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Une utilisation pédagogique des réseaux sociaux

Une utilisation p dagogique des r seaux sociaux ? Depuis septembre 2011, j exp rimente une utilisation but p dagogique de Facebook. J ai d abord ouvert un groupe1 destin mes l ves du Lyc e Corneille, La Celle St Cloud. Ce groupe, cr en priorit destination de mes l ves de terminales, rassemblait pr s de 110 l ves, y compris des secondes. Ayant re u un cho plut t positif de la part des l ves, j ai d cid de r it rer l exp rience cette ann e. 1) Pr sentation et r flexions sur le projet Les r seaux sociaux , ici Facebook, pr sentent plusieurs avantages dans le cadre de l utilisation avec une ou plusieurs classes. D abord, c est une plateforme tr s largement utilis e par les l ves : dans les deux tablissements, plus de 90% des l ves ont un compte, qu ils visitent pour la plupart quotidiennement, de plus en plus par le biais de leurs Smartphones.

Une utilisation pédagogique des réseaux sociaux ? Depuis septembre 2011, j’expérimente une utilisation à but pédagogique de Facebook. J’ai

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1 Une utilisation p dagogique des r seaux sociaux ? Depuis septembre 2011, j exp rimente une utilisation but p dagogique de Facebook. J ai d abord ouvert un groupe1 destin mes l ves du Lyc e Corneille, La Celle St Cloud. Ce groupe, cr en priorit destination de mes l ves de terminales, rassemblait pr s de 110 l ves, y compris des secondes. Ayant re u un cho plut t positif de la part des l ves, j ai d cid de r it rer l exp rience cette ann e. 1) Pr sentation et r flexions sur le projet Les r seaux sociaux , ici Facebook, pr sentent plusieurs avantages dans le cadre de l utilisation avec une ou plusieurs classes. D abord, c est une plateforme tr s largement utilis e par les l ves : dans les deux tablissements, plus de 90% des l ves ont un compte, qu ils visitent pour la plupart quotidiennement, de plus en plus par le biais de leurs Smartphones.

2 Quelques l ves y ont un acc s limit et surveill , par exemple seulement le week-end. C est donc une interface attractive pour eux, qu ils connaissent bien et dont ils ma trisent les codes. La connexion ne leur demande aucun effort : elle s ancre dans leurs pratiques quotidiennes de l Internet. Les publications du groupe s affichent automatiquement sur leur mur2 quand ils se connectent. De plus, FB pr sente des fonctionnalit s int ressantes en termes p dagogiques : - Le partage de liens ou de vid os, qui permet de diffuser des l ments vus en cours, de proposer des pistes pour approfondir, ou d autres supports pour aborder le cours. - Le partage de fichiers, pour diffuser des cours, corrections ou diaporamas. - Le dialogue : Le message priv n a en soi rien de diff rent du mail, si ce n est peut- tre encore une fois la facilit d acc s pour eux.

3 Mais le dialogue public, sur le mur du groupe, est int ressant. La question personnelle d un l ve (pour la r alisation d un DM, ou en pr vision d un DST) est souvent une interrogation partag e par d autres l ves, qui n osent pas ou ne veulent pas la poser. La r ponse donn e par le professeur est donc utile l ensemble du 1 Les groupes permettent sur Facebook de r unir un ensemble de personnes partageant une passion ou une activit commune. 2 Le mur est la page qui s affiche lorsqu ils se connectent sur FB. Cette page affiche les statuts, les photographies et les activit s de tous leurs contacts, mais aussi des groupes auxquels ils ont adh r s. groupe classe. De plus, en cas de non r ponse du professeur, les l ves peuvent se r pondre entre eux.

4 - L interactivit , d j voqu e. Les l ves peuvent poser des questions sur ce qui a t pos , se r pondre entre eux, poster d autres liens en rapport avec le sujet voqu . Enfin, le groupe FB pr sente un aspect communautaire tr s appr ci des l ves, d autant plus que c est un espace collaboratif : ils peuvent aussi poster 3. Cette exp rience ne s est n anmoins pas faite sans craintes. La premi re concernait la ligne de s paration professeur / l ves : en int grant ainsi leur quotidien et une plateforme o de toute vidence les r gles ne sont pas les m mes qu au lyc e, comment conserver un rapport d autorit et une distance avec les l ves ? Directement en lien avec ces inqui tudes, se pose galement la question de la confidentialit , cruciale sur ce type de sites.

