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Lutter contre la pression sociale vis-à-vis de l’image …

Instance R gionale d Education et de Promotion de la Sant Languedoc-Roussillon H pital la Colombi re 39, avenue Charles Flahault -34295 Montpellier cedex 5 - 04 67 04 88 50 04 67 52 02 57 Lutter contre la pression sociale vis- -vis de l image des corps : un enjeu de sant publique Recommandations aux professionnels et institutions pour favoriser une image corporelle positive et l acceptation de la diversit corporelle Synth se des chartes et r glementations, programmes gouvernementaux, et actions en France et dans quelques pays Catherine Olivo F vrier 2012 Programme r alis avec le soutien de l Agence R gionale de Sant Languedoc-Roussillon Instance R gionale d Education et de Promotion de la Sant Languedoc-Roussillon H pital la Colombi re 39.

Instance Régionale d’Education et de Promotion de la Santé Languedoc-Roussillon Hôpital la Colombière – 39, avenue Charles Flahault -34295 Montpellier cedex 5 - 04 67 04 88 50 04 67 52 02 57

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1 Instance R gionale d Education et de Promotion de la Sant Languedoc-Roussillon H pital la Colombi re 39, avenue Charles Flahault -34295 Montpellier cedex 5 - 04 67 04 88 50 04 67 52 02 57 Lutter contre la pression sociale vis- -vis de l image des corps : un enjeu de sant publique Recommandations aux professionnels et institutions pour favoriser une image corporelle positive et l acceptation de la diversit corporelle Synth se des chartes et r glementations, programmes gouvernementaux, et actions en France et dans quelques pays Catherine Olivo F vrier 2012 Programme r alis avec le soutien de l Agence R gionale de Sant Languedoc-Roussillon Instance R gionale d Education et de Promotion de la Sant Languedoc-Roussillon H pital la Colombi re 39.

2 Avenue Charles Flahault -34295 Montpellier cedex 5 - 04 67 04 88 50 04 67 52 02 57 2 L image des corps, l image corporelle Dans notre soci t , on note une forte pression sociale (m dias, repr sentations ) par rapport aux crit res de beaut et l image des corps en particulier. La minceur et le contr le de soi sont valoris s. La publicit pr sente souvent des personnes aux formes st r otyp es et v hicule un imaginaire de corps id al . Elle peut renforcer la difficult accepter les diff rences corporelles. Les repr sentations collectives du corps peuvent avoir un impact sur la sant : mal tre, baisse de l estime de soi et comportements risque.

3 La recherche de la minceur peut galement induire des troubles du comportement alimentaire. Le terme d image du corps initialement issu de la psychanalyse, est apparu vers 2006 dans des chartes, des r glementations et des programmes gouvernementaux centr s sur des probl mes d anorexie. L angle d int r t a t d embl e r duit l anorexie alors que l image du corps a un impact beaucoup plus large sur la sant mentale, la psychologie de la personne et sa relation aux autres. La question de l image corporelle est au carrefour de multiples probl matiques de sant publique : violence, sexualit , activit physique, alimentation et troubles du comportement alimentaire, galit homme / femme, bien- tre et mal- tre, estime de soi, addictions, situation de handicap, acc s l emploi.

4 Dans les chartes, r glementations, programmes gouvernementaux, la terminologie image du corps est associ e : - La corpulence et la promotion de l extr me minceur (voire l apologie de l anorexie). - Un id al lisse, jeune et mince, tr s pr sent dans les m dias. Les photographies propos es sont toujours retouch es ; les m dias ne proposent qu un seul mod le de corps. - Une repr sentation de la femme comme un objet : symbole de beaut ou objet sexuel . - Une repr sentation des hommes et des femmes tr s st r otyp e (voire sexiste). Selon l origine de l auteur, l approche du concept de l image du corps est diff rente.

5 Au sein des gouvernements, en France, en Espagne, en Italie ou en Grande Bretagne, on prend en compte la probl matique d image du corps , par l approche de la corpulence : maigreur excessive, anorexie ou ob sit , questions de sant publique. Par contre , au sein de l Union Europ enne (conseil de l Europe, commission europ enne et parlement europ en), l approche est davantage centr e sur la lutte contre les st r otypes, contre la discrimination et pour l galit hommes / femmes. Au Qu bec, c est la terminologie d image corporelle qui est utilis e. Elle recouvre l ensemble de ces probl matiques.

6 Afin d' viter la confusion entre le concept psychanalytique de l'image du corps et notre conception anthropologique du corps, le comit de pilotage de ce projet exp rimental a labor la d finition suivante : L'image des corps c'est l'image de notre propre corps que nous formons dans notre esprit, sous l'influence d'une construction sociale , des relations aux autres. C'est la fa on dont notre corps nous appara t nous-m mes. Ce document propose une synth se des programmes, recommandations et chartes afin de sensibiliser les institutions et les professionnels cette probl matique et les inciter agir sur ce d terminant fondamental de la sant de la population.

7 Les institutions peuvent par exemple int grer cette pr occupation dans les appels d offre ou march s qu elles lancent. Elles peuvent tre plus sensibles aux discriminations que vivent ventuellement leurs employ s, elles peuvent former les professionnels cette question .. Les professionnels peuvent rencontrer des personnes qui ne pr sentent pas de surpoids et qui demandent des conseils sur des r gimes. Ils peuvent aussi observer des relations tendues entre filles et gar ons, une hyper-sexualisation des tr s jeunes filles, tre t moins d actes de violence li s l allure d une personne ou entendre les jeunes tenir des propos d valorisants sur eux-m mes, leur corps, leur look, etc.

8 Face tout cela, ils peuvent mettre en place des actions concr tes et notamment conseiller les parents et les jeunes pour viter de v hiculer des st r otypes qui ont un impact n gatif sur l image de soi, afin de leur faire prendre conscience de la pression sociale qu ils subissent. C est en agissant dans une d marche de promotion de la sant , tous les niveaux (institutions, professionnels, population) qu une r flexion et des actions pourront tre entreprises pour promouvoir une acceptation de la diversit corporelle. Cela permettra de limiter les effets n fastes des st r otypes et des repr sentations collectives qui ont un impact sur la sant , sur le bien- tre de chacun.

9 Instance R gionale d Education et de Promotion de la Sant Languedoc-Roussillon H pital la Colombi re 39, avenue Charles Flahault -34295 Montpellier cedex 5 - 04 67 04 88 50 04 67 52 02 57 3 L origine de l attention des gouvernements l image du corps Depuis 2006, le terme d image du corps s est multipli dans des codes, des chartes, .. li s au secteur de la mode, dans de nombreux pays du monde et galement au niveau de l Union Europ enne. Tout a commenc avec le d c s d un mannequin br silien qui a suscit de nombreux d bats et engendr de vigoureuses pressions aupr s des gouvernements pour pr venir l'anorexie.

10 Plusieurs pays ont invit l industrie de la mode coop rer, notamment en cr ant des groupes de travail pour r fl chir aux probl mes pos s par l image du corps . Suite ces d bats, certains pays ont propos par exemple, l interdiction d acc s au podium des mannequins ayant un Indice de Masse Corporelle (IMC) inf rieur 18. C est le cas de l Espagne [1], de l Italie [2] et du Br sil. D autres gouvernements, comme en Grande Bretagne [3] et en France, consid rant cette mesure discriminatoire envers les mannequins minces , ont r sist et refus de r glementer le monde de la mode. Le pr sident de la F d ration fran aise de la Couture, Didier Grumbach a d clar en Septembre 2006 : la mode ne se r glemente pas [4].


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