Leçon n° 3 L'ordre seigneurial, la formation et la domination …

1 Le on n 3 : L'ordre seigneurial : la formation et la domination des campagnes Introduction : Avec la dislocation de l'empire carolingien se d veloppe une organisation politique, conomique et sociale appel e f odalit dans laquelle chaque individu est li l'un l'autre. Le monde des campagnes entre le XIe et le XVe si cle est un monde encadr , domin mais en mouvement. Qui domine les campagnes entre le XIe et le XVe si cle et en quoi peut-on dire que celles-ci sont en expansion ? I La soci t f odale : contr ler les territoires et les Hommes A Les relations f odo-vassaliques Le royaume de Francie occidentale et la pyramide vassalique Manuel Hatier 2016, p.

2 69. L'hommage au duc Louis II de Bourbon (XIV me si cle) par un seigneur ch telain du Beauvaisis. Devant le ch teau de Bulles, le duc Louis II de Bourbon re oit l'hommage du seigneur ch telain du lieu, accompagn de son fils, et la clef symbolique des possessions qui sont rattach es ce fief. la porte du ch teau est figur e entrouverte et le pont-levis demi baiss . pour signifier que le seigneur de Bulles doit aide et secours au duc de Bourbon qui il pr te hommage A Les relations f odo-vassaliques Trace : A la fin du Xe si cle, alors qu'Hugues Capet devient roi en 987, le pouvoir central est tr s affaibli suite la d composition de l'empire carolingien et aux invasions barbares des IXe et Xe si cles.

3 Le royaume de Francie occidentale est devenu une mosa que de pouvoirs locaux avec leur t te des propri taires de terres (seigneurs) qui nouent entre eux des liens puissants, ce sont les relations f odo- vassaliques. Par la c r monie de l'hommage, un lien se cr e entre un seigneur et son vassal qui doit conseiller, aider militairement et financi rement son suzerain (seigneur sup rieur) en change de la protection et de la remise d'un fief (un bien accord par un seigneur son vassal, en g n ral une terre).

4 Le chevalier Le tournoi, spectacle essentiel de la chevalerie, le Br viaire d'Amour d'Ermengol de B ziers, vers 1290, Biblioth que de l'Escurial, Madrid. L'adoubement du jeune Roland par son oncle La Documentation photographique n 8095, Charlemagne, miniature, 1240-1250. septembre-octobre 2013, p. 45. A Les relations f odo-vassaliques Trace : Seigneurs et vassaux sont des guerriers. Au bas de la pyramide vassalique, les chevaliers, parfois tr s proches des paysans et justes capables de s' quiper . leurs frais et de poss der un cheval, suivent un long apprentissage : pages vers l' ge de 7 ans puis cuyers, c'est la c r monie de l'adoubement vers 18 ans qui marque leur passage vers l' tat de chevalier.

5 Quand il ne fait pas la guerre, le chevalier pratique la chasse ou participe des tournois (A la fois vraie bataille et jeu d'entra nement o s'affrontaient arme r elle des troupes enti res de chevaliers, provoquant de nombreux accidents mortels). Les trois ordres La cit de Dieu que l'on croit une est donc divis e en trois : certains prient, d'autres combattent et d'autres enfin, travaillent. Ces trois ordres qui coexistent ne souffriraient pas d' tre s par s; les services rendus par l'un permettent les travaux des deux autres, chacun son tour se charge de soulager l'ensemble.

6 Adalb ron v que de Laon, vers 1020. Les trois ordres, enluminure Ma tre de Philippe de Croy, vers 1470, Commencement des seigneuries et des diversit s des Etats BnF. Le Moyen-Age en occident, Balard, Genet, Rouche, Hachette 1990, p. 106. A Les relations f odo-vassaliques Trace : La soci t f odale repose aussi sur une division, qui serait voulue par Dieu, en 3 ordres interd pendants d finis d s le IXe si cle et th oris s au XIe si cle par l' v que Adalb ron de Laon : ceux qui prient (les clercs, moines et pr tres), ceux qui combattent (les seigneurs, la noblesse) et ceux qui travaillent (l'immense majorit de la population, paysans surtout).

7 B L'encadrement des campagnes : la seigneurie et la paroisse Ch teau La seigneurie de Wismes Moulin R serve ou domaine : terre que le seigneur se r serve, exploit e par les domestiques du ch teau et les paysans de la seigneurie Tenures : terres lou es par le tenancier au seigneur en change d'un loyer Communaux : terres collectives r serv es la p ture des b tes du village Eglise Bois Gibet : Potence pour les condamn s la pendaison La seigneurie de Wismes (correction). communaux glise Bois Moulin Tenures Ch teau R serve Gibet Le ch teau de loches (reconstitution).

8 Le ch teau de loches (reconstitution). Hourds ou m chicoulis Donjon chauguette Haute cour Puit Chemin de ronde Meurtri re Tour Douves Cr neaux et merlons Courtine Basse cour Herse et pont-levis Barbacane B L'encadrement des campagnes : la seigneurie et la paroisse Trace : La seigneurie (terre sur laquelle s'exerce le pouvoir du seigneur), la que ou eccl siastique, est la fois un espace habit par le seigneur et les paysans, un espace agricole et un lieu de pouvoir pour le seigneur. Elle est divis e en plusieurs parties : la r serve est la terre que le seigneur se r serve, exploit e par les domestiques du ch teau et les paysans de la seigneurie.

9 Les tenures sont les terres lou es par les paysans. Les communaux sont des terres collectives r serv es la p ture des b tes du village, au-del , ce sont les landes et les for ts. Le paysan et le seigneur Une famille paysanne, Armorial de Revel, France (Auvergne), autour de 1456, Paris, BNF. Fr d ric II de Hohenstaufen, L'Art de la chace des oisiaus, Champagne, vers 1305-1310, Paris, BNF. et Les obligations du paysan Un agent du seigneur surveille la moisson, miniature du XVe si cle, BNF, Paris. Manuel Hatier 2016, p.

10 72 et Nathan 2016, p77. B L'encadrement des campagnes : la seigneurie et la paroisse Trace : Au Moyen Age, 9 habitants sur 10 sont des paysans, les vilains ou manants sont des paysans libres, les serfs ne sont pas libres et troitement d pendants du seigneur. Ce dernier, propri taire de toutes les terres, a le pouvoir de commandement sur la population et le pouvoir militaire. Il a un pouvoir de justice. Il per oit plusieurs types d'imp ts : Le cens, en argent, en nature ou mixte est le loyer que le paysan doit en change de la location de sa terre, Les banalit s sont les taxes per ues par le seigneur en change de l'utilisation par les paysans de son moulin, de son pressoir ou de son four.