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Un Peuple - Un But Une Foi MINISTERE DE L ECONOMIE et des FINANCES DIRECTION DE LA PREVISION et des ETUDES ECONOMIQUES Document d etude N 25 Politique Agricole, Productivit et Croissance Long Terme au S n gal DPEE/DEPE @ Ao t 20131 Alsim FALL Baidy Baro MBAYE Hamat SY1 Ao t 2013 RESUME L agriculture s n galaise reste peu productive au regard des contre-performances qu elle a enregistr es depuis des d cennies. Cette tude cherche valuer, puis analyser les effets de la politique agricole actuelle du S n gal sur la croissance, via notamment un accroissement de la productivit . En particulier, elle se focalise sur les nouveaux projets et programmes inscrits dans le PTIP, dont le co t budg taire est estim 126 milliards de FCFA.

Un Peuple - Un But – Une Foi MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES DIRECTION DE LA PREVISION ET DES ETUDES ECONOMIQUES Document d’Etude N°25 Politique Agricole, Productivité et Croissance à Long

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1 Un Peuple - Un But Une Foi MINISTERE DE L ECONOMIE et des FINANCES DIRECTION DE LA PREVISION et des ETUDES ECONOMIQUES Document d etude N 25 Politique Agricole, Productivit et Croissance Long Terme au S n gal DPEE/DEPE @ Ao t 20131 Alsim FALL Baidy Baro MBAYE Hamat SY1 Ao t 2013 RESUME L agriculture s n galaise reste peu productive au regard des contre-performances qu elle a enregistr es depuis des d cennies. Cette tude cherche valuer, puis analyser les effets de la politique agricole actuelle du S n gal sur la croissance, via notamment un accroissement de la productivit . En particulier, elle se focalise sur les nouveaux projets et programmes inscrits dans le PTIP, dont le co t budg taire est estim 126 milliards de FCFA.

2 Pour ce faire, un mod le d quilibre g n ral calculable orient au secteur agricole a t utilis . Les r sultats indiquent que la mise en uvre de cette nouvelle politique agricole devrait susciter un accroissement annuel moyen de 10,7% de l activit agricole sur la p riode 2014-2023. Cependant, ces performances pourraient tre r duites de moiti si les d penses d investissement devenaient inefficaces ou si le m canisme de suivi et d entretien des investissements tait d faillant. Classification JEL: Q11, Q18, H3, C68 Mots Cl s: Politique agricole, productivit , croissance, MEGC ABSTRACT Senegalese agricultural sector appears to be unproductive in light of low performances over the last decades.

3 This study attempts to assess and analyze the effects of Senegalese current agricultural policy on growth, particularly through an increase in productivity. A special attention is paid to newly-implemented agricultural programmes in the Public Investment Triennial Plan (PITP), which estimated cost is FCFA 126 billion. To measure these effects, we set up an agricultural-based Computable General Equilibrium Model. Our main result show that the agricultural sector activity could rise up to per year in average, during 2014-2023. However, this outcome could be halved by ineffective investment spending or poor investment monitoring. JEL Classification: Q11, Q18, H3, C68 Keywords: Agricultural policy, productivity, economic growth, CGE Model 1 Nous tenons remercier les chercheurs Alioune DIENG, Djiby DIA et Cheickh Sadibou FALL (Institut S n galais de Recherche Agricole) et le comptable national Fod DIEME (Agence Nationale de la Statistique et de la D mographie) pour leur contribution distingu e la r alisation de ce document.

4 Politique Agricole, Productivit et Croissance Long Terme au S n gal 2 I. INTRODUCTION Depuis son accession l ind pendance, le S n gal a d fini successivement plusieurs strat gies de d veloppement agricole, afin de donner au secteur toute son importance li e la croissance conomique, la redistribution des revenus et la s curit alimentaire. Ainsi, partant d une politique agricole fortement interventionniste au cours des deux premi res d cennies du S n gal ind pendant, l Etat s est, par la suite, progressivement d sengag la faveur des politiques d ajustement structurel conclues avec les institutions de Bretton Woods. Ce d sengagement s est op r notamment par le biais de la Nouvelle Politique Agricole (NPA), dont la mise en uvre a d but en 1984.

