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COMMENT MIEUX AGIR CONTRE LES VIOLENCES BASEES …

Universit gaston berger GROU P E D ' ETU D ES ET D E RE C H ER C H ES GENRE ET SO C IETES. COMMENT MIEUX AGIR CONTRE . LES VIOLENCES BASEES SUR LE. GENRE ? NU M ERO 07. VICTIMES, AUTEURS, FORMES ET CAUSES. INTRODUCTION. Les VBG au S n gal se produisent un rythme impressionnant. Elles m ritent une analyse approfondie pour comprendre le ph nom ne et envisager des solutions qui mobilisent tous les acteurs. Les donn es pr sent es dans ce document sont issues d'enqu tes men es par le Groupe d'Etudes et de Recherches Genre et Soci t s (GESTES) de l'Universit Gaston Berger de Saint Louis, avec l'appui technique et finan- cier du centre pour le d veloppement International (CRDI). Le document passe en revu les causes, les formes, les victimes et les auteurs de VBG au S n gal, mais aussi les pistes d'actions dans trois milieux de production de violence : les m nages, les milieux de formation et les milieux professionnels.

COMMENT MIEUX AGIR CONTRE LES VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE ? VICTIMES, AUTEURS, FORMES ET CAUSES université gaston berger grouPe D’etuDes et De reCHerCHes genre et soCietes # gen D er peace INTRODUCTION Les données sont issues d’enquêtes menées par le GESTES dans différents milieux. Les enquêtes

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1 Universit gaston berger GROU P E D ' ETU D ES ET D E RE C H ER C H ES GENRE ET SO C IETES. COMMENT MIEUX AGIR CONTRE . LES VIOLENCES BASEES SUR LE. GENRE ? NU M ERO 07. VICTIMES, AUTEURS, FORMES ET CAUSES. INTRODUCTION. Les VBG au S n gal se produisent un rythme impressionnant. Elles m ritent une analyse approfondie pour comprendre le ph nom ne et envisager des solutions qui mobilisent tous les acteurs. Les donn es pr sent es dans ce document sont issues d'enqu tes men es par le Groupe d'Etudes et de Recherches Genre et Soci t s (GESTES) de l'Universit Gaston Berger de Saint Louis, avec l'appui technique et finan- cier du centre pour le d veloppement International (CRDI). Le document passe en revu les causes, les formes, les victimes et les auteurs de VBG au S n gal, mais aussi les pistes d'actions dans trois milieux de production de violence : les m nages, les milieux de formation et les milieux professionnels.

2 Il revi- ent sur les constats, les enseignements et les conclusions autour du ph nom ne, dans une perspective d'information et de sensibilisation de tous les acteurs. METHODOLOGIE. Les donn es sont issues d'enqu tes men es par de 70 entreprises publiques et priv es tir es au sort le GESTES dans diff rents milieux. Les enqu tes partir du r pertoire 2012 de la Direction des Statis- au sein des m nages ont port sur un chantillon tiques du Travail et des Etudes (DSTE). 25 Soci t s repr sentatif de 1200 individus (600 hommes et 600 anonymes, 25 Soci t s publiques, 10 Groupements femmes). L' tude en milieu de formation a port sur d'Int r t Economique (GIE) et 10 Soci t s respon- les tablissements scolaires moyens, secondaires sabilit limit e (SARL) ont t visit es.

3 Dans chaque et sup rieurs (publics et priv s). L'enqu te par ques- entreprise, un homme et une femme ont t interro- tionnaire a cibl 300 personnes dont 113 l ves (56 g s. Ce qui fait un chantillon de 140 professionnels Masculin et 57 F minin) au niveau des lyc es et 187 dont 70 hommes et 70 femmes. tudiants (93 tudiantes et 94 tudiants) dans les Ces donn es quantitatives ont t combin es des universit s et Instituts d'enseignement sup rieur. donn es qualitatives collect es avec des guides L' tude en milieu professionnel a t r alis e aupr s d'entretiens et dans des focus group. #genderpeace Les VBG sont PRINCIPALEMENT confin es dans la sph re domestique avec Les VBG : une pr valence 52,1% des cas r pertori s et 42,3%.

4 L'ext rieur du domicile. importante lES espaceS DE PRODUCTION DES VBG. L'espace domestique est le principal lieu de production des VBG. Loin d' tre le seul lieu de production, les VBG persistent au sein de l'espace domestique du fait des repr senta- tions sociales de certaines pratiques qui ne sont pas consid r es comme relevant de vio- 50,2% 38,1% 6,2% 5,6%. lences. Elles r sultent des rapports de sexe Domicile A l'ext rieur Autres Non r ponse qui autorisent l'homme ( poux, fr re, p re, du domicile lieux beau-p re, beau-fr re, oncle voire cousin). d'avoir des comportements assimilables des VIOLENCES bas es sur le genre. Cette repr sentation r duit cer- taines VBG de simples conflits domestiques ou affaires familiales, dont les victimes ne per oivent pas la n - cessit d'exposer au-del du cercle familial ou amical.

