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CONTES DE RANDONNEE - académie de Caen

CONTES DE RANDONNEE . SOMMAIRE. Au sujet des CONTES de randonn e . 1. La randonn e d'apr s Pascal Qu r , conteur . 2. Mouvement . 3. Argument . 4/8. Sens . 9. Sitographie (Des sites qui vous apporteront des compl ments d'informations sur le conte de randonn e) . 10. Bibliographie pour d couvrir 62 CONTES de randonn e . 11/15. Bibliographie pour affiner votre connaissance du conte de randonn e et faire le lien avec les apprentissages langagiers . 16. Au cycle 2, un r seau de genres voisins a comparer . 17/18. 1. AU SUJET DES CONTES DE RANDONNEE . Ces CONTES se distinguent tr s bien des autres CONTES par leur structure particuli re. En effet leur structure est r p titive et cumulative, le conte-randonn e se pr sente sous la forme d'un aller et retour, l'aide de deux cha nes num ratives aux mouvements tr s contrast s : le mouvement de l'aller traduit la longue dur e d'une s rie d'actes d pendants les uns des autres, et celui du retour, bref, rapide et pr cipit , fait valoir l'effet produit par l'oppositi

Ces contes se distinguent très bien des autres contes par leur structure particulière. En effet leur structure est répétitive et cumulative, le conte-randonnée se présente sous la forme d’un aller et retour, à l’aide de deux chaînes énumératives aux mouvements très contrastés : le

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  Tecno, Contes de randonnee, Randonnee

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1 CONTES DE RANDONNEE . SOMMAIRE. Au sujet des CONTES de randonn e . 1. La randonn e d'apr s Pascal Qu r , conteur . 2. Mouvement . 3. Argument . 4/8. Sens . 9. Sitographie (Des sites qui vous apporteront des compl ments d'informations sur le conte de randonn e) . 10. Bibliographie pour d couvrir 62 CONTES de randonn e . 11/15. Bibliographie pour affiner votre connaissance du conte de randonn e et faire le lien avec les apprentissages langagiers . 16. Au cycle 2, un r seau de genres voisins a comparer . 17/18. 1. AU SUJET DES CONTES DE RANDONNEE . Ces CONTES se distinguent tr s bien des autres CONTES par leur structure particuli re. En effet leur structure est r p titive et cumulative, le conte-randonn e se pr sente sous la forme d'un aller et retour, l'aide de deux cha nes num ratives aux mouvements tr s contrast s : le mouvement de l'aller traduit la longue dur e d'une s rie d'actes d pendants les uns des autres, et celui du retour, bref, rapide et pr cipit , fait valoir l'effet produit par l'opposition d'un intervenant.

2 Mi-chanson, mi-jeu, mi-conte, la randonn e rel ve de la tradition orale. Elle poursuit le plaisir de l' coute par sa vivante dynamique et le charme de ses na ves fantaisies narratives. La randonn e nous invite aux sources m me du conte puisque compter et conter ont une racine identique. Ainsi le conte va mettre en rang donn : l'univers, les rapports sociaux, les probl mes collectifs et individuels, les .. le monde ! LA RANDONNEE D'APRES PASCAL QUERE, CONTEUR. Le r pertoire du conteur est une sorte de mati re vivante qui ne demande qu' diffuser ses saveurs. Nous inaugurons avec ce premier genre un inventaire des principaux r cits accessibles au conteur. La randonn e est un r cit court et enlev pr sentant une cha ne de personnages, d' l ments ou d' v nements qui se r p tent jusqu'au d nouement final.

3 Ce genre de r cit offre au conteur l'occasion d'exercer sa m moire, son locution, sa ma trise du rythme, son sens de l'efficacit narrative et de la r partie et enfin de se fondre dans une sorte de carcan de la parole qu'il convient de respecter. Elle permet aussi de lier un contact plaisant avec les auditeurs qui peuvent tre invit s r capituler. Comme tout r cit, il est compos de 3 parties distinctes : introduction, d veloppement, conclusion. 1 l'introduction Elle est consid r e comme un espace libre. Le conteur peut prendre le temps de pr senter ses d cors comme bon lui semble, quitte . retarder le moment de glisser dans la randonn e proprement dite. 2 le d veloppement A partir du moment o la m canique de la randonn e est mise en place, le conteur est tenu de conserver le rythme, les formules, les refrains employ s jusqu' la fin.

4 Il est moins libre de sa parole mais c'est alors qu'il peut donner toute la mesure de sa m moire, son locution et sa vivacit . 3 la conclusion C'est une chute. C'est donc la partie la plus courte du r cit qu'il convient de bien amener. 2. MOUVEMENTS . Il est possible de rep rer des formes vari es de randonn es. Nous les avons appel es, par commodit s, des mouvements . En voici 4. 1 ALLER/RETOUR. Accumulation dans un sens rupture et retour dans l'autre sens. Sym trie absolue. Dans ce cas, le moment de la rupture est semblable l'introduction, dans le sens o le conteur est libre de sa narration. Mais, partir du moment o il repart en sens inverse, il retrouve les contraintes de la randonn proprement dite : A>B>C>D>E> (etc.)

