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EXEMPLE D’UN COMPTE RENDU (RÉSUMÉ …

Les ditions de la Cheneli re inc., 2006, Savoir plus : outils et m thodes de travail intellectuel , 2 e d. (Raymond Robert Tremblay et Yvan Perrier)1 EXEMPLE D UN COMPTE RENDU (R SUM CRITIQUE) (version int grale de l EXEMPLE du manuel, p. 150) ZIEGLER, Jean, Les nouveaux ma tres du monde et ceux qui leur r sistent , Paris, ditions Fayard, 370 s une longue carri re de professeur de sociologie l Universit de Gen ve, Jean Ziegler est aujourd hui rapporteur sp cial des Nations unies pour le droit l alimentation. Dans son livre intitul Les nouveaux ma tres du monde et ceux qui leur r sistent , Ziegler l ve le voile sur certaines pratiques nettement abusives des dirigeants des entreprises capitalistes mondialis es (les transnationales) et il expose les cons quences d sastreuses de certaines mesures appliqu es par les d cideurs des grandes institutions commerciales et financi res internationales (OMC, Banque mondiale de d veloppement et FMI) dans les pays les plus pauvres.

© Les Éditions de la Chenelière inc., 2006, Savoir plus: outils et méthodes de travail intellectuel, 2 e éd. (Raymond Robert Tremblay et Yvan Perrier) 1

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1 Les ditions de la Cheneli re inc., 2006, Savoir plus : outils et m thodes de travail intellectuel , 2 e d. (Raymond Robert Tremblay et Yvan Perrier)1 EXEMPLE D UN COMPTE RENDU (R SUM CRITIQUE) (version int grale de l EXEMPLE du manuel, p. 150) ZIEGLER, Jean, Les nouveaux ma tres du monde et ceux qui leur r sistent , Paris, ditions Fayard, 370 s une longue carri re de professeur de sociologie l Universit de Gen ve, Jean Ziegler est aujourd hui rapporteur sp cial des Nations unies pour le droit l alimentation. Dans son livre intitul Les nouveaux ma tres du monde et ceux qui leur r sistent , Ziegler l ve le voile sur certaines pratiques nettement abusives des dirigeants des entreprises capitalistes mondialis es (les transnationales) et il expose les cons quences d sastreuses de certaines mesures appliqu es par les d cideurs des grandes institutions commerciales et financi res internationales (OMC, Banque mondiale de d veloppement et FMI) dans les pays les plus pauvres.

2 Ces deux groupes, qu il d signe comme tant des pr dateurs et des mercenaires , ont une t te pensante et dirigeante bien pr cise : l empire am ricain. Dans la derni re partie de son ouvrage, l auteur s int resse galement aux groupes qui organisent la r sistance face aux oligarchies capitalistes transcontinentales [qui] r gnent sur la plan te (p. 12).La th se centrale de l ouvrage de Ziegler se r sume comme suit : Brusquement 10 ans de l an 2000 le monde a chang (p. 25). Il pr sente ici deux faits l appui de cette affirmation : d abord la guerre du Golfe persique, puis l effondrement du communisme en Europe de l Est. Loin de contribuer au triomphe de la libert et la g n ralisation des droits de l homme l chelle de la plan te, ces deux v nements ont plut t permis l oligarchie du capitalisme financier mondial, sous le leadership des tats-Unis, d imposer son ordre l chelle serait compl tement erron de notre part de nier ces deux v nements survenus en 1991.

3 Toutefois, le lecteur peut l gitimement se demander si ces v nements eux seuls expliquent ad quatement la suite des choses. Pr cisons notre pens e. Ziegler estime que ces deux v nements ont impos une nouvelle dynamique historique qui a, selon lui, contribu l instauration d un nouvel ordre mondial en rupture avec celui qui se mettait en place au lendemain de la victoire sur le nazisme en 1945. Bref, un monde qui ne chercherait plus faire triompher les droits de l homme l chelle de la plan te, mais qui fonctionne principalement selon les int r ts des oligarchies r gnantes . Pour notre part, nous pensons qu il a pu y avoir un enthousiasme autour de la D claration universelle des droits de l homme en 1948 mais, de l s imaginer que toutes les forces politiques et conomiques dirigeantes des pays du Nord comme du Sud, de l Ouest comme de l Est ont subitement accept de situer la conduite de leurs actions dans ce cadre, c est faire preuve d une grande na vet.

4 De plus, les droits de l homme n ont pas trouv leur mat rialisation dans tous les pays signataires de la D claration universelle des droits de l homme. Le lendemain de la Deuxi me Guerre mondiale est certes un moment important dans la chronologie du XX e si cle. notre avis, nous ne sommes pas en pr sence d une rupture aussi profonde que Ziegler l affirme. Les droits de l homme font certes l objet d une proclamation solennelle, mais aucune organisation ne parviendra imposer le respect des principales dispositions de cette d claration par tous les dirigeants politiques. Malgr l existence de l Organisation des Nations unies, les tats-Unis d Am rique ne renonceront pas jouer un r le h g monique l chelle de la plan te. L id ologie du Consensus de Washington Sous la plume de Ziegler, on peut lire que le nouvel ordre mondial a une source id ologique : le Consensus de Washington.

