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Résumé et analyse de L’Étranger de Camus

Page 1 sur 4 R SUM ET analyse de l TRANGER, DE Camus L action se d roule en Alg rie fran aise. Meursault (le narrateur) apprend par un t l gramme la mort de sa m re. Il se rend en autocar l hospice, pr s d Alger. Il n exprime ni tristesse ni motion. Il refuse de voir le corps, mais veille le cercueil comme c est la tradition, en fumant et buvant du caf . Aux fun railles, il ne montre aucun chagrin, ne pleure pas, et se contente d observer les gens qui l entourent. Le lendemain, de retour Alger, Meursault va nager dans la mer et rencontre une jeune fille, Marie, une dactylo qui avait travaill dans la m me soci t que lui et qu'il conna t vaguement. Le soir, ils se rendent au cin ma puis reviennent l'appartement de Meursault et couchent ensemble. Une relation se d veloppe entre eux, au cours de laquelle il ne montre pas plus de sentiment ou d'affection envers Marie qu l'enterrement de sa m re.

Le livre traduit cette vaine tentative de l'humanité d’imposer la rationalité dans un univers irrationnel. La deuxième composante majeure de la philosophie de l'absurde de Camus est l'idée selon laquelle la vie humaine n'a pas de sens ou de but rédempteur. Camus fait valoir que la

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1 Page 1 sur 4 R SUM ET analyse de l TRANGER, DE Camus L action se d roule en Alg rie fran aise. Meursault (le narrateur) apprend par un t l gramme la mort de sa m re. Il se rend en autocar l hospice, pr s d Alger. Il n exprime ni tristesse ni motion. Il refuse de voir le corps, mais veille le cercueil comme c est la tradition, en fumant et buvant du caf . Aux fun railles, il ne montre aucun chagrin, ne pleure pas, et se contente d observer les gens qui l entourent. Le lendemain, de retour Alger, Meursault va nager dans la mer et rencontre une jeune fille, Marie, une dactylo qui avait travaill dans la m me soci t que lui et qu'il conna t vaguement. Le soir, ils se rendent au cin ma puis reviennent l'appartement de Meursault et couchent ensemble. Une relation se d veloppe entre eux, au cours de laquelle il ne montre pas plus de sentiment ou d'affection envers Marie qu l'enterrement de sa m re.

2 Meursault fr quente son voisin, Raymond Sint s, connu pour tre souteneur, qui lui demande de l aider r diger une lettre : il s est battu avec sa ma tresse qu il soup onne d tre infid le et craint les repr sailles de son fr re. Meursault accepte. La semaine suivante, Marie et Meursault per oivent les bruits d une dispute violente entre Raymond Sint s et sa ma tresse, jusqu l intervention d un agent. Apr s le d part de Marie, Raymond vient demander Meursault de lui servir de t moin de moralit . Il affirme au tribunal que la ma tresse de son voisin a t infid le et Raymond est quitte pour un avertissement. Celui-ci invite Meursault passer la journ e du lendemain dimanche dans le cabanon de l un de ses amis, Masson, dans la banlieue d Alger. Dans le m me temps, Meursault qui montre peu d'int r t pour sa carri re, refuse une promotion qui le conduirait travailler Paris.

3 Marie lui demande de l pouser : il accepte, bien que cela lui soit gal. Le dimanche, Marie et Meursault prennent le bus avec Raymond pour rejoindre le cabanon de Masson. Ils sont suivis par un groupe d Arabes, dont le fr re de la ma tresse de Raymond contre lequel Meursault a t moign . Apr s d jeun , les trois hommes vont se promener sur la plage, sous un soleil de plomb. Ils croisent nouveau le groupe d Arabes. Une bagarre clate : Raymond est bless au visage d un coup de couteau. En remontant au cabanon, Meursault obtient de Raymond qu il lui confie son r volver afin d viter qu il ne tue quelqu un. Meursault retourne sur la plage. La chaleur est accablante. Il rencontre un des Arabes qui sort un couteau. Meursault, bloui par le reflet du soleil sur la lame, sort le revolver dans sa poche puis tout s encha ne : La g chette a c d , j ai touch le ventre poli de la crosse et, c est l , dans le bruit la fois sec et assourdissant que tout a commenc [.]

4 ]. Alors, j ai tir encore quatre fois sur un corps inerte o les balles Page 2 sur 4 s enfon aient sans qu il y par t. Et c tait comme quatre coups brefs que je frappais sur la porte du malheur. Ces cinq coups de revolver excluent la l gitime d fense et l homicide involontaire. Meursault ne donne au lecteur aucune raison particuli re pour son crime, le fait qu il ait tir sur le cadavre quatre reprises ou sur les motions qu'il prouve, mis part le fait qu'il a t g n par la chaleur et la lumi re du soleil. Dans la seconde partie du roman, Meursault est incarc r et envisage avec d tachement son proc s venir. Il est m me assez indiff rent la privation de libert et s habitue l id e de ne pas pouvoir coucher avec Marie. Il passe son temps dormir ou num rer mentalement les objets qu il poss de dans son appartement.

