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Grandes lignes de l'évolution des institutions scolaire

1 Les Grandes lignes de l volution des institutions scolaires au XXe si cle I/ DE 1882 A 1959 : LA DUALITE PRIMAIRE-SECONDAIRE Avant les Grandes r formes des ann es 1960 et 1970, le syst me scolaire n est pas d fini comme aujourd hui par degr s ( cole l mentaire, coll ge, lyc e), mais par ordres (l ordre du primaire, l ordre du secondaire, voire l ordre du technique). L cole primaire est l cole du peuple , tandis que le secondaire est l cole des privil gi s (notables, bourgeois). Au m me ge, les l ves sont scolaris s soient dans les classes l mentaires des lyc es et coll ges, soit dans les Ecoles Primaires Sup rieures (EPS) et des Cours Compl mentaires (CC). On ne peut donc pas parler d'un v ritable "syst me ducatif", mais de r seaux d' tablissements juxtapos s. 1/ Le primaire: l' cole du peuple Le primaire l mentaire comme le primaire sup rieur sont con us en fonction d un temps d instruction et d ducation qui est compt , en fonction d une pr paration relativement courte la vie active.

1 Les grandes lignes de l’évolution des institutions scolaires au XXe siècle I/ DE 1882 A 1959 : LA DUALITE PRIMAIRE- SECONDAIRE Avant les grandes réformes des années 1960 et 1970, le système scolaire n’est pas

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1 1 Les Grandes lignes de l volution des institutions scolaires au XXe si cle I/ DE 1882 A 1959 : LA DUALITE PRIMAIRE-SECONDAIRE Avant les Grandes r formes des ann es 1960 et 1970, le syst me scolaire n est pas d fini comme aujourd hui par degr s ( cole l mentaire, coll ge, lyc e), mais par ordres (l ordre du primaire, l ordre du secondaire, voire l ordre du technique). L cole primaire est l cole du peuple , tandis que le secondaire est l cole des privil gi s (notables, bourgeois). Au m me ge, les l ves sont scolaris s soient dans les classes l mentaires des lyc es et coll ges, soit dans les Ecoles Primaires Sup rieures (EPS) et des Cours Compl mentaires (CC). On ne peut donc pas parler d'un v ritable "syst me ducatif", mais de r seaux d' tablissements juxtapos s. 1/ Le primaire: l' cole du peuple Le primaire l mentaire comme le primaire sup rieur sont con us en fonction d un temps d instruction et d ducation qui est compt , en fonction d une pr paration relativement courte la vie active.

2 Ils ne sont pas con us comme des prop deutiques d autres enseignements. a/ L cole l mentaire Pilier majeur de l' difice ducatif, les coles l mentaires changent tr s peu de 1882 1940. L'obligation scolaire La scolarisation l mentaire tait presque achev e quand Jules Ferry la rendit obligatoire par la loi du 16 juin 1881. Mais la scolarisation reste souvent superficielle: elle est trop br ve et trop irr guli re. On n'entre pas toujours l' cole 6 ou 7 ans et on la quitte souvent 12 ans. Il n'y a gu re qu'entre 8 et 10 ans que les enfants vont presque tous l' cole. Tous les observateurs attestent la fr quence des scolarit s inachev es: les pauvres ne peuvent renoncer au salaire d'appoint des enfants. Il faut attendre l'institution des allocations familiales en 1932, et surtout en 1939, pour avoir les moyens de faire respecter l'obligation scolaire . Les effectifs Les effectifs des coles publiques la ques passent de 3 350 000 4 615 000 entre 1881 et 1911.

