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I. La versification - Zone littéraire

Synth se tablie par Mlle Carlier - FICHE BILAN SUR LA POESIE 1/6 D finition : Le terme po sie vient du grec poi sis , du verbe poiein signifiant faire , cr er . A l origine, la po sie est un texte chant accompagn de musique (la lyre), propre exprimer des sentiments, notamment l amour. La versification est l'ensemble des techniques employ es dans l' criture po tique traditionnelle, qui ob issent des usages : l utilisation du vers, le regroupement en strophes, le jeu des rythmes et des sonorit 1) Les types de vers. Le vers : mot qui vient du latin versus, le sillon, la ligne d' criture , historiquement ce qui retourne la ligne . On peut rep rer le vers gr ce un retour la ligne ind pendant de la bordure de la page. Il ne faut pas confondre la phrase et le vers : une phrase peut s' tendre sur plusieurs vers et, inversement, un seul vers peut comporter plusieurs phrases.

Synthèse établie par Mlle Carlier - FICHE BILAN SUR LA POESIE – 5/6 - FICHE BILAN SUR LA POESIE – 6/6 de la richesse de la réflexion et de la création.

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Transcription of I. La versification - Zone littéraire

1 Synth se tablie par Mlle Carlier - FICHE BILAN SUR LA POESIE 1/6 D finition : Le terme po sie vient du grec poi sis , du verbe poiein signifiant faire , cr er . A l origine, la po sie est un texte chant accompagn de musique (la lyre), propre exprimer des sentiments, notamment l amour. La versification est l'ensemble des techniques employ es dans l' criture po tique traditionnelle, qui ob issent des usages : l utilisation du vers, le regroupement en strophes, le jeu des rythmes et des sonorit 1) Les types de vers. Le vers : mot qui vient du latin versus, le sillon, la ligne d' criture , historiquement ce qui retourne la ligne . On peut rep rer le vers gr ce un retour la ligne ind pendant de la bordure de la page. Il ne faut pas confondre la phrase et le vers : une phrase peut s' tendre sur plusieurs vers et, inversement, un seul vers peut comporter plusieurs phrases.

2 Ex extrait d un po me de Verlaine : Il pleure sans raison (vers 1) Dans ce c ur qui s' c ure. (vers2) En fonction du nombre de syllabes contenues dans un vers, on identifie la longueur du vers. Les vers les plus r pandus sont les suivants : l alexandrin (vers de 12 syllabes) : tr s utilis dans la po sie classique, ex : Quand / le /ciel/ ba/s et/ lourd /p se/ com/me un /cou/ver/cle liaison liaison - le d casyllabe (vers de 10 syllabes) - l octosyllabe (8 syllabes) - l hexasyllabe (6 syllabes) Les vers les plus r pandus sont des vers pairs, mais il existe galement des vers impairs, plus rarement utilis s : - les hend casyllabes : vers de 11 syllabes - les enn asyllabes : vers de 9 syllabes - les heptasyllabes : 7 syllabes - les pentasyllabes : cinq syllabes. Lorsque l on compte les syllabes, il faut faire attention deux cas particuliers : - le e muet : en fin de mot, il ne se prononce pas si le mot suivant commence par une voyelle ; en revanche, il se prononce si le mot suivant commence par une consonne.

