La capacité à être seul » , WINNICOTT - geopsy.com

1 - - Psychologie interculturelle et Psychoth rapie - La capacit tre seul , WINNICOTT . La capacit d' tre seul est un signe des plus importants de la maturit du d veloppement affectif. On rep re chez le sujet ce qu'il prouve dans des situations de solitude, le v cu de la solitude. Ce v cu est n cessaire pour devenir adulte. Mais tre seul pour WINNICOTT , c'est tre seul en pr sence de quelqu'un. Etre seul, c'est un tat positif. Avant, cela avait une connotation n gative, le d sir d' tre seul, se replier faisant r f rence . l'isolement. Le sentiment de solitude est diff rent selon si l'on est un enfant, un adolescent, un adulte. tre seul n'est pas la m me chose selon l' ge qu'on a.

2 On parle par exemple, de la solitude des personnes g es, surtout de celle des femmes veuves. Cette solitude est galement diff rente selon la pr sence ou non d'enfants. WINNICOTT d crit ce sentiment de solitude, la capacit pour un individu d' tre seul, comme un tat qui est un des moments les plus important pour la maturit du d veloppement affectif. La capacit d' tre seul d signe un terme positif, la maturation du d veloppement affectif. Au cours d'une analyse, il y a un moment o le patient (analysant) doit t moigner d'une aptitude tre seul (malgr la pr sence du psychanalyste). C'est un sentiment qui est l malgr cette pr sence. La fa on dont l'analyste coute les moments de silence est tr s importante ; ce ne sont pas forc ment des signes de r sistance.

3 Cet pisode silencieux peut- tre un aboutissement, un enrichissement, une compl tude. C'est per u par le corps : tre dans le silence. Certains enfants n'ont pas pu vivre cela, ce qui est indispensable pour tre adulte. Parfois, au cours de l'analyse, le patient vie cela pour la premi re fois. Exemple : un enfant a une atrophie musculaire parce que la m re le portait constamment ; incapacit de la m re se s parer de l'enfant. Celui-ci a un espace de vie nul, et devient psychotique. L'analysant dans une situation particuli re avec son analyste vit un moment particulier ; quelque chose devient possible : se sentir seul en pr sence de l'autre. Avant, on parlait de la peur d' tre seul, de la phobie, du repli (m canismes de d fense qui implique que le sujet se prot ge d'un v cu pers cutif ; notion du dedans et du dehors)= termes n gatifs Cf.

4 FREUD, 1914, La relation anaclitique . 10 points de la capacit tre seul : 1) Relation 2 et relation 3. La relation 2 est une relation un stade primitif, c'est une relation de personne personne, entre la m re et le petit enfant. Chez la jeune maman, il y a des tats internes, des instants o elle est seulement avec son b b , sans p re dans sa t te. WINNICOTT relie la position d pressive cet tat particulier de la m re. La relation 2 concerne la relation soi, le narcissisme. La relation 3 m re/enfant/p re est une relation triangulaire en r f rence la position dipienne. La relation trois est une relation triangulaire correspondant au stade Oedipien. 1. - - Psychologie interculturelle et Psychoth rapie - La relation deux est plus primitive : La premi re relation de personne personne est celle qui s' tablie entre le petit enfant et sa m re (ou son substitut) avant qu'aucune qualit propre la m re n'ait t isol e pour aboutir l'id e d'un p re.

5 C'est comme si n'existaient que m re et enfant, comme si le p re n' tait pour rien dans cette relation. C'est un tat tr s particulier entre la m re et l'enfant ; cf. M. KLEIN la position d pressive . Existe-t-il une relation un ? Le narcissisme serait-il cette relation ? 2) Etre effectivement seul Il existe le v cu de la solitude, des moments o on se sent seul, il ne s'agit pas de la solitude physique. Ce v cu d' tre seul est diff rent des moments de repli et de r gression. La capacit d' tre seul est un ph nom ne labor qui appara t apr s l' tablissement dans une relation . 3, apr s l' dipe. C'est la sortie du complexe d' dipe qu'il y a quelque chose qui fait que la solitude peut exister.

