Qu’est-ce que le handicap - Maison …

1 Qu est-ceque lehandicap ?Le handicap reste aujourd hui encore une notion tr s subjective, souvent mal utilis e et presque toujours connot e de fa on n gative. Dans la repr sentation collective, il est syst matiquement associ l image st r otyp e de la personne en fauteuil roulant ou de la canne blanche. Pourtant, selon une enqu te de l Insee, publi e en 20021, 12 millions de Fran ais soit plus d une personne sur quatre se d clarent victimes d une d ficience. Sur 38 millions d actifs, pr s de 13 % indiquent une limitation de leur capacit de travail. Autant dire que la notion de handicap recouvre une tr s grande diversit de situations. Selon la loi, le handicap se d finit par toute limitation d activit ou restriction de participation la vie en soci t subie dans son environnement par une personne en raison d une alt ration substantielle, durable ou d finitive d une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d un polyhandicap ou d un trouble de sant invalidant.

2 1. Enqu te handicap -Incapacit s-D pendance, R sultat n 6 INSEE, Septembre 2002. D finition de la situation de handicap7 %23 %15 %17 %23 %15 %Autre origine(dont vieillissement)Autre accident(y compris accident de trajet)Accident du travail ou maladie professionnelleMaladienon-professionnell eHandicap de naissance ou de l enfanceNon pr cis L origine des d ficiences85 % des d ficiences sont acquises apr s 15 ans(Source : Tendances, n 5, ao t 2006, p. 2)Les 5 grandes familles de handicap :La tentation d tablir une typologie des diff rentes d ficiences est forc ment r ductrice, mais elle permet de donner un premier clairage sur la diversit des manifestations du handicap . Le handicap moteurIl recouvre l ensemble des troubles pouvant entra ner une atteinte partielle ou totale de la motricit , notamment des membres sup rieurs et/ou inf rieurs (difficult s pour se d -placer, conserver ou changer une position, prendre et mani-puler, effectuer certains gestes).

3 Certaines d ficiences mo-trices d origine c r brale peuvent galement provoquer des difficult s pour s exprimer, sans alt ration des capacit s intellectuelles. En France, plus de 8 millions de personnes sont touch es par une d ficience motrice, de la plus l g re (rhumatisme, arthrose) la plus lourde (h mipl gie, parapl -gie, t trapl gie). Environ 600 000 personnes sont para-, t -tra- ou h mipl giques. Seules 370 000 personnes utilisent un fauteuil handicap visuelIl concerne les personnes aveugles, mais aussi, dans la ma-jorit des cas, les personnes malvoyantes. Dans certains m -tiers, une personne daltonienne peut- tre reconnue comme handicap e. En France, 1 500 000 personnes sont malvoyan-tes, 60 000 sont handicap auditifLa perte auditive totale est rare. Comme pour le handicap visuel, la plupart des d ficients auditifs poss dent des restes auditifs pour lesquels les proth ses auditives apportent une r elle amplification.

4 Selon les cas, ce handicap s accompagne ou non, d une difficult oraliser. Un certain nombre de personnes sourdes utilisent la langue des signes et d autres la lecture sur les l vres pour communiquer. Sur 6 millions de personnes sourdes et malentendantes, seulement 100 000 utilisent le langage gestuel. ComprendreVivre ensemble Les personnes sourdes ou mal-entendantes peuvent souvent lire sur vos l vres (lecture labiale) : assurer vous que la personne vous regarde avant de parler, choisissez un endroit calme ou votre visage est clair , parler en articulant sans exag rer et en reformulant au lieu de r p ter, ne mettez pas la main de-vant la bouche, ne m chez pas de chewing-gum et sou-venez vous qu une mousta-che ou une barbe peuvent emp cher la lecture labiale. Extrait du guide Vivre ensemble , disponible gratuitement au format pdf, sur Le handicap psychique Aucune d finition exhaustive n est possible, d autant que la terminologie psychiatrique (n vrose, ) est seule-ment ma tris e par les psychiatres.

5 N anmoins on peut re-tenir que les personnes atteintes de difficult s d ordre psy-chique souffrent d un malaise qui peut se traduire, certains moments, par des comportements d routants pour les autres, car loign s des conduites convenues et habituelles. La d ficience intellectuelle C est une difficult comprendre et une limitation dans la rapidit des fonctions mentales sur le plan de la compr hen-sion, des connaissances et de la cognition. Les incapacit s qui en d coulent peuvent avoir des degr s diff rents et per-turber l acquisition de la m morisation des connaissances, l attention, la communication, l autonomie sociale et profes-sionnelle, la stabilit motionnelle et le maladies invalidantesToutes les maladies respiratoires, digestives, parasitaires, in-fectieuses (diab te, h mophilie, sida, cancer, hyperthyro ) peuvent entra ner des d ficiences ou des contraintes plus ou moins importantes.

