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FIN D’ANNEE 2021 : COMMENT CONCILIER LES ENJEUX …

8 DECEMBRE 2021, 19H00 1 Membres du Conseil scientifique associ s cet avis : Jean-Fran ois Delfraissy, Pr sident Laetitia Atlani-Duault, Anthropologue Daniel Benamouzig, Sociologue Lila Bouadma, R animatrice Simon Cauchemez, Mod lisateur Catherine Chirouze, Infectiologue Ang le Consoli, P dopsychiatre Pierre Louis Druais, M decine de Ville Arnaud Fontanet, Epid miologiste Marie-Aleth Grard, Milieu associatif Olivier Gu rin, G riatre Aymeril Hoang, Sp cialiste des nouvelles technologies Thierry Lefran ois, V t rinaire/One Health Bruno Lina, Virologue Denis Malvy, Infectiologue Yazdan Yazdanpanah, Infectiologue Cet avis a t transmis aux autorit s nationales le 8 d cembre 2021 19H00. Comme les autres avis du Conseil scientifique, cet avis a vocation tre rendu public. Le Conseil scientifique a bien not les d cisions prises par le Conseil de d fense et de s curit nationale du 6 d cembre 2021 et annonc es par le Premier ministre et le Ministre des Solidarit s et de la Sant.

Le renforcement des mesures de contrôle va prendre environ 2 à 3 semaines avant d’avoi un impact significatif sur les entrées à l’hôpital. La vaccination de rappel a un impact plus immédiat au niveau individuel (8 jours environ) sur la protection vis-à-vis de la survenue des formes sévères et graves, mais ...

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1 8 DECEMBRE 2021, 19H00 1 Membres du Conseil scientifique associ s cet avis : Jean-Fran ois Delfraissy, Pr sident Laetitia Atlani-Duault, Anthropologue Daniel Benamouzig, Sociologue Lila Bouadma, R animatrice Simon Cauchemez, Mod lisateur Catherine Chirouze, Infectiologue Ang le Consoli, P dopsychiatre Pierre Louis Druais, M decine de Ville Arnaud Fontanet, Epid miologiste Marie-Aleth Grard, Milieu associatif Olivier Gu rin, G riatre Aymeril Hoang, Sp cialiste des nouvelles technologies Thierry Lefran ois, V t rinaire/One Health Bruno Lina, Virologue Denis Malvy, Infectiologue Yazdan Yazdanpanah, Infectiologue Cet avis a t transmis aux autorit s nationales le 8 d cembre 2021 19H00. Comme les autres avis du Conseil scientifique, cet avis a vocation tre rendu public. Le Conseil scientifique a bien not les d cisions prises par le Conseil de d fense et de s curit nationale du 6 d cembre 2021 et annonc es par le Premier ministre et le Ministre des Solidarit s et de la Sant.

2 Il propose dans cet avis d clairer les citoyens et les autorit s sanitaires sur quelques points qu il juge cl s d un point de vue sanitaire en s appuyant sur les derni res donn es scientifiques publi es ou non publi es. Avis du Conseil scientifique COVID-19 8 d cembre 2021 FIN D ANNEE 2021 : COMMENT CONCILIER LES ENJEUX SANITAIRES ET SOCIETAUX ? 8 DECEMBRE 2021, 19H00 2 D but d cembre 2021, la situation en France, et dans la plupart des pays d Europe de l ouest, est marqu e par une 5 me vague forte li e au variant Delta dont le pic ne semble pas encore atteint, et par l arriv e du variant Omicron, qui soul ve beaucoup d incertitudes. Sans baisse des taux de transmission par rapport au niveau actuel, les semaines venir devraient tre marqu es par une augmentation des admissions hospitali res de patients COVID-19 en lien avec la 5 me vague du variant Delta, avec un pic d'admissions l'h pital qui pourrait tre sup rieur 2 000 par jour (proche du niveau observ lors de la deuxi me vague de l'automne 2020).

3 Une baisse de seulement 10% des taux de transmission en population permettrait de r duire de 40% le pic d'admissions hospitali res et soulagerait un secteur hospitalier prouv par vingt mois de crise sanitaire. Par ailleurs, la taille de la vague pourrait tre nettement plus cons quente si les doses de rappel n taient pas suffisamment accept es et effectu es d ici fin janvier 2022. S'est rajout e depuis dix jours l' mergence d'un nouveau variant appel Omicron, dont le profil mutationnel apparait pr occupant, et pour lequel les premi res informations disponibles sugg rent qu'il se r pand extr mement rapidement. Son mergence daterait d'octobre 2021, vraisemblablement en Afrique du Sud. Depuis une semaine, il a t identifi dans la plupart des pays europ ens, et a d j t responsable de clusters de tr s grande taille, notamment dans un restaurant norv gien et dans une soir e d' tudiants au Danemark.

4 Sa rapidit de propagation en population largement immunis e (soit par infection naturelle, soit par vaccination), sugg re qu'il poss de une capacit d' chappement immunitaire tr s cons quente. Si on peut s'attendre ce que la vaccination prot ge contre les formes graves, la tr s grande circulation du virus, y compris en population immunis e finira par toucher les personnes risque de formes graves : les sujets non vaccin s, les sujets risque n'ayant pas r alis leur dose de rappel, et les sujets pr sentant des d ficits immunitaires chez qui la vaccination n'est pas efficace. Il en r sultera un surcroit d'hospitalisations qui se rajoutera celles li es la vague Delta. A court terme, le risque est essentiellement port par la circulation du virus Delta. La mod lisation de l introduction et de l extension du virus Omicron en France permettra d anticiper le remplacement plus ou moins du variant Delta par le variant Omicron.

