LA PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR EN FRANCE

1 LA PRISE EN CHARGE . DE LA DOULEUR . EN FRANCE . Patient 21, FRANCE , 51-55 ans 1. Une priorit . de sant . Association Francophone pour Vaincre les Douleurs SOMMAIRE. Pr sentation et synth se du document ..3. La DOULEUR : de quoi parle-t-on ? ..6. Chiffres cl s ..7. La DOULEUR chronique, une preuve personnelle et un fardeau soci tal ..8. L'engagement des pouvoirs publics pour la PRISE en CHARGE de la DOULEUR , un d fi qui peine aujourd'hui demeurer une priorit de sant .. 10. Propositions visant porter un engagement commun dans la PRISE en CHARGE de la 14. 21. 2. PR SENTATION ET SYNTH SE. DU DOCUMENT. Cet ouvrage a pour ambition de porter une r flexion globale et synth tique sur la DOULEUR en FRANCE . Il r pond plusieurs objectifs : 1 Replacer la lutte contre la DOULEUR dans son contexte historique Ces 15 derni res ann es ont t marqu es par d'importantes avanc es dans la lutte contre la DOULEUR .

2 La loi du 4 mars 2002 consacrait le soulagement de la DOULEUR comme droit fondamental de toute personne , et celle de 2004 rigeait la lutte contre la DOULEUR en priorit de sant publique. Dans ce m me mouvement, 3 plans nationaux (1998-2000, 2002-2005, 2006-2010) ont permis d'am liorer consid rablement la PRISE en CHARGE des patients douloureux. Pourtant, de nombreux d fis restent encore relever. 2 Pr senter la DOULEUR et ses enjeux m dicaux, sanitaires et sociaux La DOULEUR chronique est un v ritable ph nom ne de soci t . Un Fran ais sur deux souffre de douleurs aigu s ou chroniques 2. Cela repr sente, pour des millions de personnes, une d gradation consid rable de la qualit de vie au quotidien. Le vieillissement de la population et l'accroissement des maladies chroniques sont autant de tendances qui appellent l'amplification, dans les ann es venir, des probl matiques relatives la PRISE en CHARGE de la DOULEUR .

3 3 Rappeler que la lutte contre la DOULEUR repr sente un co t conomique La DOULEUR co te cher la soci t . Arr ts de travail, hospitalisations, errance th rapeutique des patients douloureux chroniques font de la DOULEUR un co t financier consid rable pour la collectivit . La pr vention des douleurs chroniques et la PRISE en CHARGE pr coce seraient d'importantes sources d' conomies pour l'Assurance Maladie. 4 Penser la lutte contre la DOULEUR au plan politique Alors qu'une importante Loi de Sant 2015 s'appr te tre discut e et vot e, les acteurs engag s dans la lutte contre la DOULEUR appellent la mobilisation des pouvoirs publics pour redonner un nouveau souffle la PRISE en CHARGE des patients douloureux. Appel e pr figurer l'organisation des soins de demain, la Loi de Sant est une occasion majeure de renforcer la pr vention des douleurs chroniques, de structurer les parcours de soins des patients douloureux, et de consolider la formation des professionnels de sant aux enjeux de la DOULEUR .

4 5 Proposer la lutte contre la DOULEUR une perspective d'avenir Pour s'inscrire dans une dynamique d'avenir, la lutte contre la DOULEUR doit relever plusieurs d fis : viter le risque de chronicisation des douleurs aigu s, sensibiliser les professionnels de sant au d pistage des douleurs post- op ratoires, renforcer le r le des acteurs de premier recours dans le parcours de soins des patients douloureux, am liorer le d pistage de la DOULEUR chez les personnes atteintes de maladies mentales et d'autisme, placer les patients au c ur des dispositifs d' valuation de nouvelles th rapies ; consolider la formation des professionels la m decine de la DOULEUR autant de propositions d velopp es dans cet tat des lieux. 3. Patient 18, Pologne, 61-65 ans 1.. Epreuve personnelle pour les patients, la lutte contre la DOULEUR est aussi . une grande cause collective qui m rite d' tre d fendue.

5 Association AFVD. 4. DITORIAL. Ambition thique et humaniste, lutter contre la DOULEUR constitue l'essence m me de la m decine et du soin. Un r cent sondage 2 montre que plus Epreuve personnelle pour les de 33 millions de Fran ais vivent avec patients, la lutte contre la DOULEUR une DOULEUR aigu ou chronique, une est aussi une grande cause DOULEUR de courte dur e et DOULEUR collective qui m rite d' tre persistante. Face l'ampleur du d fendue. Elle doit sans cesse ph nom ne, sa PRISE en CHARGE tre approfondie et modernis e, est une pr occupation m dicale, l'aune des enjeux d'aujourd'hui, qui sociale, philosophique, un enjeu de touchent aussi bien au vieillissement soci t majeur. Indicateur de la qualit de la population, la progression de d'un syst me de sant , la lutte contre la pr valence des pathologies chroniques la DOULEUR est un d fi que doit relever notre et de la d pendance, l'am lioration des mod le fran ais de protection et de soins.

