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Le rapport Villani en 10 pages mars 2018 - …

Le rapport Villani en 10 pages mars 2018 Partie 1 Une politique conomique articul e autour de la donn e Les mastodontes actuels de l intelligence artificielle ( tats-Unis et Chine) et les pays mergents de la discipline (Isra l, Canada et Royaume-Uni notamment) se d veloppent ou se sont d velopp s sur des mod les parfois radicalement diff rents. Ce n est pas forc ment gr ce un Google europ en que la France et l Europe pourront se faire une place sur la sc ne mondiale de l IA. Elles doivent pour cela inventer un mod le sp cifique. Un cosyst me europ en de la donn e Les donn es sont g n ralement le point de d part de toute strat gie en IA, car de leur disponibilit d pendent de nombreux usages et applications.

Le rapport Villani en 10 pages mars 2018 Cette transformation va inévitablement prendre du temps et la maturité des différents ministères et administrations sur

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1 Le rapport Villani en 10 pages mars 2018 Partie 1 Une politique conomique articul e autour de la donn e Les mastodontes actuels de l intelligence artificielle ( tats-Unis et Chine) et les pays mergents de la discipline (Isra l, Canada et Royaume-Uni notamment) se d veloppent ou se sont d velopp s sur des mod les parfois radicalement diff rents. Ce n est pas forc ment gr ce un Google europ en que la France et l Europe pourront se faire une place sur la sc ne mondiale de l IA. Elles doivent pour cela inventer un mod le sp cifique. Un cosyst me europ en de la donn e Les donn es sont g n ralement le point de d part de toute strat gie en IA, car de leur disponibilit d pendent de nombreux usages et applications.

2 Or les donn es b n ficient aujourd hui majoritairement une poign e de tr s grands acteurs. Ce n est qu au prix d un plus grand acc s et d une meilleure circulation de ces donn es, pour en faire b n ficier les pouvoirs publics, mais aussi les acteurs conomiques plus petits et la recherche publique, qu il sera possible de r quilibrer les rapports de forces. La puissance publique doit pour cela amorcer de nouveaux modes de production, de collaboration et de gouvernance sur les donn es, par la constitution de communs de la donn e 1.

3 Cela devra passer par une incitation des acteurs conomiques au partage et la mutualisation de leurs donn es, l tat pouvant ici jouer un r le de tiers de confiance. Dans certains cas, la puissance publique pourrait imposer l ouverture 1 Les communs, ou biens communs, d signent une ressource dont l'usage et la gouvernance sont d finis par une communaut . s agissant de certaines donn es d int r t g n ral. Au niveau europ en, plusieurs r formes en cours doivent permettre un meilleur acc s et une plus grande circulation des donn es. La r vision prochaine de la directive sur la r utilisation des informations du secteur public doit tre l occasion d acc l rer le mouvement d ouverture des donn es publiques et de pr ciser les modalit s d un acc s des donn es priv es pour des motifs d int r t g n ral.

4 La r forme actuelle du droit d auteur devrait enfin ! permettre d autoriser les pratiques de fouille de texte et de donn es (text and data mining) dans un objectif de comp titivit de notre recherche publique. Cette politique de la donn e doit s articuler avec un objectif de souverainet : la France et l Europe doivent conserver une position ferme s agissant du transfert de donn es hors de l Union europ enne. La strat gie en IA devra en outre capitaliser sur les hauts standards de protection issus de la nouvelle l gislation europ enne sur les donn es. Le nouveau droit la portabilit 2 des individus sur leurs donn es personnelles pourrait ainsi s inscrire dans une logique citoyenne, pour permettre l tat et aux collectivit s territoriales de r cup rer ces donn es pour d velopper des applications en IA des fins de politique publique.

5 Renforcer la visibilit de ceux qui font l IA La France dispose de tous les atouts pour exister pleinement sur la sc ne internationale. N anmoins nos entreprises et nos r seaux acad miques souffrent d un v ritable manque de visibilit . C est la fois vrai l tranger et sur le march domestique : les grandes entreprises pr f rent parfois c der aux sir nes des g ants mondiaux de la discipline plut t que de faire confiance nos p pites nationales, soit parce qu elles en ignorent l existence, 2 La capacit pour les utilisateurs de r cup rer leurs donn es, pour leurs propres usages ou pour les transf rer vers un autre service.

6 Synth se soit par exc s de prudence. Notre mission propose ainsi de f d rer les acteurs fran ais de l intelligence artificielle autour d une marque forte, qui pourrait prendre la forme de labels et de prix d innovation de terrain visant r compenser les solutions d IA les plus innovantes et s curiser de potentiels acheteurs. Cet effort doit s accompagner d une structuration de la demande en IA. Cela pourrait passer par la cr ation d un guichet unique d information visant aider les potentiels acheteurs d IA mieux formaliser leurs besoins et identifier les acteurs permettant d y r pondre.

7 Un choix clair : mettre l accent sur quatre secteurs strat giques Pour renforcer l cosyst me fran ais et europ en de l intelligence artificielle, il nous faut tirer parti des avantages comparatifs et des niches d excellence de notre conomie. De ce point de vue, notre mission recommande d viter les logiques de saupoudrage et de concentrer l effort sur quatre secteurs prioritaires : sant , environnement, transports-mobilit s et d fense-s curit . Tous repr sentent un d fi majeur du point de vue de l int r t g n ral, tous requi rent une impulsion importante de l tat et tous sont susceptibles de cristalliser l int r t et l implication continue des acteurs publics et priv s.

8 Pour chacun de ces secteurs, la strat gie industrielle doit permettre de mobiliser et de structurer les cosyst mes autour de grands enjeux et d fis sectoriels. Il n est pas question ici de d velopper de l IA pour elle-m me, comme une fin en soi, mais justement de canaliser cette nergie pour le d veloppement d applications, d usages qui contribuent am liorer notre performance conomique ainsi que le bien commun : d tection pr coce des 3 M decine personnalis e, pr ventive, pr dictive, participative. pathologies, m decine des 4P3, disparition des d serts m dicaux, mobilit urbaine z ro Ces enjeux et d fis affich s de politique industrielle, propres chaque secteur, d passent le sujet de l IA, mais pourraient contribuer donner un terrain favorable son d veloppement.

9 Le deuxi me pilier de cette strat gie consiste mettre en place des plateformes sectorielles de mutualisation. Celles-ci devront offrir un acc s diff renci et s curis aux acteurs de ces diff rents cosyst mes (chercheurs, entreprises, puissance publique) des donn es pertinentes pour le d veloppement d IA, des ressources logicielles ainsi qu des infrastructures de calcul d ampleur significative. Dans un continuum public-priv , ces plateformes devront permettre ces diff rents acteurs de d velopper de nouvelles fonctionnalit s adapt es aux sp cificit s de chaque secteur.

10 Enfin, il est essentiel de fluidifier les parcours d innovation en IA avec la mise en place de bacs sable d innovation , qui se d clinent sur trois aspects : un all gement, temporaire, de certaines contraintes r glementaires pour laisser le champ libre l innovation ; un accompagnement des acteurs dans la prise en compte de leurs obligations ; des moyens d exp rimentation en situation r elle. Transformation de l tat, tat exemplaire L tat doit tre un puissant moteur de ces transformations. La puissance publique doit se donner les moyens mat riels et humains d int grer l IA la conduite de ses politiques publiques, la fois dans une perspective de modernisation et par souci d exemplarit.


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