5 Il est ce jour difficile de mesurer son impact, en l absence de donn es consolid es de s roprotection crois e (post-vaccinale et post-infectieuse) et d informations robustes sur son pouvoir pathog ne. INTRODUCTION 8 DECEMBRE 2021, 19H00 3 Face cette double menace, Delta et Omicron, la r ponse est la m me : 1. Freiner la circulation du virus avec des mesures de contr le dans l'espace public qui rel vent de d cisions gouvernementales (ex : passe sanitaire, jauges pour les rassemblements, t l travail, coles, ..), et de limitations des comportements individuels risque (ex: diminution des contacts, ne pas sortir si symptomatique, utilisation des tests antig niques et autotests, COMMENT organiser les rassemblements priv s, a ration, capteurs de CO2, masques et gestes barri ). Une attention toute particuli re devra tre port e la pr vention de clusters de grande taille qui peuvent jouer un r le d acc l rateur de la progression pid mique.

6 2. Compl ter le programme vaccinal en r it rant l'urgence qu'il existe pour les non-vaccin s se faire vacciner ; en s assurant que les personnes fragiles peuvent bien b n ficier des doses de rappel, tout en y associant l'ensemble de la population adulte. La vaccination de rappel est insuffisante chez les soignants et doit tre acc l r e. 3. Faciliter la prescription et la mise disposition en pratique des anticorps monoclonaux pour les personnes risque de formes graves, notamment celles qui pr sentent un d ficit immunitaire s v re et les personnes non-vaccin es g es ou avec comorbidit s. Les antiviraux par voie orale pourront tre galement utilis s, en tenant compte de leur efficacit , quand ils seront disponibles. 4. Utiliser tr s largement les tests diagnostiques en cas de sympt mes ou avant un v nement : tests antig niques ou autotests au plus proche de l v nement.

7 Tout test antig nique ou autotest positif doit tre confirm par un test PCR de criblage. 5. Renforcer la surveillance pid miologique par criblage et s quen age, et le Tester-Alerter-Prot ger , notamment pour les personnes diagnostiqu es avec le variant Omicron. 6. Les grands v nements pouvant conduire des clusters g ants doivent tre vit s. S ils sont maintenus, ils doivent associer le passe sanitaire et les mesures barri res individuelles dont le port du masque. 7. Renforcer les capacit s hospitali res pour faire face l'accroissement des hospitalisations dans les semaines qui viennent et acc l rer la vaccination de rappel chez les soignants, y compris dans le secteur m dico-social. 8. Pr ter une attention particuli re aux populations tr s vuln rables (ex : EHPAD, personnes g es, isol es, pr ).

8 9. Anticiper vis- -vis du variant Omicron, et ce malgr les incertitudes. Il a un niveau de transmission lev , mais sans gravit clinique particuli re. Il touche probablement plus les jeunes enfants. Les vaccins actuels ont une efficacit diminu e mais conserv e. 10. Individualiser la r ponse pour les territoires d'outre-mer en acc l rant la primovaccination et les mesures de protection individuelles lors des r unions familiales de fin d ann e. 8 DECEMBRE 2021, 19H00 4 Il est essentiel de comprendre que pour limiter les cons quences de cette 5 me vague et de l arriv e du variant Omicron dans un contexte de vaccination lev e : Il n existe pas de solution miracle mais plut t l addition de plusieurs mesures ayant pour chacune d entre elles un impact limit , mais qui devient important lorsqu elles sont combin es.

9 La pr vention doit tre combin e, associant un renforcement marqu des mesures de contr le et une acc l ration de la vaccination de rappel. Le renforcement des mesures de contr le va prendre environ 2 3 semaines avant d avoir un impact significatif sur les entr es l h pital. La vaccination de rappel a un impact plus imm diat au niveau individuel (8 jours environ) sur la protection vis- -vis de la survenue des formes s v res et graves, mais d un point de vue pid miologique et populationnel, cette vaccination de rappel n aura un impact majeur qu partir de mi-janvier 2022, lorsqu au moins 26 millions de personnes auront eu une dose de rappel. 1. La n cessit de renforcer les mesures de protection individuelles et collectives en cette fin d ann e 2021 Le freinage de la circulation du virus repose la fois sur des mesures de contr le qui rel vent de d cisions gouvernementales, notamment dans l'espace public, et de mesures individuelles visant limiter les comportements risque.

10 Un renforcement de ces mesures est rendu n cessaire par la progression de la 5 me vague li e au variant Delta, et par l' mergence du variant Omicron. Deux clusters li s au variant Omicron retiennent particuli rement notre attention : le premier a eu lieu dans un restaurant d'Oslo en Norv ge le 26 novembre, le second l'occasion d'une soir e d' tudiants Viborg, au Danemark. Pour le premier cluster, 70 des 120 personnes doublement vaccin es pr sentes un repas de No l ont t infect es, ainsi que 50 autres personnes venues dans le m me restaurant. Pour le second cluster, il s'agissait de lyc ens, et 53 des 150 participants ont t infect s lors de la f te. Ces clusters d montrent que le variant Omicron est capable de se transmettre tr s efficacement dans des populations vaccin es, l'occasion d' v nements rassemblant en lieux clos des personnes ne portant pas de masques, et parlant fort, criant, ou chantant.


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