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Sébastien Roch - Octave Mirbeau - Le livre numérique a ...

Octave Mirbeau S bastien Roch Pr face de Pierre Michel ditions du Boucher Soci t Octave Mirbeau CONTRAT DE LICENCE DITIONS DU BOUCHER. Le fichier PDF qui vous est propos titre gratuit est prot g par les lois sur les copyrights & reste la propri t de la SARL Le Boucher diteur. Le fichier PDF. est d nomm livre num rique dans les paragraphes qui suivent. Vous tes autoris : utiliser le livre num rique des fins personnelles. Vous ne pouvez en aucun cas : vendre ou diffuser des copies de tout ou partie du livre num rique, exploiter tout ou partie du livre num rique dans un but commercial ;. modifier les codes sources ou cr er un produit d riv du livre num rique. REMERCIEMENTS. Les ditions du Boucher expriment leur reconnaissance envers M.

PRÉFACE! 3 "Sébastien Roch ou « le meurtre d’une âme d’enfant » « Le cléricalisme, voilà l’ennemi! » Depuis ses lettres de jeunesse à Alfred Bansard des Bois1, où il considérait les croyances religieuses comme des superstitions

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1 Octave Mirbeau S bastien Roch Pr face de Pierre Michel ditions du Boucher Soci t Octave Mirbeau CONTRAT DE LICENCE DITIONS DU BOUCHER. Le fichier PDF qui vous est propos titre gratuit est prot g par les lois sur les copyrights & reste la propri t de la SARL Le Boucher diteur. Le fichier PDF. est d nomm livre num rique dans les paragraphes qui suivent. Vous tes autoris : utiliser le livre num rique des fins personnelles. Vous ne pouvez en aucun cas : vendre ou diffuser des copies de tout ou partie du livre num rique, exploiter tout ou partie du livre num rique dans un but commercial ;. modifier les codes sources ou cr er un produit d riv du livre num rique. REMERCIEMENTS. Les ditions du Boucher expriment leur reconnaissance envers M.

2 Pierre Michel, Pr sident de la Soci t Octave Mirbeau , pour l'aide pr cieuse & d terminante qu'il a apport e dans la r alisation de ce projet. SOCI T Octave Mirbeau . Association (loi de 1901) fond e en novembre 1993, la Soci t Octave Mirbeau a pour but de r unir ceux, gens de plume, amateurs, lettr s, universitaires &. chercheurs, qui connaissent & tudient la vie & l' uvre d' Octave Mirbeau , & se proposent de contribuer les faire mieux appr cier. Soci t Octave Mirbeau 10 bis, rue Andr -Gautier 49000 Angers. 2003 ditions du Boucher Soci t Octave Mirbeau site internet : courriel : conception & r alisation : Georges Collet couverture : ibidem ISBN : 2-84824-056-3. PR FACE. S bastien Roch ou le meurtre d'une me d'enfant.

3 Le cl ricalisme, voil l'ennemi ! . Depuis ses lettres de jeunesse Alfred Bansard des Bois 1, o . il consid rait les croyances religieuses comme des superstitions grossi res tout juste dignes d'un pensionnaire patent de Cha- renton 2 et ne voyait dans les religions qu'une friperie et une Arlequinade constitu e 3, jusqu' ses derni res ann es, o il stigmatise le poison ind racinable de l' ducation reli- gieuse 4, l'anticl ricalisme et la haine de toutes les religions et de toutes les glises, et au premier chef du catholicisme, ont t une constante d' Octave Mirbeau . Anarchiste cons quent, d sireux de permettre l' panouissement de tous au sein d'une soci t de justice et de libert , il ne peut qu' tre r vuls par l'endoctrine- ment et les manipulations des cerveaux mall ables dont se ren- dent coupables les pr tres, pour la plus grande gloire de leur(s).

4 1. Publi es par Pierre Michel aux ditions du Limon, Montpellier, 1989, et recueillies dans le premier volume de la Correspondance g n rale d' Octave Mirbeau , L' ge d'Homme, Lausanne, 2003, pp. 45-160. 2. Correspondance g n rale, loc. cit., p. 89. 3. Ibidem, p. 140. 4. Je n'ai qu'une haine au c ur, mais elle est profonde et vivace : la haine de l' ducation religieuse , r pond-il, en 1902 une enqu te de la Revue blanche (Com- bats pour l'enfant, Ivan Davy, Vauchr tien, 1990, p. 165). Il d nonce les crimes de l se-humanit qui se perp trent dans les maisons d' ducation religieuse et [s'] l ve avec indignation contre la libert d'enseignement : Est-ce que, sous pr texte de libert , on permet aux gens de jeter du poison dans les sources?

5 (ibid., p. 166). ! 3 ". S BASTIEN ROCH. dieu(x), ce qu'ils pr tendent, mais en fait pour pr server leur pouvoir, leurs privil ges, et aussi leur impunit . Mirbeau s'inscrit dans la continuit des grands libres-penseurs de notre litt rature qui, de Rabelais et Moli re Stendhal, Michelet, Zola et Camus, en passant par Voltaire, Diderot, les Encyclop distes et les Id o- logues, ont voulu manciper les esprits du joug cl rical et du poison de la culpabilit . Avec beaucoup plus de constance et de virulence que Gambetta et les r publicains mod r s de son temps, toujours pr ts pactiser avec le diable ensoutan 1, il n'a cess de crier sa mani re : Le cl ricalisme, voil l'ennemi! . Depuis cinq si cles que des esprits libres luttent, en France, pour lib rer son tour la pauvre humanit de l'ali nation par les religions institu es et de l'omnipotente et vorace consolation du pr tre , selon la formule de Mirbeau au d but de S bastien Roch, les angles d'attaque n'ont pas manqu.

