LES LEVIERS DU DIALOGUE SOCIAL QUELS LEVIERS POUR UN ...

1 CAPITAL HUMAIN ET DRHLES LEVIERS DU DIALOGUE SOCIALQUELS LEVIERS pour UN DIALOGUE SOCIAL AU SERVICE DE LA STRAT GIE D ENTREPRISE ?UNE TUDE DU CERCLE HUMANIA, EN PARTENARIAT AVEC L est un cabinet de conseil, issu du rapprochement de Solucom et des activit s europ ennes de Kurt Salmon (hors consulting dans les secteurs retail & consumer goods en dehors de France).La mission de Wavestone est d clairer et guider ses clients dans leurs d cisions les plus strat giques en s appuyant sur une triple expertise fonctionnelle, sectorielle et de 2 500 collaborateurs pr sents sur 4 continents, le cabinet figure parmi les leaders ind pendants du conseil en Europe et constitue le 1er cabinet de conseil ind pendant en D AUTEUR 2016, WavestoneWavestone est propri taire du droit d auteur visant le contenu, les documents et l information trouv s dans la pr sente tude, sauf indications contraires pr cis es dans ladite tude.

2 Wavestone autorise toute personne utilisant la pr sente tude, sans payer de quelconque redevance ou demander une autre permission, de reproduire et distribuer l information, les l ments du contenu et les documents se trouvant dans cette tude, seulement des fins personnelles sans but lucratif et aux conditions suivantes : d indiquer clairement que Wavestone est la source de l tude reproduite; d inclure dans toutes les reproductions et copies le pr sent pr reproduction, quelqu autre fin que ce soit et par quelque moyen et sous quelque forme que ce soit, est interdite sans avoir obtenu par crit la permission formelle de Wavestone. Wavestone interdit de modifier l information ou les documents reproduits ou copi s partir de la pr sente DIALOGUE SOCIAL a t d une actualit br lante en France en 2016. En particulier la loi Travail, tant discut e, pr voit que les accords d entreprise puissent rem-placer les dispositions d un accord de branche, et ainsi faire de l entreprise le lieu privil gi du DIALOGUE SOCIAL .

3 Alors que la presse met principalement en avant les n gociations interprofessionnelles entre le gouvernement, les syndicats salari s et patronaux, cette tude a pour objet de donner la parole aux Directeurs des Ressources Humaines (DRH) et Directeurs des Relations Sociales (DRS). En effet, alors qu ils sont les chefs d orchestre du DIALOGUE SOCIAL dans l entreprise, leur voix n est que trop rarement port e pour exprimer leur point de vue et leur recommandation. Lors de la r alisation de l tude, nous avons constat que le sujet du DIALOGUE SOCIAL interpelle : 104 DRH et DRS ont r pondu au questionnaire en ligne, et parmi eux, 72% ont indiqu s tre pr ts aller plus loin dans le cadre d un entretien qualitatif. Au cours des entretiens r alis s, des visions tr s personnelles issues des parcours de chacun et des diff rents contextes d entreprises nous ont t partag es. pour une grande majorit , ils ont exprim la m me conclusion : dans un contexte conomique incertain, marqu par le bouleversement des mod les conomiques, la premi re fonction du DIALOGUE SOCIAL est d accompagner les transformations par la ce cadre, cette tude vise r pondre aux questions suivantes : quelle est la r alit du DIALOGUE SOCIAL dans les entreprises ?

4 De quelle marge de man uvre l entreprise dispose-t-elle pour n gocier les sujets prioritaires pour son activit ? QUELS sont aujourd hui les LEVIERS d un DIALOGUE SOCIAL performant, cr ateur de valeur pour l entreprise et pour les salari s ?EDITOCLAUDE BODEAUA ssoci en charge de la practice People & Change Wavestone 4 NOS REMERCIEMENTS ENTREPRISES PARTICIPANTES :LES MEMBRES DU COMIT DE PILOTAGE : Remerciements particuliers PHILIPPE TOURNIER, DRH du Groupe COLAS qui a pr sid le Comit de Pilotage et nous a re u dans ses locaux aux c t s de MICHEL GENTIL, Directeur des Relations Sociales du Groupe remercions chaleureusement GHISLAIN MISSONNIER, Pr sident du Cercle HUMANIA et tous les membres du comit de pilotage : SABINE FRANTZ, DRH de l APEC partenaire du Cercle Humania, DIDIEZ VESIEZ, Directeur des Relations Sociales France d EDF, le vice-amiral d escadre PHILIPPE HELLO, Directeur et adjoint du DRH du minist re de la D fense, JOS SCHOUMAKER, Directeur RSE et Diversit de VALEO en retraite et ANTOINE TISON, DRH d OVH.