3 Un million d'enfants ne cessent cependant de leur chapper, et ce chiffre reste peu pr s stable de 1911 la Seconde Guerre mondiale. L'organisation p dagogique 2 Les fins de l'enseignement primaire sont d finies de mani re autonome, sans r f rence aux autres enseignements. On retrouve ici la marque des structures sociales du XIXe si cle: l' cole primaire est l' cole pour le peuple; il n'est donc pas question dans faire un vestibule de l'enseignement secondaire. L'enseignement primaire ne conduit aucun enseignement ult rieur: c'est un ensemble de 7 ann es qui se suffit lui-m me. L'organisation p dagogique de l' cole l mentaire est rest e tr s stable apr s qu'elle a t fix e par la loi organique du 28 mars 1882: Classe enfantine : un ou deux ans, suivant que les enfants entrent 6 ans ou 5 ans. Cours l mentaire : deux ans, de 7 9 ans. Cours moyen : deux ans, de 9 11 ans. Cours sup rieur : deux ans, de 11 13 ans.

4 Le Certificat d tudes primaires l mentaires (CEP) Le Certificat d'Etudes Primaires El mentaires (CEPE ou CEP) est n la fin du Second Empire. Cr en 1866 par Victor Duruy et confirm par Jules Ferry en 1882, il constitue la sanction solennelle de l'enseignement primaire. Le CEP tait con u l origine comme un examen ordinaire v rifiant une scolarit normale (de 7 13 ans). L' ge auquel on le passait a chang plusieurs fois1: Loi organique du 28 mars 1882, : les candidats admis au CEP peuvent quitter l' cole, autrement obligatoire jusqu' 13 ans (art. 6). o D cret du 27 juillet 1882: il modifie l'art. 6 de la loi organique du 28 mars 1882, en pr cisant que pour tre admis subir l'examen du CEP, les enfants doivent avoir au moins 11 ans la date de l'examen (qui a lieu la fin de l'ann e scolaire ) Arr t du 18 janvier 1887, art. 254: ??? o Arr t du 24 f vrier 1923 (modifiant l'art.)

5 254 de l'arr t du 18 janvier 1887): l'examen du CEP comportera deux parties compter de l'ann e 1924. Les candidats de la 1 re partie doivent avoir atteint l' ge de 11 ans r volus au 1er octobre de l'ann e o ils se pr sentent (l'examen porte sur le programme du cours moyen). Les candidats de la seconde partie doivent avoir atteint 12 ans r volus au 1er juillet de l'ann e o ils se pr sentent (l'examen porte sur le programme du cours sup rieur). Une disposition transitoire est pr vue pour l'ann e 1923: exceptionnellement, les candidats g s de 12 ans r volus au 1er juillet sont dispens s de la 1 re partie de l'examen. o Arr t du 1er f vrier 1924 (modifiant l'art. 254 de l'arr t du 18 janvier 1887): ??? o Arr t du 28 octobre 1947 (modifiant l'art. 254 de l'arr t du 18 janvier 1887): ??? o Arr t du 30 mai 1949 (modifiant l'art. 254 de l'arr t du 18 janvier 1887): les candidats au CEP doivent avoir 14 ans r volus au 31 d cembre de l'ann e o ils se pr sentent.

6 1 Jeudi dernier, je suis all aux Journaux Officiels, 26 rue Desaix dans le 15e arrondissement pour consulter sur microfiches les des ann es 1880, 1920 et 1930. Comme la date de publication au diff re g n ralement de la date laquelle ont t pris les textes normatifs, je j'ai r ussi qu' retrouver la moiti des arr t s. J'ai mis ??? pour ceux que je n'ai pas trouv s. 3 Cet examen a t longtemps hors de port e de la majorit des l ves du primaire. Antoine Prost estime environ 50% sur le plan national le nombre d l ves qui quittent l cole vers 1935 sans avoir obtenu le CEP. L importance croissante du CEP est mettre en relation avec la croissance du secteur tertiaire. Le CEP est en effet le premier dipl me exig pour la titularisation dans les administrations, services publics et collectivit s territoriales. Le CEPE, notamment la session r serv e aux adultes, a continu d'exister jusqu'en 1990, bien apr s la disparition des Classes de Fin d'Etudes.