5 Cela participe exacerber la banalisation et l'impunit . des VBG dans une soci t marqu e par des relations in galitaires de pouvoir dans la famille. Par ailleurs, en imputant, dans certains cas, la faute aux victimes, surtout quand c'est une femme, les auteurs apparaissent comme agissant selon des normes sociales tablies et accept es. Cette repr sentation est renforc e par la socialisation de la femme qui insiste sur son ob issance et sa soumission aux hommes. Ce faisant, l'auteur (e). de violence est presque l'abri de la sanction sociale et la victime est stigmatis e quand la violence est expos e dans l'espace public, surtout lorsque c'est l' poux qui en est l'auteur. La pr valence des VBG varie aussi selon les zones g ographiques Pr valence des VBG selon les r gions du S n gal Les r gions de Diourbel (72,3%), de Fatick (67,5%).

6 Et de Ziguinchor (66%) sont les plus touch es par les VBG dans les m nages. Il y a galement une pr valence des VBG assez lev e dans les r gions de Matam (36,3%), Louga (38%) et Saint-Louis (41,1%). Cela renseigne sur la situation alarmante des VGB au S n gal. Il appara t un lien entre la situation conomique et les zones de production des VBG. La pr valence est plus forte dans les zones forte concentration d mographique com- me Touba et la banlieue de Dakar et dans les nou- veaux quartiers (surtout dans la p riph rie de Da- kar). Ces derniers se caract risent par l'absence d'infrastructures socio ducatives qui favorisent le renforcement des liens sociaux et d'espaces ludiques pour l'expression des jeunes.

7 L'importance des VBG dans ces zones s'expliquerait - Dakar - Saint-Louis - Diourbel - Kolda - Kaolack - Tambacounda - K dougou - Kaffrine - S dhiou - Thi s - Fatick - Matam - Louga - Ziguinchor par une absence de liens sociaux assez forts entre les r sidents pour permettre le contr le social sur les comportements d viants. Les quartiers p ri- ph riques de la banlieue de Dakar concentrent des familles qui n'ont souvent aucun rapport social en- tre elles. Cette situation r sulte d'une urbanisation anarchique de la r gion de Dakar et de l'exacerbation de la pauvret des m nages qui ne s'accompagnent pas d'infrastructures et d'espaces de rencontres. La distance entre les r sidents de m me quartier persiste et favorise des comportements d viants tels que banditisme VICTIMES, AUTEURS, FORMES.

8 ET CAUSES. DES AUTEURS. Le milieu domestique est un cadre de production des VIOLENCES bas es sur le genre. Les hommes sont autant victimes que les femmes, m me si ces derni res sont deux fois plus victimes de VBG que les hommes. Au sein des m nages les hommes constituent 55% des auteurs de VBG. En milieu de formation, les gar ons comme les filles sont auteurs de VBG m me si les premiers le sont dans 67% des cas. Pour le milieu profes- sionnel les principaux auteurs de VBG sont les sup rieurs indirects (42,5%), les coll gues (27,5%), les sup ri- eurs directs (22,5%) et les subalternes (7,5%). DES VICTIMES. Les VBG touchent au S n gal plus les femmes que les hommes. Elles sont 64% des victimes de VBG et sont g es de 20 40ans dans les m nages s n galais.

9 Les personne g es de moins de 20 ans et celles g es de 60 70 ans et plus sont les moins touch es par les VBG. Tout comme dans les m nages, en milieu profes- sionnel, les femmes demeurent les principales victimes des VBG. Ce sont 16,7% des femmes qui d clarent tre victimes de VIOLENCES sexuelles au travail. Celles-ci sont perp tr es durant les heures ouvrables (92,5%. des cas), les heures non ouvrables (5% des cas) et les heures de pause (2,5% des cas). DES FORMES VARIEES. Les formes de VIOLENCES fr quemment observ s au sein de l'espace domestique sont : verbales (46,5%), physiques (27,6%) et psychologiques (12,5%). Les VIOLENCES physiques constituent avec les VIOLENCES sex- uelles (2,4%) les formes les plus pernicieuses du fait de leur impact sur l'int grit des individus et des con- s quences li es la sant.

10 En milieu de formation, les VIOLENCES psychologiques (16,6%) et les VIOLENCES physiques (12,1%) sont les plus fr quentes, m me si 2,3% des apprenants d clarent avoir subi une violence sexuelle. Les formes de VIOLENCES subies dans les milieux professionnels sont d'ordre psychologique (35,5%), conomique (27,5%), physique (9,7%) et sexuel (6,5%). La forme de violence la plus subie par les femmes est la violence psychologique (50%). Des causes diverses Les VBG ont des causes diverses et vari es selon les contextes et les acteurs. Elles r sultent la fois de r alit s et pratiques socialement ancr es et discriminantes envers les femmes d'une part et de conditions conomiques d favorables d'autre part. Il s'agit par exemple de mariages pr coces et / ou forc s et de mutila- tions g nitales.


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