PROCESSUS DE REPARATION - guilloispsychotherapie.fr

1 PROCESSUS DE REPARATION Introduction L' tre humain est un organisme biologique comme les autres qui ne vise que 2 objectifs: prot ger son int grit - se reproduire. Deux moyens sont sa disposition: -l'amour: d sir des autres, lien vers les autres -l'agression: d fendre le territoire, obtenir quelque chose, d truire pour manger L'agressivit peut tre d clench e aussi par: -un d sir insatisfait (c'est la m me r ponse qu'en cas d'attaque) - tre d pendant: (chez l'adulte) D pendance et agressivit Cette d pendance est v cue comme dangereuse, car il peut y avoir privation.

2 Dans la vie amoureuse, un sentiment associ de d pendance engendre souvent de l'agressivit . Chez le b b , il y a d'abord fusion; donc pas de d sir de l'autre. Puis un jour le sein n'est pas l , il prend conscience alors: qu'il y a un autre, que cet autre a le sein bienfaiteur et qu'il peut en tre priv . Pour M lanie KLEIN: ' Le Surmoi appara t d'apr s moi bien avant 5 ans. C'est au cours du 5 me ou 6 me mois que le nourrisson s'effraie des cons quences de ses pulsions destructives et de son avidit , et du mal qu'il pourrait ou a pu infliger aux objets aim s.

3 Car il ne sait pas encore faire la diff rence entre, d'une part ses d sirs et ses pulsions, d'autre part leurs effets r els. Son sentiment de culpabilit le pousse prot ger ces objets et r parer le tort qu'il leur a caus . L'angoisse qui en r sulte est surtout de nature d pressive; les motions qui l'accompagnent et les d fenses dress es contre elle font partie du d veloppement normal; je les ai d crites sous le nom de position d pressive. Les sentiments de culpabilit qu'il nous arrive tous d' prouver ont leur racines dans la prime enfance; les tendances la r paration jouent un r le important dans nos sublimations et dans nos relations d'objet.

4 Devant la privation, l'enfant va r agir par la col re, donc l'agressivit ; mais cette agressivit n'est pas sans souffrance. Cette exp rience de la souffrance va d velopper des strat gies de s curit e'. Avoir des amis, chercher tre aim , entour sont des d fenses; il s'agit de recr er le bon sein maternel La culpabilit Pour le BB, la m re est la meilleure et la pire des choses. Amour et haine, simultan ment, repr sente un tat difficile g rer: on ne peut pas ha r qqn qu'on aime! Appara t alors un sentiment d'inqui tude puis de culpabilit.

5 Il a peur d' ,tre un danger pour la personne aim e. La culpabilit peut appara tre aussi l'Oedipe quand l'enfant veut tuer un des 2 parents, ou quand on veut tuer fr res et soeurs par jalousie. La projection ou mettre l'ext rieur C'est un m canisme psychologique visant la protection de l'individu; je rejette l'ext ce qui est mauvais ou dangereux dans moi. La projection en est un exemple: je reproche l'autre ce que je ne supporte pas chez moi, je traite l'autre de de p d quand je ne veux pas voir mon homosexualit latente! C'est l'autre qui est malheureux, qui a besoin d'aide, pas moi!

6 ! Aider - Faire du bien Cette culpabilit va g n rer un besoin de faire du bien pour "effacer" toute cette haine, cette pulsion destructrice. Tous ces efforts s'appellent la r paration. Le PROCESSUS de r paration ou la compulsion de r paration La compulsion c'est ce qui pousse une action, sinon c'est l'angoisse ou la culpabilit ; comme si c' tait absolument faire. R parer c'est remettre en bon tat de fonctionnement: restaurer la discipline, restaurer la monarchie, r activer ce qui n'a pas pu fonctionner, compenser un d ficit. R parer la maladie ou la mort survenue dans la famille La vocation d' tre soignant s'expliquerait par ce m canisme.

7 Pour Ferenczi, une m re qui se plaint continuellement de ses souffrances peut transformer son enfant en aide-soignante. Winnicot a travaill sur les enfants de m re d pressive et qui cherchent soigner, prot ger. Dans certaines familles, il y a inversion de la relation: c'est l'enfant de donner des soins, de ne pas faire du Devenir soignante, c'est en quelque sorte affronter sur le terrain, un ennemi que la famille a trop subi. Chez les travailleurs sociaux, la motivation incitant la r paration ne serait elle-m me souvent que l'effet d'une 'maladie du deuil'; v cue en silence par le travailleur social.

8 Il y aurait eu en lui "incorporation" d'un parent perdu, objet log en soi qui g ne le PROCESSUS de deuil et ses remaniements pulsionnels. Pour Yolande TISSERON, in "Du deuil la r paration", l'explication du m canisme repose sur 3 concepts: deuil - introjection - incorporation. ' Mais si le deuil se trouve ainsi d ni , le d funt n'est pas pour autant absent du survivant dans son fonctionnement y a un acteur en coulisse qui dynamise tout ce travail (soigner les autres).. Cet acteur, ce d funt est cach dans le survivant sur le mode fantasmatique de l'incorporation ' p 123 ' Lorsque le PROCESSUS d'introjection choue, l'incorporation vient produire, comme par magie, son illusion: d faut d' laborer la perte de l'objet perdu, celui-ci sera conserv et plac dans le moi c'est- -dire incorpor ' p126 - ' Ainsi dans l'urgence soigner ou aider l'autre, une probl matique interne se trouve li e une difficult accepter et laborer un deuil ou une s paration.

9 Et c'est l'objet incorpor , ch ri, qui mobilise l'essentiel de l' nergie psychique pr sente dans la relation d'aide ' p 132 R parer par procuration ou donner ce que je n'ai pas eu A d faut d'avoir pour soi seul l'amour des parents orient sur les enfants plus jeunes, il peut s'av rer plus judicieux de devenir une sorte de seconde m re. Il s'agit de r parer un frustration archa que en se donnant beaucoup de mal pour que nos enfants ne connaissent pas la frustration. La protectrice se cramponne ses prot g s mais elle ne fait par l que perp tuer la relation d fectueuse qui a marqu son enfance.

10 Restauration de l'image de soi Les valeurs souvent avanc es par le personnel soignant sont: les relations humaines, le respect de la personne, le respect de la vie. Le Soi est alors per u comme le fruit de l'interaction sociale. Il se pr sente comme une introjection de la fa on dont les autres me per oivent. Le stade du miroir chez Lacan c'est le regard de l'autre qui me structure, si l'autre me regarde comme autre et non pas comme moyen. "La conscience d'autrui am ne le sujet la conscience de soi". Ce que dit l'IDE du malade est rapprocher de ce que l'IDE per oit ou d sire.