7 Il a t supprim par d cret du 28 Ao t 1989, applicable d s 1991. Il sera remplac par le Certificat de formation g n rale r serv aux seuls adultes (plus de seize ans) d gag s des obligations militaires. Les cons quences de la prolongation de l'obligation scolaire de 13 14 ans (1936) La loi Jean Zay du 9 ao t 1936 a prolong d'une ann e la scolarit obligatoire, la portant 14 ans r volus, ou 13, pour les titulaires du CEP. La cons quence de cette mesure fut la cr ation de la classe de fin d' tudes (de 13 14 ans) qui visait relever l' ducation populaire, en couronnant l' cole primaire par une ann e sp ciale de pr paration directe la vie. Le succ s de ces classes est pourtant fragile: en effet, elles n'ont pas r ussi se d marquer des classes l mentaires aussi nettement que leurs promoteurs le souhaitaient. Ces classes souffrent de n'avoir pas de d bouch s: elles ne m nent nulle part.

8 Il s'agit d'un cul-de-sac, une garderie, au qui devient insuffisante lorsque la r forme Berthoin rend en 1959 la scolarit obligatoire jusqu' 16 ans (la r forme n'est appliqu e qu' partir de 1967). Elles sont supprim es en 1963 par la r forme Cappelle-Fouchet, au profit d'une nouvelle fili re cr er dans les CES et CEG. Progressivement appliqu e, cette d cision entra ne la d flation des effectifs du primaire qui finissent par se confondre, partir de 1973, avec ceux des classes l mentaires. La fr quence des redoublements La fr quence des redoublements est un trait caract ristique de l'enseignement fran ais. En 1956, pr s d'un enfant sur quatre redoublait le CM2. Comme d'autres coliers avaient redoubl d'autres classes, moins de la moiti achevaient leur scolarit l' ge normal. On a pu calcul qu'en 1966, 4 enfants sur 10 des l ves achevaient leur scolarit sans aucun redoublement; un tiers avait redoubl au moins une classe, un huiti me deux et un dixi me avaient connu trois redoublements ou plus.

9 Finalement, le cas normal, c'est de redoubler. A partir du d but des ann es 1960, on s'est efforc de lutter contre les redoublements: apr s avoir culmin 53,2% en 1961-1962, la proportion des l ves de CM2 ayant plus de 11 ans est redescendue en 1976-1977, ce qui fait encore beaucoup de redoublements. b/ Ecoles primaires sup rieures et Cours Compl mentaires Cr ation sous la Monarchie de Juillet La III me R publique n a pas cr de toutes pi ces cette forme nouvelle de scolarisation dans les ann es 1880. La reconnaissance de l existence d une classe moyenne a pouss 4 d s le d but du XIXesi ce la cr ation d un enseignement interm diaire, travers la division de l instruction primaire en 2 degr . - la loi Guizot (juin1833) Elle ne d finit clairement que quelques-uns des contours du nouvel enseignement : les communes, chefs-lieux du d partement, et celles dont la population exc de 6 000 mes, devront avoir une cole primaire sup rieure.

10 Mais la loi est silencieuse sur l organisation p dagogique de ces coles et sur la dur e des tudes. Les EPS peuvent tre ventuellement rattach es une cole l mentaire ou une cole normale, et qu elles peuvent tre tablies dans les b timents d un coll ge. - la loi Falloux (juin1850) Elle supprime l obligation d entretenir une cole primaire sup rieure. N anmoins, les EPS de certaines villes d importance ont su se maintenir L'organisation sous la IIIe R publique Sous la IIIe R publique, on assiste un v ritable engouement des municipalit s r publicaines et des dirigeants r publicains pour la cr ation des EPS. Ces coles sont en effet con ues comme la matrice d une sorte de corps d lite r publicain, s adressant aux couches nouvelles ch res Gambetta. Les lois Goblet de 1886-1887: elles organisent le primaire sup rieur de mani re coh rente : On y acc de apr s le cours sup rieur et l obtention du CEP.


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