Docteur Fabien Squinazi Directeur du Laboratoire …

1 La ma trise de l hygi ne du lingeDocteur Fabien SquinaziDirecteur du Laboratoire d hygi ne de la ville de ParisDe nouvelles maladies apparaissent, les germes s adaptent, des pid mies de maladies que l on croyait ma tris es ressurgissent. Le niveau de r sistance aux antibiotiques de certaines bact ries vient d passer toute possibilit th lement, la population accueillie dans les h pitaux est plus g e et plus vuln rable aux infections. La pr vention reste l arme la plus efficace, c est la mission de l hygi Philippe CarencoM decin Hygi niste au CH d Hy resLa fonction linge dans les tablissements de sant : l ments d'approche m thodologique. URBH, Minist re de la sant . 2010, 120 linge : une source de contamination contamination de la literie flore bact rienne du patient (peau, liquides biologiques) flore de l environnement (s dimentation ou mouvements de particules a roport es) esp ces bact riennes identifi es (Schaufelberger, 1992) bact ries d origine cutan e : staphylocoques, coryn bact ries bact ries d origine digestive : ent rocoques, colibacille, Enterobacter sp.

2 , Klebsiella sp. bact ries d origine hydro-tellurique : Pseudomonas sp., Acinetobacter sp. tudedans un service de m decine(Gaillon, 1996)643 Taie d oreiller1495Al se127 82 Drap inf rieur95 61 Drap sup rieur24 heures8 heures4 heuresUFC/cm2Le linge : une source de contamination(Speers et Gaya, 1969)17,598560 Unit s de soins18,7107572 Chirurgie thoracique19,7145736 Chirurgie g n rale% S. aureusPr sence de S. aureusNombre totalPr l vements sur blousesLe linge : une source de contamination Les blouses certaines parties des v tements sp cialement incrimin es lors des activit s : bords des manches, ceintures (Speers et Gaya, 1969) niveau de contamination varie avec le type d activit et la sp cialit (chirurgie > m decine) 25 % des blouses contamin es par S.

3 Aureus, poignets et poches les parties les plus contamin es (Wong,1991) 65 % des tenues des infirmi res contamin es par S. aureus r sistant la m ticilline, apr s des soins des patients colonis s ou infect s par ce germe (Boyce, 1997)Le linge : un amplificateur de la contamination ? d croissance rapide de la vitalit microbienne sur le linge (milieu sec, absence de nutriments)(Rammelkamp 1958 ; Maltman 1960 ; Hinton 1960) croissance et prolif ration des micro-organismes sur les supports textiles, avec pr sence de nutriments, humidit et temp rature favorable : 104 106 UFC/cm2(Blaser 1984) peu d tudes sur la survie microbienne dans les textilesLe linge : un vecteur de contamination Transmission des micro-organismes pr sents sur le linge par contact direct, par l interm diaire des mains par diss mination dans l air, sous l effet des mouvements et des turbulences a riennes Responsabilit directe du linge dans les infections associ es aux soins ?

4 Support environnemental de contamination Le linge : une source d infections nosocomiales Oreillers en duvet et Acinetobacter sp.(Weerninck,1995) m ningites post-op ratoires Bacillus cereus: lavage insuffisant et prolif ration du germe sur du linge humide (Barrie, 1992) infections Enterobacter faeciumet contamination du linge (Yamaguchi et al.,1994) infections S. aureus et personnel porteur en blanchisserie (Tissot-Guerraz,1995)La manipulation du linge sale Risque de diss mination dans l environnement de micro-organismes, qui contaminent ensuite mains et v tements du personnel pr -tri du linge au lit m me du patient absence de comptage du linge sale dans les services de soins emballage dans des sacs adapt s collecte rapide dans des chariots sp ciauxLes types de linge linge plat articles dits grand plat : draps, al ses, articles dits petit plat : taies, serviettes de table, torchons, couvertures, articles en ponge : serviettes, gants couvertures linge en forme.

5 V tements de travail linge contamin Le linge propre Risque de d p ts microbiens avant nouvel usage protection du linge propre stockage non prolong , dans un lieu propre rotation acc l r e : first in, first out premier entr , premier sorti La propret des textiles propret sensorielle : exempts de taches, bien s ch s et repass s, agr ables au toucher, sentant bon, sans d odeurs d sagr ables propret microbiologique : nombre et/ou types de micro-organismes, d finis en fonction de l usage pr vu < 12 UFC/25 cm2 absence de germes ind sirables (Staphylococcusaureus, bacilles Gram n gatif)Le lavage en blanchisserie action chimique : d tergents et produits auxiliaires, agents de blanchiment.

6 Action m canique temp rature dilutions et rin ages dans des bains successifs dur e du cycleLe cercle de Zinner action chimique : mouillage du linge, enl vement des taches, blancheur action thermique : accentue l activit des produits chimiques action m canique : balancement et rotation du tambour, chute du linge (augets) dur e du lavage 30mn (lavage industriel)S chage et finition linge en forme, v tements : s choir rotatif : air chaud, brassage du linge (dur e du s chage // r sistivit du linge) table de repassage tunnel de finition : jets de vapeur satur e (2,5 bars) haute temp rature (160 170 C) linge plat (draps, serviettes, al ses,..) : calandre : pression et haute temp ratureIdentification, pliage et protection identification des articles code barre thermocoll puce radiofr quence plieuse empileuse volets pneumatiques jets d air pliage manuel film plastique et/ou chariot houss Assurer la propret microbiologique des articles textiles r aliser la d contamination validation des proc d s par des essais microbiologiques (norme NF EN ISO 14698-1, mars 2004, annexe F) prot ger de la recontamination ma trise de la biocontamination en blanchisserie (norme NF EN 14065.)

7 Mai 2003, dite RABC Risk Analysis and Biocontamination Control)La norme RABC syst me de management de la qualit microbiologique avec analyse des risques et ma trise de la biocontamination garantir et maintenir la propret microbiologique jusqu la livraison l tablissement utilisateur secteurs sp cifiques : sant , alimentaire, pharmaceutique, cosm tique,..La norme RABC les conditions pr alables un plan de pr vention adapt aux risques un programme de surveillance de points de ma trise avec actions correctives une v rification p riodique du syst me une documentation appropri eEn conclusion Le besoin croissant de protection contre la biocontamination n cessite de disposer d une assurance de la propret microbiologique des textiles.

8 L analyse des risques et la surveillance des mesures de ma trise chaque tape du traitement et d utilisation du linge permettent de garantir la qualit d finie.