6 WINNICOTT diff rencie l' tat o on est seul 2 et 3. Il existe des personnes pour lesquelles la solitude est n cessaire et appr ci e, ce qui est diff rent des moments de repli ou de r gression. Cela ne signifie pas la solitude physique. La capacit d' tre seul est un ph nom ne labor qui va se d velopper au cours du d veloppement de l'individu. C'est partir de cette capacit d' tre seul que peut s' laborer la solitude r elle. 3) Le paradoxe tre seul en pr sence de quelqu'un : exp rience de l'enfant qui peut tre seul en pr sence de sa m re. Il existe une exp rience de vie fondamentale pour le bb qui doit tre suffisante. C'est la quantit de temps que le bb a eu de vivre seul en pr sence de sa m re.

7 Pour pouvoir tre seul un moment, il faut tre bien dans son tre et pas angoiss . Dans cet tat, l'un compte sur l'autre. M me si la m re n'est pas l , il y a un environnement qui sert de contenant. Quand la m re s'en va, elle est repr sent e. Cet tat particulier qui concerne la m re et le bb, WINNICOTT en parle en terme de relation au Moi qu'il met en opposition la relation pulsionnelle. Dans cette derni re, le Moi est perturb par une pulsion, il y a donc angoisse. La relation au Moi d crit cette relation entre 2 personnes dont l'une est seule en pr sence de l'autre. La capacit d' tre seul est l'exp rience d' tre seul en tant que nourrisson et petit enfant en pr sence de la m re.

8 Tre seul en pr sence de quelqu'un d'autre est un fondement paradoxal. Une m re en bonne sant mentale peut se s parer de son b b . Quelque chose qui rappelle la m re peut permettre l'enfant d' tre bien. Il y a des moments o la m re est repr sent e par autre chose qu'une personne : une odeur, une musique, une atmosph re, un Le berceau, l'atmosph re g n rale peuvent servir de m re : il s'agit d'une relation au Moi qui s'oppose la relation pulsionnelle. Dans la relation pulsionnelle, le sujet est dans un tat o il est d rang par la pulsion, il n'est pas dans une qui tude. Cf. Le destin des pulsions. La pulsion perturbe la vie du Moi. La relation au Moi est de l'ordre d'aimer bien ; la relation pulsionnelle de l'ordre d' tre en amour avec.

9 Si la m re jouit du corps de l'enfant, l'enfant ira mal. 4) Apr s un rapport sexuel Un rapport sexuel sain est satisfaisant, chaque partenaire est seul apr s et se sent heureux. Il faut tre capable d' tre c t de l'autre, de savourer la solitude, ceci tant une exp rience de vie. C'est un tat sans tension, le temps se d roule, on peut rester l'un c t de l'autre sans rien faire. Les deux membres vont attendre le retour naturel des tensions instinctuelles, ils sont dans un tat de qui tude qui est un tat interne de perception. Celui qui a besoin de faire quelque chose apr s un rapport sexuel, de mettre son corps en action, a un probl me psychologique, soit une angoisse, un sentiment de pers cution, une d pression.

10 2. - - Psychologie interculturelle et Psychoth rapie - L'apr s rapport sexuel est un moment dont les analysants se plaignent souvent de leurs partenaires. Apr s un rapport satisfaisant, chaque partenaire est heureux d' tre seul, capable de savourer cet tat en pr sence de l'autre. C'est une exp rience saine que de pouvoir prouver cet tat l apr s un rapport sexuel : tre seul cot de quelqu'un. On est bien, on a envie de rien faire. Celui qui est oblig de faire quelque chose, c'est qu'il y a quelque chose qu'il ne supporte pas, un v cu d'angoisse ou de pers cution. Ils ressentent la passivit comme quelque chose qui pourrait porter atteinte leur tre. Certaines personnes ont ainsi un moment de d pression apr s le rapport sexuel, qui est un tat particulier qui permet d'int grer le temps et le corps.