5 Elle est double : il faut rassurer les l ves sur le fait que l appartenance au groupe ne donne en aucun cas acc s leurs profils4 et donc leur photographies et informations et s assurer de la r ciproque ! De plus, comment d cider de la s lection des membres du groupe ? D s la premi re exp rience, j ai t confront e la demande d int gration d l ves d autres classes, de professeurs, de parents d l ves .. et d inconnus. Ouvrir le groupe d autres l ves int ress s par l histoire-g ographie peut tre pertinent, mais cela ne risque-t-il de briser l aspect communautaire du groupe, justement propice au dialogue ? Et cela ne risque-t-il pas d exclure les quelques l ves qui n ont pas de compte FB ? Enfin, les craintes se sont galement cristallis es autour de la peur du d rapage : le professeur est responsable de ce qui est publi sur sa page.

6 M me si la mod ration permet d effacer un message, elle n emp che pas le dit message d avoir t lu, voire partag . C est pourquoi il est avant tout essentiel d avoir tabli un rapport de confiance avec les l ves, et donc de ne pas commencer l exp rience d s le d but de l ann e. 2) Pratiques et usages Jusqu pr sent, j ai exp riment plusieurs usages du groupe. 1) Le suivi d actualit C est la principale activit . Deux fois par semaine g n ralement, moins si mon emploi du temps ne me le permet pas, je fais une cyber-revue de presse pour s lectionner les liens et l actualit en rapport avec le programme, de terminale essentiellement. Cet usage correspond un triple int r t : 3 L alimentation du groupe n est pas le seul fait du professeur : tous les l ves peuvent publier une information, des photographies ou des liens.

7 4 Leurs profils personnels rassemblent toutes les informations destination e leurs amis (photographies, ). Mais en int grant un groupe, on n int gre pas la liste de contacts des autres personnes du groupe : ce sont deux sph res s par es. - leur montrer la pertinence des notions apprises en dehors du cadre scolaire : j essaie de leur montrer que ce qu ils ont appris en cours n est pas un savoir isol qui a uniquement pour but de les pr parer au bac, mais des notions qui non seulement s appliquent l actualit , mais en plus leur permette de la comprendre. - Enrichir leurs connaissances sur leurs cours par des apports un peu originaux, qu ils peuvent utiliser dans une composition par exemple. - Leur apporter une culture g n rale et essayer d veiller leur int r t l actualit , dont la ma trise est un atout de taille en TES.

8 Concr tement, je pr cise au d but de chaque post la classe principalement vis e et le chapitre concern . Je r sume ensuite en 2-3 lignes l apport de l article ou de la vid o. J y inclus les notions vues en cours, et je poste le lien. FB me permet de savoir qui a lu le post. Exemple N 1 : Bien s r, il faut s lectionner des articles accessibles pour les l ves et viter les sites ou journaux trop pol miques, parce qu il est difficile d apporter de la nuance ou de la critique en quelques lignes sur un r seau social. Il vaut donc mieux se limiter au factuel. Je rajouterais que l humour, ou l utilisation de r f rences issues de la culture adolescente, sont un bon vecteur pour int resser, et fid liser les l ves. Exemple N 2 : Enfin, les l ves peuvent r agir, poser des questions, exprimer leur point de Cet espace de libert d expression (dans les limites de la politesse, du respect, et de toutes les r gles de la charte TICE !)

9 Est important : c est leur mani re de s approprier leur groupe. D ailleurs, les l ves postent eux-m mes des liens d actualit quand ils rencontrent des articles ou des informations int ressantes. Je n avais pas envisag cette fonctionnalit , que les l ves ont pourtant assez rapidement utilis e. Le r le du professeur est alors de v rifier l article post et sa pertinence, et ventuellement d apporter des l ments compl mentaires et/ ou de resituer l information dans le chapitre. Exemple N 3 : 2) Aborder le cours par d autres supports C est une pratique un peu diff rente de la pr c dente. En fin de s quence ou de s ance, il m arrive de poster d autres supports d apprentissage du cours, non utilis s pendant l heure. Il s agit souvent de vecteurs diff rents : des chansons, des films, des conseils de lecture.

10 Cet usage est soit destination des bons l ves qui veulent approfondir, soit au contraire ceux qui ont du mal apprendre, et qui peuvent ici aborder les notions par d autres biais, peut- tre plus ludiques. Exemple N 4 : L aussi, les l ves peuvent avoir un r le actif, souvent avec humour, ce qui n emp che en aucun cas la pertinence de l intervention. Exemple N 5 : 3) Le dialogue Le groupe est rapidement devenu une plateforme de dialogue : - Du professeur vers les l ves : pour les pr venir d apporter un mat riel sp cifique ou les informer d une absence par exemple. - Des l ves vers le professeur : pour demander des explications suppl mentaires sur le cours ou des informations sur l organisation des cours. Encore une fois, les l ments publi s profitent ainsi l int gralit du groupe classe.


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