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L'ILLUSION COMIQUE, COMÉDIE - Théâtre classique

L'ILLUSIONCOMIQUECOM DIECORNEILLE, Pierre1639 Publi par Gw nola, Ernest et Paul Fi vre, Octobre 2015- 1 -- 2 -L'ILLUSIONCOMIQUECOM DIEP ierre Corneille PARIS, chez Francois TARGA, au premier pilier de lagrand-salle du Palais devant la Chapelle, au soleil d' DC. XXXVI. AVEC PRIVIL GE DU 3 - Mademoiselle M. F. D. ,Voici un trange monstre que je vous d die. Le premier acte n'estqu'un prologue; les trois suivants font une com die imparfaite, ledernier est une trag die: et tout cela, cousu ensemble, fait unecom die. Qu'on en nomme l'invention bizarre et extravagante tantqu'on voudra, elle est nouvelle; et souvent la gr ce de la nouveaut ,parmi nos Fran ais, n'est pas un petit degr de bont.

L'ILLUSION COMIQUE COMÉDIE Pierre Corneille À PARIS, chez Francois TARGA, au premier pilier de la grand-salle du Palais devant la Chapelle, au soleil d'or. M. DC. XXXVI. AVEC PRIVILÈGE DU ROI. - 3 -

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1 L'ILLUSIONCOMIQUECOM DIECORNEILLE, Pierre1639 Publi par Gw nola, Ernest et Paul Fi vre, Octobre 2015- 1 -- 2 -L'ILLUSIONCOMIQUECOM DIEP ierre Corneille PARIS, chez Francois TARGA, au premier pilier de lagrand-salle du Palais devant la Chapelle, au soleil d' DC. XXXVI. AVEC PRIVIL GE DU 3 - Mademoiselle M. F. D. ,Voici un trange monstre que je vous d die. Le premier acte n'estqu'un prologue; les trois suivants font une com die imparfaite, ledernier est une trag die: et tout cela, cousu ensemble, fait unecom die. Qu'on en nomme l'invention bizarre et extravagante tantqu'on voudra, elle est nouvelle; et souvent la gr ce de la nouveaut ,parmi nos Fran ais, n'est pas un petit degr de bont.

2 Son succ s nem'a point fait de honte sur le th tre, et j'ose dire que larepr sentation de cette pi ce capricieuse ne vous a point d plu,puisque vous m'avez command de vous en adresser l' p tre quandelle irait sous la presse. Je suis au d sespoir de vous la pr senter en simauvais tat, qu'elle en est m connaissable: la quantit de fautes quel'imprimeur a ajout es aux miennes la d guise, ou pour mieux dire,la change enti rement. C'est l'effet de mon absence de Paris, d'o mes affaires m'ont rappel sur le point qu'il l'imprimait, et m'ontoblig d'en abandonner les preuves sa discr tion. Je vous conjurede ne la lire point que vous n'ayez pris la peine de corriger ce quevous trouverez marqu ensuite de cette p tre.

3 Ce n'est pas que j'y aieemploy toutes les fautes qui s'y sont coul es; le nombre en est sigrand qu'il e t pouvant le lecteur: j'ai seulement choisi celles quipeuvent apporter quelque corruption notable au sens, et qu'on ne peutpas deviner ais ment. Pour les autres, qui ne sont que contre la rime,ou l'orthographe, ou la ponctuation, j'ai cru que le lecteur judicieux ysuppl erait sans beaucoup de difficult , et qu'ainsi il n' tait pasbesoin d'en charger cette premi re feuille. Cela m'apprendra nehasarder plus de pi ces l'impression durant mon absence. Ayezassez de bont pour ne d daigner pas celle-ci, toute d chir e qu'elleest; et vous m'obligerez d'autant plus demeurer toute ma vie, Mademoiselle, Le plus fid le et le plus passionn de vos serviteurs,CORNEILLE.

4 - 4 -ExamenJe dirai peu de chose de cette pi ce: c'est une galanterie extravagantequi a tant d'irr gularit s, qu'elle ne vaut pas la peine de la consid rer,bien que la nouveaut de ce caprice en ait rendu le succ s assezfavorable pour ne me repentir pas d'y avoir perdu quelque temps. Lepremier acte ne semble qu'un prologue; les trois suivants formentune pi ce, que je ne sais comment nommer: le succ s en est tragique;Adraste y est tu , et Clindor en p ril de mort; mais le style et lespersonnages sont enti rement de la com die. Il y en a m me un quin'a d' tre que dans l'imagination, invent expr s pour faire rire, etdont il ne se trouve point d'original parmi les hommes: c'est uncapitan qui soutient assez son caract re de fanfaron, pour mepermettre de croire qu'on en trouvera peu, dans quelque langue quece soit, qui s'en acquittent mieux.

5 L'action n'y est pas compl te,puisqu'on ne sait, la fin du quatri me acte qui la termine, ce quedeviennent les principaux acteurs, et qu'ils se d robent plut t au p rilqu'ils n'en triomphent. Le lieu y est assez r gulier, mais l'unit dejour n'y est pas observ e. Le cinqui me est une trag die assez courtepour n'avoir pas la juste grandeur que demande Aristote et que j'ait ch d'expliquer. Clindor et Isabelle, tant devenus com diens sansqu'on le sache, y repr sentent une histoire qui a du rapport avec laleur, et semble en tre la suite. Quelques-uns ont attribu cetteconformit un manque d'invention, mais c'est un trait d'art pourmieux abuser par une fausse mort le p re de Clindor qui les regarde,et rendre son retour de la douleur la joie plus surprenant et plusagr able.

