Example: marketing

“L’avenir d’une illusion” - Psychaanalyse

Sigmund FREUD (1927) L avenird une illusion Traduction fran aise de Marie Bonaparte, revue par l auteur, document produit en version num rique par Jean-Marie Tremblay, b n vole,professeur de sociologie au C gep de ChicoutimiCourriel: web: le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales"Site web: collection d velopp e en collaboration avec la Biblioth quePaul- mile-Boulet de l'Universit du Qu bec ChicoutimiSite web: Freud (1927), L avenir d une illusion . Trad. fran ., dition lectronique a t r alis e par Jean-Marie Tremblay, b n vole,professeur de sociologie au C gep de Chicoutimi partir de :Sigmund Freud (1927) L avenir d une illusion Une dition lectronique r alis e de l article L avenir d une illusion.

Sigmund FREUD (1927) “L’avenir d’une illusion” Traduction française de Marie Bonaparte, revue par l’auteur, 1932. Un document produit en version numérique par Jean-Marie Tremblay, bénévole,

Tags:

  De un

Information

Domain:

Source:

Link to this page:

Please notify us if you found a problem with this document:

Other abuse

Transcription of “L’avenir d’une illusion” - Psychaanalyse

1 Sigmund FREUD (1927) L avenird une illusion Traduction fran aise de Marie Bonaparte, revue par l auteur, document produit en version num rique par Jean-Marie Tremblay, b n vole,professeur de sociologie au C gep de ChicoutimiCourriel: web: le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales"Site web: collection d velopp e en collaboration avec la Biblioth quePaul- mile-Boulet de l'Universit du Qu bec ChicoutimiSite web: Freud (1927), L avenir d une illusion . Trad. fran ., dition lectronique a t r alis e par Jean-Marie Tremblay, b n vole,professeur de sociologie au C gep de Chicoutimi partir de :Sigmund Freud (1927) L avenir d une illusion Une dition lectronique r alis e de l article L avenir d une illusion.

2 Traduction fran aise par Marie Bonaparte revue par l auteur, publi en 1927. R impression. Paris : Les Presses universitaires deFrance, 1973, 3e dition, 101 pages. (pp. 5 80).Polices de caract res utilis e :Pour le texte: Times, 12 les citations : Times 10 les notes de bas de page : Times, 10 points. dition lectronique r alis e avec le traitement de textesMicrosoft Word 2001 pour en page sur papier formatLETTRE (US letter), x 11 ) dition compl t e le 16 ao t 2002 Chicoutimi, Qu Freud (1927), L avenir d une illusion . Trad. fran ., des mati resSection ISection IISection IIIS ection IVSection VSection VISection VIIS ection VIIIS ection IXSection XSigmund Freud (1927), L avenir d une illusion.

3 Trad. fran ., que de psychanalyseDirig e par Daniel LagacheSigmund FreudL'avenir d'une illusionPresses universitaires de FranceTraduit de l'allemand par Marie BonaparteRetour la table des mati resSigmund Freud (1927), L avenir d une illusion . Trad. fran ., pr sent ouvrage est la traduction fran aise de :DIE ZUKUNFT EINER ILLUSION(Imago Publishing Co, Ltd., Londres, 1948)Sigmund FREUD avait revu lui-m me cette traduction fran aisede L'Avenir d'une illusion, ainsi que celle des essais qui p t l gal. - 1re dition : 2e trimestre. 19713e dition : ter trimestre 19731971, Presses Universitaires de FranceL'avenir d'une illusion (1927)Retour la table des mati resSigmund Freud (1927), L avenir d une illusion.

4 Trad. fran ., la table des mati resLorsqu'on a v cu longtemps dans l'ambiance d'une certaine culture etqu'on s'est souvent efforc d'en d couvrir les origines et les voies volutives,on ressent un jour la tentation de tourner ses regards dans la direction oppos eet de se demander quel sera le sort ult rieur de cette culture ainsi que lestransformations qu'elle est destin e subir. Mais on ne tarde pas s'aperce-voir que la valeur de semblable investigation est diminu e d s l'abord pardivers facteurs, surtout par le fait qu'il n'existe que peu de personnes capablesd'avoir une vue d'ensemble de l'activit humaine dans tous ses domaines.