5 Tout au long de son emprisonnement et jusqu la veille de son ex cution, Meursault affiche la m me indiff rence, semblant ne rien ressentir. Il se sent tranger ce qui lui arrive et ne montre au proc s aucun regret, ce qui met son avocat tr s mal l aise. On l interroge sur son comportement l enterrement de sa m re, sur les raisons de son crime. Il ne sait que r pondre que c est cause du soleil. Pour le procureur, Meursault est un homme qui tuait moralement sa m re , en la laissant dans un asile. Et il l accuse d avoir enterr une m re avec un c ur de criminel . La justice ne cherche pas comprendre les motivations de Meursault. Le procureur se concentre sur son comportement, sa personnalit , sa vie dissolue (il engage une relation le lendemain des fun railles de sa m re dont il est indiff rent), son ath isme, son caract re asocial.

6 Dans le contexte politique de l poque, l Alg rie gouvern e par la France coloniale, il aurait pu plaider la l gitime d fense et tre acquitt . L avocat tente de montrer son client sous un autre jour, loin de la r alit . Meursault l coute, pris de vertige : J tais un honn te homme, un travailleur r gulier, infatigable, fid le la maison qui l employait, aim de tous et compatissant aux mis res des autres. La cour rend son verdict : Le pr sident m a dit dans une forme bizarre que j aurais la t te tranch e sur une place publique au nom du peuple fran ais. Finalement, Meursault est condamn mort, plus pour son indiff rence aux normes de la soci t que pour son crime. Dans sa cellule, Meursault doit affronter l'aum nier de la prison qu il refuse de rencontrer, mais qui tente de prendre sa confession.

7 Il lui promet une autre vie s il se tourne vers Dieu. Meursault entre dans une grande col re et met le pr lat dehors. Il est convaincu que seule la vie est certaine et que l'in luctabilit de la mort lui enl ve toute signification. C est alors que, paradoxalement, se d veloppe dans l pilogue une autre posture de Meursault, celle de l attachement mat riel, sensuel, la vie. Il se d couvre surtout comme faisant partie int grante de ce monde. Meursault est pr t, lucide et calme, si proche de la nature et si loin des hommes. C est travers la r volte, la col re, la violence que l homme d couvre l absurdit de la condition humaine. Comme si cette grande col re m'avait purg du mal, vid d'espoir, devant cette nuit charg e de signes et d' toiles, je m'ouvrais pour la premi re Page 3 sur 4 fois la tendre indiff rence du monde.

8 de l ' prouver si pareil moi, si fraternel enfin, j'ai senti que j'avais t heureux, et que je l' tais encore. Pour que tout soit consomm , pour que je me sente moins seul, il me restait souhaiter qu'il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon ex cution et qu'ils m'accueillent avec des cris de haine. Page 4 sur 4 Pour Albert Camus , la vie des individus, l'existence humaine en g n ral, n'ont pas de sens ou d ordre rationnel. C est parce que nous prouvons des difficult s accepter cette notion que nous tentons en permanence d'identifier ou de donner une signification rationnelle nos actes. Le terme absurdit d crit cette vaine tentative de l 'humanit trouver un sens rationnel l o il n'en existe pas. Bien que dans L' tranger Camus ne se r f re pas explicitement la notion de l 'absurde, les principes de l 'absurdit fonctionnent dans le roman.

9 Ni le monde ext rieur dans lequel Meursault volue ni le monde int rieur de ses pens es, de m me que son comportement, ne rel vent d un ordre rationnel. Meursault n est pas logique dans ses actes, comme sa d cision de se marier ou celle de tuer l'Arabe (notamment les quatre coups de revolver tir s dans son cadavre). N anmoins, la soci t , travers la justice, tente de fabriquer ou d'imposer des explications rationnelles aux des actions irrationnelles de Meursault. L'id e que les choses se passent parfois sans raison et que les v nements peuvent n avoir aucun sens perturbe la soci t qui voit l une menace. Le proc s, dans la deuxi me partie du roman, n est autre que la tentative de la soci t de fabriquer un ordre rationnel. Le procureur et l'avocat expliquent le crime de Meursault en se basant sur la logique, la raison, et la notion de cause effet.

10 Pourtant, ces explications n'ont aucun fondement et ne sont que des tentatives pour d samorcer l'id e effrayante que l'univers est irrationnel. Le livre traduit cette vaine tentative de l 'humanit d imposer la rationalit dans un univers irrationnel. La deuxi me composante majeure de la philosophie de l 'absurde de Camus est l'id e selon laquelle la vie humaine n'a pas de sens ou de but r dempteur. Camus fait valoir que la seule chose certaine dans la vie est l'in luctabilit de la mort. C est parce que tous les tres humains finiront par rencontrer la mort que toutes les vies sont d nu es de sens. Tout au long du roman, Meursault volue progressivement vers cette r v lation, mais il n en saisit pleinement la r alit qu'apr s sa dispute avec l'aum nier. Parce que la r volte est la seule r ponse l absurde.


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