Ressources maternelle Mobiliser le langage dans …

1 DuscolRetrouvez eduscol sur :Avril 2016 Ressources maternelleMobiliser le langage dans toutes ses dimensions Partie Lien oral- crit Activit s phonologiques au service de l entr e dans le code alphab tiqueMinist re de l ducation nationale, de l Enseignement sup rieur et de la RechercheRessources maternelle - Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions Partie Lien oral- crit, Activit s phonologiques au service de l entr e dans le code alphab Les enjeux didactiques .. Perfectionner la maitrise du langage oral .. Mettre les l ves en situation de r ussir en lecture- criture au cours pr paratoire .. Amener tous les enfants consid rer la langue comme un objet.

2 Aider les enfants qui en ont le plus Les principes p dagogiques et didactiques directeurs .. Planifier l enseignement .. Penser la progressivit des apprentissages .. Organiser les modalit s de mise en uvre des activit s phonologiques.. Privil gier la m tacognition ..83. Les activit s de phonologie .. Des jeux spontan s aux activit s r flexives .. Segmenter l oral en syllabes .. Jouer avec les syllabes, les manipuler consciemment .. Jouer avec les sons (attaques, rimes, phon mes) ..13 Rep res de progressivit ..17 Minist re de l ducation nationale, de l Enseignement sup rieur et de la RechercheRessources maternelle - Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions Partie Lien oral- crit, Activit s phonologiques au service de l entr e dans le code alphab Pour pouvoir lire et crire, les enfants devront r aliser deux grandes acquisitions : identifier les unit s sonores que l on emploie lorsqu on parle fran ais (conscience phonologique) et comprendre que l criture du fran ais est un code au moyen duquel on transcrit des sons (principe alphab tique).

3 Le programme de 2015 met en connexion deux composantes essentielles de la lecture et de l criture : la conscience phonologique et la compr hension du principe alphab tique (voir section D couvrir le principe alphab tique). La premi re tape est bien le d veloppement de la conscience phonologique que l on peut d finir comme l aptitude se repr senter de mani re consciente et explicite la langue comme une s quence d unit s sonores (mots, syllabes, phon mes). Elle se traduit par la capacit percevoir, identifier ces diff rents composants phonologiques et les manipuler en pratiquant diverses op rations : rep rer puis localiser, enlever, substituer, ajouter, combiner, les t ches phonologiques qu il propose r guli rement, l enseignant doit progressivement amener un enfant, partir de 4 ans, : segmenter la chaine parl e ([l sap dekore] pour isoler les mots (le/ sapin/ est/ d cor ) notamment gr ce l activit de dict e l adulte m me si cette notion de mot restera probl matique, jusqu au CE1 ; segmenter chaque mot pour rep rer les syllabes (le/ sa-pin/ est/ d -co-r ).)

4 La syllabe orale constitue l unit la plus facile percevoir : elle se prononce en une seule mission de voix et constitue une r alit articulatoire naturelle. La syllabe appara t donc comme l unit privil gi e dont va se servir l enfant pour commencer d velopper sa conscience phonologique, bien avant l apprentissage syst matique de la lecture. C est pourquoi on peut attendre que tous les l ves r ussissent cette segmentation avant la fin de l cole maternelle , reconnaissent les syllabes constitutives d un mot ( partir de mots simples comme papi , midi , moto , ami ) et les manipulent1 ; commencer, en GS, segmenter la syllabe en percevant les phon mes qui la constituent : s-a-p-in : [s-a-p- ].

5 On parle ce propos de conscience phon mique. Il est important de noter que cette conscience intervient plus tard et qu elle se perfectionnera avec les premiers essais d criture des mots et surtout l apprentissage explicite de la lecture, en CP. Cette op ration de d coupage en phon mes est beaucoup plus complexe car si les sons-voyelles sont assez souvent prononc s isol ment au d but des mots (le premier [e] de t , par exemple), la plupart des phon mes sont co-articul s avec d autres pour former une syllabe (le second [e] de t ), ce qui en complexifie le rep rage. Le d veloppement de la conscience phonologique, en raison d enjeux didactiques forts, demande des activit s progressives et r guli res fond es sur des principes clairs qui doivent trouver une place juste dans les apprentissages de la maternelle .

