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CAHIER DE RECHERCHE CEIM ISSN 1714-7638 LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES MICH LE RIOUX MARS 2012 L e s o r g a n i s a t i o n s i n t e r n a t i o n a l e s P a g e | 2 _____ Les opinions exprim es et les arguments avanc s dans cette publication demeurent l'enti re responsabilit de l'auteur et ne refl tent pas n cessairement ceux du projet MINDc ou des membres du Centre d tudes sur l int gration et la mondialisation (CEIM). 3 | P a g e M i c h l e R i o u x Les organisations internationales1 Mich le Rioux2 Le monde des organisations internationales (OI) est tr s vaste et d une architecture complexe.

3 | P a g e M i c h è l e R i o u x Les organisations internationales1 Michèle Rioux2 Le monde des organisations internationales (OI) est très vaste et dune architecture

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1 CAHIER DE RECHERCHE CEIM ISSN 1714-7638 LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES MICH LE RIOUX MARS 2012 L e s o r g a n i s a t i o n s i n t e r n a t i o n a l e s P a g e | 2 _____ Les opinions exprim es et les arguments avanc s dans cette publication demeurent l'enti re responsabilit de l'auteur et ne refl tent pas n cessairement ceux du projet MINDc ou des membres du Centre d tudes sur l int gration et la mondialisation (CEIM). 3 | P a g e M i c h l e R i o u x Les organisations internationales1 Mich le Rioux2 Le monde des organisations internationales (OI) est tr s vaste et d une architecture complexe.

2 Ce chapitre dresse un portrait de ce monde et fournit une introduction des principaux d fis auxquels celles-ci doivent aujourd hui faire face. Pour des raisons pratiques, nous limiterons g n ralement notre discussion au syst me des Nations Unies et ses organisations sp cialis es qui, venus r pondre aux probl mes du XIXi me et du XXi me si cles, repr sentent toujours l'arrangement institutionnel international le plus ambitieux et le plus achev 3. Ambitieux, ce syst me visait la mise en place de r gles devant assurer une paix perp tuelle, sinon durable, apr s deux grandes guerres mondiales et surmonter l chec d une premi re tentative de grande envergure, celle de la Soci t des Nations (SDN).

3 Comme Edward Carr le sugg ra (Carr, 1946), ce syst me se devait d tre d autant plus ambitieux que sa r ussite d pendait de la cr ation de ce qu il nomma un internationalisme social croisant les dimensions politiques, juridiques, conomiques, sociales et culturelles4. Tr s achev e sur les plans structurel et organisationnel, l Organisation des Nations Unies (ONU), qui regroupe 193 tats membres, n est certes pas une forme de gouvernement mondial, mais elle a certainement contribu faire du XXi me si cle (..) l poque des organisations internationales qui repr sentent une forme nouvelle dans les relations entre les tats (Gerbet, Ghebali et Mouton, 1973 : p.)

4 7). Bien que le syst me de l ONU, comme la plupart des organisations internationales, soit aujourd'hui confront de multiples d fis, il demeure toutefois la trajectoire institutionnelle la plus d velopp e et la plus r siliente en ce d but du XXIi me si cle. Ce syst me a pu tablir, pour un temps du moins, un quilibre entre nation et universalisme, entre laisser-faire et r gulation, ce qui repr sente d j un progr s ph nom nal. Le paradoxe est qu il se doit d sormais de faire mieux dans un contexte o il est tout aussi difficile de d passer la nation que le march . 1 Cet article fera l objet d une publication dans (Presses de Sciences Po, 2012), Organisations internationales , Trait des relations internationales, dir.

5 Thierry Balzacq. 2 Mich le Rioux est professeure au D partement de science politique de l Universit du Qu bec Montr al ( uqam ) et directrice du Centre d tudes sur l int gration et la mondialisation. L auteure tient remercier Christian Deblock pour des commentaires judicieux et ses nombreuses suggestions ainsi que Hughes Brisson et Philippe Langlois pour le travail d dition. 3 Dans ce court texte, nous sommes forc s de prendre un tel raccourci, ce qui entra ne videmment une g n ralisation et une perte cons quente de nuances. Le portrait qui en r sulte ne saurait rendre compte de toute la richesse des exp riences et de la vie des organisations internationales.

6 Pour des travaux consacr s aux organisations internationales et au multilat ralisme de fa on plus d taill e, on consultera par exemple Malone, Chesterman et Franck (2008); Badie (2007); Devin et Smouts (2011), Smouts (1995), ainsi que Karns et Mingst (2010). 4 Du m me auteur, au sujet des probl mes des ann es 1930 et des limites de la SDN, voir Carr (2001). L e s o r g a n i s a t i o n s i n t e r n a t i o n a l e s P a g e | 4 Comprendre les organisations internationales requiert de nos jours plus qu un questionnement li aux relations internationales puisqu il faut aller au-del et poser la question de leur pertinence dans un monde marqu par de grandes transformations dont les cons quences sont significativement importantes pour les OI.

7 Nous proc derons en deux temps; premi rement, nous aborderons les OI dans une perspective historique en discutant de leur origine ainsi que de leur d veloppement et, deuxi mement, nous aborderons les enjeux de r forme ou leur possible d passement. Nous avons divis la premi re partie en quatre sections : 1) la premi re p riode des OI (1815-1870); 2) la deuxi me p riode (1870-1918); 3) la cr ation de la SDN; 4) le syst me de l ONU. Dans la seconde partie, nous exposerons les impasses et les nouveaux d fis rencontr s par les OI aujourd hui en nous appuyant sur le cas de l Union internationale des t l communications, et en abordant le r le des organisations r gionales et des rapports de OI avec les organisations non gouvernementales internationales.

8 Nous terminerons avec une pr sentation d un plan de cours d introduction aux organisations internationales. Premi re Partie Construction du syst me de l ONU Dans le domaine des relations internationales, la litt rature a traditionnellement oppos , d un c t , les approches r alistes (classique de Morgenthau, n or aliste de Waltz) qui mettent l accent sur l instrumentalisation des OI par les tats dominants ou leur incapacit d tre plus que le reflet des int r ts particuliers et des jeux de puissance et, de l autre, la vision plus id aliste du courant des institutionnalistes lib raux.

9 Ces derniers vont chercher expliquer pourquoi, malgr leur go sme, les tats coop rent et cr ent des OI permettant de g rer les interd pendances. Selon eux, la coop ration est possible car il existe des interd pendances internationales, des compl mentarit s permettant l action collective dans des domaines sp cifiques. Dans la perspective des approches marxistes et critiques, les OI sont fr quemment consid r es comme tant l instrument de reproduction d un syst me d exploitation sociale et d une hi rarchie internationale/mondiale. Certaines de ces approches vont mettre l accent sur la n cessit de cr er des contre-pouvoirs qui peuvent modifier, ou du moins att nuer, les rapports de force qui favorisent structurellement les grands tats et les firmes multinationales/transnationales (Holly, 1974; Holly, 2003; Cox et Jacobson, 1973).

10 Les auteurs en conomie politique internationale mettront, quant eux, l emphase sur les probl matiques de coop ration et de rivalit conomiques ainsi que sur les impacts de la mont e en puissance de la globalisation et des acteurs priv s sur les OI et les enjeux de gouvernance (Graz, 2004; O Brien et al., 2000; Slaughter, 1997; Djelic et Salhin-Andersson, 2006). Les constructivistes auront, eux aussi, plusieurs conceptualisations des OI ayant pour trait commun de les aborder en tant que constructions sociales (Ruggie, 5 | P a g e M i c h l e R i o u x 1982)5.


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