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L’apprentissage de la lecture à l’école primaire

Rapport - n 2005-123 ` novembre 2005 Observatoire national de la lecture Inspection g n rale de l ducation nationale Groupe de l'enseignement primaire L apprentissage de la lecture l cole primaire Rapport monsieur le ministre de l ducation nationale, de l Enseignement sup rieur et de la Recherche 1 SOMMAIRE 3 POUR LA FORMATION 3 POUR LA FORMATION CONTINUE DES PERSONNELS DU PREMIER 3 POUR LES PARTENAIRES ET L USAGE DES 3 5 LES APPORTS DE LA 9 LES SPECIFICITES DE LA lecture EN LANGUE FRAN 9 L'APPRENTISSAGE DE LA 13 Les pr alables 13 De l'apprentissage l' 13 Apprendre comprendre des textes 14 LA DEMARCHE PHONOLOGIQUE : UNE REPONSE AUX RECOMMANDATIONS DES 18 L'identification automatis e des 18 L apprentissage de la compr 18 L exploration de l univers des textes et leur approche 19 LA lecture A L' 21 LES PRATIQUES D'ENSEIGNEMENT DE LA lecture DANS LES DEUX PREMIERS CYCLES DE L ECOLE 21 Les pratiques des ma tres de l cole 21 Les pratiques des ma tres du cours pr paratoire et du 22 LA lecture AU CYCLE Acc s l automatisation de l identification des 26 Traitement des difficult s syntaxiques de la 27 largissem

3 Propositions Pour la formation initiale Élaborer un programme national de formation initiale consacré à l’apprentissage de la lecture de 50 heures minimum.

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1 Rapport - n 2005-123 ` novembre 2005 Observatoire national de la lecture Inspection g n rale de l ducation nationale Groupe de l'enseignement primaire L apprentissage de la lecture l cole primaire Rapport monsieur le ministre de l ducation nationale, de l Enseignement sup rieur et de la Recherche 1 SOMMAIRE 3 POUR LA FORMATION 3 POUR LA FORMATION CONTINUE DES PERSONNELS DU PREMIER 3 POUR LES PARTENAIRES ET L USAGE DES 3 5 LES APPORTS DE LA 9 LES SPECIFICITES DE LA lecture EN LANGUE FRAN 9 L'APPRENTISSAGE DE LA 13 Les pr alables 13 De l'apprentissage l' 13 Apprendre comprendre des textes 14 LA DEMARCHE PHONOLOGIQUE : UNE REPONSE AUX RECOMMANDATIONS DES 18 L'identification automatis e des 18 L apprentissage de la compr 18 L exploration de l univers des textes et leur approche 19 LA lecture A L' 21 LES PRATIQUES D'ENSEIGNEMENT DE LA lecture DANS LES DEUX PREMIERS CYCLES DE L ECOLE 21 Les pratiques des ma tres de l cole 21 Les pratiques des ma tres du cours pr paratoire et du 22 LA lecture AU CYCLE Acc s l automatisation de l identification des 26 Traitement des difficult s syntaxiques de la 27 largissement de la culture des l 27 LES COMPETENCES DES ELEVES A L'ENTREE EN 29 LA FORMATION DES 33 LES PROCESSUS DE 33 Les notions sous-jacentes l'apprentissage de la 33 Les composantes de l'apprentissage de l' 33 LA DIDACTIQUE DE LA lecture ET DE L' 34 2 3 Propositions Pour la

2 Formation initiale laborer un programme national de formation initiale consacr l apprentissage de la lecture de 50 heures minimum. Pour ce faire fournir un cahier des charges pour les IUFM accordant la place n cessaire aux nouvelles orientations des programmes et mettant en vidence le r le de l' cole maternelle dans le d veloppement du langage oral, de la conscience phonique, dans la construction du principe alphab tique et le graphisme. Ce programme devra donc mettre en oeuvre les contenus de formation d velopp s dans le pr sent rapport. Informer les ma tres des obstacles de diverse nature l'apprentissage de l' crit et les former utiliser quelques uns des moyens de les d passer. Pour la formation continue des personnels du premier degr - Proposer en priorit des actions de formation continue tous les personnels en situation de formation et d'accompagnement, en particulier les ma tres formateurs, les conseillers p dagogiques et les inspecteurs ; - sensibiliser les inspecteurs la n cessit que les ma tres tous les niveaux de l' cole primaire consacrent un temps suffisant la construction de l'univers de r f rence de la culture crite (connaissance du monde, litt rature, activit s esth tiques, champs disciplinaires du cycle III).

3 - pour amener les ma tres prolonger le travail sur l'automatisation de l'identification des mots et sur le traitement syntaxique de la phrase et du texte, produire leur intention les documents d'accompagnement des programmes n cessaires la mise en place des ateliers de lecture au cycle III et la mise en uvre effective de l'observation r fl chie de la langue,) ; - informer les ma tres des obstacles de diverse nature l'apprentissage de l' crit et les former utiliser quelques uns des moyens de les d passer ; - relancer la formation continue des enseignants de l' cole maternelle (p dagogie du langage oral, conscience phonique, construction du principe alphab tique, graphisme). Pour les partenaires et l usage des manuels Produire un cahier des charges pour les diteurs, pr cisant les orientations privil gier dans l' laboration de manuels ou de logiciels.

