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LA RESILIENCE Origine du concept

1 LA RESILIENCE Origine du concept Etymologie re-salire (ressaut, r silier) employ dans les sciences physiques. Freud a utilis cette m taphore pour illustre qu un tre humain peut r sister un trauma, tenir le coup et red marrer . Emmy Warner, psychologue, a fait un travail fondateur vers 1950. D finition : processus biologique, psychoaffectif, social et culturel qui permet un nouveau d veloppement apr s un traumatisme psychique p. 8 John Bowlby dit le degr de r silience face aux v nements traumatisants de la vie sont fortement d termin s par les sch mas d attachement p. 9 Lorsque le terme r silience fut employ la premi re fois ce fut en 1626 en anglais par le philosophe Francis Bacon. Le sens de ce mot en anglais est rebondir , se ressaisir ou se redresser.

D’après Boris Cyrulnik, la résilience est le moment où une personne subit un traumatisme qu’elle va tenter de le surmonter et ainsi mettre en place un processus de résilience. Le traumatisme est donc l’agent de la résilience. Rappelons que pour la psychanalyse, « le traumatisme est un évènement de la vie du sujet

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1 1 LA RESILIENCE Origine du concept Etymologie re-salire (ressaut, r silier) employ dans les sciences physiques. Freud a utilis cette m taphore pour illustre qu un tre humain peut r sister un trauma, tenir le coup et red marrer . Emmy Warner, psychologue, a fait un travail fondateur vers 1950. D finition : processus biologique, psychoaffectif, social et culturel qui permet un nouveau d veloppement apr s un traumatisme psychique p. 8 John Bowlby dit le degr de r silience face aux v nements traumatisants de la vie sont fortement d termin s par les sch mas d attachement p. 9 Lorsque le terme r silience fut employ la premi re fois ce fut en 1626 en anglais par le philosophe Francis Bacon. Le sens de ce mot en anglais est rebondir , se ressaisir ou se redresser.

2 En anglais cela d signe des situations qui font l objet des pr occupations actuelles dans le champ de la psychologie. La r silience face la mis re et au p ch fut employ par un philosophe Platonicien Henry More en 1668. Ce mot est apparue en r f rence l lasticit et la r sistance des mat riaux date de 1824 par Thomas Tredgold dans son ouvrage trait pratique sur la solidarit de la fonte et d autres m taux en note de bas de page la page 191 on apprend que le Dr Young a donn le nom de r silience ce type de r sistance qui plus tard ce sens se pr cise davantage en physique (rapport de l nergie cin tique pour provoquer la rupture d un m tal, la surface de la section bris e.) Dans les ann es 30, spitz et Anna Freud ont d fini 4 stades de la d gradation : protestation, d sespoir, indiff rence, gu rison (mais tous les pro se sont d sint ress s de ce dernier stade) En 1942, dans une revue scientifique American Journal of Psychiatry ayant trait la psych , ce terme appara t dans l article r dig par Scoville ou il y consacre l activit des travailleurs sociaux psychiatriques en Grande Bretagne pendant la seconde guerre mondiale.

3 Il y souligne l tonnante r silience des enfants confront s des situations dangereuses pour leur vie Il appara t dans la langue fran aise sous la forme de r s lience date de 1906 dit par le CNRS dans le Tr sor de la langue fran aise puis en janvier 1911 il aura la forme actuelle r silience. En 1932 l adjectif r silient dans le Larousse. En 1948, Campredon utilisera ses deux mots dans son ouvrage le bois puis en 1952 Andr Maurois utilise la r silience dans le sens que lui attribuent actuellement les psychologues. Il crira des ouvrages ou il expliquera une s rie de strat gies utilis es pour 2 traverser les difficult s et faire preuve de r silience. Lorsqu il d crira le deuil de Georges Sand. On pourra noter le fait de cultiver, l optimisme, la gaiet , l humour, l engagement spirituel et la foi, la sublimation et l investissement dans la cr ation litt raire, la fuite, la possibilit de s appuyer sur un r seau social, une attitude particuli re l gard de la souffrance, attitude caract ris e par le Sand, comme Goethe ne croyait pas qu il soit louable de cultiver la douleur.

4 Processus de la r silience (les tapes du processus) La r silience peut tre vue comme un deuil en 3 phases : -le traumatisme -l tat d pressif -l assimilation du deuil avec survenue de la r silience. Il convient de faire attention au confort des b n fices secondaires. Pourquoi la r silience ? parce que traumatisme = d chirure irr m diable. Le traumatisme D apr s Boris Cyrulnik, la r silience est le moment o une personne subit un traumatisme qu elle va tenter de le surmonter et ainsi mettre en place un processus de r silience. Le traumatisme est donc l agent de la r silience. Rappelons que pour la psychanalyse, le traumatisme est un v nement de la vie du sujet qui se d finit par son intensit , l incapacit ou se trouve le sujet d y r pondre ad quatement, le bouleversement et les effets durables qu il provoque dans l organisation psychique ( et Pontalis, 1967) Cette d finition, tout en mettant en vidence l Origine interne et externe du traumatisme, montre que celui-ci est avant tout psychique, puisque ce n est pas l v nement en lui-m me qui est traumatique , mais plut t l incapacit qu le sujet d y faire face.

