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Voyage au bout de la nuit (1932) - pourlhistoire.com

Voyage au bout de la C line Voyage au bout de la nuit (1932) Biographie de Louis Destouches alias Louis- ferdinand C line et note sur Elizabeth Craig en fin d' de TardiVoyage au bout de la nuit Voyage au bout de la nuit est un roman qui a dat l'histoire de la litt rature. D s sa publication, le scandale et les pol miques soulev s par l'emploi de la langue orale et la d nonciation d'une soci t abrutissant et humiliant l'homme sont imm diats. Le style surprend autant qu'il effraie, d'autant qu'il s'agit du premier roman d'un illustre inconnu. En 1932, l'introduction de la langue populaire en litt rature reste rare et il est encore moins fr quent que ce soit le narrateur qui parle cette langue, d'habitude r serv e aux seuls dialogues.

Voyage au bout de la nuit http://www.quellehistoire.com Louis-Ferdinand Céline Voyage au bout de la nuit (1932) Biographie de Louis Destouches alias Louis-Ferdinand ...

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1 Voyage au bout de la C line Voyage au bout de la nuit (1932) Biographie de Louis Destouches alias Louis- ferdinand C line et note sur Elizabeth Craig en fin d' de TardiVoyage au bout de la nuit Voyage au bout de la nuit est un roman qui a dat l'histoire de la litt rature. D s sa publication, le scandale et les pol miques soulev s par l'emploi de la langue orale et la d nonciation d'une soci t abrutissant et humiliant l'homme sont imm diats. Le style surprend autant qu'il effraie, d'autant qu'il s'agit du premier roman d'un illustre inconnu. En 1932, l'introduction de la langue populaire en litt rature reste rare et il est encore moins fr quent que ce soit le narrateur qui parle cette langue, d'habitude r serv e aux seuls dialogues.

2 C line frappe fort. Le projet a t longuement m ri, depuis Semmelweis, Progr s ou L'Eglise. Voyage correspond l'aboutissement et la maturit d'une criture que son auteur travaille depuis de nombreuses ann es. Voyage se divise en deux grandes parties. De fa on tr s simpliste, la premi re relate les errances et les garements de Bardamu, le narrateur, travers le monde et la seconde son retour Paris et sa carri re de m decin. C line utilise sans retenue les donn es de son exp rience de soldat et de m decin pour doter sa prose d'un style particulier, qui fera de Voyage un tel chef-d' uvre. (B. JOUY)En 1932, le roman de C line avait a priori toutes les chances d'obtenir le prix Goncourt mais celui-ci fut attribu Guy Mazeline pour son roman Les loups.

3 Cette affaire fit scandale. La presse se d cha na. Lucien Descaves crivit dans le journal Le Crapouillot: Je sais les moyens dont certains disposent pour imposer leur choix. Je sais la presse qui est vendue et ceux qui sont vendre; je n'y peux rien . Voyage au bout de la nuitA Elizabeth CraigNotre vie est un Voyage Dans l hiver et dans la Nuit, Nous cherchons notre passage Dans le Ciel o rien ne luit. Chanson des Gardes Suisses 1793 Voyager, c est bien utile, a fait travailler l imagination. Tout le reste n est que d ceptions et fatigues. Notre Voyage nous est enti rement imaginaire. Voil sa force. Il va de la vie la mort.

4 Hommes, b tes, villes et choses, tout est imagin . C est un roman, rien qu une histoire active. Littr le dit, qui ne se trompe jamais. Et puis d abord tout le monde peut en faire autant. Il suffit de fermer les veux. C est de l autre c t de la vie. Voyage au bout de la nuit a a d but comme a. Moi, j avais jamais rien dit. Rien. C est Arthur Ganate qui m a fait parler. Arthur, un tudiant, un carabin lui aussi, un camarade. On se rencontre donc place Clichy. C tait apr s le d jeuner. Il veut me parler. Je l coute. Restons pas dehors ! qu il me dit. Rentrons ! Je rentre avec lui. Voil . Cette terrasse, qu il commence, c est pour les oeufs la coque !