5 ACCENTUREACOLYANCEAG2R LA MONDIALEAGEFIPHAGENCE FRANCE PRESSEAIR LIQUIDEAKIOLIS GROUPAREVAATOSBNP PARIBASBOLORE MEDIABOUYGUESCAISSE D EPARGNECANONCAPGEMINICARGLASSCOLASCOURTE PAILLEDAIMLERDANONEDB SCHENKER-JOYAUDERICHEBOURGDHLDOCAPOSTEDF ENGIEERDFESSILOR INTERNA-TIONALEURONEWSEUROVIAF D RATION NATIO-NALE DES TRAVAUX PUBLICSGEMALTOGFI INFORMATIQUEGRESHAMHUDSONHUMANISINSTITUT MINES T L COMINTERMARCH KUEHNE+NAGEL MC DONALD SMEETICMINIST RE DE LA D FENSENESTLE NOVAGRAAFORANGEOVHPAGES JAUNESPLASTIC OMNIUMPSA GROUPEPWCRENAULTSACEMSADESAFRANSARCOGEST SCHLUMBERGERSCHNEIDER ELECTRICSEXTANT EXPERTISESKFSNCFSODEXOSOLETANCHE BACHYSPIE BATIGNOLLESTOTALUCPAUNION HABITATUNIPER ENERGYVALEOVAUGHAN AVOCATSVEOLIAVILMORINYVES ROCHERPHILIPPE TOURNIER DRH du Groupe COLAS45 NOS REMERCIEMENTS DRH QUI NOUS ONT RE US LORS DES ENTRETIENS QUALITATIFS : OLIVIER M NCH - Directeur des Relations Sociales d ENGIE,SANDRINE GIRAUD - Directrice des Relations Sociales de PAGES JAUNES,CRC1 FR D RIC DEROO, COL XAVIER PINEAU, COL XAVIER FACQUET, Chef du bureau des Statuts et Adjoints au Sous-Directeur de la Fonction Militaire de la Direction des Ressources Hu-maines du minist re de la D fense,YVES LAQUEILLE - Directeur G n ral du Groupement des Industries M tallurgiques,FRANCIS BAENY-Directeur des Affaires Sociales de SAFRAN,PHILIPPE DAUBRICOURT et MAUD DE LA GU RIVI RE -DRH et Responsable des Relations Sociales d AIR LIQUIDE,FRANCK BERNARD - Directeur des Relations Sociales du Groupe PSA,LUDOVIC L ZIER - DRH d HUMANIS,CHRISTOPHE VALENTIE -DRH de la S ret Ferroviaire de la SNCF, GHISLAIN MISSONNIER - Pr sident du Cercle Humania, PHILIPPE TOURNIER, DRH du Groupe COLAS qui a pr sid le Comit de Pilotage MICHEL GENTIL, Directeur des Relations Sociales du Groupe COLAS.

6 SABINE FRANTZ, DRH de l APEC partenaire du Cercle Humania, DIDIEZ VESIEZ, Directeur des Relations Sociales France d EDF, PHILIPPE HELLO, Directeur et adjoint du DRH du minist re de la D fense, JOS SCHOUMAKER, Directeur RSE et Diversit de VALEO en retraite ANTOINE TISON, DRH d OVH. 6 SOMMAIREAUTEURSS BASTIEN VERNEDECAMILLE DE MAILL CLAUDE BODEAUPIERRE-ARTHUR COSTAAvec 10 ans d exp rience dans le conseil, S bastien Vern de est Manager au sein de l quipe People & Change de Wavestone. Il conseille ses clients, DRH, dans leurs grands projets de transformation. s 2,5 ann es d exp rience dans le domaine des Ressources Humaines, Camille de Maill intervient principalement sur des missions de transformation d entreprise et de diagnostic 30 ann es d exp rience professionnelle en tant que dirigeant d entreprise, consultant, cr ateur et directeur de 3eme Cycle en Management, Claude Bodeau est Associ en charge de la practice People & Change et membre de l EXCOM Wavestone.

