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La théorie keynésienne : le rôle de l'État - comptanat.fr

La th orie keyn sienne : le r le de l' tat Le r le du d ficit public La th orie keyn sienne met en vidence l'importance du raisonnement macro conomique. En effet, si les m nages agissaient de fa on concert e, ils pourraient d terminer le niveau de leur consommation de mani re parvenir au plein emploi. Mais les m nages n'agissent pas de fa on concert e si bien que, si un m nage d cide individuellement d'augmenter sa consommation de 10%, il n'en retirera au mieux qu'un accroissement infinit simal de son revenu, de l'ordre de 10% / N, si N d signe le nombre de m nages. Le nombre de m nages est g n ralement suffisamment grand pour que cet accroissement soit n gligeable. Toute augmentation de la consommation du m nage viendra alors r duire son pargne. Mais si tous les m nages d cidaient de mani re concert e d'accro tre leur consommation de 10%, alors le revenu de chaque m nage augmenterait effectivement de telle sorte que leur pargne resterait inchang e.

Supposons également une fonction de consommation de la forme CF=a.R M, l'équation (2) devient : (3) VA = a.R M + I Les équations (1) et (3) donnent :

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1 La th orie keyn sienne : le r le de l' tat Le r le du d ficit public La th orie keyn sienne met en vidence l'importance du raisonnement macro conomique. En effet, si les m nages agissaient de fa on concert e, ils pourraient d terminer le niveau de leur consommation de mani re parvenir au plein emploi. Mais les m nages n'agissent pas de fa on concert e si bien que, si un m nage d cide individuellement d'augmenter sa consommation de 10%, il n'en retirera au mieux qu'un accroissement infinit simal de son revenu, de l'ordre de 10% / N, si N d signe le nombre de m nages. Le nombre de m nages est g n ralement suffisamment grand pour que cet accroissement soit n gligeable. Toute augmentation de la consommation du m nage viendra alors r duire son pargne. Mais si tous les m nages d cidaient de mani re concert e d'accro tre leur consommation de 10%, alors le revenu de chaque m nage augmenterait effectivement de telle sorte que leur pargne resterait inchang e.

2 Ainsi, un ph nom ne imperceptible au niveau micro conomique peut cependant avoir d'importantes cons quences au niveau macro conomique. La prise en compte du niveau macro conomique incite naturellement se tourner vers l' tat puisque celui-ci est, dans un pays d mocratique, l'organe de d cision collective des m nages. Pour d crire le r le de l' tat, nous supposerons pour simplifier l'expos que les seules d penses de l' tat sont le paiement des salaires des fonctionnaires et ses seules recettes les imp ts sur le revenu des m nages. Le revenu des m nages provient de la valeur ajout e VA des entreprises et des salaires S qu'ils re oivent de l' tat, il est diminu du montant des imp ts T qu'ils versent. Ainsi, si nous d signons par RM le revenu des m nages, nous avons : (1) RM = VA + S T. Puisqu'elle ne d pend que des op rations sur biens et services, la relation entre la valeur ajout e et les emplois finals est toujours v rifi e : (2) VA = CF + I.

3 Supposons galement une fonction de consommation de la forme CF= , l' quation (2) devient : (3) VA = + I. Les quations (1) et (3) donnent : RM = + I + S T. Et donc : Dans cette formule, S T repr sente la diff rence entre les salaires pay s par l' tat et les imp ts qu'il re oit, c'est- -dire dans notre exemple simplifi , le d ficit public. Ainsi, lorsque l'investissement est nul ou insuffisant, le d ficit public permet de maintenir le revenu des m nages, et donc la valeur ajout e, un niveau compatible avec le plein emploi. Interpr tation Comment interpr ter ce r sultat ? Remarquons tout d'abord que les quations (1) et (2) donnent l' quation suivante : RM = CF + I + S T. Soit : (RM CF) + (T S) = I. Dans cette quation, (T S) repr sente le revenu de l' tat. Puisque, dans notre mod le, l' tat n'a pas de consommation finale, son revenu est gal son pargne EE.

4 (RM CF) est l' pargne des m nages EM. L' quation pr c dente s' crit donc : EM + EE = I. Cette quation montre que la somme des pargnes de l' tat et des m nages est gale l'investissement global. Or, l' pargne d'un agent repr sente son enrichissement au cours de la p riode et l'investissement repr sente l'accumulation en termes r els au cours de cette m me p riode. L' quation pr c dente signifie donc que l'accumulation r elle correspond un enrichissement de la soci t qui va tre partag entre l' tat et les m nages. On peut galement crire : EM = I + D. O D d signe le d ficit public qui est gal l'oppos de l' pargne de l' tat. Dans la mesure o le d ficit repr sente l'appauvrissement de l' tat, on peut dire que l'enrichissement des m nages est gal . l'accumulation globale d termin e par l'investissement plus l'appauvrissement de l' tat. La th orie keyn sienne consid re que les m nages lient leur demande leur pargne, c'est- -dire leur enrichissement.

