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1 Lettre d'informations num ro 13 PRISE EN CHARGE DIETETIQUE DU PATIENT ATTEINT D'UNE TUMEUR ORL. INTERVIEWDE MMES ANNE SCHMITT & MIREILLE SIMON , CADRES DIETETICIENNES A L' INSTITUTDE CANCEROLOGIE DE LORRAINEA quel moment la prise en charge di t tique inter-vient-elle dans le traitement d un patient atteint d une tumeur ORL? Mmes Simon & Schmitt : La prise en charge di t -tique doit tre d but e au plus t t. Elle est initi e d s la 1 re consultation ORL, une fois le diagnostic pos . La di t ticienne rencontre ensuite le patient au moment de la panendoscopie (examen endosco-pique des voies a rodigestives sup rieures), puis lors de la chirurgie de gastrostomie si elle est r f rentiels de prise en charge recommandent une pose de GEP - gastrostomie endoscopique percutan e - prophylactique au d but du parcours du patient ainsi qu une valuation et une surveillance de son tat a-t-il des cons quences en cas de prise en charge di t tique tardive?
2 Mmes Simon & Schmitt : Une perte de poids trop importante ne peut tre rattrap e. Celle-ci compro-met les capacit s du patient r pondre aux arrive aussi qu il y ait une impossibilit de poser une GEP ou une sonde nasogastrique - SNG, qui s av rent n cessaire face une tumeur ORL deve-nue trop envahissante. Il est donc pr f rable d anticiper et de mettre en place l alimentation artifi-cielle avant la chirurgie ou le d but des traitements. C est pourquoi nous choisissons de poser des GEP : UN SECOND GUIDE PRATIQUE DE NUTRITION ARTIFICIELLELe nouvel opus du Guide Pratique de NUTRITION Artificielle au domicile est volume est intitul Guide des transitions de l adolescent vers l adulte.
3 Comme sur la parution pr c dente en 2013, nous avons recueilli les t moignages d adolescents et de familles d adolescents, de m decins, d infirmi res, de psychiatres,de psychoth rapeutes, d aidants, pour faire de ce guide une r f rence en termes d ducation pour les familles de malades, les malades et les intervenants dans le parcours de soin. Ce guide vise r pondre aux questions que se posent les adolescents sous NUTRITION artificielle : travail, tude, relations m decins et des professeurs se sont impliqu s dans ce projet sans compter leur temps : c est notamment le cas du Pr Francesca JOLY et du Pr Olivier GOULET, qui s est charg de la labellisation par la SFNEP des deux opus Guide Pratique.
4 Page1 PRISE EN CHARGE DIETETIQUE DANS LE TRAITEMENT DE LA TUMEUR ORL. p1 : Parution du nouveau guide NEAD . p1-2 : Interview des cadres di t ticiennes, Institut de Canc rologie de Lorraine, Vandoeuvre-l s-Nancy. p 3-4 : T moignage Patient. p 4 : Gastrostomie : les modes de mise en place DOSSIER NUTRITION ENTERALE INTERVIEW SUITE DE MME ANNE SCHMITT & MME MIREILLE SIMONQ uelle est votre d marche de soin di t tique et quels sont les supports de NUTRITION artificielle dont vous disposez ? Mmes Simon & Schmitt : La d marche de soin di t -tique est r alis e par un suivi tout au long du parcours du patient hospitalis.
5 Elle se poursuit tout au long des traitements (chimio/radioth rapie) si n cessaire. Un projet de protocole est l tude pour les syst matiser. La coordination de la d marche de soin di t tique s effectue notamment au cours du staff hebdomadaire d ORL, pilot par le chef de service de chirurgie ORL. Y participent infirmi res, orthophonistes, kin sith ra-peutes, cadres de sant , di t ticiennes et assistantes sociales. Ces rencontres organisent le projet de vie du patient en amont d une hospitalisation (planification des interventions de chacun) ou pour son retour domicile, par exemple les liens entre assistante sociale et di t strat gie di t tique est de rencontrer le patient, seul ou accompagn de sa famille pour une valuation de ses capacit s alimentaires (texture, qualit , quantit ) dans l objectif d optimiser l alimentation orale.
6 La premi re tape est de d terminer le type de texture adapt e (tendre, hach , mix , liquide) pour faciliter la d glutition et permettre une alimentation orale optimum, satisfaisante pour le nous proposons des conseils d enrichissements artisanaux de la ration orale pour am liorer la densit nutritionnelle des repas. Nous duquons le patient et son entourage assurant la pr paration des repas (tr s souvent le conjoint(e)) aux techniques d enrichissement et de fractionnement de l tape suivante est de mettre en place des compl -ments nutritionnels oraux - CNO - pour maintenir cette alimentation orale.
7 Si les besoins nutritionnels du patient ne sont pas couverts par l alimentation orale, la derni re tape est d instaurer une alimentation ent -rale en compl ment, et de l adapter au regard de l valuation des capacit s orales du d marche est effectu e domicile par les di t ti-ciennes des prestataires, d o l importance de les inclure dans le suivi du de ces tapes doit tre adapt e au cas par cas : chaque individu aura un parcours diff rent par rapport ses traitements, ses capacit s ou possibilit s d alimentation orale supports d ducation remis au patient sont essen-tiellement papier.
8 Ils reprennent les conseils d enrichissement de l alimentationpour chaque texture et les r actionspouvant intervenir au niveau de labouche et de la salive pendant et apr s les sont les crit res di t tiques de mise en place d une NUTRITION artificielle ?Mmes Simon & Schmitt : En amont de l initiation d une NUTRITION ent rale se pose la question de la pose de l abord. De fa on syst matique, nous proposons une GEP prophylactique face une pathologie impli-quant un parcours de traitement complexe (chirurgie, radioth rapie, chimioth rapie) car il est certain que le patient pr sentera des dysphagies, douleurs la d glutition ou fausses - routes du fait d d me.
9 Cependant, certains patients s y opposent et nous sommes contraints de poser une SNG tardive. S ajoute le fait que la GEP s av re parfois impossible en raison d une d NUTRITION s v re (IMC 14 ou 15 donc r alimentation avant) ou de probl mes crit res parfois concomitants - de la mise en place de l alimentation ent rale sont :L incapacit manger per perspective des traitements (patient dans un tat nutritionnel pr caire risquant de se d grader).Un patient d j d douleur la d glutition (pr c dant l incapacit avaler)L alimentation ent rale peut parfois d buter m me si les apports oraux sont satisfaisants, dans le but de l duquer cette pratique qui sera rapidement n est le r le des diff rents intervenants dans cette d cision ?
10 (m decin ORL, Oncologue, Di t -ticien, Orthophoniste, )Mmes Simon & Schmitt : Chacun un r le jouer car cette d cision est recommand e par des r f ren-tiels de prise en charge communs tous les interve-nants. Tous collaborent dans l int r t du patient. Chaque DOSSIER est abord lors des staffs le cas d une alimentation artificielle, quel est le lien entre les di t ticiens hospitaliers et les di t ticiens des prestataires ? Quel est le r le du prestataire ?Mmes Simon & Schmitt : Ce lien est important pour pr parer le retour domicile du patient, puis tout au long de la prise en charge.