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La construction du lien social à l’école - Érudit

Tous droits r serv s Association canadienne d ducation de langue fran aise,2008Ce document est prot g par la loi sur le droit d auteur. L utilisation desservices d rudit (y compris la reproduction) est assujettie sa politiqued utilisation que vous pouvez consulter en article est diffus et pr serv par rudit. rudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos del Universit de Montr al, l Universit Laval et l Universit du Qu bec Montr al. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la g n r le 12 juil. 2023 12:47 ducation et francophonieLa construction du lien social l coleSuzanne VincentVolume 36, num ro 2, automne 2008La construction du lien social l coleURI : : au sommaire du num ro diteur(s)Association canadienne d ducation de langue fran aiseISSN0849-1089 (imprim )1916-8659 (num rique)D couvrir la revueCiter ce documentVincent, S.

mouvements de population, dus en grande partie aux flux migratoires (réfugiés et immigrants volontaires) ainsi qu’aux échanges de tous ordres (académique, profes-sionnel et culturel) engagés entre les institutions ou sur la base d’initiatives person-

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  Flux, Flux migratoires, Migratoires

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1 Tous droits r serv s Association canadienne d ducation de langue fran aise,2008Ce document est prot g par la loi sur le droit d auteur. L utilisation desservices d rudit (y compris la reproduction) est assujettie sa politiqued utilisation que vous pouvez consulter en article est diffus et pr serv par rudit. rudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos del Universit de Montr al, l Universit Laval et l Universit du Qu bec Montr al. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la g n r le 12 juil. 2023 12:47 ducation et francophonieLa construction du lien social l coleSuzanne VincentVolume 36, num ro 2, automne 2008La construction du lien social l coleURI : : au sommaire du num ro diteur(s)Association canadienne d ducation de langue fran aiseISSN0849-1089 (imprim )1916-8659 (num rique)D couvrir la revueCiter ce documentVincent, S.

2 (2008). La construction du lien social l cole. ducation etfrancophonie, 36(2), 1 15. :2, construction du liensocial l coleSuzanne VINCENTU niversit Laval, Qu bec, CanadaSe construire avec les autres ou apprendre faire soci t d s l coleQu est-ce qui permet aux individus de faire corps au sein d une soci t oud un groupe social , de tenir ensemble , bref de s associer entre eux en vue de faire uvre commune, sans pour autant perdre leur individualit propre? Quel ingr -dient faut-il pour qu il y ait soci t d humains ou de citoyens et coop ration en vuedu bien commun1? Dans quel sens, et c est la question qui nous int resse particu-li rement, l cole2est-elle invit e pr parer les jeunes, en relais de la famille maisLiminaire1. La notion de bien commun a fait l objet de nombreux crits en philosophie politique et continue d treth matis e par les philosophes et politologues.

3 Pour P trella (1997, p. 16-17), le bien commun est la basede l existence et du d veloppement d une soci t . Il a pour objet la richesse commune, c est- -direl ensemble des principes, des r gles, des institutions et des moyens qui permettent de promouvoir et degarantir l existence de tous les membres d une communaut Nous d signons ici l institution en g n ral, tous ordres d enseignement confondus, et non des tablissementsphysiques particuliers. La question de la socialisation scolaire concerne les ordres d enseignement primaire etsecondaire charg s de la scolarisation obligatoire. Cette socialisation se poursuit mais prend toutefois uneforme autre au postsecondaire (c geps, lyc es, instituts, universit s) o la dimension critique est largementexploit e par le traitement de questions socialement vives et de en distance avec celle-ci3, devenir desindividus sociaux4responsables, aptes vivre ensemble et coop rer par l entremise des contextes et des activit s qu ellepropose, consid rant qu elle est convi e au renouvellement de ses pratiques duca-tives la suite des r formes institu es au cours des deux derni res d cennies?

4 L examen de la contribution de l cole la construction du lien social , envisag e icidans la perspective du mandat de socialisation qu elle d tient et visant une contribu-tion significative au d veloppement du capital socioculturel chez les jeunes, est uneentreprise complexe qui ne peut tre comment e sans qu on ne s autorise un d tourpar le social pour saisir la dynamique d ensemble dans laquelle op rent actuelle-ment les institutions et voluent les individus. Avant d amorcer un tel parcours, ilconvient toutefois de revenir sur la notion delien socialen tant que r f rent convo-qu et qui n est pas sans ambigu t .Dulien socialcomme d une expression utile pour traiter durapport au socialMalgr la n buleuse conceptuelle dans laquelle s inscrit la notion delien social5,celle-ci est commode pour d crire ce qui nous semble relever de l ordre des rapportssymboliques plus ou moins formalis s, conscientis s et consentis sous-jacents auxformes de convivance6qu instaurent entre eux les individus pour faire soci t , etce, dans un contexte o entrent en jeu diff rents pouvoirs et o s expriment diverseslogiques, les leurs ainsi que celles des institutions auxquelles ils sont rattach s(soci t , milieu de travail, associations, etc.)

