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PLAN DE DÉVELOPPEMENT DE L'AGROFORESTERIE

plan DE D VELOPPEMENT DE L'AGROFORESTERIEPour le d veloppement et la gestion durablede tous les syst mes agroforestiers3 D velopper et g rer durablement l agroforesterie ,sous toutes ses formes et sur tout le territoire fran ais,un des leviers du projet agro- cologique pour la France L arbre est une composante majeure des paysages qui font la diversit et l identit de la pr sence sur les terres agricoles, l int rieur des parcelles comme dans les haies qui les entourent, fournit des services cosyst miques de premi re importance : l enrichissement dessols, la limitation du ruissellement de l eau et de l rosion, ou encore la pr servation de la biodiversit .Bien g rer l arbre, c est aussi savoir profiter de nombreux moyens de valorisation conomique,qui constituent une v ritable voie de diversification des productions pour les projet agro- cologique, que j ai lanc en 2012, a pr cis ment pour objectif de combiner performance conomique, environnementale et sociale, et d engager l agriculture fran aise danscette voie.

PLAN DE DÉVELOPPEMENT DE L'AGROFORESTERIE Pour le développement et la gestion durable de tous les systèmes agroforestiers. 3 « Développer et gérer durablement l’agroforesterie, sous toutes ses formes et sur tout le territoire français, un des leviers du projet agro-écologique pour la France » ...

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1 plan DE D VELOPPEMENT DE L'AGROFORESTERIEPour le d veloppement et la gestion durablede tous les syst mes agroforestiers3 D velopper et g rer durablement l agroforesterie ,sous toutes ses formes et sur tout le territoire fran ais,un des leviers du projet agro- cologique pour la France L arbre est une composante majeure des paysages qui font la diversit et l identit de la pr sence sur les terres agricoles, l int rieur des parcelles comme dans les haies qui les entourent, fournit des services cosyst miques de premi re importance : l enrichissement dessols, la limitation du ruissellement de l eau et de l rosion, ou encore la pr servation de la biodiversit .Bien g rer l arbre, c est aussi savoir profiter de nombreux moyens de valorisation conomique,qui constituent une v ritable voie de diversification des productions pour les projet agro- cologique, que j ai lanc en 2012, a pr cis ment pour objectif de combiner performance conomique, environnementale et sociale, et d engager l agriculture fran aise danscette voie.

2 L agroforesterie en est un des leviers toutes ces raisons, j ai d cid de porter un plan de d veloppement de l agroforesterie , surla p riode 2015-2020. Il permettra de couvrir l ensemble du champ utile son d veloppementet de g rer durablement toutes les formes d agroforesterie , sur tout le territoire et dans les diff rents syst mes ambition que je porte pour le d veloppement de l agroforesterie n cessitait un engagementfort, ce plan en est la traduction. Je connais la conviction de ces hommes et femmes qui, depuislongtemps, sont engag s dans ce mouvement de d veloppement de l arbre au sein des exploi-tations agricoles, qui correspond galement une attente forte de la soci t . Aujourd hui cesont toutes ces nergies que ce plan permet de f d rer. ditoSt phane Le FollMinistre de l Agriculture, de l Agroalimentaire et de la For t5 Table des mati resI.

3 L'AGROFORESTERIE , UN ENSEMBLE DE PRATIQUES ANCIENNES PORTEUSES D'AVENIR 6II. CINQ AXES POUR DYNAMISER L agroforesterie 12 Axe 1 : Mieux conna tre la diversit des syst mes agroforestiers et leur fonctionnement 12 Axe 2 : Am liorer le cadre r glementaire et juridique et renforcer les appuis financiers 16 Axe 3 : D velopper le conseil, la formation et la promotion de l agroforesterie 19 Axe 4 : Am liorer la valorisation conomique des productions de l agroforesterie de mani re durable 22 Axe 5 : Promouvoir et diffuser L'AGROFORESTERIE l'international 25 III.

4 SUIVI- VALUATION DU plan 28 Annexes 306 plan de d veloppement de l agroforesterie Les pratiques associant l'arbre, les cultures et l' levagesont tr s anciennes, multiples et marquent les paysagesqui font la diversit de la France. Les formes bocag res,les pr s-vergers, les pr s-bois, les alignements de peu-pliers ou encore des plantations de noyers associ es l' levage ou aux cultures en sont les formes les plus r -pandues. Ces syst mes, que l'on peut qualifier d'agrofo-restiers, associent au sein d'une m me parcelle lesproductions sylvicoles aux productions agricoles.

5 On lestrouve traditionnellement dans les syst mes de polyculture- levage, qui ont fa onn les paysages de bocage, et plusr cemment l'int rieur des parcelles avec des plantationsd'arbres en haie et l'arbre assurent de nombreuses fonctions, co-nomiques et cologiques : production de bois et de fourrage,abris pour les animaux, lutte contre l' rosion, r gulationsmicroclimatiques et hydriques, stockage du carbone, r si-lience au changement climatique, accroissement de la bio-diversit ou encore interface avec le les vertus des syst mes agroforestiers, les volu-tions des pratiques et du foncier agricoles, les op rationsde remembrement et la m canisation et le recul de l le-vage ont conduit un fort recul de l'arbre sur les terresagricoles. Le mouvement d'arrachage se poursuit encore,dans de nombreuses r mesures ont t prises, dans le cadre des derni res volutions de la Politique agricole commune (PAC 2007 2013 et 2014 - 2020), pour encourager le maintien, l'en-tretien et la replantation d'arbres et de haies.

