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Les polypes fibro-épithéliaux de l’uretère et du …

Progr s en Urologie (1996), 6, 282-287282 Les polypes fibro- pith liaux de l uret re et du propos de 3 observationsMaxime ROBERT(1), Isabelle SERRE (2), Adil BENNANI (1), Fran ois IBORRA (1), Jacques GUITER (1),Michel AVEROUS (1), Daniel GRASSET (1)(1) Service d Urologie (Pr. ), (2) Laboratoire d Anatomo-Pathologie B (Pr. P. Baldet), H pital Lapeyronie, MontpellierRESUMENous rapportons 3 cas de polypes fibro- pith liauxdont 1 d couvert fortuitement et 2 symptomatiques,respectivement r v l s par une h maturie macro-scopique et des lombalgies chroniques. Ces l sionsont justifi 2 n phro-ur t rectomies en raison deleur retentissement r nal ou de leur caract re mul-tifocal ainsi qu une r section segmentaire de l ure-t re emportant la base d implantation observations motivent une revue de la litt ratu-re ains i qu une analyse

283 constitué de 4 formations digitiformes longues de 3 à 4 cm mais encore un deuxième polype unique de 2 cm de long développé à partir de la portion distale de l’uretè-

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1 Progr s en Urologie (1996), 6, 282-287282 Les polypes fibro- pith liaux de l uret re et du propos de 3 observationsMaxime ROBERT(1), Isabelle SERRE (2), Adil BENNANI (1), Fran ois IBORRA (1), Jacques GUITER (1),Michel AVEROUS (1), Daniel GRASSET (1)(1) Service d Urologie (Pr. ), (2) Laboratoire d Anatomo-Pathologie B (Pr. P. Baldet), H pital Lapeyronie, MontpellierRESUMENous rapportons 3 cas de polypes fibro- pith liauxdont 1 d couvert fortuitement et 2 symptomatiques,respectivement r v l s par une h maturie macro-scopique et des lombalgies chroniques. Ces l sionsont justifi 2 n phro-ur t rectomies en raison deleur retentissement r nal ou de leur caract re mul-tifocal ainsi qu une r section segmentaire de l ure-t re emportant la base d implantation observations motivent une revue de la litt ratu-re ains i qu une analyse de la prise en chargemoderne de cette pathologie rare et en particulierdes indications des techniques endo-uro l o g i q u e sdont l apport di agnostique, en compl ment del UIV et de l UPR.

2 Para t majeur mais dont l int r tth rapeutique demande tre pr cis .Mots cl s : Polype fibro- pith lial, tumeur b nigne, uret re, s en Urologie (1996), 6, polypes fibro- pith liaux repr sentent classique-ment la forme pr dominante des rares tumeurs m so-dermiques b nignes de la voie excr trice urinaire. En1972,MAZEMANn avait r pertori que 12 l sions de cetype dans son rapport, bas sur 1118 observations,consacr la pathologie tumorale du haut appareil uri-naire [19]. A propos de 3 nouveaux cas, nous avonsanalys l volution des modalit s diagnostiques et th -rapeutiques de cette pathologie au cours de la derni red cennie, caract ris e par un essor remarquable destechniques N lAg de 41 ans, Monsieur pose en novembre 1987le probl me d infections urinaires basses it rativesassoci es une asth nie.

3 L examen uro-g nital est nor-mal mais l chographie r v le une dilatation majeuredes cavit s py lo-calicielles gauches sans cependant delithiase d celable. L'UIV objective un important retardde s cr tion du rein gauche et confirme l hydron phro-se mais ne permet toutefois pas de pr ciser la nature etla topographie de l obstacle. L'exploration scintigra-phique (DTPA) confirme l'alt ration fonctionnelle durein gauche qui ne fixe que 20% du traceur contre 80%pour le rein contro-lat ral. Le bilan biologique ne com-prend pas d tude cytologique urinaire. L'UPR pr -op ratoire met en vidence une obstruction compl tede la partie distale de l uret re lombaire gauche, vo-catrice d une volumineuse lithiase diagnostic est confirm par une ur t rotomie chi-rurgicale qui permet d extraire le calcul et r v le uneformation tumorale sous-jacente.

4 L examen anatomo-pathologique extemporan est en faveur d une l sionuroth liale b nigne mais la valeur fonctionnelle du reingauche et son aspect macroscopique incitent r aliserd embl e une n phro-ur t rectomie totale. Les suitesop ratoires sont simples et l examen histologique,outre une hydron phrose compliqu e de py lo-n phri-te chronique, objective un polype fibro- pith lial obs-tructif de la partie distale de l uret re lombaire gaucheremani par une r action inflammatoire et long de 1cm. Le recul est actuellement de 6 ans, sans complica-tion volutive ni r cidive N 2 Ag de 23 ans, Monsieur consulte en juillet 1988pour des lombalgies gauches chroniques associ es une h maturie microscopique.