5 Il s agit ici d un ensemble d accords informels (p. 63) convenus durant les ann es 1980 et 1990 entre des transnationales priv es et des institutions financi res comme la Federal Reserve Bank, la Banque mondiale et le Fonds mon taire international. Pour l essentiel, l objectif vis ici se r sume comme suit : la mise en place d une nouvelle gouvernance tatique : la stateless governance . Cette gouvernance est fonci rement d inspiration n olib rale puisqu il est question ici de r forme de la fiscalit en faveur des revenus les plus lev s, de lib ralisation des march s, d un traitement gal pour les investisseurs (autochtones et trangers), Les ditions de la Cheneli re inc., 2006, Savoir plus : outils et m thodes de travail intellectuel , 2 e d. (Raymond Robert Tremblay et Yvan Perrier)2 du d mant lement du secteur public, de la lib ralisation des changes, d une limitation des d penses de l tat, etc.

6 Bref, il s agit ici de d r glementation publique, de privatisation des services publics et de lib ralisation du commerce avec le moins de pr sence et de contr le tatique possible pour l ensemble des sph res de la vie en soci t ( conomique, politique, sociale, socio-sanitaire et culturelle).Nous ne nions pas qu il puisse exister un Consensus de Washington visant la mise en place d une nouvelle gouvernance de la chose publique. Cependant, s imaginer que le projet d instaurer un monde conforme aux aspirations des tenants du n olib ralisme a trouv les l ments de sa synth se durant les ann es 1980 et 1990 ne tient pas COMPTE de certains faits historiques. C est plut t dans les ann es 1940 que se met en place la Conf rence de Mont-P lerin, en Suisse, pour discuter des principes d un ordre lib ral et des moyens de le pr server (Dostaler, 2001, p.)

7 20). cet v nement annuel participent des intellectuels prestigieux dont les figures de proue de la pens e r trolib rale : Friedrich Hayek et Milton Friedman. De plus, c est au lendemain de l lection de Margaret Tatcher en Grande-Bretagne (en 1979) et avec l lection de Ronald Reagan la pr sidence des tats-Unis (en 1980) que commencent se d ployer des politiques n oconservatrices dans les pays d velopp s. Il nous semble aussi que c est l occasion de la crise du p trole de 1973 et de la flamb e inflationniste qui l a suivie que plusieurs gouvernements occidentaux ont commenc adopter des politiques visant l aust rit budg taire, remettant en question les politiques issues du keyn sianisme ou associ es au Welfare State . Manifestement, certains de ces faits se produisent un peu ou bien avant les ann es 1980. Le nouvel ordre mondial et le recours la force Ce nouvel ordre ne s impose pas d embl e la totalit des populations de la plan te.

8 La secr taire d tat (sous le pr sident Clinton), Madeleine Albright disait : Pour que la mondialisation fonctionne, l Am rique ne doit pas craindre d agir comme la superpuissance invincible qu elle est en r alit . [..] La main invisible du march ne fonctionnera jamais sans un poing visible. McDonald s ne peut s tendre sans McDonald Douglas, le fabriquant [ sic ] du F-15. Et le poing invisible qui assure la s curit mondiale de la technologie de la Silicon Valley s appelle l arm e, l aviation, la force navale et le corps des marines des tats-Unis (p. 44-45).Ici il serait difficile de contester le r le que Ziegler accorde l empire am ricain, qui se d finit comme le gendarme de la plan te. Il nous semble que c est depuis le lendemain de la Deuxi me Guerre mondiale que les tats-Unis imposent leur pax America l chelle de la plan te.

9 Bien s r, durant la guerre froide (de 1947 1991), l arsenal militaire visait endiguer le communisme mais, comme l a d montr Claude Julien dans le livre L empire am ricain (1968), les forces de frappe am ricaines sont aussi intervenues dans d autres pays pour appuyer leurs int r ts en mati re de politique trang re ou pour renverser des gouvernements qui voulaient adopter des mesures jug es contraires aux int r ts am ricains. Bref, ici aussi nous ne sommes pas devant une aussi grande rupture ou coupure que Ziegler peut le sugg rer. L conomie du monde et l conomie d archipel Les nouveaux ma tres du monde qui mettent en place et d finissent les r gles du jeu du commerce mondial sont en train non pas de mondialiser le monde , mais bien plut t de cr er une conomie d archipel comportant ici des centres d affaires riches et prosp res et l des conomies exsangues et moribondes.

10 C est du moins de cette fa on que Ziegler analyse les effets de certaines pratiques des pr dateurs (banquiers et hauts dirigeants des firmes transnationales) qui accumulent des profits mirobolants en surexploitant des populations d munies du tiers-monde. Ces pr dateurs sont pr sent s ici comme n ayant aucun scrupule ou aucune morale. Ils pr nent, exigent et obtiennent la privatisation de plusieurs activit s de l tat. En ayant la possibilit de d localiser leurs entreprises, ils sont en mesure d introduire une concurrence forcen e entre les diff rentes cat gories de salari s. En d truisant les for ts, ils d vastent la nature. Pour s ouvrir de nouveaux march s, ils s adonnent la corruption et, pour se soustraire Les ditions de la Cheneli re inc., 2006, Savoir plus : outils et m thodes de travail intellectuel , 2 e d. (Raymond Robert Tremblay et Yvan Perrier)3 leurs obligations fiscales, ils cherchent refuge dans les paradis fiscaux.


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