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Cours d'immunologie (Partie 1) - um c

Cours d immunologie g n rale 2e Ann e docteur v t rinaire 1 1. INTRODUCTION immunologie vient du latin immunitas qui d signait l'exemption de charges accord e aux s nateurs romains, soustraits au droit commun. Appliqu la m decine, ce terme d signe l' tat de protection sp cifique d'une maladie conf r aux survivants d'une pid mie. Thucydide dans sa description de la peste qui ravagea Ath nes au Ve si cle av. J-C, fut le premier d crire ce ph nom ne. L' immunologie est une science relativement nouvelle ayant pris naissance suite la d couverte de la vaccination contre la variole humaine par Edward Jenner en 1796. Figure 1 : Jenner administrant une suspension issue de pustule de vache infect e par la vaccine James Philipps g de 08 ans. Ce dernier ne contracta pas la variole apr s inoculation du virus. D un point de vue historique, on appelle syst me immunitaire, l'ensemble des d fenses de l'organisme contre les pathologies induites par des agents externes (qualifi s de Non-Soi).

moléculaires hautement diversifiées à structure complexe, et donc fortement antigéniques. Les lipides seuls ne sont pas immunogènes, en raison de leur structure qui est presque la même dans de nombreuses espèces : ce sont des haptènes nécessitant un couplage à une protéine porteuse ou à un sucre (sous

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  Structure, Ocur, Immunologie, Lipides, Cours d immunologie

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1 Cours d immunologie g n rale 2e Ann e docteur v t rinaire 1 1. INTRODUCTION immunologie vient du latin immunitas qui d signait l'exemption de charges accord e aux s nateurs romains, soustraits au droit commun. Appliqu la m decine, ce terme d signe l' tat de protection sp cifique d'une maladie conf r aux survivants d'une pid mie. Thucydide dans sa description de la peste qui ravagea Ath nes au Ve si cle av. J-C, fut le premier d crire ce ph nom ne. L' immunologie est une science relativement nouvelle ayant pris naissance suite la d couverte de la vaccination contre la variole humaine par Edward Jenner en 1796. Figure 1 : Jenner administrant une suspension issue de pustule de vache infect e par la vaccine James Philipps g de 08 ans. Ce dernier ne contracta pas la variole apr s inoculation du virus. D un point de vue historique, on appelle syst me immunitaire, l'ensemble des d fenses de l'organisme contre les pathologies induites par des agents externes (qualifi s de Non-Soi).

2 Cependant, des recherches r centes ont prouv que le syst me immunitaire intervient aussi dans l' limination des agressions internes l'organisme (qualifi s de Soi Alt r ). C est le cas des cellules mortes ou des cellules tumorales. La r ponse immunitaire des mammif res se divise en deux tapes : la premi re men e par l'immunit inn e (dite Immunit Naturelle) et la seconde men e par l'immunit acquise (dite Immunit Adaptative). Le syst me immunitaire est un ensemble complexe d'organes et de tissus entre lesquels circulent de mani re continue les cellules de l'immunit inn e et de l'immunit adaptative. Cette structure en r seau de communication attribue au syst me immunitaire trois propri t s essentielles : A. Une importante capacit d' change d'informations: par contacts membranaires intercellulaires ou par lib ration de m diateurs solubles.

3 Ces changes ont lieu entre les acteurs du syst me immunitaire (par exemple entre les cellules de l'immunit inn e et celles de l'immunit adaptative), mais aussi avec d'autres syst mes (par exemple des changes neuro-immuno-endocriniens) ; B. Un effecteur performant capable de prot ger l'int grit de l'organisme ; C. Une capacit de r gulation: primordiale pour pr server, dans le temps et dans l espace, l' quilibre du syst me immunitaire (hom ostasie) et garantir une r ponse immunitaire ad quate. La perturbation (par carences ou par exc s) de l'un de ces syst mes provoque des d r glements pathologiques qui peuvent allez des d ficits immunitaires aux maladies auto-immunes et aux hypersensibilit s. Cours d immunologie g n rale 2e Ann e docteur v t rinaire 2 Figure 2 : Les cons quences d sirables et ind sirables de l activation du syst me immunitaire.

4 2. DEFINITIONS L' immunologie : Est la science qui tudie, en physiologie et en pathologie, le fonctionnement du syst me immunitaire, les propri t s de ses effecteurs (acteurs) et de leurs cibles in vivo et in vitro, les applications de ces derniers en biotechnologie, et les moyens de les stimuler ou de les r primer. L'immunit : Classiquement, c est l' tat de protection de l'individu vis- -vis d'agressions trang res notamment microbiennes, parasitaires et mycosiques. Mais, actuellement la d finition est plus large, en consid rant l' immunologie comme la science de la discrimination du soi (Self) et du Non-Soi (Non-Self). Elle est soit : Naturelle : Lorsqu'elle pr existe tout contact avec l'antig ne tant soit non sp cifique, soit sp cifique mais acquise de fa on inaper ue par r action crois e (ex. : les anti-A ou les anti-B des groupes sanguins A, B, O) ; Active : Lorsque l'individu a produit lui-m me ses effecteurs apr s contact avec l'agresseur ; Passive : Lorsque les effecteurs sont d s anticorps transmis physiologiquement (grossesse} ou artificiellement (s roth rapie).)