5 L examen clinique estsans particularit mais l UIV r v le une hydron phro-se gauche en amont d une lacune irr guli re de la voieexcr trice urinaire tendue de la jonction py lo-ur t -rale la partie moyenne de l uret re lombaire. La cyto-logie urinaire objective plusieurs reprises des l -ments atypiques sans toutefois de signes formels demalignit . L UPR pr -op ratoire met en vidence uneformation endoluminale partiellement obstructive del uret re iliaque inapparente sur l UIV. Etant donn ledoute diagnostique et l extension des l sions, unen phro-ur t rectomie gauche emportant une collerettev s icale est pratiqu e.

6 L examen anatomo-patholo-gique retrouve non seulement un polype fibro- pith -lial implant dans la jonction py lo-ur t rale gauche etManuscrit re u le 18 janvier 1994, accept : avril esse pour corr espondance : Dr. M .Rober t, Service d Urologie, H pita lLapeyronie, 371, avenue du Doyen Gaston Giraud, 34295 Montpellier Cedex de 4 formations digitiformes longues de 3 4cm mais encore un deuxi me polype unique de 2 cm delong d velopp partir de la portion distale de l uret -re lombaire. A 5 ans, l' volution est favorable etMonsieur FT demeure N 3 Ag e de 49 ans.

7 Madame pr sente en ao t 1989plu sieurs pisodes d h maturie macro scopique isol interrogatoire n e retrouve pas de n otion de traumatismepr alable n i d l ment en faveur d une pathologie obs-tructive ou infectieuse et l examen clinique est chograph ie visualise une l sion en dov sicale v g tan-te sans an omalie asso ci e du haut appareil u UIV objective un e lacune de l uret re pelv ien droit neretentissant pas sur la voie excr trice urinaire sus-jacen-te. La cytologie urinaire est normale et la cysto scopier v le une formation tumorale digitifo rme accouch e parle m at ur t ral dro it qui est biopsi e.

8 L'examen histolo-giq ue est vocateu r d u n polype f bro- pith lial et mo ti-ve un e ur t rectomie pelvienne emportant la base d im-plantation de la l sion . Les suites imm d iates so ntsimples et l anatomo-pathologiste confirme le diagnosticpr -op ratoire. Le suivi est de 4 ans, sans sign e de com-plication volutive ou de r polypes fibro- pith liaux sont d crits tous les tages de la voie excr trice urinaire mais leurs princi-paux sites d implantation sont la jonction py lo-ur t -rale et l uret re lombaire proximal. Potentiellementobstructifs, ils retentissent fr quemment sur le hautappareil d amont mais les invaginations ur t rales ainsique les lithiases urinaires secondaires sont exception-nelles [6, 8, 13, 16, 26, 29].

9 Macroscopiquement, ces l sions se pr sentent sous laforme de nodules polypo des ou de formations digiti-formes, uniques ou multiples, de couleur blanch tre,gris tre ou ros tre et de surface lisse et r guli re(Figures l et 2). Constitu s d un axe f bro-vasculairerecouvert d un uroth lium normal, les polypes fibro- pith liaux ont un aspect histologique caract ristiquemais certains se distinguent par une r action oed ma-teuse ou inflammatoire du stroma voire par une dystro-phie de l pith lium. (Figure 3) Classiquement r perto-ri s avec les tumeurs m senchymateuses b nignestelles que les h mangiomes, les l iomyomes, les lym-phangiomes et les neurofibromes, ils peuvent aussi treconsid r s comme des l sions pseudo-tumorales de lavoie excr trice urinaire au m me titre que les ad -nomes n phrog nes, les condylomes acumin s et cer-taines localisations de l endom triose, de l amylose oude la malakoplasie [9, 20].

10 DiagnosticLes polypes fibro- pith liaux de la voie excr trice uri-naire sup rieure concernent le plus souvent des adultesjeunes mais des formes p diatriques sont r guli rementpubli es. Une nette pr dominance masculine caract ri-se par ailleurs leur pid miologie [3, 6, 8, 11, 18, 21,22, 26, 27, 29].Cliniquement, cette pathologie s exprime dans la gran-de majorit des cas par une h maturie macroscopiqueou une symptomatologie algique abdominale sans sp -cificit et les complications volutives ainsi que lesd couvertes fortuites sont rarissimes [6, 8, 26, 29].


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