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Le plaisir - Université de Genève

Recherchedossierextra-muros tudiantsactualit ssexologieCampus N 8112> Orgasmes multiples, point G, jaculations f minines,excitation vaginale ou clitoridienne: la sexualit des femmes est beaucoup plus riche et vari e que celle des hommes. Explications du nouveau responsablede la Consultation de gyn cologie psychosomatique et sexologie, Francesco Bianchi-Demicheli> La sexualit f minine est encore largement m tudes auxquelles collaborent des chercheursgenevois se penchent sur le d sir sexuel chez les femmes l aide de l imagerie c r brale> La sexologie genevoise b n ficie depuis quatre d cen-nies d un rayonnement international. Rencontre avecGeorges Abraham, cofondateur, avec Willy Pasini, de la premi re unit universitaire de sexologie europ enneDossier r alis par Vincent Monnet et Anton VosPhotographies: Olivier VogelsangLe plaisirf Campus_81_OKdefOK_Arp 13:26 Page 12 Universit de Gen ve13recherchedossierextra-muros tudiantsactualit ssexologief mininCampus_81_OKdefOK_Arp 13:26 Page 13 Il n y a pas un orgasme sup rieur l autre La sexualit f minine a souffert durantdes mill naires d une oppression sanspiti.

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1 Recherchedossierextra-muros tudiantsactualit ssexologieCampus N 8112> Orgasmes multiples, point G, jaculations f minines,excitation vaginale ou clitoridienne: la sexualit des femmes est beaucoup plus riche et vari e que celle des hommes. Explications du nouveau responsablede la Consultation de gyn cologie psychosomatique et sexologie, Francesco Bianchi-Demicheli> La sexualit f minine est encore largement m tudes auxquelles collaborent des chercheursgenevois se penchent sur le d sir sexuel chez les femmes l aide de l imagerie c r brale> La sexologie genevoise b n ficie depuis quatre d cen-nies d un rayonnement international. Rencontre avecGeorges Abraham, cofondateur, avec Willy Pasini, de la premi re unit universitaire de sexologie europ enneDossier r alis par Vincent Monnet et Anton VosPhotographies: Olivier VogelsangLe plaisirf Campus_81_OKdefOK_Arp 13:26 Page 12 Universit de Gen ve13recherchedossierextra-muros tudiantsactualit ssexologief mininCampus_81_OKdefOK_Arp 13:26 Page 13 Il n y a pas un orgasme sup rieur l autre La sexualit f minine a souffert durantdes mill naires d une oppression sanspiti.

2 Aujourd hui, elle se lib re de soncarcan et, au lieu du n ant ou du diable,les sexologues y d couvrent unerichesse et une diversit surprenantes,obligeant la notion de normalit devenir tr s lastique. Signe de l int r tque suscite le sujet, le nombre de contro-verses scientifiques entourant l excita-tion et l orgasme f minin est chement arriv la t te de laConsultation de gyn cologie psychoso-matique et sexologie Gen ve, le doc-teur Francesco Bianchi-Demicheli fait le point enregard des derni res connais-sances scientifiques. L occasion galement de trier le bon grainde l ivraie face l avalanched informations plus ou moinsfausses d vers es chaque joursur le sujet par la presse f mi-nine. On a accept le fait que la femmeressente un plaisir sexuel compa-rable celui de l homme que tr sr cemment, explique FrancescoBianchi-Demicheli. Toutefois, si leplaisir est comparable, la sexualit f minine reste beaucoup plus com-plexe.

3 Les controverses scientifiquessont l pour le montrer. Que cesoit pour le l gendaire point G,l excitation clitoridienne ouvaginale, la multiplicit desorgasmes et m me pour le ph -nom ne rare et spectaculaire del jaculation f minine (lire les encadr sci-contre), il existe des diff rences tr simportantes non seulement entre lesfemmes, mais aussi selon le moment, lasituation et l ge consid r s. Certainesont exp riment des orgasmes mul-tiples et d autres jamais. Mais, l occa-sion d un changement de partenaire,par exemple, une femme peut subite-ment devenir multi-orgasmique sansl avoir jamais t auparavant. Certains chercheurs ont tent de mod liserles diff rences qui existent dans la sexualit des hommes et des femmes, poursuitFrancesco Bianchi-Demicheli. On peutadmettre, bien que cela soit discutable, quel homme ait un d sir sexuel capable des veiller tout moment. Chez la femme, celase passe autrement.