3 Phrase - FICHE BILAN SUR LA POESIE 2/6 -le hiatus : est form lorsque deux voyelles sont en contact l int rieur d un mot ou d un vers. Deux possibilit s de prononcer un hiatus : on peut faire entendre 2 syllabes, c est la di r se. Ex extrait d alexandrins de V. Hugo : A/veu/gle/s et/ boi/teux/ vin/rent,/ et/ leurs/ hu/ es Rail/laient /le /noir/ clai/ron/ son/nant/ sous/ les /nu/ es On peut aussi ne faire entendre qu une syllabe, c est ce qu on appelle une syn r se. Ex dans un po me de Ronsard : Vous/ se/re(z)/z au/ fo(y)/yer/ u/ne/ viei/lle a/ccrou/pie, Re/gret/tant/ mon/ a/mour/ et /vo/tre/ fier/ d /dain. 2) Rimes et sonorit s La rime est le retour d un m me son en fin de vers. La qualit de la rime d pend du nombre de sons communs : pour un son, elle est dite pauvre (bijou/caillou) ; pour deux sons, elle est dite suffisante (lion/ motion) ; pour trois sons, elle est dite riche (village / volage) - La rime est f minine quand elle se termine par un e muet (ange/fange), dans tous les autres cas, elle est masculine (l chet /bont ) Les rimes peuvent suivre diff rentes dispositions, voici les plus courantes : - rimes plates ou suivies : lorsque les sons r p t s suivent le sch ma AABB.

4 - rimes crois es : ABAB - rimes embrass es : ABBA - rimes redoubl es : lorsque plusieurs rimes sont r p t es, du type AAA -A l int rieur des vers, les po tes peuvent jouer sur les sonorit s, en r p tant par exemple le son d une voyelle, ce qu on appelle une assonance : tout m afflige et me nuit et conspire me nuire (Racine). On peut galement r p ter le son d une consonne, ce qu on nomme une allit ration : Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos t tes . (Racine). 3) Strophes et formes fixes La strophe est le regroupement de vers en un paragraphe, s par du reste du po me par des blancs. Il existe diff rentes sortes de strophes, selon le nombre de vers qu elle comporte ; les plus courantes sont : - le distique : contient 2 vers. - le tercet : contient 3 vers.

5 - le quatrain : contient 4 vers. - le quintil : contient 5 vers. - le sizain : 6 vers. I. La versification Synth se tablie par Mlle Carlier - FICHE BILAN SUR LA POESIE 3/6 - FICHE BILAN SUR LA POESIE 4/6 - le dizain : 10 vers. On distingue diff rentes formes fixes de po me : des po mes dont la structure en paragraphes, la composition restent les m mes de si cle en si cle. A) La ballade : forme de po me tr s utilis e au Moyen ge ; il repose sur trois strophes qui comportent les m mes rimes et un refrain. On retrouve ce refrain dans l envoi (la strophe qui marque la cl ture du po me). Ex : Ballade de celui qui chanta dans les supplices d Aragon. B) Le sonnet : cr au XIV s par l italien P trarque, il est tr s fr quemment utilis dans la po sie fran aise partir du XVI s. Il se compose de deux quatrains (rimes embrass es) et de deux tercets.

6 Le sonnet se divise g n ralement en deux parties : les quatrains forment une unit ; les tercets en forment une autre. Le derniers vers est appel la chute , il forme la conclusion du po me. Ex : Le dormeur du val de Rimbaud. C) La chanson : po me d inspiration populaire dont les vers sont r partis en strophes, ou couplets et qui comporte un refrain. Ex : Chanson de V. Hugo D) L ode : po me lyrique h rit de l Antiquit , compos de plusieurs groupes de trois strophes ayant la m me longueur, qui c l bre un personnage ou un v nement. Ex : A Elvire de Lamartine. E) Le rondeau : forme apparue au XV s, le rondeau comprend quinze vers r partis sur trois strophes ; son refrain appara t au premier vers, la fin de la deuxi me strophe et au dernier vers. Ex : Ou vous savez tromper bien finement de V. Voiture F) Le pantoum : genre d origine malaise, crit en quatrains ; le deuxi me et le quatri me vers de chaque strophe se r p tent au premier et au troisi me vers de la strophe suivante.