5 Viens par ici ! Alors, on remarque encore qu il n y avait personne dans les rues, cause de la chaleur ; pas de voitures, rien. Quand il fait tr s froid, non plus, il n y a personne dans les rues ; c est lui, m me que je m en souviens, qui m avait dit ce propos : Les gens de Paris ont l air toujours d tre occup s, mais en fait, ils se prom nent du matin au soir ; la preuve, c est que, lorsqu il ne fait pas bon se promener, trop froid ou trop chaud, on ne les voit plus ; ils sont tous dedans prendre des caf s cr me et des bocks. C est ainsi ! Si cle de vitesse ! qu ils disent. O a ? Grands changements ! qu ils racontent.

6 Comment a ? Rien n est chang en v rit . Ils continuent s admirer et c est tout. Et a n est pas nouveau non plus. Des mots, et encore pas beaucoup, m me parmi les mots, qui sont chang s ! Deux ou trois par-ci, par-l , des Bien fiers alors d avoir fait sonner ces v rit s utiles, on est demeur s l assis, ravis, regarder les dames du caf . Apr s, la conversation est revenue sur le Pr sident Poincar qui s en allait inaugurer, justement ce matin-l , une exposition de petits chiens ; et puis, de fil en aiguille, sur le Temps o c tait crit. Tiens, voil un ma tre journal, le Temps ! qu il me taquine Arthur Ganate, ce propos.

7 Y en a pas deux comme lui pour d fendre la race fran aise ! Elle en a bien besoin la race fran aise, vu qu elle n existe pas ! que j ai r pondu moi pour montrer que j tais document , et du tac au tac. Si donc ! qu il y en a une ! Et une belle de race ! qu il insistait lui, et m me que c est la plus belle race du monde et bien cocu qui s en d dit ! Et puis, le voil parti m engueuler. J ai tenu ferme bien entendu. C est pas vrai ! La race, ce que t appelles comme a, c est seulement ce grand ramassis de miteux dans mon genre, chassieux, puceux, transis, qui ont chou ici poursuivis par la faim, la peste, les tumeurs et le froid, venus vaincus des quatre coins du monde.

8 Ils ne pouvaient pas aller plus loin cause de la mer. C est a la France et puis c est a les Fran ais. Bardamu, qu il me fait alors gravement et un peu triste, nos p res nous valaient bien, n en dis pas de mal !.. T as raison, Arthur, pour a t as raison ! Haineux et dociles, viol s, vol s, trip s et couillons toujours, ils nous Voyage au bout de la nuitvalaient bien ! Tu peux le dire ! Nous ne changeons pas ! Ni de chaussettes, ni de ma tres, ni d opinions, ou bien si tard, que a n en vaut plus la peine. On est n s fid les, on en cr ve nous autres ! Soldats gratuits, h ros pour tout le monde et singes parlants, mots qui souffrent, on est nous les mignons du Roi Mis re.

9 C est lui qui nous poss de ! Quand on est pas sages, il On a ses doigts autour du cou, toujours, a g ne pour parler, faut faire bien attention si on tient pouvoir Pour des riens, il vous C est pas une Il y a l amour, Bardamu ! Arthur, l amour c est l infini mis la port e des caniches et j ai ma dignit moi ! que je lui r ponds. Parlons-en de toi ! T es un anarchiste et puis voil tout ! Un petit malin, dans tous les cas, vous voyez a d ici, et tout ce qu il y avait d avanc dans les opinions. Tu l as dit, bouffi, que je suis anarchiste ! Et la preuve la meilleure, c est que j ai compos une mani re de pri re vengeresse et sociale dont tu vas me dire tout de suite des nouvelles : LES AILES EN OR !

10 C est le titre !.. Et je lui r cite alors : Un Dieu qui compte les minutes et les sous, un Dieu d sesp r , sensuel et grognon comme un cochon. Un cochon avec des ailes en or qui retombe partout, le ventre en l air, pr t aux caresses, c est lui, c est notre ma tre. Embrassons-nous ! Ton petit morceau ne tient pas devant la vie, j en suis, moi, pour l ordre tabli et je n aime pas la politique. Et d ailleurs le jour o la patrie me demandera de verser mon sang pour elle, elle me trouvera moi bien s r, et pas fain ant, pr t le donner. Voil ce qu il m a r pondu. Justement la guerre approchait de nous deux sans qu on s en soye rendu compte et je n avais plus la t te tr s solide.


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