4 Elle a davantage besoind intimit , d un bien- tre avec son parte-naire pour faire na tre le d sir. Il lui faut unclimat sentimental particulier. De plus, unefemme sera nettement plus dispos e avoirun autre rapport avec un homme si elle a t satisfaite, non seulement pendant l acte,mais aussi apr s, c est- -dire au cours de cemoment de tendresse qui suit les batsamoureux. Curieusement, c est aussi lerecherchedossierextra-muros tudiantsactualit ssexologieCampus N 8114 Les orgasmes multiples>Les tudes indiquent que 17% des femmes peuvent ressentir plusieursorgasmes de suite, sans l homme qui, dans la tr sgrande majorit des cas, passe, apr s la jouissance, par une p riode r fractaireplus ou moins longue (de quelquessecondes jusqu plusieurs jours, selonl ge et le degr d excitation), les femmespeuvent tre , assez rares, peuvent atteindre le climax plus d une trentaine de fois par jour.>La proportion de 17% est toutefois discu-table, puisqu elle ne comprend que lesfemmes ayant effectivement v cu unetelle exp rience.

5 Selon Francesco Bianchi-Demicheli, ce chiffre pourrait atteindre40%, l appui de r sultats de certaines tudes cliniques, si l on tient compte des femmes multi-orgasmiques quis ignorent: celles qui n ont pas encoreexplor leur sexualit jusqu au bout ouqui n ont peut- tre pas encore rencontr le partenaire susceptible de leur apporterce genre de sensations. Il existe d ailleursdes femmes qui sont pass es de l tatanorgasmique multi-orgasmique uni-quement en changeant de ou vaginale?>Sigmund Freud pr tendait qu unefemme n tait pas m re tant qu ellen avait pas de plaisir vaginal. Aujourd huiencore, il existe certaines coles de pens equi pr tendent la m me chose. PourFrancesco Bianchi-Demicheli, il s agit derevoir cette vision en tenant compte desconnaissances scientifiques derni res indiquent que la diff renceentre l orgasme clitoridien et vaginal n aLa Consultation de gyn cologie psychosomatique et sexologie Gen ve a un nou-veau chef en la personne du docteur Francesco Bianchi-Demicheli.

6 Sa sp cialit :la sexualit f minine. L occasion de faire le point sur un sujet controvers Campus_81_OKdefOK_Arp 13:26 Page 14moment o beaucoup d hommes choisissentde partir. De fuir comme des voleurs, commele disent beaucoup de mes patientes. Peu desexologues s int ressent ce qui se passeapr s le co t. Pourtant, c est un moment o la femme se ressource tout en faisant une lec-ture cognitive et motionnelle de l v ne-ment. Son d sir pour un nouveau rapportsexuel se nourrit de ces instants. Concernant l acte sexuel lui-m me, lesexologue genevois s l ve contre toutesles recettes et autres trucs venduspar la presse f minine pour atteindre le septi me ciel , de vivre des orgasmesincomparables, etc. Pour lui, il n existepas de hi rarchie dans les orgasmes,l un n est pas sup rieur l autre. Et lefait que celui-ci soit vaginal ou clitori-dien n a rien voir avec la maturit dela femme, contrairement ce que la psy-chanalyse a laiss entendre ses d m me, exp rimenter des orgasmesmultiples n est pas forc ment plus satis-faisant que de se contenter d un les types de jouissance se satisfaction d une femme ne semesure d ailleurs pas au nombre d or-gasmes qu elle peut vivre.