5 La lib ralisation du secteur agricole est devenue plus effective la fin des ann es 1990, mais c est partir des ann es 2000 que de nouvelles orientations ont t d finies, avec l adoption en 2004 de la Loi d Orientation Agro-Sylvo-Pastorale (LOASP) et ses programmes annexes2. En outre, l Etat a lanc , en 2006, le plan pour le Retour Vers l Agriculture (REVA), dans l espoir d endiguer les flux migratoires des jeunes s n galais vers l Europe. Puis, en 2008, la Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l Abondance (GOANA) a t mise en uvre, en r ponse la crise alimentaire mondiale de 2007-2008. Par ailleurs, le S n gal a labor son Programme National d Investissement Agricole (PNIA), issu d une vision commune d finie aux niveaux continental ( travers le PDDAA) et sous-r gional ( travers l ECOWAP).

6 Ainsi, la politique agricole du S n gal est con ue travers plusieurs documents strat giques susceptibles de rendre difficile son ex cution. En effet, malgr tous les efforts entrepris pour son d veloppement, l agriculture s n galaise3 reste peu productive au regard des contre-performances qu elle a enregistr es depuis des d cennies. Durant ces quinze derni res ann es, sa contribution la croissance conomique est presque nulle (0,1%), et sa part dans le PIB est pass e de 10% en 1997 moins de 8% en 2011. La productivit du travail dans le secteur agricole demeure tr s faible comparativement aux secteurs secondaire et tertiaire. Elle affiche en outre un taux de croissance fortement volatile.

7 Cependant, l espoir de l' mergence d'un secteur agricole prosp re est encore permis si l on se r f re la volont politique renouvel e des autorit s publiques s n galaises qui ont plac 2 Il s agit du Programme National de D veloppement Agricole (PNDA), du Programme National de D veloppement de l Elevage (PNDE), du Plan d Action Forestier du S n gal (PAFS) et du Plan d action pour le d veloppement de la P che et de l Aquaculture (PADPA). 3 Dans cette tude, l agriculture est analys e au sens strict. Ainsi, Elle n int gre ni l levage, ni l exploitation foresti re. 3 l agriculture au c ur du processus de d veloppement conomique et social.

8 D s lors, la probl matique de la pertinence de la nouvelle orientation de la politique agricole m rite une consid ration particuli re, tant du c t des pouvoirs publics que de celui de la recherche acad mique. La pr sente tude s inscrit dans cette perspective et cherche valuer, puis analyser les effets de la politique agricole actuelle du S n gal sur la croissance, via notamment un accroissement de la productivit . Le paradoxe, selon lequel l agriculture concentre 28% de la population active et ne fournit que 7,8% de la production, est suffisamment illustratif des probl mes de productivit auxquels est soumis ce secteur. Cette tude tente ainsi d identifier les leviers et contraintes de la politique agricole du S n gal qui gouvernent l volution de la croissance agricole.

9 D s lors, il sera possible de discuter des conditions dans lesquelles la politique agricole pourrait tre coh rente avec la Strat gie Nationale de D veloppement Economique et Social (SNDES) qui table sur un taux de croissance soutenu, moyen et long terme, de 7-8%. Par ailleurs, devant la pluralit des documents de politique agricole, l tude se focalise sur les projets et programmes agricoles inscrits dans le Programme Triennal d Investissements Publics (PTIP). En effet, le PTIP est le cadre de convergence et d ex cution de tous les projets et programmes publics. Il est mis en uvre sur un horizon de 3 ans, suivant une programmation glissante. Cependant, il est important de pr ciser que seules les d penses suppl mentaires consacr es l agriculture font l objet d analyse, car les autres d penses agricoles sont suppos es voluer conform ment la tendance de l conomie.

10 Ainsi, de nouveaux programmes agricoles ont t ajout s au PTIP (2012-2014), tandis que d autres programmes, d j existants, ont enregistr une hausse de leur allocation. Globalement, le budget programm dans le PTIP (2013-2015) a augment de 126,034 milliards de FCFA par rapport celui du PTIP pr c dent (2012-2014). Un MEGC dynamique est utilis pour valuer les effets sectoriels et macro conomiques des d penses suppl mentaires envisag es dans la politique agricole. Notons que le MEGC est con u pour prendre en compte un secteur agricole d taill au niveau de ses fili res les plus repr sentatives. L utilisation d un MEGC est importante, plus d un titre, car il permet la fois de quantifier les retomb es conomiques court et moyen terme de l accroissement des d penses publiques (effets demande) et d valuer les effets structurants de long terme (effets d offre), qui influent principalement sur la fonction de production des unit s agricoles.


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