5 7. Loin d tre stabilis e malgr son vo-cation fr quente dans les discours, cette notion constitue pourtant un th me r cur-rent en sciences humaines, notamment en sociologie o elle fait l objet de nombreux2volumeXXXVI:2, l cole3. Nous parlons ici de distance et non de rupture, l cole devant ouvrir sur le monde et sur la culture. Dans sacritique sur l cole, H. Arendt soulignait justement que celle-ci n est pas le monde et ne doit pas se pr senterainsi. L cole est l institution qui s intercale entre le monde et le domaine priv , l institution qui fait transiterl enfant entre la famille et le monde, l tat tant le proposeur de la scolarisation. Voir : Arendt (1972).4. Ce th me a fait l objet du XVII econgr s de l Association internationale des sociologues de langue fran aisequi s est tenu Tours en France en 2004.

6 Voir l ouvrage sous la direction de Hirschhorn (2007) qui colligeles communications des conf renciers et des intervenants des tables Cette notion n est pas en effet sans appeler de r serves non plus que soulever des malaises quant sonusage, l absence de robustesse de celle-ci et l ambigu t des significations qu elle g n re posant probl me,d o la distanciation critique que choisissent de maintenir nombre d analystes sociaux au regard de y voit un risque d aplatissement et d uniformisation des conduites des individus sous couvert d undiscours d unit et de coh sion sociale susceptible de servir davantage les int r ts id ologiques de l appareild tat. Voir, entre autres : Genestier (2006) et Helly (2002).6. Nous empruntons ce terme feu Julien Harvey duCentre Justice et Foipour qui les rapports harmonieuxentre les diff rentes cultures taient d une importance capitale.

7 L acad micienne Florence Delay a prononc un discours faisant l loge de ce n ologisme et en en soulignant l ancrage historique lors d une s ancepublique des cinq acad mies en octobre Loin de nous l id e ici de proposer une d finition (une ) du lien social . Notre projet se veut davantagepragmatique et vise tout au plus pr ciser l optique partir de laquelle nous l envisageons. Sans douteinspir e par les lectures et les auteurs fr quent s, la formulation emprunte aussi au sens bats et communications8. Elle se rapproche, selon Cusset (2007), de celle decapitalsocialqui renvoie son tour au degr de coop ration, de r ciprocit et de confianceexprim au sein de la soci t . De toute vidence, on peut y d celer une parent conceptuelle avec les notions d affiliation, deproximit , d appartenanceou decom-munaut d int r tset, inversement, avec celles derupture, d isolement, d exclusionou d individualisme, pour ne mentionner que celles-l.

8 Si la question du lien socialcontinue de se poser au niveau de diverses tribunes, elle semble par ailleurs souventassoci e aux malaises de notre poque qui voquent la perte de rep res traditionnels,l affaiblissement des institutions, la mont e de la violence, l accroissement des in -galit s et de l individualisme, quand ce n est l amenuisement des pouvoirs de l tat,la d mission des lites politiques et sociales ou la promotion d int r ts que les uns conviennent de la fragilit d un tel lien ou de son d litement,pour ne pas dire de la crise qui l entoure, les autres, plus optimistes, font r f rence sa transformation ou sa refondation9, arguant d un repositionnement de la ques-tion sociale autour d une consid ration accrue pour le sujet, vu d sormais dansl optique de la modernit avanc e10comme un acteur autonome, libre de d cider deses all geances et d adh rer ses propres r seaux, bien que d fini aussi dans et par ses rapports avec les autres (Laplantine, 2007), dans l interaction Moi-Autrui (Lipiansky, Taboada-Leonetti & Vasquez, 1990).

9 Quoi qu il en soit, les filiations et lessolidarit s susceptibles de s exprimer dans l espace public entre les citoyens etcitoyennes, entre ceux-ci et les institutions de la soci t civile, ainsi qu entre eux, lesinstitutions et l tat, et ce pour des fins de coop ration en vue du d veloppementsocial, participent des pr occupations des d mocraties lib rales qui se montrentparticuli rement sensibles au maintien de la coh sion sociale11, d autant qu elles3volumeXXXVI:2, l cole8. titre d exemple, notons que le congr s de l Association internationale des sociologues de langue fran aisequi s est tenu Istambul (Turquie) en juillet 2008 avait pour th me tre en soci t : le lien social l preuve des cultures . En r f rence cet v nement scientifique, il est int ressant de r pertorier justementles th matiques qui y ont t d ploy es.

10 La plupart du temps, cette notion invoque les filiations quis tablissent entre les individus, au sein de groupes sociaux plus ou moins larges (travailleurs), r unis endivers lieux (blogue, Internet), sur la base du partage de motivations ou de projets communs ou partir decirconstances ou d v nements rassembleurs (loisirs, cuisine, maladie), illustrant ainsi les concepts voisinspr cis s dans le pr sent L expression crise du lien social est souvent suivie d un point d interrogation, ce qui t moigne d uneprudence endosser un tel diagnostic. Pour des points de vue divers sur la question du lien social , voir, entreautres : Farrugia, 1993; Weinberg, 2001; Le Bot, 2002; Hiltenbrand, 2005; Saillant & Gagnon, 2005; Hamzaoui,2007; Mercure, La modernit contemporaine se d cline sous diff rentes appellations (seconde, avanc e, tardive) comme onle voit dans les contributions du pr sent num ro.


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