7 On confondsouvent la satisfaction globale que l on retired une relation avec ce que peut tre le plaisirde l orgasme,note Francesco Bianchi-Demicheli. Evidemment, l id al seraitd tre amoureux et d avoir un plaisir phy-sique avec la m me personne. Cela il est tout aussi possible qu une femmepuisse jouir plusieurs fois sans tre satisfaitedans sa relation. Ou, au contraire, n avoirjamais d orgasmes et tre heureuse avec sonpartenaire. On le voit, la palette des com-portements est tr s large. Il est d ailleurs dif-ficile de d finir une normalit partir delaquelle on peut reconna tre des mes yeux, tant qu il n y a pas de souf-france, il n y a pas de pathologie. Universit de Gen ve15recherchedossierextra-muros tudiantsactualit ssexologierien voir avec la maturit ou un quel-conque degr de f minit . Du pointde vue de la r ponse du cerveau, qui estle si ge du plaisir et des sensations, rienne distingue les deux types d orgasmes.

8 >S il existe des femmes plut t clitori-diennes ou plut t vaginales , c estcertainement d au d veloppement toutau long de la vie de r seaux neuronauxsous l action de stimuli plut t qued autres. Certains de ces r seaux sontd ailleurs d j pr sents la naissancepour des raisons autres que point G>La controverse se poursuit aujourd huisur l existence du point G (d crit pour la premi re fois par le m decin allemandErnest Grafenberg en 1953). Du point devue anatomique, il serait localis quelquepart dans le tiers inf rieur du retrouve en effet chez certainesfemmes des r sidus des cellules embryon-naires prostatiques un vestige de prosta-te pourrait-on dire autour de l ur tre peu pr s la m me hauteur que le point G. Leur quantit varie d unefemme l autre. Quelques tudes ontd couvert une plus grande concentrationde fibres nerveuses cet endroit, d autresn ont rien trouv .>Les choses sont nettement plus clairesdu point de vue clinique.

9 La litt raturescientifique abonde en t moignages surle sujet. Seulement, toutes les femmes n y sont sensibles, et celles qui le sontne le sont pas toujours. En d autrestermes, ce n est pas un bouton que l onpresse et qui s active de fa on automa-tique. La condition pr alable pour qu ilfonctionne est que la femme soit d j en tat d excitation. Ce facteur peut aussivarier selon le partenaire sexuel ou l tatd esprit. Mais si toutes les conditions sontremplies, les femmes semblent alors ressentir des sensations beaucoup plus intenses dans la r gion du point f minines>Certaines femmes voient leursorgasmes accompagn s d jaculations de liquide. Et ce en des quantit s parfoisbeaucoup plus importantes que chez un homme. A tel point que les femmesconcern es en prouvent souvent de la honte. Elles pensent tre est vrai que le liquide est ject parl ur tre (et non par le vagin), mais il estdiff rent de l urine dans sa m me, il se distingue du liquide secr t durant l excitation.

10 La questiondemeure donc 13:26 Page 15recherchedossierextra-muros tudiantsactualit ssexologie Si l on veut en savoir davantage sur leplaisir sexuel f minin, il faut concentrer larecherche sur le cerveau. Pour FrancescoBianchi-Demicheli, responsable de laConsultation de gyn cologie psychoso-matique et sexologie Gen ve, cela nefait aucun doute: c est dans le syst menerveux central que se trouvent les cl sde la compr hension de l orgasme f mi-nin. C est pour cela que l on observe autantde diff rences chez les femmes, que lesm mes stimulations peuvent engendrer desr ponses tr s variables d une personne l autre ou selon le moment et l humeur,explique-t-il. Les sexologues ont eu troptendance ne s int resser qu la p riph rie(point G, orgasme clitoridien ou )en oubliant que la sexualit est en r alit g r e par le cerveau. De plus en plus d tudes tendent ren-forcer cette vision. L une des plus spec-taculaires a t publi e dans la revueArchives of Sexual Behaviourdu moisd avril 1992.


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