6 Pour ce qui est du catholicisme et de l' glise romaine, qui sont chez nous les formes dominantes d'un christianisme implant depuis plus de quinze si cles, les philosophes des Lumi res et leurs successeurs se sont fait un malin plaisir de recenser, pour les stigmatiser, toutes les horreurs commises par les fanatiques catholiques, pour qui seule comptait la v rit pr tendument r v l e, au nom de laquelle, en toute bonne conscience, ils se sont octroy le droit de torturer, de supplicier, de br ler et de massacrer sur une vaste chelle. Leur dieu, loin d' tre un dieu d'amour comme le soutiennent les chr tiens par antiphrase, peut- tre , se r v le en pratique n' tre qu'un maniaque et tout-puissant bandit , qui ne se pla t qu' tuer et qui s'embusqu[e] derri re un astre pour brandir sa foudre d'une main et son glaive de l'autre , comme le d couvre avec horreur le petit S bastien Roch jet en p ture aux j suites.

7 Les croisades, la guerre contre les Albigeois, le g nocide des Am rindiens, les guerres de religion, l'Inquisition, et plus tard, l' poque de Mirbeau , le d pe age sanglant de l'Afrique 1. Voir notamment son article Cartouche et Loyola , paru le 9 septembre 1894. dans Le Journal, o il stigmatise la collusion entre les cl ricaux et les pseudo-r publi- cains, tous galement soucieux de tondre les brebis que sont les fid les et les lecteurs (article recueilli dans Combats pour l'enfant, loc. cit., pp. 139-142). ! 4 ". PR FACE. par l'Occident chr tien 1, ont aliment leur argumentaire, et il serait facile, en comptabilisant les dizaines de millions de vic- times de ces diverses monstruosit s, d' laborer un livre noir de l' glise catholique, qui n'aurait rien envier au livre noir du com- munisme ni au livre noir du colonialisme, publi s ces derni res ann es, et que l'on pourrait actualiser loisir en y ajoutant l'assourdissant silence de Pie XII face au g nocide des Juifs et des Tziganes par les nazis, ou les atrocit s commises par les pro- nazis croates et slovaques avec la b n diction des plus hauts dignitaires catholiques 2.

8 Un autre angle d'attaque, tout aussi classique depuis Voltaire, consiste ne voir dans les religions en g n ral, et dans le christia- nisme en particulier, qu'un opium du peuple , que des impos- tures imagin es par des ambitieux sans scrupules, avides de pouvoir pour assurer leur main-mise sur le monde et acqu rir . bon compte respect, prestige, pouvoir, pr bendes et richesses 3. c t des fanatiques, il y aurait des fripons , selon le mot affectionn par Voltaire, qui les manipulent et qui exploitent l'in puisable gisement de la b tise, de l'ignorance, de la na vet . (telle celle de S bastien Roch), et aussi de l'esp rance chevill e au c ur des hommes, pour leur faire croire (et leur vendre). n'importe quoi et, l'occasion, pour les pousser au crime.

9 L'instar du Vieux de la Montagne, ou du Mahomet de Voltaire face S ide, dans la trag die ponyme ironiquement d di e au 1. Mirbeau stigmatise maintes reprises les exp ditions coloniales qui, avec la b n diction du pasteur protestant et du cur catholique, transforment des continents entiers en de terrifiants jardins des supplices et qui seront la honte jamais ineffa- able de notre temps , comme il l' crit dans un article de 1892, Colonisons . (publi par Pierre Michel chez le libraire- diteur mile Van Balberghe, Bruxelles, 2003). 2. Il est noter qu'une volution est ind niable. Ainsi, l'exception des fonda- mentalistes am ricains, toutes les glises chr tiennes, y compris l' glise catholique romaine, ont d nonc la guerre de Bush junior et de ses complices d'extr me droite, dits n o-conservateurs , contre le peuple irakien.

10 3. Dans sa grande com die Les Affaires sont les affaires (1903), Mirbeau fait dire . Isidore Lechat, propos de l' glise catholique : Elle n'a pas que des autels o elle vend de la foi des sources miraculeuses o elle met de la superstition en bouteille . des confessionnaux o elle d bite de l'illusion en toc et du bonheur en faux . (acte III, sc ne 2; Th tre Complet, ditions InterUniversitaires, Saint-Pierre-du- Mont, 1999, p. 260). ! 5 ". S BASTIEN ROCH. pape. Mirbeau se situe pr cis ment dans la continuit du patriarche de Ferney quand il met en sc ne des recteurs bretons avides, qui organisent le racket de leurs paroissiens en manipu- lant leurs pauvres mes afin de leur soutirer leurs mis rables co- nomies, coup de billeves es ou de menaces de l'enfer 1, ou quand il d nonce la charit qui n'est qu'un odieux business, dans sa grande com die Le Foyer (1908) 2.


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