VADEMECUM POUR UNE RECHERCHE EN SOINS …

1 Vad m cum TRAVD BSI 12 Maly Goedert VADEMECUM pour UNE RECHERCHE EN SOINS INFIRMIERS BREVET DU TECHNICIEN SUPERIEUR (BTS): Infirmier Responsable de SOINS G n raux Cours : TRAVD GOEDERT MALY Ann es acad miques 2012-2014 Vad m cum TRAVD BSI 12 Maly Goedert - 2 - Table des mati res I. La RECHERCHE infirmi re p 4 D finitions de la RECHERCHE en SOINS Infirmiers p 4 Buts de la RECHERCHE en SOINS Infirmiers p 6 Ethique de la RECHERCHE en SOINS Infirmiers p 8 II. La d marche de la RECHERCHE infirmi re p 10 Le choix et la d limitation de l objet de RECHERCHE p 10 Question ou hypoth se de RECHERCHE p 11 Les diff rentes recherches en SOINS Infirmiers p 13 RECHERCHE quantitative et RECHERCHE qualitative p 14 La RECHERCHE quantitative p 15 La RECHERCHE qualitative p 15 La RECHERCHE clinique p 16 Les diff rentes tapes d une d marche de RECHERCHE p 17 Le p le th orique et le cadre conceptuel d une RECHERCHE p 21 D marche pour construire le cadre conceptuel d une RECHERCHE p 24 La RECHERCHE de documentation p 24 Cerner l information p 24 Exploiter l information p 24 Analyser l information p 25 Le cadre probl matique d une RECHERCHE en SOINS Infirmiers p 25

2 Cadre probl matique large et restreint p 25 D clinaison des concepts en dimensions/composantes et indicateurs p 26 III. La RECHERCHE pratique p 27 Les diff rentes techniques de l enqu te : L observation p 27 D finition de l Observation p 27 Les m thodes d observation p 28 La d marche de l Observation p 28 Les diff rentes techniques de l enqu te : le Questionnaire p 30 Les diff rents types de questions p 30 Le vocabulaire, le choix des termes, la formulation de la question p 32 L articulation des questions p 33 Le Pr -test p 33 Le d pouillement du questionnaire p 33 Les diff rentes techniques de l enqu te : L Entretien ou l Interview p 34 Construction d un guide d entretien p 34 Inconv nients de cette m thode p 35 Les diff rentes techniques de l enqu te en comparaison p 36 Die verschiedenen Methoden einer Umfrage im Vergleich p 37 Vad m cum TRAVD BSI 12 Maly Goedert - 3 - Validit et fiabilit des diff rents outils d enqu te p 38 Analyse des r sultats p 38 Pr sentation des r sultats (Ergebnisdarstellung) p 38 Interpr tation/discussion des r sultats (Ergebnisdiskussion) p 38 Conclusion p 39 IV.

3 Bibliographie V. Fiches de l accompagnement VI. Exercices Vad m cum TRAVD BSI 12 Maly Goedert - 4 - I. La RECHERCHE infirmi re D finitions de la RECHERCHE en SOINS Infirmiers1 Un sage chinois conduisit une fois, devant les yeux de ses l ves, quatre aveugles aupr s d un l phant. Le premier aveugle a t conduit la trompe, le deuxi me aux jambes, le troisi me au ventre et le quatri me la queue de l'animal. Ils devaient toucher et palper et ensuite d crire l'animal. Un l , disait le premier aveugle, apr s qu'il avait soigneusement palp la trompe, un l phant est un long et doux tuyau mobile aussi large que mon bras ! Absurde , disait le deuxi me, un l phant est beaucoup plus gros; par exemple comme un arbre que je peux encore tout juste entourer de mes deux bras.

4 Un arbre? disait le troisi me qui se trouvait aupr s du ventre de l' l phant, un f t, aussi grand qu avec mes deux bras tendus, je ne peux m me pas encore estimer la moiti de son ampleur. Vous vous trompez tous ! disait le quatri me, un l phant est plut t un court b ton flexible, la fin duquel une touffe de foin est attach . Discutez de cette fable, qu est-ce qu elle veut illustrer ? La RECHERCHE peut comprendre toute d marche faite pour apprendre, examiner et discuter une chose, pour mieux cerner une difficult r soudre, et quelle que soit sa forme, pour proc der un questionnement et essayer d y r pondre. Son but est souvent de tenter de v rifier une supposition, une hypoth se. Ainsi la RECHERCHE infirmi re se d finit par l application de la d marche scientifique l tude de ph nom nes en SOINS infirmiers qui conduisent la d couverte et l accroissement de savoirs sp cifiques la discipline.