7 Chez Wavestone, Pierre-Arthur Costa intervient depuis un an sur des probl matiques de diagnostic d Pourquoi une tude sur le DIALOGUE SOCIAL ?La performance du DIALOGUE SOCIAL quelles conditions n cessaires et quelles mesures ? Le chemin vertueux de la n gociation collective T moignage / Paul-Henri ANTONMATTEIQ uels sont les LEVIERS d un DIALOGUE performant ?Qu est-ce que le DIALOGUE SOCIAL pour les DRH ?Une n cessaire r novation du DIALOGUE social2017 pour les militaires une r novation profonde du DIALOGUE interne dans les arm es3935221283014 SOMMAIRE8 POURQUOI UNE TUDE SUR LE DIALOGUE SOCIAL ?M THODOLOGIE89 LES PRINCIPAUX R SULTATSIl ressort de notre tude que la majorit des DRH interrog s estiment que le DIALOGUE SOCIAL joue globalement son r le d change entre les diff rents acteurs de l entreprise. Cependant, l exercice du DIALOGUE SOCIAL est jug trop complexe, peu accessible, et contraint par des imp ratifs juridiques qui l loignent des v ritables enjeux conomiques et humains de l entreprise.

8 Les DRH ont identifi les enjeux suivants pour renforcer l efficacit du DIALOGUE SOCIAL : FORMER ET EMBARQUER TOUS LES ACTEURSR AFFIRMER LE R LE DU COMIT D ENTREPRISER INVESTIR LE MANAGER DANS SON R LESORTIR DU CADRE STRICTEMENT L GAL D EXERCICE DU DIALOGUE LES PARCOURS SYNDICAUX ET OP RATIONNELSLes enjeux pour renforcer le DIALOGUE social10 Taille des entreprises r pondantesSecteur d acitivt ENQU TE15 ENTRETIENS QUALITATIFS104 R PONDANTS AU QUESTIONNAIRE EN LIGNE7 DRH MEMBRES DU COMIT DE PILOTAGEM THODOLOGIE EMPLOY E ET PANEL DES ENTREPRISES R PONDANTESC ette tude a t men e d avril juillet 2016 sur la base d un questionnaire en ligne auquel 104 personnes ont r pondu. Issus exclusivement de la fonction RH, les r pondants appartiennent 72 groupes, entreprises, ou administrations diff rentes, repr sentant plus d 1,6 million de salari s en France. La majorit d entre eux exercent dans le secteur priv (81 %) dans des entreprises de plus de 5 000 salari s (54%).

9 Ce questionnaire en ligne a t compl t par 15 entretiens qualitatifs d une dur e d une deux heures, qui ont permis de recueillir des points de vue, des partages d exp riences et de recommandations sur les LEVIERS d un DIALOGUE SOCIAL performant au service de la strat gie de l entreprise. Le d tail des entreprises participantes et des entretiens conduits est pr sent en p. 4 et < 5001000-5000public500- 1000> 500081%54%22%9%15%19%101112LE CHEMIN VERTUEUX DE LA N GOCIATION COLLECTIVET MOIGNAGE / PAUL-HENRI ANTONMATTEIP rofesseur l Universit de MontpellierLe constat gouvernemental est largement partag : la double fonction assign e au droit du travail est de plus en plus mal remplie. Alors qu il doit la fois prot ger les travailleurs et s curiser les entreprises pour leur permettre de se d velopper, il ne parvient qu impar-faitement atteindre ces objectifs, sous l effet conjugu des bouleversements du monde du travail ou de la s dimentation de r gles devenues en partie illisibles.

10 Place alors la r forme ou plut t l acc l ration d une refondation du droit du travail qui donne plus de place la n gociation collective. C est bien l am-bition principale de la loi El Khomri du 8 ao t 2016 qui marque une tape suppl -mentaire apr s les importantes r formes men es depuis 2004. La r volution num rique d montre, s il en tait encore besoin, la n cessaire adaptation des r gles l acc l ration des mutations technologiques, conomiques et sociales. La loi, par nature, impersonnelle, permanente et g n rale, ne peut plus assumer seule l organisation de la diversit des formes d emploi. Le relais de la n gociation collective est indispensable sans que cette promotion n ait pour ambition d instaurer un r gne qui r duirait le l gislateur, voire le juge, au rang de vassal. Une nouvelle r partition de comp tence s organise dans le cadre d une articulation mieux pr cis e. L exigence d adaptation justifie aussi une primaut accord e l accord d entreprise dans le domaine sensible de la dur e du travail et des cong s.