Le concept d’étayage J. Bruner relisant Vygotsky

1 Le concept d' tayage J. Bruner relisant Vygotsky 1. Le d veloppement de l'enfant: savoir faire, savoir dire J. S. Bruner (1983), Le d veloppement de l'enfant: Savoir faire, savoir dire, Paris, Puf. C'est un ensemble de textes qui t moignent des travaux de Bruner depuis les ann es 70. sur l'action, le langage et la pens e. La pr face de J r me Bruner La pr sentation de Michel Deleau, Professeur de psychologie l'Universit de Rennes 2. J r me Seymour Bruner N en 1915. Psychologue cognitiviste am ricain. Il s'est orient d s les ann es 50 pour une approche cognitiviste de la psychologie. Constructiviste. 3. Rappel (cf. expos de Djamila). Pour Piaget, l'environnement social n'influence que de mani re marginale le d veloppement cognitif.

2 Il n'est pas constitutif de l'activit mentale. Le r le du langage est secondaire dans le d veloppement de la connaissance. Vygotsky consid re au contraire que l'enfant grandit en interaction troite avec deux aspects de la culture: les outils qu'elle produit (langage crit et oral) et les interactions sociales (entre adultes et enfants et entre enfants). 4. Et pourtant . Cette apparente contradiction des deux approches n'a pas dissuad J. Bruner d'en concilier les apports. 5. Bruner s'inspire du mod le de l' quilibration de Piaget pour proposer un mod le d'acquisition des connaissances en spirale . Les notions enseign es d s l'enfance doivent tre vraies, verbalis es correctement et adapt es la structure cognitive de l'enfant.

3 Par accommodation et sous l'influence du langage l'enfant parviendra laborer des syst mes conceptuels performants et acc der aux modes de repr sentation symboliques. Bruner pr conise une p dagogie de la d couverte. 6. Mais . Bruner accorde un r le capital au ma tre en tant que m diateur des apprentissages. Il prend quelques distances avec Piaget et rejoint les th ses de Vygotsky . 7. Les articles choisis La conscience, la parole et la zone proximale : r flexions sur la th orie de Vygotsky . Le r le de l'interaction de tutelle dans la r solution de probl me. 8. Le concept d' tayage Bruner s'int resse la fa on dont les adultes organisent le monde pour l'enfant dans le but d'assurer sa r ussite dans l'apprentissage des concepts.

4 L'interaction sociale est n cessaire c'est- -dire l'interaction interpersonnelle entre l'enfant et l'adulte dans le contexte de la culture. Bruner parle d'interaction de tutelle. 9. Le concept d' tayage L'interaction de tutelle: c'est une interaction entre un adulte et un enfant gr ce laquelle l'adulte essaie d'amener l'enfant r soudre un probl me qu'il ne sait pas r soudre seul. Bruner compare ces interactions un syst me de support. Ce syst me de support, fourni par l'adulte travers le discours ou la communication plus g n ralement, est un peu comme un tayage, travers lequel l'adulte restreint la complexit de la t che permettant l'enfant de r soudre des probl mes qu'il ne peut accomplir seul.. 10. Le concept d' tayage Pour Bruner , la m diation sociale s'exerce sur un mode communicationnel.

5 L'adulte prend en charge les l ments de la t che que l'enfant, l' l ve ne peut r aliser seul. Le concept d' tayage est li au concept de ZPD. La zone proximale de d veloppement est la distance entre le niveau de d veloppement actuel tel qu'on peut le d terminer travers la fa on dont l'enfant r sout des probl mes seul et le niveau de d veloppement potentiel tel qu'on peut le d terminer travers la fa on dont l'enfant r sout des probl mes lorsqu'il est assist par l'adulte ou collabore avec d'autres enfants plus avanc s . 11. Le concept d' tayage tayage: plus qu'une aide Provisoire Le tuteur prive peu peu l'apprenant des aides dont il disposait pour lui permettre de r aliser la t che seul. = principe de d s tayage 12.

6 Le concept d' tayage Bruner rep re 6 fonctions d' tayage: L'enr lement La r duction des degr s de libert . Le maintien de l'orientation La signalisation des caract ristiques d terminantes Le contr le de la frustration La d monstration 13. 1. L'enr lement Premi re t che du tuteur Engager l'int r t et l'adh sion de l'enfant envers les exigences de la t che 14. 2. La r duction des degr s de libert . Simplification de la t che R duction du nombres des actions requises pour atteindre la solution = ( viter une surcharge cognitive). 15. 3. Le maintien de l'orientation Eviter que l'enfant ne s' carte du but assign . par la t che 16. 4. La signalisation des caract ristiques d terminantes Signaler l' cart entre ce que l'enfant a produit et ce que lui-m me aurait consid r comme une r ponse correcte= faire comprendre les carts 17.

7 5. Le contr le de la frustration viter que les erreurs ne se transforment en sentiment d' chec 18. 6. La d monstration ou pr sentation de mod les Plus que la simple ex cution en pr sence de l' l ve Comporte une stylisation de l'action Peut comprendre l'ach vement ou m me la justification d'une solution partiellement ex cut e par l' l ve Le tuteur imite un essai de solution tent . par l' l ve et esp re que celui-ci va l'imiter . en retour sous une forme mieux appropri e 19. En conclusion . Une voix au moins se fait entendre au travers de la plupart de ces articles, c'est celle du psychologue russe L. S. Vygotsky . C'est son uvre qui m'a tr s t t convaincu qu'il tait impossible de concevoir le d veloppement humain comme autre chose qu'un processus d'assistance, de collaboration entre enfant et adulte, l'adulte agissant comme m diateur de la culture.

8 20. Bruner (pr face de l'ouvrage ).