5 Une RECHERCHE en SOINS infirmiers se d finit par son th me qui est le champ d tude en g n ral dans lequel se situe l int r t du chercheur, par son sujet qui est le reflet du champ d tude d limit par le chercheur et par son objet qui est la partie d un ensemble (th me) que l tude pourra prendre en compte. Exemples : L initiation la RECHERCHE en SOINS infirmiers, outil de construction de l'identit professionnelle infirmi re Th me : SOINS Infirmiers Sujet : La RECHERCHE infirmi re Objet : L initiation la RECHERCHE comme outil de construction professionnelle identitaire L efficacit de l ducation pour la sant par des campagnes de sant : illusion ou r alit ? Th me : Education/Promotion de la sant Sujet : Les campagnes de sant Objet : L efficacit des campagnes de sant 1 GOEDERT M.

6 , L utilit d un travail de RECHERCHE en 14 de section infirmier/infirmi re comme initiation la RECHERCHE en SOINS Infirmiers, M moire p dagogique, Doc. In dit, 1997, 203p. Vad m cum TRAVD BSI 12 Maly Goedert - 5 - Les outils de l apprentissage du jugement clinique en SOINS infirmiers dans la formation infirmi re Th me : _____ Sujet : _____ Objet : _____ Il se pose donc la question de d terminer l objet de la RECHERCHE infirmi re , caract ristique pour les SOINS infirmiers. pour les professionnels de la sant que nous sommes, il semble donc possible de faire des recherches qui se recoupent avec ceux des psychologues, sociologues ou m decins. Le champ d application de la RECHERCHE est LA SANTE, concept d fini pour la profession infirmi re et donnant de nombreuses possibilit s de faire de la RECHERCHE par l tude des r actions humaines et de la personne avec son environnement.

7 Ces investigations peuvent alors porter sur les b n ficiaires de SOINS , les familles, la communaut , le service de sant qui inclut aussi bien la prestation des SOINS , leur organisation et l valuation de la qualit des SOINS . Une RECHERCHE se d finit ensuite par sa probl matique qui est un ensemble de questions que le chercheur se pose en fonction de l objet d tude d termin et qui va lui permettre d laborer une hypoth se de travail. Enfin la RECHERCHE , comme les SOINS , est toujours influenc e par une philosophie ou une fa on de voir la r alit , qui se trouve tre sa base. Les positions philosophiques, telles qu une perspective holiste et humaniste adopt s pour les SOINS infirmiers, donne des orientations pour la RECHERCHE et dans la fa on de d velopper des connaissances.

8 Vad m cum TRAVD BSI 12 Maly Goedert - 6 - Buts de la RECHERCHE en SOINS Infirmiers2 Il faut galement aborder la question de l importance de faire de la RECHERCHE . Rechercher permet de voir le monde avec d autres yeux, exploiter de nouvelles id es et trouver des solutions un probl me en l investiguant et en d couvrant ainsi de nouvelles pistes de solution. Un bel exemple de r flexivit favoris e par la RECHERCHE est constitu par l histoire de Vannevar Bush, dirigeant de l Office am ricain of Scientific Research and Development , un homme plein d entrain qui adorait retourner un probl me comme un gant et l aborder de toute autre mani re que ces Au d but de la Seconde Guerre mondiale, l Office am ricain of Scientific Research and Development tait un centre de vie intellectuel actif o foisonnaient les id es.

9 Scientifiques et ing nieurs travaillaient sur des th mes tr s divers tels que le radar, les fus es, l nergie atomique, les antibiotiques, les syst mes d armes nouvelles. A la t te de l Office, Vannevar Bush, dont la sagacit fut mise l preuve par l arm e de l air en plein seconde guerre mondiale. On demandait Bush de d finir exactement les endroits o il faudrait renforcer un certain avion de combat consid r comme tr s vuln rable. Trop d avions de ce type ne rentraient plus vers leurs bases, ou bien avait le fuselage d chiquet par les balles Bush commence inspecter dans le d tail tous les avions endommag s. Puis il recommande de placer les blindages sur les zones du fuselage, o les avions n taient jamais atteints par les projectiles.

10 Surpris, les collaborateurs de Bush s exclament: Mais les avions ne sont jamais touch s cet endroit-l ! Bush maintient sa d cision en d pit de cette objection. Pourquoi? Vannevar Bush constate les d g ts et conclut: En d pit de ces graves avaries, tous les avions que j ai examin s sont revenus leur base. Cela veut dire que les balles n ont jamais atteint les parties vitales des appareils. Ceux qui ont t abattus ont t touch s sur toutes les autres parties du fuselage. Ce sont donc ces emplacements, non atteints sur les avions inspect s, qu il s agit de renforcer. Pourquoi les collaborateurs de Bush sont-ils si surpris? C est vraisemblablement parce que leur observation s est limit e aux objets qu ils ont sous leurs yeux.