5 RUPTURE (etc.) <E<D<C<B<A. 2 ALLER SANS RETOUR. Accumulation dans un sens la rupture est galement la chute A>B>C>D>E> (etc.). 3 RETOUR SANS ALLER. Accumulation dans un sens chute (on remonte vers la cause initiale de la perturbation). (etc.)>E>D>C>B>A. 4 - CIRCULAIRE. Accumulation toujours dans le m me sens pour revenir au premier l ment sans avoir eu besoin de repartir dans l'autre sens ; pas de rupture A>B>C>D>E> (etc.)>A. 3. ARGUMENTS . Nous avons nomm argument le contenu de l'histoire cont e. Nous en pr sentons huit parmi les plus r pandus. Chaque argument est illustr par un exemple puis dans la litt rature orale traditionnelle. 1 le personnage r calcitrant Un personnage refuse d'ob ir l'injonction d'un premier personnage (sortir d'un chou, d'un pr ) Celui-ci va tenter de l'intimider en demandant un troisi me personnage d'agir sur lui.

6 Mais le refus qu'il essuie le pousse se tourner vers un autre et ainsi de suite, jusqu' . ce qu'enfin le dernier accepte. La cha ne repart dans l'autre sens. Exemple : Le cochon de lait . R sum : Une femme a un cochon de ait qui refuse de rentrer la maison. Elle demande au petit chien de le mordre mais celui-ci refuse en disant le cochon ne m'a rien fait, je ne lui ferai rien ! (refrain que r p tera chaque personnage auquel la femme va s'adresser). En fin de cha ne, le bourreau acquiesce et fait repartir le mouvement dans l'autre sens : le cochon accepte enfin de rentrer. Le refus, puis la peur sont les moteurs de tous les personnages qui, en fait, n'agissent pas. L'intimidation seule suffit (pendant le mouvement de retour, chacun est son tour intimid puis intimidant).

7 Mouvement 1 : aller/retour R capitulation : cochon<chien<b ton<feu<ruisseau<vache<boucher<rupture :bourreau>boucher>vache>ruisseau>feu>b ton>chien>cochon R f rence : dans 365 CONTES pour tous les ges , anthologie tablie par Muriel Bloch, Gallimard 4. 2 personnages de plus en plus puissants Un personnage s'exclame devant la puissance d'un autre personnage qui lui avoue tre moins puissant qu'un autre, lequel lui avoue Au final, le personnage le plus puissant s'av re tre celui qui au d part l' tait le moins. Exemple : Le tailleur de pierres . R sum : Un tailleur de pierres se plaint de son sort et souhaite devenir riche. Il le devient mais r alise qu'un personnage plus puissant l'emp che de jouir pleinement de son nouvel tat.

8 Il souhaite devenir comme ce nouveau personnage mais r alise jusqu' ce qu'il redevienne tailleur de pierres. Mouvement 4 : circulaire R capitulation : tailleur de pierres>homme riche>roi>soleil>nuage>vent>montagne>tai lleur de pierres R f rence : dans CONTES populaires de diff rents pays , Xavier Marmier, Hachette 1880. 3 cha ne de d voration Un personnage mange des personnages de plus en plus grands ;. Rupture : le dernier, beaucoup plus petit que les autres, parvient ouvrir le ventre et tous ressortent. Exemple : Comment finit le dernier repas de Tata Gugube . R sum : Tata Gugube fait un plantureux repas puis avale l'un par s l'autre plusieurs animaux de plus en plus gros.

9 Elle n'arrive pas . attraper le dernier (un cureuil) et tombe de l'arbre sur lequel elle tait mont e pour le poursuivre. Son ventre clate et tous ressortent. Mouvement 1 : aller/retour R capitulation : Sept pots de lait> sept plats de bouillie>goret>truie>ch vre>vache>cheval>renard>rupture : cureuil <renard<cheval<vache<ch vre<truie<goret<sept plats de bouillie<sept pots de lait R f rence : dans Miroir des CONTES , Lily Boulay, Armand Colin Bourrelier, 1982. 5. 4 les dons ou changes successifs Un personnage part au march pour vendre un animal et l' change en cours de route contre un autre de moindre importance et ainsi de suite jusqu' ce qu'il n'y ait plus rien. Exemple : Jean la chance.

10 R sum : Jean re oit en paiement de sept ann es de travail une boule en or trop lourde qu'il change contre un cheval. Mais il en tombe et l' change contre une vache. Il subit un d sagr ment avec chaque nouvel animal qu'il change contre un autre. A la fin, il n'a plus rien et c'est ce moment qu'il est heureux d' tre d barrass de tous ces fardeaux. Mouvement 2 : aller sans retour R capitulation : boule en or<cheval<vache<cochon<oie<meule R f rence : CONTES de Grimm, Flammarion 5 les rencontres Un personnage rencontre sur son chemin des personnages qui vont successivement se joindre lui. Exemple : La maison sur la colline . R sum : Le cochon part pour b tir une maison. Des animaux veulent se joindre lui.


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