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LES TRAGIQVES - samizdat

LESTRAGIQVESrAGRIppA d AVbIGn QV becchez samizdat , sous St- augustin , pr s du cap-Rougele 14 octobre, ann e du Seigneur, MMXIIIaLes Tragiques de Th odore Agrippa d Aubign fut publi en 1616. Le titre origi-nal est: Les Tragiques. Donnez av pvblic par le larcin de Promethee. Adresse typographique : Av Dezert, par L. b. D. D. - M. Dc. viter la censure, l dition de 1616 des Tragiques fut imprim e par d Aubign lui-m me (sous pseudonyme) Maill , sa propri t [Maillezais France], sur les presses de Jean Moussat qui imprima galement l Histoire Universelle d Aubign .cette dition des Tragiques s appui sur le texte (publi en deux volumes) dit par charles Read et publi en 1896. L orthographe de cette dition diff re donc de l original, les s longs [ ], par exemple, ont t limin : biblioth que nationale de France, d partement Litt rature et art, 8-Ye-4236 (1)Quelques erreurs laiss es par le programme de reconnaissance optique de carac-t res (OcR) ont t corrig s dans le pr sent document.

LES TRAGIQVES r AGRIpp A d’AVbIGné QV é bec chez Samizdat, sous St-Augustin, près du cap-Rouge le 14 octobre, année du Seigneur, MMXIII

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  Samizdat, Augustin

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1 LESTRAGIQVESrAGRIppA d AVbIGn QV becchez samizdat , sous St- augustin , pr s du cap-Rougele 14 octobre, ann e du Seigneur, MMXIIIaLes Tragiques de Th odore Agrippa d Aubign fut publi en 1616. Le titre origi-nal est: Les Tragiques. Donnez av pvblic par le larcin de Promethee. Adresse typographique : Av Dezert, par L. b. D. D. - M. Dc. viter la censure, l dition de 1616 des Tragiques fut imprim e par d Aubign lui-m me (sous pseudonyme) Maill , sa propri t [Maillezais France], sur les presses de Jean Moussat qui imprima galement l Histoire Universelle d Aubign .cette dition des Tragiques s appui sur le texte (publi en deux volumes) dit par charles Read et publi en 1896. L orthographe de cette dition diff re donc de l original, les s longs [ ], par exemple, ont t limin : biblioth que nationale de France, d partement Litt rature et art, 8-Ye-4236 (1)Quelques erreurs laiss es par le programme de reconnaissance optique de carac-t res (OcR) ont t corrig s dans le pr sent document.

2 Le m daillon en page titre est tir de la page frontispice de la premi re dition des samizdat 2013 Polices:Ancient [Jeffery Lee]LTc Goudy Initials [Frederic Goudy]StrangeNewes [Feorag Nicbhride]IM Fell english Roman and Italic [Igino Marini]IM Fell Double Pica [Igino Marini]IM Fell Flowers 1 & 2 [Igino Marini]SL book Arts [Su Lucas] Supposons qu une telle personne commence par observer les activit s chr tiennes qui sont, en un sens, orient es vers le monde actuel. Il trouverait que, sur le plan historique, cette religion a t l agent par lequel a t conserv une bonne part de la civilisation s culi re ayant surv cu la chute de l Empire romain, que l Europe y doit la sauvegarde, dans ces ges p rilleuses, de l agriculture civilis e, de l architecture, les lois et de la culture crite elle-m me.

3 Il trouverait que cette m me religion a toujours gu ri les malades et pris soin des pauvres, qu elle a, plus que tout autre, b ni le mariage, et que les arts et la philosophie tendent se d velopper sous sa protection. * ( Lewis - Some Thoughts - 1948)MATI RESAVANT-PROPOS ISOMMAIRe DeS SePT LIVReS DeS TRAGIQUeSLIVRe I. MISeReS. 1 LIVRe II. PRINceS. 2 LIVRe III. LA cHAMbRe DORee. 5 LIVRe IV. LeS FeUX. 7 LIVRe V. LeS FeRS. 8 LIVRe VI. VeNGeANceS. 11 LIVRe VII. JUGeMeNT. 12 LeS TRAGIQVES 14 AUX LecTeURS 17 DeVX SONNeTS De DANIeL cHAMIeR 23 SONNeT QV VNe PRINceSSe eScRIVIT A LA FIN DeS TRAGIcQVeS 25PR FAceL AVTHeVR A SON LIVRe 27 MISeReS 35 PRINceS 73LA cHAMbRe DOR e 113 LeS FeUX 141 LeS FeRS 179 VeNGeANceS 221 JUGeMeNT 253 ADDITIONS 287 APPeNDIceAU LecTeUR 290L IMPRIMeUR AU LecTeUR 293 NOTeS 295 AUUUUUUUDAVANT-PROPOSSi jamais l on pouvait en id e personnifier un si cle dans un individu, d Aubign serait, lui seul, le type vivant, l image abr g e du avant de voir le jour, certains livres ont leur destin : habent sua fata.

4 Celui-ci est, pour sa part, un des t moins, une des victimes de la funeste ann e 1870-71, de notre guerre trang re et de notre guerre civile. La premi re l a arr t au d but de l impression et a sans doute avanc la mort de l minent crivain qui devait tre le parrain de cette dition des Tragiques. La seconde l a menac dans son ach vement m me ; car les d sastreux incendies qui, en d couronnant Paris, ont rendu la commune jamais ex crable, ont an anti le cabinet et les travaux posthumes de ce premier diteur ; et ils n ont pas pargn non plus celui qui crit ces lignes : en un mot, peu s en est fallu que tout ce qui devait permettre la continuation de l oeuvre ne f t englouti en m me dans de telles conjonctures, notre volume peut, en quelque sorte, se faire lui-m me l application de certains vers de l auteur des Tragiques, et dire avec lui :J ai vu la France affol e.

