement un cybercarnet, on est forc d examiner :1) la qualit de l information terminologique des articles post s par rapport auxpublics cibles,2) la fr quence de publication et de mise jour des articles,3) le caract re dynamique, cr atif et personnalis du blogue,4) la qualit et la pertinence des commentaires laiss s par les tudiants sur le sitede leurs confr res et cons urs ainsi que la r action de ces derniers,5) l volution du carnet web dans le points d valuation sp cifiques sont significatifs, car ils s ajoutent ceux qui sontcontr l s dans un travail classique, sur papier.

8 Bien s r, cela signifie que le professeurpr sente ses tudiants les caract ristiques et les normes relatives aux blogues afinque ceux-ci en tiennent compte et ne soient pas inutilement surpris, voire choqu s, lar ception de leur note et des commentaires l est d ailleurs en me penchant sur ce probl me particulier de l valuation que j aicompris la diff rence entreutilisateur d une technologie etcr ateur utilisant unetechnologie. Je croyais en effet que les tudiants actuels ceux qui ont leur pageFacebook, qui naviguent dans le web l aide de leur t l phone portatif, qui textent leursamis en coutant de la musique, qui jouent des jeux en ligne au t l phone, quiemploient nombre d applications pour savoir o sont leurs proches, etc. sauraientnaturellement cr er et g rer un blogue, or tel n tait pas le cas.

9 En fait, je me suis renducompte que peu d tudiants savent cr er une structure et du contenu web partir derien. Par cons quent, il m a fallu laborer des le ons sur la mani re de produire unblogue et de lui donner un contenu coh rent. En outre, mesure que la sessionavan ait, j ai d aussi pr senter les caract ristiques des publics cibl s par les est ainsi que j ai expliqu certaines diff rences l mentaires existant entre internautesanglophones et francophones. Les premiers, par exemple, s attendent lire des articlesplus courts et plus concis que les derniers. De fait, les tudiants ont appris structureret crire leurs textes anglais et fran ais de mani re autonome et adapt le blogue est de nature dynamique, les modalit s d valuation doivent voluerde fa on cons quente, d faut de quoi le carnet web re oit le m me traitement qu untravail traditionnel transpos dans l internet et son originalit est alors perdue.

10 En fait, lecaract re changeant du cybercarnet constitue un avantage exploitable si l on d siresortir du mode classique d valuation, c est- -dire remise des travaux et correctionsubs nature dynamique du blogue pousse les tudiants mettre r guli rement jour leursarticles terminologiques, leur arbre du domaine et leur bibliographie, non seulementd apr s les commentaires laiss s par les autres tudiants et l enseignant, mais aussid apr s leurs recherches personnelles. La cr ation d un arbre du domaine, par exemple,n est plus per ue comme une obligation dont on s acquitte au d but du cours. L arbreest plut t vu comme un organisme vivant se transformant tout au long de la session,selon les d couvertes terminologiques trouv es dans les sources consult es et lessuggestions des internautes.


Related search queries