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N° 026 analyses - dares.travail-emploi.gouv.fr

Juin 2018. N 026. analyses direction de l'animation de la recherche, des tudes et des statistiques CDD, CDI : comment voluent les embauches et les ruptures depuis 25 ans ? En France, 88 % des salari s (hors int rim) sont en contrat dur e ind termin e (CDI) et 12 % en contrat dur e d termin e (CDD) en 2017. Cette part de CDD dans l'emploi salari a augment fortement entre 1982 et 2002, puis plus mod r ment. Au sein des flux d'embauches en CDD et CDI, la part des CDD a nettement progress en vingt-cinq ans, notam- ment partir des ann es 2000, passant de 76 % en 1993 87 % en 2017.

analyses juin 2018 N° 026 3 En pratique, deux périodes peuvent être distin-guées. Tout d’abord, de 1993 à 2001, le nombre d’entrées en CDD augmente d’un peu plus de 90 %.

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1 Juin 2018. N 026. analyses direction de l'animation de la recherche, des tudes et des statistiques CDD, CDI : comment voluent les embauches et les ruptures depuis 25 ans ? En France, 88 % des salari s (hors int rim) sont en contrat dur e ind termin e (CDI) et 12 % en contrat dur e d termin e (CDD) en 2017. Cette part de CDD dans l'emploi salari a augment fortement entre 1982 et 2002, puis plus mod r ment. Au sein des flux d'embauches en CDD et CDI, la part des CDD a nettement progress en vingt-cinq ans, notam- ment partir des ann es 2000, passant de 76 % en 1993 87 % en 2017.

2 Cette volution structurelle dans les mouvements de main-d' uvre s'accompagne d'une forte hausse des contrats de tr s courte dur e ; en 2017, 30 % des CDD ne durent qu'une seule journ e. Le ph nom ne est particuli rement marqu dans certains secteurs d'activit , comme l'h bergement m dico- social, l'audiovisuel ou la restauration. Il est moins marqu dans l'industrie et la construction, o l'emploi tem- poraire passe avant tout par l'int rim. En 2017, 40 % des salari s ont un contrat de moins d'un mois au cours d'un trimestre donn , sans avoir ce tri- mestre-l ni CDI ni CDD plus long et signent en moyenne 3,5 CDD de moins d'un mois dans le trimestre.

3 En mati re de rupture de contrats, les pratiques ont volu suite, notamment, l'instauration des ruptures conventionnelles en 2008. Ces derni res se seraient substitu es principalement aux d missions et galement en partie aux licenciements conomiques. Ceux-ci voient donc leur baisse tendancielle accentu e par cette nouvelle forme de rupture. Le taux de rotation de la main-d' uvre augmente fortement en vingt-cinq ans, passant de 29 % en 1993 96 %. en 2017. Cette hausse r sulte essentiellement du d veloppement des CDD tr s courts, alors que le recours au CDI.

4 Reste relativement stable. Les pratiques contractuelles font ainsi appara tre une dualisation du march du travail plus marqu e, entre des salari s en CDI et d'autres multipliant les contrats tr s courts. En France, le contrat dur e ind termin e (CDI, enca- Comment les pratiques d'embauche ont-elles chang . dr 1) est la forme d'emploi la plus r pandue. Ainsi, selon sur longue p riode ? Dans quels secteurs d'activit les l'enqu te Emploi, parmi les personnes en emploi salari CDD tr s courts (de moins d'un mois) se concentrent-ils ? (hors int rim) en 2017, 88 % sont en CDI.

5 Ce taux s' levait Comment voluent les diff rentes formes de rupture de 94 % en 1982. Les ann es 1980 et 1990 ont vu une forte contrat de travail ? Cette tude mobilise les donn es sur croissance du nombre de CDD suivie d'une hausse plus les mouvements de main-d' uvre (encadr s 2 et 3) et met mod r e dans les ann es 2000. Cette segmentation selon en lumi re l' volution des usages des contrats de travail le type de contrat refl te pour partie la division entre un sur les vingt-cinq derni res ann es. segment primaire stable et un segment secondaire mar- qu par des mouvements de main-d' uvre fr quents [1].

6 Et [2]. Un usage du CDD profond ment transform . Du c t des tablissements recruteurs, les raisons invo- qu es en 2016 pour recruter en CDD plut t qu'en CDI, Depuis la fin des ann es 1990, le taux d'entr e en CDI (rap- outre les besoins limit s dans le temps directement li s port entre les embauches en CDI et les effectifs de l' ta- la l gislation sur le CDD, sont li es l'incertitude vis- - blissement, encadr 3) montre de larges fluctuations, qui vis de l'environnement conomique et au besoin de tes- semblent essentiellement li es la conjoncture.

7 Ce taux ter les comp tences du salari avant un recrutement plus augmente pendant les phases de croissance conomique, durable. Le poids de la r glementation associ e au CDI est tandis qu'il diminue durant les phases moins favorables galement voqu [3]. au d veloppement de l'activit . Ce ratio a fluctu autour d'une moyenne de 10 % sur la p riode 1998-2017 Forte diminution de la dur e des CDD. pour les tablissements de plus de 50 salari s (gra- phique 1). Les volutions sont proches dans les ta- Cette augmentation tr s significative du taux blissements de 10 49 salari s, autour d'un ratio d'entr e en CDD, conjugu e une relative sta- moyen plus lev de 17 %.

8 Bilit du taux d'entr e en CDI, a conduit la part des CDD dans l'ensemble des embauches passer A contrario, l' volution du taux d'entr e en CDD de 76 % en 1993 83 % d s 2009 et s' tablir . met en vidence un changement des comporte- 89 % en 2016. En 2017, cette part diminue l g re- ments d'embauche important. Ainsi, depuis 1993, ment, 87 % (graphique 3). Cela signifie qu'une ce ratio est multipli par plus de 4 pour les tablis- tr s grande majorit des contrats sign s chaque sements de plus de 50 salari s, passant de 20,5 % en trimestre est d sormais constitu e de CDD.

9 1993 84,0 % en 2017 (graphique 2). Cette hausse semble s' tre d roul e en deux pisodes successifs : Sur longue p riode, la forte hausse des flux d'em- un premier pisode de hausse mod r e de 1993 bauche en CDD refl te deux ph nom nes distincts. 2000, suivi d'une p riode de stabilit , puis un Elle provient pour partie d'une modification de la second de hausse plus forte partir du milieu des gestion de la main-d' uvre des tablissements, qui ann es 2000. Dans les tablissements de 10 49 se traduit par un plus grand volume de travail cou- salari s, l'accroissement semble globalement du vert par les CDD : cet effet est illustr par l' volu- m me ordre, quoiqu'un peu plus important de- tion de la part des CDD dans le stock d'emploi (1).

10 Puis 2015. Dans les deux cas, aucune composante Elle a galement pour origine une diminution de conjoncturelle ne ressort. Les volutions seraient la dur e moyenne des CDD, qui g n re une hausse donc avant tout guid es par des tendances de long du nombre de CDD successifs pour un volume de terme. travail donn . Graphique 1 Graphique 2. Taux d'entr e en CDI Taux d'entr e en CDD. Pour 100 salari s Pour 100 salari s 25,0 120,0. tablissements entre 10 et 49 salari s 100,0 tablissements 20,0. entre 10 et 49 salari s 80,0. 15,0. 60,0. 10,0. 40,0.


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