Éléments d’éthique soignante

1 L ments d thique l ments d thique soignantesoignanteles diff rentes thiques---La question de la distance Mal nommer les choses, c est ajouter au malheur du monde Albert CamusLe soin une activit morale ?J rgen Habermas caract rise la morale comme une intuition qui nous informe sur la question de savoir comment nous devons nous comporter au mieux afin de contrecarrer l extr me vuln rabilit des personnes, en la prot geant et en l pargnant. L instant de l thiqueL instant de l thiqueC est au moment du je ne sais pas quelle est la bonne r gle que la question thique se pose.

2 (..) Ce moment o je ne sais pas quoi faire, o je n ai pas de normes disponibles, o je ne dois pas avoir de normes disponibles, mais o il faut agir, assumer mes responsabilit s, prendre parti Jacques DerridaEthique = Morale Comme elle touche aux m urs (mores) que l on nomme en grec thos, nous appelons habituel-lement cette partie de la philosophie des m urs ( thik ), mais il convient d accro tre notre langue en la nommant morale (moralem). Cic ronDeux ETHOSE thosqui commence par epsilon= Habitude, coutume (de la cit ) -----Ethosqui commence par ta= s jour , lieu habituel , vertu Aristote (384- 322 av.)

3 L thique est la science du bonheur C est l art des possibles, un art bas sur l exp rience de la vie et l habitude de la r flexion morale (contrairement la philosophie platonicienne des Id es)Descartes (1596-1650) Il d fend une morale par provision et nous invite changer nos d sirs plut t que l ordre du monde et de rester dans ses actions une fois celles-ci d cid es Pour les m urs, il est besoin quelquefois de suivre des opinions qu on sait tre fort incertaines, tout de m me que si elles taient indubitables.

4 Spinoza (1632-1677) Selon lui, seule l thique comme sagesse, est prendre en compte puisque la morale qui oppose le bien au mal reste le lot des ignorants. Je ne d sire pas une chose parce qu elle bonne, elle est bonne parce que je la d sireKant (1724-1804) Comme il existe une science fondamentale (math matique) et une science appliqu e (techno-science), il existe deux formes de approches. La morale bas e sur des imp ratifs cat goriques L thique appliqu e bas e sur des imp ratifs hypoth tiquesHegel (1770-1831)Il distingue: La Moralit tla morale de l intention qui n agit pas (la morale des belles messelon lui)La Sttlichkeitla morale qui repr sente l thique aristot licienne de l action, de la responsabilit politique et du monde r el (la seule authentique pour Hegel) Ric ur (1913-2005) C est par convention que je r serverai le terme d thique pour la vis e d une vie accomplie et celui de morale pour l articulation de cette vis e dans des normes.

5 Thique ant rieureenamont des normes thique post rieureenaval des normesen position pr moraleIntuition en position post moraledevoircrible de la morale Double fonction de la morale:-D signer les normes-Sentiment d obligationDistinction Morale / ethique selon Distinction Morale / ethique selon Paul Paul RicoeurRicoeurP le JEP le TUP le ILLe triangle Le triangle thique de Paul RICthique de Paul RIC UR UR (Vivre une vie bonne)(avec et pour autrui)(dans des institutions justes)Les diff rentes thiquesKant, Bentham, Aristote D ontologique Proc durale Cons quentialiste Ar ta que (de la vertu )

6 Quatre approches thiques Quatre approches thiques possiblespossiblesConviction contre responsabilit Max Weber distingue 2 approches l thique de CONVICTION perspective d ontologique proche de la morale de Ric ur d h ritage kantien l thique de RESPONSABILITE une vis e t l ologique que l on peut qualifier de cons quentialisme La d ontologie est une thique de la conviction qui accorde une valeur moraleaux cons quentialisme est une thique de la responsabilit qui ne s int resse qu aux fins et n est pas regardant sur les moyens. Ruwen OgienIl s agit ici de se poser la question des fins et des moyensDeux grandes Deux grandes Deux grandes Deux grandes Deux grandes Deux grandes Deux grandes Deux grandes approchesapprochesmoralesmoralesmoralesm oralesmoralesmoralesmoralesmoralesApproc he d ontologiqueApproche d ontologiqueEthique de la conviction Les fronti res du bien sont incertaines, alors que les commandements fondamentaux sont clairs.

7 P. Ric ur Les thiques d ontologiques peuvent tre: h t ro-nomiques(la religion / commandements) auto-nomiques(philosophie des lumi res / l universalisme de la raison) R pondent la question suivante: Comment, lorsque les acteurs ne partagent pas totalement la m me vision du bien, arriver pouvoir prendre des d cisions moralement justes ? la proc dure devient par elle-m me source de valeurs. (exemple : l thique de la discussion)Approche d ontologiqueApproche d ontologiqueLes thiques proc duralesApproche cons quentialisteApproche cons quentialisteEthique de la responsabilit Pour juger de la qualit d une action, le crit re moral est de nature exclusivement pratique il s agit d valuer la somme des plaisirs (des b n fices) ou des peines (des risques) que cette action provoque.

8 On aboutit une morale de l efficacit . le plus grand bonheur pour le plus grand nombre Jeremy BenthamL utilitariste est un calculateur : il d termine sa position morale apr s avoir valu des tats de choses et choisit le meilleur (exemple en m decine la balance avantages/ risques).L thique n'est plus affaire d intention mais seulement de r sultat. Approche cons quentialiste Approche cons quentialiste L utilitarismeL thique de la vertuL thique de la vertu La valeur morale n est li e ni l intention, ni au respect de la proc dure, ni aux cons quences de l action Elle est conditionn e par la valeur inh rente de l individu qui agit Aristote d fini l homme sage et vertueux celui qui agit avec prudence (phron sis) et au bon moment (le kairos)

9 L thique de la vertuL thique de la vertuLa phron sis La phron siscorrespond non pas la prudence d aujourd hui, laquelle refuse le risque, mais une forme aboutie d agirr fl chi Aristote consid rait la phron siscomme une science de la sagesse pratique se caract risant par un summum d excellence KantA l intention de l individu et/ou aux respects des normesEthiqueD ontologiqueAristoteA la valeur inh rente de l individu qui s agit de faire preuve de de la vertuBenthamAux cons quences de l action(la somme des plaisirs ou des b n fices)EthiqueCons quentialiste(utilitarisme)HabermasAu respect des r gles de proc dures ( thique de la discussion)

10 ethique proc duraleAuteur de r f renceUn acte est jug moral par rapport ..Les diff rentes thiquesLes diff rentes thiquesLa question de la La question de la bonnebonne distancedistanceRousseau, Kant, Ric urRousseau, Kant, Ric urLa n g-ligence (litt ralement: ne pas lier) peut s exprimer par deux attitudes sym triques : - l indiff rence- l indiscr qu oppos ces deux attitudes ont n anmoins un point en commun : elles ne reconnaissentpas l individu. Le Le prendre soinprendre soin ss oppose oppose tre tre nn gligeantgligeant Le soin : une thique au c ur de Le soin : une thique au c ur de la viela vieLe soin concerne toute pratique tendant soulager un tre vivant de ses besoins mat riels ou de ses souffrances vitales, et cela, par gard pour cet tre m me.