6 Une mesuresp cifique du second pilier de la PAC est ainsi consacr eau soutien des syst mes agroforestiers tandis que le pre-mier pilier prend en compte les arbres et les haies commecrit res de paiement de certaines prise en compte est encore insuffisante, et l'agro-foresterie n cessite d' tre abord e de fa on globale pour tre d velopp e, depuis l'am lioration de la connaissancesur les syst mes, jusqu' la promotion au niveau interna-tional, en passant par la formation et la valorisation desproductions. Le projet agro- cologique pour la France,lanc en d cembre 2012, propose un changement dansles modes de production, et d montre que la combinaisondes performances conomiques, environnementales et so-ciales est possible. C'est naturellement au sein de ce pro-jet, et aux c t s des autres plans qui le composent, ques'inscrit ce plan d'actions 2015 2020 pour le d velop-pement de L'AGROFORESTERIE d cid par St phane Le plan , construit en partenariat troit avec les acteurs dela fili re, s appuie sur les recommandations du rapportn 14094 du CGAAER Promotion des syst mes agroforestiers,diffus en avril 2015.

7 Ce plan de d veloppement neconcerne pas l arbre en ville (ext rieur aux syst mes agri-coles), ni l arbre exclusivement L'AGROFORESTERIE , UN ENSEMBLE DE PRATIQUES ANCIENNESPORTEUSES D'AVENIR7L agroforesterie : UNE DIVERSIT DE SYST MESLe syst me agroforestier le plus repr sent est constitu par le bocage, formation lin aire de haies. Selon l enqu te d utilisation du territoire TERUTI-LUCAS, la surface totale de haies et d'alignements d'arbres serait de 944 546 ha en 2014 (hors outre-mer), en baisse de 6 % en huitans (1 003 027 ha en 2006). Les syst mes agroforestiers sont tr s divers et non suivis en tant que tels par la statistique agricole. Aussi, il est difficile de dire avec pr cision si, au niveau national, le solde entre arrachagesde haies et replantations est aujourd'hui positif ou n gatif, et plus encore au niveau r gional. Les surfaces en pr s vergers (pommiers, poiriers, noyers) sont quant elles estim es 165 000hectares.

8 Les pr -vergers et les bosquets (bois de surface inf rieure 0,5 ha) seraient galement en recul de 21 000 ha par an entre 2012 et 2014.(source : SOLAGRO)Un mot nouveau pourdes pratiques anciennesL' agroforesterie d signe fr quemment la seule plantationd'alignements d'arbres au sein de parcelles cultiv es. EnFrance, cette forme est relativement r cente, m me si lapremi re parcelle de cette nature a t implant e en 1975,en Charente-Maritime, suivie par des plantations sur prai-ries r alis es par le CEMAGREF dans trois r gions (Nord-Pas-de- Calais, Auvergne et Languedoc-Roussillon), puispar l'INRA-Montpellier sur grandes cultures (1995) sur ledomaine du Conseil g n ral de l H rault Restincli , les pratiques associant l'arbre, les cultures etl' levage sont tr s anciennes et multiples : les formes bo-cag res, caract ristiques de la France de l'Ouest, avec unlin aire de haies fournisseur de bois de chauffage et debois d' uvre, en constituent la forme la plus r les autres syst mes existant en France, on note lespr s-vergers, syst me tr s productif associant l' levage,les productions fruiti res et les productions de bois, lespr s-bois, d'alignements de peupliers bordant les par-celles dans le Sud-Ouest, ou encore les plantations denoyers associ es l' levage ou aux cultures, dans le Mas-sif central et dans le Dauphin.

9 Dans les outre-mer, d'au-tres mod les d' agroforesterie existent galement delongue date, tels les jardins mahorais et cr d finition large, utilis e dans ce plan de d veloppement, correspond ainsi cellemise en avant par le centre mondial pourl' agroforesterie : l agroforesterie est unsyst me dynamique de gestion des ressourcesnaturelles reposant sur des fondements cologiques qui int grent des arbres dansles exploitations agricoles et le paysage ruralet permet ainsi de diversifier et de maintenirla production afin d am liorer les conditionssociales, conomiques et environnementalesde l ensemble des utilisateurs de la terre .L invention du terme agroforesterie remonte 1978, lors de sa premi re utilisation au sein du rapport d'un forestiercanadien, John G. Bene, qui recommandaitde coordonner au niveau mondial les tudesen faveur de L'AGROFORESTERIE , technique permettant aux pays en voie de d veloppementd'augmenter la fois leurs productionsvivri res et de biomasse en prot geant mieuxl'environnement.

10 8 plan de d veloppement de l agroforesterie Agriculture et foresteriedoivent tre combin esL' agroforesterie associe les pratiques agricoles et fores-ti res. Elles se sont pourtant progressivement oppos esen France, partir du milieu du XIXesi cle, lorsque la for ta commenc progresser et le bocage reculer. L'arbrea peu peu t consid r comme un concurrent des cul-tures, et son recul s'est acc l r , sous l'effet des op ra-tions de remembrement, de la m canisation, de lasimplification des assolements et des pratiques culturalesexigeantes en intrants. L'impact des infrastructures etam nagements divers, provoquant l'urbanisation et l'arti-ficialisation des terres a encore accru cette 'arbre est devenu aujourd'hui un l ment de valorisationdu patrimoine, d fendu par le propri taire, mais alimenterarement la tr sorerie d'une exploitation. La for t pay-sanne , g r e par les agriculteurs, repr sente aujourd'huiune faible part des surfaces bois es, elle est estim e 15%.