5 Voicy le reistre noir foudroyer au traversLes masures de Et de doctes le furieux viceEt le meurtre public sous le nom de temples, hospitaux, pill s et outrag s,Les coll ges d truits par la main ennemieDes citoyens esmusLe s Tr a g i q u e siiIl peut dire, h las ! qu il a vu, lui aussi,Eschauffer la bestise civileA fouler sous les pieds tout l honneur de la ville..Piper les foibles coeurs du nom de libert ..Courir la multitude aux brutes propre guerroyer qu la fureur .Qu il a t , une fois de plus, appel A juger quelle beste est un peuple sans bride,.et il peut s crier avec une am re douleur :O France d sol e ! France sanguinaire !Non pas terre, mais cendre !Tu donnes aux forains ( l tranger) ton avoir qui s esgare !

6 Comment se d fendrait-on aujourd hui de tels rapprochements ?Car nos yeux sont tesmoings du subject de nos , en effet, pour son temps seulement que d Aubign semble avoir crit :Vous ne semez que vent en st riles sillons,Vous n y moissonnerez que volants tourbillons,Qui, vos yeux pleurants, folle et vaine pirou tter les esprits et la paille !et n a-t-il pas t plus proph te, en v rit , qu il ne voulait l tre, lorsque, mau-dissant catherine de M dicis et sa fastueuse cr ation des Tuileries, il pr disait ces sombres destin es :.. des os et des charbons,Restes de ton palais et de ton marbre en cendre,associant encore ici, comme par une sorte de pronostication fatidique, le fatal reistre noir ces prodigieuses catastrophes, qui n taient que trop r ellement r -serv es nos jours ?

7 Enfin, peut-on lire sans une impression de rage et de honte r trospective des vers tels que ceux-ci, qui semblent dater d hier :ag r i p p a d au b i g n iiiApr s se vient enfler une puissante arm e,Remarquable de fer, de feux et de fum e,O les reistres, couverts de noir et de fureurs,D partent des Fran ois les tragiques Prosper M rim e et M. Ludovic Lalanne, en publiant leurs ditions nou-velles des Aventures du baron de Foeneste (1855) et des Tragiques (1857), re-grett rent de n avoir pu obtenir communication des manuscrits de d Aubign , conserv s chez M. le colonel Tronchin, pr s de Gen ve. en effet, M. Tronchin, plein d obligeance d ailleurs, ne se souciait gu re, cette poque, de mettre ses pr cieuses archives la disposition des chercheurs, dont il appr hendait quelque peu la curiosit indiscr te, surtout en ce qui touchait les papiers de d Aubign et ceux du c l bre docteur Tronchin, l ami de Voltaire, parfois sujets est-il que, quelques ann es apr s, en 1863, je fus plus heureux.

8 Je re us bessinges, pr s Gen ve, dans cette belle propri t du colonel Tronchin o sont soigneusement gard es ses archives de famille, et le meilleur accueil et la plus compl te communication des papiers de d Aubign . D s lors, il me fut permis de publier pour la premi re fois un inventaire exact de ces documents (bull, de la Soc. d Hist. du Protest, fran ., XII, 465).Lorsque, en 1869, MM. M rim e et Jouaust eurent form le projet de donner une nouvelle dition des Tragiques, je fus pri par eux de voir, dans un voyage que je faisais alors Gen ve, s il me serait possible de leur procurer une r vision du texte imprim , faite sur le manuscrit de bessinges. L autorisation me fut gra-cieusement accord e et, comme je n avais pas le loisir d en profiter moi-m me, M.

9 Theremin voulut bien, avec une rare obligeance, se charger d accomplir cette t che longue et minutieuse. Il s en est acquitt avec un soin et une promptitude dont nous ne saurions assez le s le mois d avril 1870 on put mettre sous presse et M. M rim e qui r servait ses annotations pour la fin, avait d j re u les cinquante-six premi res pages du pr sent volume, lorsque le fl au d une guerre insens e vint tout coup pr cipi-ter notre pays dans l ab me des barbaries et des calamit s. c en tait donc fait pour longtemps de semblables travaux. Cedat toga armis !.. M. M rim e, d j bien malade, quitta Paris le 11 septembre, pour gagner cannes, o sa sant l obligeait chercher chaque hiver un refuge. Ses jours taient compt s, et il ne se faisait aucune illusion.

10 Il succomba en arrivant, le 23 septembre, et le si ge de Paris, qui avait commenc le 19, ne nous permit d apprendre sa mort que trois mois apr s, par un de ces journaux de Londres qui nous parvenaient irr guli rement et longtemps apr s leur s Tr a g i q u e sivHeureux ceux qui il a t donn de terminer leurs jours temps pour ne pas assister ce spectacle navrant de nos mis res ! comme si ce n e t pas t assez des douleurs et des humiliations que nous avait inflig es ce lugubre si ge de notre capitale, si ge conduit Dieu sait comme ! et avec quelle funeste infatuation ! il fallut y ajouter les hontes et les pouvantements d une autre guerre, plus quam civile, d un second si ge, dont l histoire serait, certes, une page digne de la plume vengeresse de l auteur des Tragiques !