6 Connaissances m dicales, aux r flexions thiques concernant la fin de vie, ou la lutte contre le d tournement des opio des. Alors que la loi du 4 mars 2002 3 consacrait le soulagement de la DOULEUR comme droit La Loi de Sant 2015, prochainement fondamental de toute personne , l'histoire de la PRISE programm e, doit tre l'occasion de renouveler en CHARGE des patients douloureux, en FRANCE , ne faisait une grande ambition partag e dans la lutte que commencer. Depuis plus de 10 ans, beaucoup contre la DOULEUR . Elle doit tre un nouvel acte d' nergie a t investie. Devenue priorit de sant . fondateur. La mobilisation de tous les acteurs du publique en 2004*, la PRISE en CHARGE de la DOULEUR secteur, associations de patients, professionnels de s'est progressivement structur e, elle a gagn en sant , experts, et laboratoires pharmaceutiques, dans professionnalisme et en coh rence, notamment gr ce le cadre d'une d marche de sensibilisation des pouvoirs la mise en place de 3 plans nationaux, de 1998 publics est une opportunit pour replacer le patient 2010.

7 L'engagement des gouvernements, toutes douloureux au c ur des priorit s de sant publique. sensibilit s confondues, a t d terminant, permettant d'importantes avanc es dans la lutte contre ce fl au. Parmi les d fis surmonter, figurent le d pistage et l' valuation de la DOULEUR , ainsi que la place du patient Ces efforts doivent tre poursuivis et renforc s au centre d'un parcours de sant coordonn associant, pour recueillir sur le long terme les fruits des au-del des murs de l'h pital, les professionnels de engagements de tous. Car le chemin du progr s est sant de proximit . Un parcours de sant qui n'aurait confront nombre d' preuves et de d fis. Au cours pas vocation prendre en CHARGE la DOULEUR du de ces derni res ann es, l'appauvrissement de l'offre patient serait n cessairement incomplet. th rapeutique limitant les capacit s d'action des cliniciens en est un t moignage. Il en va de l'int r t des patients et de leurs proches, qui portent l'espoir de voir se poursuivre l'histoire de la PRISE en CHARGE de la DOULEUR en FRANCE .

8 Histoire, que nous vous invitons d couvrir, et crire ensemble. * Minist re des Affaires Sociales, de la Sant Association Francophone 5. et des Droits des Femmes pour Vaincre les Douleurs LA DOULEUR : DE QUOI PARLE-T-ON ? L'Association Internationale d' tude de la DOULEUR (International Association for the Study of Pain - IASP) d finit la DOULEUR comme : Une exp rience sensorielle ou motionnelle d sagr able associ e une l sion tissulaire r elle ou potentielle ou d crite dans ces termes. 4. Il n'y a pas une DOULEUR , mais des douleurs, et la fa on dont un homme ressent la DOULEUR physique, ind pendamment de sa dur e, rel ve de sa perception et de sa sensibilit au moment o elle survient. Elle est aur ol e d'une tonalit affective qui d pend de l' tat psychique dans lequel il se trouve et qui va jouer un r le consid rable pour la rendre plus ou moins supportable 5.. Une DOULEUR peut tre aigu ou chronique.

9 Dans sa forme chronique, elle est plus qu'un sympt me, elle est une v ritable maladie. LA DOULEUR AIGU LA DOULEUR CHRONIQUE. 3 6 mois DUR E 3 mois DOULEUR -maladie : Signal d'alarme : - volutive (avant tout maligne). TIOLOGIE sympt me d'une l sion - s quellaire, peu (ou pas) volutive, sous-jacente non maligne : l sion post-traumatique, lombalgie, l sion nerveuse . FINALIT Utile Perte de l'utilit physiologique Protectrice pour l'organisme Destructrice pour l'individu 6. Chiffres 92 %. cl s des Fran ais ont souffert d'une DOULEUR de courte ou longue dur e dans l'ann e 2. 5,7 ans la dur e moyenne de la DOULEUR des patients 28 %. des patients douloureux chroniques estiment douloureux chroniques fran ais 6. que la DOULEUR est parfois tellement forte qu'ils ressentent l'envie de mourir 1. 39 %. des patients douloureux chroniques ont subi 14. consultations m dicales par an une r percussion directe au travail : perte, sont en moyenne r alis es par changement de responsabilit s et d'activit 6.

10 Une personne atteinte de DOULEUR chronique 8. 49 %. des patients qui sont accueillis aux urgences 75 %. des patients atteints d'un cancer un stade avanc . avec des douleurs s v res, et dont l' tat justifierait pr sentent une DOULEUR mod r e s v re 9. la PRISE d'un antalgique puissant, ne re oivent pas de traitement contre la DOULEUR 7. 7. LA DOULEUR CHRONIQUE, UNE PREUVE. PERSONNELLE ET UN FARDEAU SOCI TAL. La DOULEUR chronique entra ne une quantit de cons quences d l t res qui impactent la fois la personne, son entourage et la soci t . Elle demeure trop souvent incomprise ou n glig e, alors qu'elle p se lourdement sur la qualit de vie des patients : vie professionnelle, emploi, anxi t , d pression, isolement . La DOULEUR , un mal quotidien qui La DOULEUR chronique : affecte les Fran ais. une pathologie part enti re, Une enqu te r alis e en 2014 2 r v le que 92 % un facteur handicapant.