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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ———— Ministère du travail

Projet de loi pour la libert de choisir son avenir professionnel NOR : MTRX1808061L/Bleue-2 EXPOSE DES MOTIFS Les transformations majeures que connaissent les entreprises du pays et des secteurs entiers de l conomie ont des effets importants sur les organisations de travail , les m tiers et donc les comp tences attendues de la part des actifs. Elles requi rent de refonder une grande partie de notre mod le de protection sociale des actifs autour d un tryptique conjuguant l innovation et la performance conomique, la construction de nouvelles libert s et le souci constant de l inclusion sociale. Le Gouvernement a donc engag une transformation profonde du syst me de formation professionnelle initiale et continue, ainsi qu une r forme substantielle de l assurance ch mage.

4/124 L’article 9 procède du même objectif de simplification, mais porte sur les conditions de rupture du contrat d’apprentissage. L’article 10 organise l’extension des missions des régions en matière d’orientation pour accompagner le parcours de formation des jeunes, quel que soit le projet professionnel visé et la

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1 Projet de loi pour la libert de choisir son avenir professionnel NOR : MTRX1808061L/Bleue-2 EXPOSE DES MOTIFS Les transformations majeures que connaissent les entreprises du pays et des secteurs entiers de l conomie ont des effets importants sur les organisations de travail , les m tiers et donc les comp tences attendues de la part des actifs. Elles requi rent de refonder une grande partie de notre mod le de protection sociale des actifs autour d un tryptique conjuguant l innovation et la performance conomique, la construction de nouvelles libert s et le souci constant de l inclusion sociale. Le Gouvernement a donc engag une transformation profonde du syst me de formation professionnelle initiale et continue, ainsi qu une r forme substantielle de l assurance ch mage.

2 L objectif est double : - donner de nouveaux droits aux personnes pour leur permettre de choisir leur vie professionnelle tout au long de leur carri re. Il s agit de d velopper et de faciliter l acc s la formation, autour des initiatives et des besoins des personnes, dans un souci d quit , de libert professionnelle, dans un cadre organis collectivement et soutenable financi rement. Un syst me d assurance ch mage r nov vise galement modifier le comportement des employeurs (recours au contrat dur e d termin e, licenciements) par l internalisation du co t social de ces comportements, et cr er de nouvelles garanties qui tiennent compte de parcours moins lin aires (nouveaux droits pour les salari s d missionnaires et acc s l assurance ch mage des travailleurs ind pendants sous certaines conditions.)

3 R PUBLIQUE FRAN AISE Minist re du travail TEXTE SOUMIS LA D LIB RATION DU CONSEIL DES MINISTRES 2/124 - renforcer l investissement des entreprises dans les comp tences de leurs salari s, par une simplification institutionnelle et r glementaire forte et le d veloppement du dialogue social et conomique. Le cadre l gislatif doit galement simplifier et adapter les outils d insertion professionnelle pour les publics les plus fragilis s, tout particuli rement les travailleurs handicap s. La d marche du gouvernement vise anticiper les mutations conomiques et soci tales qui se font jour. Elle reprend certaines orientations issues des accords interprofessionnels nationaux de f vrier 2018. Structur autour de trois titres, ce projet de loi entend poursuivre la dynamique de transformation du march du travail , en organisant une r novation en profondeur du syst me de formation professionnelle et d apprentissage, en r visant les droits, les contributions et les devoirs en mati re d assurance ch mage, en ajustant la gouvernance de la politique de l emploi et en adaptant et simplifiant la politique d insertion professionnelle des travailleurs handicap s.

4 Ainsi, le titre Ier du projet de loi pose les jalons d une nouvelle soci t de comp tences, qui s appuie d abord sur la garantie d acc s la formation tout au long de la vie, avec un exercice facilit et des financements collectifs (Chapitre 1er). L article 1er pose les fondements d un compte personnel de formation r nov et repens : il est comptabilis en euros, offrant ainsi plus de lisibilit aux actifs pour conna tre le capital dont ils disposent. Sous r serve des dispositions r glementaires, le compte sera cr dit de 500 par an pour un salari temps plein, avec un plafond 5 000 . Le montant annuel d alimentation des droits ainsi que son plafonnement seront sup rieurs pour tous les actifs n ayant pas un niveau V de qualification (CAP).

