DOSSIER PEDAGOGIQUE - Les films du préau - …

1 DOSSIER PEDAGOGIQUE ( O MENINO E O MUNDO)DU FILM R DIG PAR ALEXANDRE LELOUPUN FILM DE AL ABREUSORTIE LE 08 OCTOBRE 2014 PRIMAIRE COLL GE LYC ESYNOPSIS / PRIX RE US ANALYSE DU FILMLE TITRELE REGARDLE(S) GAR ONS(S)LES MARQUES DE L ABSENCELE MONDELE PROGR SL ORDRELES CONS QUENCES DU PROGR SL ESPOIRBIOGRAPHIE : AL ABREUACTIVIT SLE POINT DE VUECARACT RISATION DE L ENFANTRECONNA TRE LES ANIMAUXREMETTRE LE FILM DANS L ORDRETROUVER LES INDICES POUR RECONNA TRE LE PERSONNAGEL VOLUTION ECONOMIQUECOMPARER DEUX SC NESSOLUTIONS page 3page 4 SOMMAIRE page 4page 5page 10page 17page 19page 20page 23page 25page 29page 32page 33page 34page 35page 37page 38page 39page 41page 31page 32 Points abord s dans la vid o destination des l ves de PrimairePoints abord s dans la vid o destination des l ves de Coll ge - Lyc e2013 - Br sil - 1h19 Joffrey s 3 SYNOPSIS la

2 Recherche de son p re, un gar on quitte son village et d couvre un monde fantastique domin par des animaux-machines et des tres tranges. Un voyage lyrique et onirique illustrant avec brio les probl mes du monde RE USCristal du long m trage et Prix du Public au Festival d'Annecy 2014 Meilleur film d animation au Festival international du nouveau cin ma de La HavanePrix Sp cial du Jury au Festival international d animation d Ottawa Prix Jeunesse, Meilleur film au Festival international de cin ma de Sao PauloMeilleur film, Prix du public, Meilleure bande sonore au Festival d Animation de Lisbonne Meilleur film d animation pour enfants au Festival d Animation.

3 Anifilm - R publique Tch queMention sp ciale au Festival international du Film de Rio de JaneiroDISTRIBUTIONLes films du Pr PEDAGOGIQUECin EN PAGE1 ANALYSE DU FILM : LE TITRE!Le voyage qu entreprend le jeune homme est d abord intime puisqu il s agit pour lui de partir la recherche de son p re. Mais au fil des tapes, le gar on va d couvrir le monde qui l entoure : son organisation et sa transformation. Partant d une qu te intime pour s ouvrir d autres horizons, l enfant et travers lui le film tout entier, va explorer ces deux p les.

4 Pr sent dans le titre original (O Menino e o Mundo) comme dans le titre fran ais (Le Gar on et le Monde), la double exploration se trouve mise en sc ne dans l apparition m me du titre (2). Graphiquement il na t sur l cran blanc en douceur : un point d abord, puis un cercle qui vont correspondre respectivement au point sur le I de Menino et l O de Mundo (1). Par cette simplicit et cette douceur, l enjeu du film est donn : partir de l intime, du petit (de l enfant/Menino) pour d couvrir le monde, traduit ici par un cercle devenu bleu renvoyant au globe terrestre.

5 !L arriv e tardive du titre, la septi me minute, est une volont d Al Abreu de marquer la rupture avec le p re : Je souhaitais l ins rer apr s l adieu entre le p re et le fils un instant culminant de tension, pour cr er une rupture et renforcer le sentiment d un avant et d un apr s. * C est partir de cette s paration que le voyage va na tre dans l esprit de l enfant et qu en toute logique le titre survient. 24* Entretien issu du DOSSIER de : Le point de vue p. 32 Primaire Coll geANALYSE DU FILM : LE REGARD!Lorsqu un film s adresse aux enfants et qu il en met un en sc ne, il est de coutume de parler de film hauteur d enfant.

6 Cette expression souvent galvaud e, n est que rarement expliqu e et devient rapidement un fourre-tout th orique. Dans le cas du Gar on et le Monde, le film ne se contente pas de se mettre hauteur de vue d un enfant, mais il tente galement de retranscrire l imaginaire, l innocence et la sensibilit de son regard. Ce d sir du r alisateur trouve son ad quation parfaite dans le choix d une animation qui rappelle le dessin d enfant. Le parti pris esth tique (forme) r pond parfaitement au point de vue (fond).

7 !!Tourn enti rement vers cette vision originale, le film se place dans le regard de son jeune h ros. A ce titre, Al Abreu cr e de nombreux plans subjectifs. A l ouverture du film, lorsque la graine multicolore appara t (3), le clignement des yeux de l enfant se mat rialise sur l cran (4). Le ton est alors donn : nous partagerons son point de vue. C est pourquoi de nombreux raccords regards ne cessent tout au long du film de nous ramener lui. Le d sir d tre dans le regard d un enfant est n avant le film. Le point de vue de l enfant est l id e centrale, esth tique, c est elle qui m a men ce film et pas le contraire.

8 A. Abreu 534 ANALYSE DU FILM : LE REGARD!L originalit de ce film et de ce point de vue, se trouvent dans la libert et la po sie du regard d un enfant. Sa perception n est pas encore soumise la logique du monde, mais vogue au gr des sensations et de l imaginaire. Tout ce qui l entoure devient un immense terrain de jeux. La faune toute enti re, le champ de coton ou le port de commerce sont autant d aires de jeux sa disposition. Ne se rendant plus compte des dangers (tomber d un arbre, passer d une grue l ), l enfant laisse libre cours son insouciance.

9 Les sc nes de jeux se caract risent aussi par une profusion des couleurs : la for t multicolore, le mariage de diff rentes teintes de vert avec le blanc du coton dans le champ (5). A l image du kal idoscope, la r alit se transforme devenant formes et couleurs.!La l g ret de l enfant accentue encore cette perception ludique de la r alit . Il court et nage sur les nuages, se trouve emport par une bourrasque, marche sur la t te d un ouvrier sans le g ner, s envole sur une bulle de musique (6). L accent port sur le poids de l enfant renforce sa fragilit et son : La l g ret p.

10 33 Primaire Coll ge656 ANALYSE DU FILM : LE REGARD!Puisque l enfant consid re le monde comme un jeu, il est int ressant de trouver dans le film une imagerie de jeu vid o. La for t est un jeu de plateforme, peupl e d obstacles escalader sur lesquels il faut sauter, rebondir (7). Quand l enfant arrive dans la partie droite du cadre, une transition s op re et le voil qui change de plateau. Plus tard, c est dans Tetris (8) ou dans les premiers jeux vid o que le r alisateur puise sa s quence du port de marchandise ou celle de l usine de confection (9).