7 Ex : Harmonie du soir de Baudelaire. G) Le calligramme : po me dont les mots, par leur r partition sur la page, forment un dessin ; sa lecture peut suivre plusieurs itin raires. Ex : La tour Eiffel de G. Apollinaire. 4) Rythme po tique. Le rythme est le retour intervalle r gulier des accents. En po sie, deux rythmes se superposent : celui de la phrase fran aise, dans laquelle l accent tombe sur le dernier l ment d une phrase ou d un groupe de mots. Le deuxi me rythme est celui du vers : les accents tombent sur les mots situ s la fin du vers et la c sure (principale pause l int rieur d un vers ; dans l alexandrin, elle se situe la sixi me syllabe et coupe les deux vers en demi-vers, les h mistiches). Parfois, les deux rythmes ne concordent pas : Lorsqu une phrase commenc e dans un vers s ach ve sur le vers suivant, il y a une discordance. Le but du po te est alors de mettre en valeur les mots qui ne sont pas une place traditionnelle.

8 - Soit cette discordance donne une impression de continuit , elle s appelle enjambement. Ex : Et je ne hais rien tant que les contorsions De tous ces grands faiseurs de protestations (Moli re) - Soit cette discordance produit un effet de rupture, elle s appelle rejet ou contre-rejet. Le rejet : la phrase commenc e au d but d un vers se termine brutalement au d but du vers suivant. Ex : Et la machine ail e en l azur solitaire Fuyait, et pour la voir vint de dessous la terre [..] (Hugo) Le contre-rejet : la phrase commenc e la fin d un vers se d veloppe au vers suivant. Ex : Souvenir, souvenir que me veux-tu? L'automne Faisait voler la grive travers l'air atone (Verlaine) Le VERS LIBRE : Il n ob it pas une structure r guli re : ni rime, ni strophe, ni longueur de vers r guli re (m tre). Surtout employ depuis la fin du XIX s, ce vers se caract rise par la recherche du rythme le plus adapt la cr ation du po te.

9 La ponctuation est souvent absente, ce qui permet toutes les modulations possibles du rythme et multiplie les interpr tations. 1) Les origines de la po sie : l Antiquit . La po sie est d abord orale, elle chante les aventures des dieux et des h ros et repose sur un syst me de rappels sonores pour faciliter la m morisation. Cette tradition se perp tue dans l Illiade et l Odyss e d Hom re. Une po sie plus lyrique est apparue, compos e d odes religieuses ou satiriques. La po sie antique offre une grande diversit de formes et de tonalit s. 2) Le Moyen ge : de la chanson l crit. Les trouv res du M-A perp tuent la tradition orale de la po sie. Des formes crites se d veloppent cependant. Chanson, ballade et rondeau sont les II. L volution des formes po tiques Synth se tablie par Mlle Carlier - FICHE BILAN SUR LA POESIE 5/6 - FICHE BILAN SUR LA POESIE 6/6 de la richesse de la r flexion et de la cr ation.

10 L uvre d Arthur Rimbaud, br ve et fulgurante, regroupe ces exp rimentations tout en ouvrant des voies explor es encore aujourd hui. 3) XX s : la po sie en libert . Toute contrainte formelle a disparu. Chaque po te peut imposer ses propres r gles, tel Apollinaire avec ses Calligrammes. Les po tes exploitent toutes les ressources du langage, jouant avec les sens et les sonorit s des mots, comme Jacques Pr vert le fait. Les surr alistes explorent le r el, tels Andr Breton ou Desnos qui se penchent sur leurs r ves, leur inconscient. Les registres lyrique et l giaque. Le registre lyrique fait r f rence la lyre, l instrument de musique utilis par Orph e pour accompagner ses chants. Ce registre qualifie les textes qui expriment les sentiments personnels de l auteur : l amour, la Les marques de ce registre sont : l utilisation de la premi re personne (singulier ou pluriel), les interjections et exclamations (qui expriment la force des motions) ; les figures rh toriques d insistance (anaphore, ) ; le champ lexical des Le registre l giaque est une sous-cat gorie du registre lyrique : il d signe plus particuli rement l expression de la plainte (amoureuse), de la d ploration.


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