6 Elles constituent seulement une partie des activit s langagi res men es propos du fonctionnement de la Il faut faire la diff rence entre la syllabe phonique (une seule syllabe pour prune) et la syllabe graphique (deux syllabes : pru-ne). Cependant, dans le sud de la France, le e final est prononc , faisant du mot prune un mot avec deux syllabes phoniques. Le d coupage du dictionnaire porte sur le fran ais re de l ducation nationale, de l Enseignement sup rieur et de la RechercheRessources maternelle - Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions Partie Lien oral- crit, Activit s phonologiques au service de l entr e dans le code alphab Les enjeux Perfectionner la maitrise du langage oral La diff renciation des phon mes est tr s rapide apr s 18 mois.

7 Les voyelles non nasales ([i], [u], [o], [e],..] sont prononc es avant les voyelles nasales ([ ], [ ], [ ], [ ]..) ; certaines consonnes ([ ], [ ], [s], [z] ne sont parfois prononc es correctement que vers 3 ans et leur discrimination se r v le difficile pour la plupart des enfants. Les groupes consonantiques complexes donnent souvent lieu des simplifications ou des modifications (ouvrir/ ouvi, arbre/arbe, spectacle/pestacle). La diff renciation des phon mes entendus et leur production sont progressives, avec de fortes variations interindividuelles. Quand les enfants arrivent en GS, beaucoup d l ments sont en place mais certains l ves ont encore de petites difficult s de prononciation et de discrimination des sons : leur conscience phonologique, incompl te, ne leur permet pas un traitement fin des r alit s sonores du langage oral.))

8 Notons qu une prononciation approximative (production) ne trahit pas obligatoirement une mauvaise discrimination (compr hension). Les ateliers dirig s de phonologie peuvent les aider parfaire leur articulation et diff rencier des sons proches. L enseignant peut s appuyer sur le tableau des consonnes (voir annexe 1) pour mieux comprendre les erreurs commises par les enfants sur des sons ayant le m me lieu d articulation. Parall lement, la distinction nom de la lettre, son de la lettre va aider l enfant, de m me que la graphie de la lettre et sa prononciation concomitante. Mettre les l ves en situation de r ussir en lecture- criture au cours pr paratoireLe programme de 2015 articule tr s explicitement les activit s phonologiques avec l criture et la lecture pour entrer dans cet apprentissage.

9 Notre syst me d criture alphab tique est fond sur la mise en rapport de la forme orale des mots avec leur forme crite. Il faut donc que les enfants prennent conscience progressivement que les mots qu ils entendent sont compos s d l ments (syllabes, phon mes) qui peuvent tre isol s l oral et qui sont repr sent s l crit par des lettres ou suites de lettres. La lecture repose sur cette capacit tablir des relations entre les constituants de l oral (les phon mes qui sont per us) et ceux de l crit (les graph mes). Il est hors de question la maternelle d explorer toutes ces relations mais il faut amener les l ves prendre conscience et comprendre petit petit que l crit code l oral et de commencer d couvrir comment il le chercheurs ont tabli des corr lations entre une bonne conscience phonologique et un apprentissage ais de la lecture au CP.

10 Le niveau de conscience phonologique de l enfant pr -lecteur en GS est pr dicteur de la r ussite ou de l chec en CP et CE1. Or, de nombreuses tudes illustrent le caract re in galitaire des actions p dagogiques men es sur ce point, dans les Amener tous les enfants consid rer la langue comme un objet Pour pouvoir s int resser aux syllabes et aux phon mes, il faut que les enfants se d tachent du sens des mots , dit le programme de 2015. Les activit s de phonologie les am nent peu peu comprendre qu ils ne doivent pas s attacher alors au sens des mots et, ce faisant, consid rer la langue non plus comme un vecteur de communication ou d expression mais comme un objet, dans toute sa mat rialit.