5 Si celui-ci est insuffisant, la demande globale est trop faible pour assurer le plein- emploi. Ainsi, lorsque l'investissement est faible, l'appauvrissement de l' tat peut venir en compl ment pour assurer un enrichissement des m nages compatible avec le plein-emploi. C'est le sens des politiques de relance keyn sienne par les d ficits publics. Le stabilisateur automatique La stabilit des d penses publiques leur conf re un r le de stabilisateur automatique de l'activit conomique. En effet, les recettes de l' tat sont troitement li es l'activit conomique. C'est le cas de la TVA qui est li e la consommation des m nages, c'est le cas de l'imp t sur le revenu m me lorsqu'il y a un d calage entre le revenu et la perception de l'imp t, c'est le cas galement des cotisations sociales qui sont li es aux r mun rations. Ainsi, lors d'une r cession, les recettes de l' tat baissent, ce qui se traduit par un d ficit public si l' tat d cide de maintenir le niveau de ses d penses.

6 Le plus souvent, les d penses augment m me du fait de l'accroissement des d penses sociales comme l'indemnisation des ch meurs, ce qui accro t encore le d ficit public. Ce d ficit est un facteur de relance qui vient att nuer la r cession. Inversement, une hausse d'activit se traduit par un exc dent budg taire (ou une r duction du d ficit) qui a tendance ralentir l'activit conomique. Le financement du d ficit public L'endettement de l' tat a pour contrepartie des cr ances, c'est- -dire soit de la monnaie lorsque le d ficit public est financ par une mission mon taire, soit des titres mis par l' tat, par exemple des bons du Tr sor. Ces cr ances, qui deviennent la propri t des pargnants, ont une valeur qui n'est pas principalement fond e sur des actifs physiques mais d'abord sur la capacit de l' tat percevoir des imp ts dans le futur.

7 Le mode de financement du d ficit public joue un r le important puisqu'un financement bancaire a des cons quences assez diff rentes d'un financement par mission d'obligations aupr s du public. Dans le cas d'un financement par emprunt aupr s du syst me bancaire, le d ficit public se traduit par une augmentation de la masse mon taire et une pression la baisse sur les taux d'int r t, c'est- -dire aussi par une incitation la relance de l'investissement priv . C'est ce mode de financement qui agit le plus efficacement sur la demande puisqu'il agit la fois directement par les d penses publiques et, indirectement, sur l'investissement des entreprises par la baisse des taux d'int r t. Lorsque le d ficit public est financ par des emprunts aupr s du public, l'offre de titres de l' tat vient en concurrence des titres mis par les entreprises, ce qui met une pression la baisse sur leurs prix, c'est- -dire ce qui tire les taux d'int r t vers le haut.

8 Dans ce cas, l'investissement priv est frein par la d pense publique et l'on parle d'un effet d' viction. Le r le de l' tat peut alors tre illustr par le sch ma suivant du circuit conomique o n'apparaissent que les flux mon taires : La dette publique Lorsque le d ficit public est couvert par des emprunts aupr s du secteur priv , se pose la question de la viabilit long terme de l'endettement de l' tat si l'insuffisance de l'investissement priv se prolonge. En effet, chaque p riode, la dette publique va cro tre du montant du d ficit mais l' tat doit galement payer des int r ts sur sa dette. Si l'on suppose que les int r ts sont proportionnels la dette, de p riode en p riode, ils vont cro tre avec elle, si bien que si l'on souhaite maintenir le d ficit public son niveau sans l'aggraver, il faut compenser l'accroissement des int r ts par un accroissement des imp ts pay s par les m nages.

9 Avec le temps, les int r ts repr senteront la partie pr pond rante du revenu des m nages et le taux d'imposition augmentera jusqu' tendre vers 100%. Il est probable qu'il soit devenu insupportable bien avant de parvenir ce seuil. Si l' tat d cide de ne pas accro tre les imp ts mais d'accentuer les d ficits, la dette devient tr s vite explosive et l' tat peut de plus en plus difficilement assurer le service de la dette, ce qui peut le mener la faillite. Les politiques keyn siennes de relance de l'activit conomique financ es par emprunt aupr s du public permettent donc d'att nuer les cycles conomiques dans un contexte de croissance long terme durable mais, si les conditions conomiques sont telles que l'insuffisance de l'investissement priv se prolonge, elles s'av rent dangereuses et il faut alors imaginer d'autres strat gies pour maintenir le plein-emploi.

10 Le blocage de la croissance Le poids de la d pr ciation du capital Il est impossible de comprendre les probl mes de croissance et d'accumulation sans introduire la notion de consommation de capital fixe. La consommation de capital fixe correspond la perte de valeur du capital fixe (b timents, machines, etc.) pendant une p riode, c'est- -dire aussi la valeur de la production qui serait n cessaire pour maintenir niveau le capital fixe. La consommation de capital fixe se rapproche de la notion d'amortissement de la comptabilit priv e. Lorsque Keynes voque l'investissement, il fait r f rence . l'investissement net, c'est- -dire la diff rence entre la formation brute de capital fixe et la consommation de capital fixe (nous faisons ici abstraction des variations de stocks). L'investissement net mesure l'accroissement de valeur du capital fixe.


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