6 Tout cela cousu ensemble fait une com die dont l'action n'a pourdur e que celle de sa repr sentation, mais sur quoi il ne serait pas s rde prendre exemple. Les caprices de cette nature ne se hasardentqu'une fois; et quand l'original aurait pass pour merveilleux, lacopie n'en peut jamais rien valoir. Le style semble assezproportionn aux mati res, si ce n'est que Lyse, en la sixi me sc nedu troisi me acte, semble s' lever un peu trop au-dessus du caract rede servante. Ces deux vers d'Horace lui serviront d'excuse, aussi bienqu'au p re du Menteur, quand il se met en col re contre son fils aucinqui me: Interdum tamen et vocem comaedia tollit, Iratusque Chremes tumido delitigat ore.

7 Je ne m' tendrai pas davantage sur ce po me: tout irr gulier qu'il est,il faut qu'il ait quelque m rite, puisqu'il a surmont l'injure destemps, et qu'il para t encore sur nos th tres, bien qu'il y ait plus detrente ann es qu'il est au monde, et qu'une si longue r volution en aitenseveli beaucoup sous la poussi re, qui semblaient avoir plus dedroit que lui de pr tendre une si heureuse dur e. - 5 -ACTEURSALCANDRE, , p re de , ami de , capitaine gascon, amoureux d' , suivant de Capitan, et amant d' , gentilhomme, amoureux d' RONTE, p re d' , fille de G GE LIER, de du , repr sentant Th ag ne, seigneur , repr sentant Hyppolyte, femme de Th ag , repr sentant Clarine, suivante d' , cuyer de de domestiques d' de domestiques de sc ne est en Touraine, en une compagnie proche de lagrotte de 6 -ACTE ISC NE PREMI , mage, qui d'un mot renverse la nature,N'a choisi pour palais que cette grotte nuit qu'il entretient sur cet affreux s jour,N'ouvrant son voile pais qu'aux rayons d'un faux jour.

8 5De leur clat douteux n'admet en ces lieux sombresQue ce qu'en peut souffrir le commerce des 'avancez pas : son art au pied de ce rocherA mis de quoi punir qui s'en ose approcher ;Et cette large bouche est un mur invisible,10O l'air en sa faveur devient inaccessible,Et lui fait un rempart, dont les funestes bordsSur un peu de poussi re talent mille de son repos plus que de sa d fense,Il perd qui l'importune, ainsi que qui l'offense ;15 Malgr l'empressement d'un curieux d sir,Il faut, pour lui parler, attendre son loisir :Chaque jour il se montre, et nous touchons l'heureO pour se divertir il sort de sa 'en attends peu de chose, et br le de le 'ai de l'impatience, et je manque d' fils, ce cher objet de mes inqui tudes,Qu'ont loign de moi des traitements trop rudes,Et que depuis dix ans je cherche en tant de lieux,A cach pour jamais sa pr sence mes ombre qu'il prenait un peu trop de licence,Contre ses libert s je roidis ma puissance ;Je croyais le dompter force de punir,Et ma s v rit ne fit que le me vit l'erreur dont elle tait s duite :30Je l'outrageais pr sent, et je pleurai sa fuite.

9 Et l'amour paternel me fit bient t sentirD'une injuste rigueur un juste l'a fallu chercher : j'ai vu dans mon voyageLe P , le Rhin, la Meuse, et la Seine, et le Tage :35 Toujours le m me soin travaille mes esprits ;Et ces longues erreurs ne m'en ont rien 7 -Enfin, au d sespoir de perdre tant de peine,Et n'attendant plus rien de la prudence humaine,Pour trouver quelque borne tant de maux soufferts,40J'ai d j sur ce point consult les 'ai vu les plus fameux en la haute scienceDont vous dites qu'Alcandre a tant d'exp rience :On m'en faisait l' tat que vous faites de lui,Et pas un d'eux n'a pu soulager mon 'enfer devient muet quand il me faut r pondre,Ou ne me r pond rien qu'afin de me traitez pas Alcandre en homme du commun ;Ce qu'il sait en son art n'est connu de pas ne vous dirai point qu'il commande au tonnerre,50Qu'il fait enfler les mers, qu'il fait trembler la terre.

10 Que de l'air, qu'il mutine en mille tourbillons,Contre ses ennemis il fait des bataillons ;Que de ses mots savants les forces inconnuesTransportent les rochers, font descendre les nues,55Et briller dans la nuit l' clat de deux soleils ;Vous n'avez pas besoin de miracles pareils :Il suffira pour vous qu'il lit dans les pens es,Qu'il conna t l'avenir et les choses pass es ;Rien n'est secret pour lui dans tout cet univers,60Et pour lui nos destins sont des livres me, ainsi que vous, je ne pouvais le croire :Mais sit t qu'il me vit, il me dit mon histoire ;Et je fus tonn d'entendre le discoursDes traits les plus cach s de toutes mes m'en dites 'en ai vu essayez en vain de me donner courage.


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