6 Elles peuvent tre momentan es, perma-nentes ou volutives. Pr s de la moiti des maladies invali-dantes sont d origine respiratoire ou moignageLes gens s imaginent que les personnes handicap es ont une vie triste. Pour mes coll gues, le fait de m avoir vu travailler, rire et communiquer avec eux, comme n importe qui, leur a permis de r aliser que cette vision est fausse. Solange, 34 ans, handicap auditifVivre ensemble Certaine personnes peuvent avoir une locution dif-ficile, du fait d un handicap moteur c r bral ou de s quelles d un traumatisme cr nien. Leur intelli-gence n est pas alt r e, parler leur normalement et laisser-leur le temps de vous r pondre. Extrait du guide Vivre ensemble , disponible gratuitement au format pdf, sur > Qu est-ce qu un travailleur handicap ?Le fait de souffrir de d ficiences n entra ne pas forc ment une situation de handicap dans le travail et donc une reconnaissance officielle du loi consid re comme travailleur handicap toute personne dont les possibilit s d obtenir ou de conserver un emploi sont effectivement r duites par suite d une insuffisance ou d une diminution de ses capacit s physiques.

7 Ce qui induit, en mati re d emploi, une relativit de la notion de handicap : dans certaines professions, telle affection ou d ficience constituera un handicap (par exemple, un jardinier allergique aux produits d pandage ou un chauffeur de taxi daltonien, incapable de distinguer les feux) tandis qu elle restera sans incidence dans une autre activit . L obtention de la Reconnaissance de la qualit de travailleur handicap (RQTH) doit faire l objet d une d marche individuelle de la personne concern e aupr s de la Maison d partementale des personnes handicap es (MDPH). La demande est alors tudi e par la Commission des Droits et de l Autonomie des Personnes handicap es (CDAPH), qui remplace, depuis 2006, l ancienne les 4,9 millions de personnes recens es par l Insee indiquant une limitation de leur capacit de travail, seulement 1,3 million b n ficient actuellement du statut de travailleur handicap , octroy galement par les r gimes de protection sociale.

8 Il est pourtant indispensable dans toutes les d marches pour b n ficier des interventions de l Agefiph (prise en compte de salari s dans le cadre de la d claration d obligation d emploi des travailleurs handicap s, mobilisation d aides etc.). Qui sont les b n ficiaires de la loi du 11 f vrier 2005 ?n Les travailleurs reconnus handicap s par la CDAPH (Commission d partementale des droits l autonomie des personnes handicap es). n Les accident s du travail dont l incapacit permanente est au moins gale 10 %.n Les titulaires d une pension d invalidit .n Les pensionn s de guerre ou assimil Les titulaires d une Alloca-tion d adulte handicap (AAH).n Les titulaires d une Carte d Invalidit .La personne souffrant de d ficiences doit obtenir une reconnaissance administrative de son handicap . > Tout handicap peut tre compens L une des principales innovations de la loi handicap du 11 f vrier 2005 r side dans l introduction d un droit compensation.

9 Le l gislateur a consid r que le handicap induit une in galit de fait pour la personne handicap e, notamment face l emploi. Au nom de l galit des chances, il appartient donc la collectivit de lui apporter les moyens de compenser son handicap , en l accompagnant dans ses d marches de recherche d emploi, en l aidant se former, en favorisant diff rents types d am nagements (techniques, organisationnels) pour lui permettre de trouver sa place dans le monde du le handicap constitue un des objectifs de l Agefiph. Ses interventions s adressent tant aux personnes handicap es qu aux entreprises qui les yeux de l entreprise, le handicap constitue souvent un frein l embauche. Les id es re ues sont tenaces et la tentation est grande de conclure d embl e l incompatibilit de tel ou tel handicap avec certains m tiers. Pourtant, au-del des exemples embl matiques de personnalit s publiques parfois lourdement handicap es (le physicien anglais Stephen Hawking, souffrant de scl rose amyotrophique, le musicien de jazz Michel Petrucciani, atteint d ost og n se imparfaite, l acteur trisomique Pascal Duquenne, la com dienne sourde et muette Emmanuelle Laborit, le pianiste et chanteur aveugle Ray ), pr s de 680 000 salari s et 35 000 travailleurs ind pendants d montrent chaque jour en France que le handicap ne constitue pas forc ment un obstacle l emploi, la comp tence et la cr ativit.

10 Pour en savoir plus : Tendances n 5, Que savons-nous des personnes handicap es et de leur situation professionnelles ? Tendances n 7, D ficiences et maladies invalidantes : 468 000 personnes touch en pdf sur espace documentaireT moignageOn me demande toujours comment je fais pour utiliser un ordinateur et aller sur un appareil en braille ou des outils de navigation orale du type lecteur d cran, on peut tr s bien le faire sans voir. Bertrand, 55 ans, handicap visuel T moignage J r me Adam, non-voyant, patron d Easylife Je suis avant tout chef d entreprise Comment devient-on chef d entreprise lorsqu on est handicap ?Entreprendre correspond avant toute chose un tat d esprit. L entrepreneur handicap est confront aux m mes obstacles que n importe quel autre cr ateur d activit . Le handicap n est qu une difficult suppl mentaire. Lorsque j ai perdu la vue, l ge de 15 ans, il m a fallu accepter la c cit , apprendre vivre avec, mais cela ne m a pas emp ch d entrer Sciences po, puis l Essec, et de pr parer un MBA aux tats-Unis.