5 Laplupart des hommes se sont vus contraints de se limiter un seul de cesdomaines ou bien peu d'entre eux ; et moins nous connaissons du pass et dupr sent, plus notre jugement sur le futur est forc ment plus, c'est justement lorsqu'il s'agit de se former un jugement sem-blable que les dispositions subjectives d'un chacun jouent un r le difficile appr cier ; or celles-ci d pendent de facteurs purement personnels : de sa pro-pre exp rience, de son attitude plus ou moins optimiste envers la vie, attitudedict e par son temp rament et ses succ s ou insucc s ant rieurs. Enfin, il fauttenir compte de ce fait remarquable : les hommes vivent en g n ral le pr sentd'une fa on pour ainsi dire ing nue, et sont incapables d'estimer ce qu'ilapporte; le pr sent doit acqu rir du recul, c'est- -dire tre devenu le pass ,avant de pouvoir offrir des points d'appui sur lesquels fonder un jugementrelatif au c de la tentation d' mettre une opinion sur l'avenir probable de notreculture fera donc bien de se rappeler les difficult s indiqu es ci-dessus, ainsique l'incertitude inh rente toute proph tie.

6 Il en r sulte pour moi que fuyant,en toute h te, cette trop grande t che, je rechercherai, sans tarder, le petitSigmund Freud (1927), L avenir d une illusion . Trad. fran ., sur lequel j'ai dirig , jusqu' ce jour, mon attention, et ceci d s quej'aurai d fini sa position par rapport au vaste culture humaine - j'entends tout ce par quoi la vie humaine s'est lev eau-dessus des conditions animales et par o elle diff re de la vie des b tes, etje d daigne de s parer la civilisation de la culture 1 - pr sente, ainsi quel'on sait, l'observateur deux faces. Elle comprend, d'une part, tout le savoir etle pouvoir qu'ont acquis les hommes afin de ma triser les forces de la nature etde conqu rir sur elle des biens susceptibles de satisfaire aux besoins humains ;d'autre part, toutes les dispositions n cessaires pour r gler les rapports deshommes entre eux, en particulier la r partition des biens accessibles.

7 Ces deuxorientations de la civilisation ne sont pas ind pendantes l'une de l'autre, enpremier lieu parce que les rapports mutuels des hommes sont profond mentinfluenc s par la mesure des satisfactions de l'instinct que permettent lesrichesses pr sentes ; en second lieu parce que l'individu lui-m me peut entreren rapport avec un autre homme en tant que propri t , dans la mesure o cedernier emploie sa capacit de travail ou le prend comme objet sexuel ; entroisi me lieu parce que chaque individu est virtuellement un ennemi de lacivilisation qui cependant est elle-m me dans l'int r t de l'humanit eng n ral.

8 Il est curieux que les hommes, qui savent si mal vivre dansl'isolement, se sentent cependant lourdement opprim s par les sacrifices quela civilisation attend d'eux afin de leur rendre possible la vie en commun. Lacivilisation doit ainsi tre d fendue contre l'individu, et son organisation, sesinstitutions et ses lois se mettent au service de cette t che ; elles n'ont pas pourbut unique d'instituer une certaine r partition des biens, mais encore de lamaintenir, elles doivent de fait prot ger contre les impulsions hostiles deshommes tout ce qui sert ma triser la nature et produire les richesses. Lescr ations de l'homme sont ais es d truire et la science et la technique qui lesont difi es peuvent aussi servir leur an acquiert ainsi l'impression que la civilisation est quelque chose d'im-pos une majorit r calcitrante par une minorit ayant compris comments'approprier les moyens de puissance et de coercition.

9 Il semble alors faciled'admettre que ces difficult s ne sont pas inh rentes l'essence de la civili-sation elle-m me, mais sont conditionn es par l'imperfection des formes deculture ayant volu jusqu'ici. De fait, il n'est pas difficile de mettre enlumi re ces d fauts. Tandis que l'humanit a fait des progr s constants dans laconqu te de la nature et est en droit d'en attendre de plus grands encore, ellene peut pr tendre un progr s gal dans la r gulation des affaires humaines etil est vraisemblable qu' toutes les poques comme aujourd'hui, bien des hom-mes se sont demand si cette partie des acquisitions de la civilisation m ritaitvraiment d' tre d fendue.

10 On pourrait croire qu'une r gulation nouvelle desrelations humaines serait possible laquelle renon ant la contrainte et lar pression des instincts, tarirait les sources du m contentement qu'inspire lacivilisation, de sorte que les hommes, n' tant plus troubl s par des conflitsinternes, pourraient s'adonner enti rement l'acquisition des ressourcesnaturelles et la jouissance de celles-ci. Ce serait l' ge d'or, mais il est dou-teux qu'un tat pareil soit r alisable. Il semble plut t que toute civilisation 1 Nous traduirons le plus souvent, par la suite, le mot culture par celui de civilisation, cedernier rendant mieux pour le public fran ais la notion que Freud entend par culture.


Related search queries