5 Les r gles r gissant le fonctionnement du compte personnel de formation sont simplifi es (fin des diff rentes listes ligibles la formation, gestion externalis e et centralis e avec l intervention de la Caisse des d p ts et consignations). Une application num rique sera cr e pour tous les actifs, permettant de connaitre en temps r el les droits individuels acquis au titre du compte personnel de formation, de choisir une formation en coh rence avec son projet professionnel, avec les volutions de l emploi sur un territoire. A partir du second semestre 2019, elle permettra de solliciter d autres abondements des droits individuels des actifs, puis d organiser l inscription en formation et de g rer le paiement des prestataires.

6 Pour la fixation des droits individuels, il sera tenu compte, apr s un temps de mise en uvre du nouveau compte, du rapport d utilisation du compte personnel de formation et des pr visions financi res pour les ann es venir tablies par la Caisse de d p t et de consignation. Pour faire face aux besoins de mobilit , une modalit particuli re du compte personnel de formation est cr e, facilitant les changements de m tiers et de professions : il s agit du compte personnel de formation de transition professionnelle, reprenant les orientations des partenaires sociaux issues de l accord national interprofessionnel (ANI) du 22 f vrier 2018. Dans ce cadre, la personne est accompagn e dans son projet professionnel et une prise en charge de la r mun ration, au-del des frais p dagogiques est possible.

7 Les articles 2 et 3 traitent notamment du compte d engagement citoyen, qui a pour objectif de recenser et de valoriser les activit s participant d un engagement citoyen et d acqu rir ainsi des droits formation. Ce compte sera galement comptabilis en euros. 3/124 Conform ment l objectif de mieux accompagner les salari s dans la construction et la mise en uvre de leur parcours professionnel pr vu par l accord interprofessionnel national du 22 f vrier 2018, le conseil en volution professionnelle est renforc . Ce conseil est gratuit et son contenu sera revu, dans le cadre d un cahier des charges national fix par arr t . En sus des organismes du service public de l emploi qui b n ficient de subventions et de dotations ad hoc, de nouveaux op rateurs pourront tre financ s l issue d un appel d offres.

8 Le chapitre II du titre Ier a pour objet de lib rer et de s curiser les investissements en mati re de d veloppement des comp tences. L article 4 d finit un cadre l gal clair et r nov de l action de formation, d finie comme un parcours p dagogique, permettant d atteindre un objectif professionnel et pouvant tre r alis e en tout ou partie distance ou en situation de travail . Les cat gories d actions de formation ant rieures disparaissent au profit d une typologie plus simple, int grant l action de formation par apprentissage et la d finition de la pr paration l apprentissage. A des fins de clarification, une d finition de ce que recouvre une formation certifiante est pos e. L article 5 constitue une tape majeure dans la garantie de la qualit de la formation professionnelle : compter du 1er janvier 2021, les organismes de formation, prestataires de bilan de comp tences ou d accompagnement la valorisation des acquis de l exp rience (VAE) devront tre certifi s par un certificateur professionnel et ind pendant, accr dit par une instance nationale (comit fran ais d accr ditation) ou par une autorit apportant des garanties quivalentes, s ils veulent acc der un financement public ou mutualis.

9 Un r f rentiel national fixera les standards sur lesquels s appuieront ces certificateurs, notamment en mati re de preuves apporter et de crit res d audit. Ce r f rentiel prendra en compte les sp cificit s des publics accueillis et des actions dispens es par apprentissage. L article 6 introduit des souplesses pour faciliter l investissement dans la formation des salari s et pr voit de nouvelles possibilit s de n gociation collective. Le plan de formation est simplifi et devient le plan de d veloppement des comp tences. Un meilleur partage entre les formations obligatoires, qui conduisent au maintien de la r mun ration et se d roulent sur le temps de travail , et les autres formations est r alis . Les autres formations, peuvent, par accord collectif ou, en l absence d accord collectif, avec l accord du salari , se d rouler hors du temps de travail effectif, dans une limite de trente heures par an.

10 Par ailleurs, les modalit s d appr ciation du parcours professionnel apr s l tat des lieux r capitulatif des six ann es d entretiens professionnels pourront tre revues par accord d entreprise, ou d faut de branche. Le chapitre III d finit un syst me de formation par alternance, moins complexe et plus efficient, favorisant l innovation et la r ussite ducative et professionnelle des jeunes sur lequel la nouvelle soci t de comp tences doit pouvoir s adosser. Les articles 7 et 8 simplifient les conditions d ex cution du contrat d apprentissage, tant en ce qui concerne les conditions d ge, afin de prendre en compte l apport de cette voie de formation pour des orientations ou des r orientations plus tardives vers le march du travail , ainsi que son d veloppement dans l enseignement sup rieur, que sur la dur e du contrat d apprentissage.