4 4 5 Introduction La ma trise de la langue et particuli rement celle de la lecture ont toujours t la grande affaire de l' cole. Ne nous laissons pas abuser par la nostalgie jusqu' imaginer que les l ves de l' cole primaire de la Troisi me R publique aient tous t de grands lecteurs : les instructions officielles du 20 septembre 1938 justifient la n cessit de poursuivre un exercice pratique de la lecture au cours sup rieur : "Des constatations faites dans de nombreuses coles il r sulte que la lecture courante n'est pas encore compl tement acquise dix ans par la moyenne des l ves.[..] Dans la deuxi me ann e du cours sup rieur, et m me dans la premi re ann e des coles primaires sup rieures, on voit encore des l ves qui n'ont pas cette perception rapide et globale des mots et des phrases qui, seule, permet une lecture courante intelligente"1.

5 C'est depuis un quart de si cle, alors m me que l' cole a quasiment achev sa mission d'alphab tisation2 que se d veloppent les discours centr s sur la ma trise de la langue et singuli rement de la lecture . Les instructions officielles adress es aux enseignants insistent sur la responsabilit premi re de l' cole. Un exemple parmi d'autres : "La r ussite des apprentissages initiaux est essentielle, particuli rement pour la lecture ", lit-on dans l'introduction des programmes de l' cole l mentaire de 1985. "La ma trise de la langue fran aise commande le succ s l' cole l mentaire", reprend le texte m me du programme3. C'est aussi l' poque des premi res mises en cause de l' cole. Pourquoi ?

6 Plusieurs ph nom nes sont venus interpeller l'institution scolaire depuis les ann es soixante-dix, donnant une acuit nouvelle la question de la lecture l' cole. L'arriv e dans le second degr de toute une classe d' ge, avec l'ordonnance Berthoin, la r forme Fouchet et la r forme Haby, branle l' cole ; les l ves n' taient pas pr par s ce qu'attendaient les professeurs de coll ge, particuli rement la capacit lire pour apprendre, l'habilet saisir l'implicite d'un texte, la compr hension fine ; on r p te alors l'envi dans les salles des professeurs "Ils ne savent m me plus lire". Peu apr s, la fin des ann es soixante-dix, avec la crise conomique et la fin du plein emploi, se d veloppe, sous l'influence d'associations caritatives, en particulier d'ATD-Quart 1 A.

7 Chervel, L'enseignement du fran ais l' cole primaire , Textes officiels, tome 2, p. 372. 2 "Le pourcentage de la population r sidente ne sachant ni lire ni crire s'est effondr de 28,4% pour les hommes et 35,7% pour les femmes, en 1872, 3,2% et 3,6% respectivement en 1946" ducation et soci t demain, Rapport tabli en 1988 par Jacques Lesourne. 3 La d claration du ministre Alain Savary le 1er f vrier 1983 allait d j clairement dans ce sens en assignant au syst me ducatif comme premi re t che l'apprentissage et la ma trise de la langue et de l'expression. 6 Monde, le concept nouveau d'illettrisme ; il donne lieu un rapport remis au premier ministre en 1984 et la presse s'en saisit, lui donnant une extension parfois tonnante ("les illettr s se comptent par millions").

8 Parall lement, on prend conscience du poids des premiers apprentissages dans le devenir des jeunes : l'insertion professionnelle est fortement corr l e avec le dipl me de sortie de l' cole et le risque de sortie du syst me ducatif sans qualification est troitement li la mani re dont les l ves ont effectu leur scolarit primaire4. L' chec scolaire, et singuli rement l' chec dans les premiers apprentissages, devient insupportable. L' cole s'en saisit. Apr s les plans lecture du d but des ann es 80, les op rations Cent livres pour les coles, etc., apr s les valuations nationales con ues comme outil contre l' chec en fran ais et en math matiques, le plan de pr vention de l'illettrisme engag depuis 2002 r pond un besoin social majeur et implique une responsabilit accrue pour l' cole.

9 La notion de socle, aujourd'hui d finie dans la loi, renvoie aux m mes objectifs : ne pas laisser des jeunes quitter l' cole sans le moindre bagage. C'est dire que l' cole est comptable devant la nation des acquis des l ves. C'est aussi la logique de la loi organique sur les lois de fiances (LOLF) : l' cole doit r ussir. Le d bat sur les m thodes de lecture prend alors un sens particulier. L apprentissage de la lecture (et les d marches d enseignement qui le mettent en uvre) int resse tous les publics, professionnels et usagers. C est pourquoi les m thodes de lecture , l volution des orientations depuis un si cle, ainsi que les recommandations actuelles, furent - et sont encore - l objet de d bats et pol miques. Une m thode d'enseignement de la lecture est un ensemble de principes qui organisent les orientations et la mise en uvre de l enseignement de la lecture .

10 Un manuel est une publication, un support, un outil d accompagnement de l apprentissage. En lecture , en CP, il en existe plus de 130. Le d bat s'est focalis sur l'opposition entre "m thodes globales" et "m thodes syllabiques". Dans le premier cas, on fait m moriser des mots entiers, dans le second, on fait m moriser des lettres associ es des sons, des syllabes, et d chiffrer les mots partir de ces unit s. Jusque dans les ann es soixante, la plupart des coles l mentaires suivent une d marche syllabique. La question de la compr hension est alors peu travaill e en elle-m me. Certains ma tres mettaient en uvre une m thode naturelle invent e par C lestin Freinet, qui, attentive la signification des textes pour les enfants, tait fond e sur la d composition des mots, puis leur recomposition.


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