5 Adoptive : Si elle a t conf r e par la transmission directe de cellules immunitaires. Le syst me immunitaire: Ensemble d'organes, cellules et mol cules ayant pour but de reconnaitre le soi et le tol rer du non soi qui doit tre limin . La r ponse immunitaire: Activation des m canismes du syst me immunitaire face la reconnaissance de Non-Soi , agressive ou pas, face une agression ou un dysfonctionnement de l'organisme. Le soi: Ensemble des mol cules r sultant de l'expression du g nome. L'individualit biologique de l' tre vivant est surtout d finie par la pr sence, dans les membranes cellulaires, de mol cules le plus souvent prot iques. Ces marqueurs cellulaires sont des glycoprot ines r sultant de l'expression de l'ensemble des g nes du Complexe Majeur d'Histocompatibilit CMH). Le Non-Soi: Ensemble des mol cules diff rentes du soi qui, lorsque pr sentes dans l'organisme, vont d clencher des r actions immunitaires.

6 Elles peuvent tre issues du milieu ext rieur ou tre simplement des mol cules du soi alt r (ex : cancer). L'immunocomp tence: Capacit du corps produire une r ponse immunitaire normale, apr s exposition un antig ne. Cours d immunologie g n rale 2e Ann e docteur v t rinaire 3 L'immunod ficience: Affaiblissement du syst me immunitaire, pouvant tre inn e (cause g n tique) ou acquise (causes infectieuse, alimentaire, toxique ..). L'immunosuppression: Inhibition de l'activation du syst me immunitaire. Elle peut tre naturelle, afin d'emp cher une exaltation du syst me immunitaire ; ou m dicale pour emp cher le corps de rejeter une greffe d'organe. La vaccination: Processus visant stimuler les r ponses immunitaires adaptatives protectrices contre des micro-organismes en exposant l'individu des formes non pathog nes ou des composants des micro-organismes.

7 La partie active d'un vaccin est un immunog ne. Le microbiote: Ensemble des micro-organismes peuplant un microbiome, c'est- -dire un milieu de vie bien d fini. L'homme abrite par exemple un microbiote intestinal. Il se compose des milliards de bact ries vivant dans ses intestins, il est constitutif immunostimulant et immunomoulant. La dysbiose: D s quilibre du microbiote associ des cons quences n fastes pour l'h te. Peut r sulter de l'exc s de micro-organismes d l t res et/ou l'insuffisance relative de micro-organismes b n fiques l'h te. Cours d immunologie g n rale 2e Ann e docteur v t rinaire 4 LES MENACES ET LES ANTIGENES 1. LES MENACES Les menaces externes (agents pathog nes) Chez les organismes sup rieurs, les principales agressions sont de natures traumatiques ou surtout infectieuses. Ainsi, les agents pathog nes sont capables de provoquer une maladie dans l'organisme.

8 Ils se repartissent en diff rents groupes: Les virus l ext rieur de leur h te, ce ne sont pas des organismes vivants. Ils sont parasites obligatoires qui poss dent un mat riel g n tique codant pour quelques prot ines. Un virus se transmet sous la forme d'une particule virale (le virion). Les bact ries Organismes unicellulaires procaryotes poss dant une paroi et pouvant se multiplier de mani re autonome dans un tissu entre ou dans les cellules de leur h te. Les champignons Sont des pathog nes externes qui pr f rent coloniser la peau ou les muqueuses sans jamais entrer dans l'organisme. Ce sont souvent des pathog nes opportunistes qui s attaquent souvent aux h tes fragiles. Les protozoaires Organismes cycle complexe altern entre plusieurs h tes. Les parasites Comme les vers qui provoquent des infections des appareils : digestif, respiratoire, cardiovasculaire, urinaire ou encore la peau.

9 Les menaces internes Ce sont les dommages internes qui peuvent tre provoqu s par des causes naturelles comme le vieillissement des cellules ou des facteurs externes physiques ou chimiques. Les cellules endommag es seront ainsi limin es par un m canisme de mort cellulaire physiologique (l apoptose) qui fait intervenir les cellules environnantes ou le syst me immunitaire si elles sont trop nombreuses. Cette limination est contr l e afin de ne pas l ser les tissus. Certaines cellules, apr s avoir chapp l apoptose, deviennent canc reuses et elles doivent tre limin es comme un agent tranger. Certaines cellules endommag es (repr sentant le soi alt r e), sont dangereuses pour l'organisme (telles que les cellules tumorales et les cellules n cros es) et d'autres sont tout fait physiologiques (comme les cellules apoptotiques).

10 Le syst me immunitaire doit donc pouvoir distinguer les cellules repr sentant un danger (donc il s active pour les liminer) de celles qui ne le sont pas (donc il reste silencieux). 2. LES ANTIGENES (Ag) Les antig nes sont des mol cules de toute nature (organique ou non, naturelle ou synth tique) pouvant tre reconnues par un r cepteur l'antig ne de l'immunit adaptative. Elles sont capables d activer le syst me immunitaire et de d clencher une r action immunitaire. La plupart des antig nes sont de grosses mol cules complexes (naturelles ou synth tiques) qui n existent pas normalement dans l'organisme. En cons quence, le syst me immunitaire les consid re comme des intrus, ou mol cules du non-soi. Cours d immunologie g n rale 2e Ann e docteur v t rinaire 5 Les antig nes ont deux propri t s essentielles et distinctes, qui se confondent parfois : - L'immunog nicit : est la capacit d'un antig ne stimuler le syst me immunitaire (prolif ration de lymphocytes sp cifiques et formation d'anticorps sp cifiques) pour le d veloppement d'une r ponse immune efficace ; - L'antig nicit (ou R activit ): est la capacit d'un antig ne se combiner sp cifiquement avec les effecteurs humoraux et/ou cellulaires (anticorps/TCR) par compl mentarit de structure .


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