5 (Ex. : Diff rentes r actions apr s l explosion d une bombe dans le RER B St-Michel) Pour Boris Cyrulnik, il ne peut y avoir traumatisme que si il y a une effraction qui provoque la d chirure de la bulle protectrice de l enfant, si bien que celui-ci ne parvient pas comprendre ce qui lui arrive. Son monde se d sorganise et devient confus. L auteur utilise la m taphore du chemin pour illustrer cette id e : le chemin de l homme normal n est pas d pourvu d preuves : il se cogne aux cailloux, s gratigne aux ronces, il h site aux passages dangereux et, finalement, chemine quand m me ! Le chemin du traumatis , lui, est bris . Il y a un trou, un effondrement qui m ne au pr cipice. Quand le bless s arr te et revient sur son parcours, il se constitue prisonnier de son pass , fondamentaliste, vengeur ou soumis la proximit du pr cipice.

6 Le r silient, lui, apr s s tre arr t , reprend un cheminement lat ral. Il doit se frayer une nouvelle piste avec, dans sa m moire, le bord du ravin. Le promeneur normal peut devenir cr atif, alors que le r silient, lui, y est contraint . B. Cyrulnik montre que le d veloppement que l enfant parvient rattraper apr s son traumatisme et qui t moigne d un processus r silient, n est jamais tout fait identique 3 celui qu il aurait d poursuivre dans des conditions normales. En effet, c est avec ce traumatisme que l enfant aura se d velopper. Ce traumatisme est inclus dans sa personnalit . Il est noter que les auteurs ayant travaill sur la r silience se sont essentiellement centr s sur la guerre, le terrorisme, et les catastrophes naturelles.

7 Rarement sur les traumatismes individuels. Apr s un choc ou une douloureuse preuve, un individu et ce, qu importe son ge, est plus ou moins contraint de se cr er un processus de r silience. Il s agit alors d accepter le coup du sort, de le ma triser pour ensuite le transformer et pouvoir ainsi continuer vivre normalement. M me si bien s r, la blessure est pr sente et le restera toujours. Qui peut tre r silient ? Qu est-ce qui fait qu on devient r silient ou pas ? Des dispositions personnelles Tout d abord, on peut tre r silient tout ge. Aujourd hui encore, la notion de r silience est difficile cerner compte tenu de la diversit des recherches et des points de vue sur ce th me. Certains la con oivent comme un trait de personnalit acquis et stable, d autres comme un processus.

8 Or la r silience n est jamais acquise une fois pour toute. Elle ne correspond donc pas un type de personnalit pr cis. Les partisans de la psychologie clinique psychanalytique con oivent la r silience comme un processus et ont cherch d terminer les m canismes permettant au sujet de surmonter son traumatisme. Pour eux, la r silience s effectue selon deux axes : - Un axe intrapsychique, qui concerne les capacit s propres chaque individu. - Un axe relationnel, qui concerne les liens que le sujet met en place avec son environnement. Ainsi, tout comme il existe chez certains individus des facteurs de vuln rabilit au traumatisme (caract ristiques sociod mographiques, troubles psychiques pr existants, traits de personnalit , ant c dents familiaux, exp riences de l' ), il existe un certain potentiel de r silience chez d autres.

9 Wolin et Wolin (1999) puis le psychanalyste P. Bessoles (2001) ont ainsi retenu sept caract ristiques de personnalit susceptibles d avoir un r le protecteur face aux v nements difficiles : - Perspicacit = capacit d analyse, de rep rage, de discrimination - Ind pendance = capacit tre seul, autonomisation - Aptitude aux relations = facteur de socialisation - Initiative = capacit d laboration et de repr sentation - Cr ativit = capacit cr er des formations r actionnelles et substitutives - Humour = sublimation - Moralit = capacit interroger les valeurs 4 Ces traits de personnalit sont consid r s comme des facteurs de r silience mais ils ne suffisent pas eux seuls d velopper ce processus. Le fonctionnement de la r silience se d compose en deux temps : -1er temps : Le temps du traumatisme : l enfant r siste la d sorganisation psychique en mettant en place des m canismes de d fense qui vont lui permettre de s adapter la r alit frustrante.

10 -2eme temps : Le temps de l int gration du choc et de la r paration. Int grer ne veut pas dire effacer mais faire avec . Apr s l effraction du traumatisme, il y a un r tablissement progressif des liens, puis une reconstruction partir de l adversit . Cela passe par la n cessit de donner un sens sa blessure. L volution de ce processus tend vers la r silience quand l enfant a retrouv sa capacit d esp rer. Il pourra alors s inscrire dans un projet de vie, et des choix personnels. On voit bien que lorsque l on parle de dispositions personnelles int grer un traumatisme, on fait appel la notion de m canismes de d fenses adaptatifs. Les enfants ne sont pas pargn s par la dictature de la vie et la f rocit de certains adultes. Comment s en sortent-ils et suivant quels m canismes ?


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