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Discours de la méthode

Discours de la m thode (1637). Ren Descartes (1596 - 1650). dition lectronique (ePub) v.: 1,0 : Les chos du Maquis, 2011. 2. Note sur cette dition! 4. Discours de la m thode! 5. Premi re Partie! 6. Deuxi me Partie! 11. Troisi me partie! 17. Quatri me partie! 22. Cinqui me partie! 27. Sixi me partie! 37. 3. Discours de la m thode (1637). Ren Descartes (1596 - 1650). dition lectronique (ePub) v.: 1,0 : Les chos du Maquis, 2011. 4. NOTE SUR CETTE DITION. Le Discours de la m thode pour bien conduire sa raison et chercher la v rit dans les sciences parut en 1637, en fran ais. Il tait accompagn de trois trait s (La Dioptrique, Les M t ores et La G om trie) non reproduits ici. Nous avons rectifi la graphie au fran ais actuel. 5. Discours DE LA M THODE. Si ce Discours semble trop long pour tre lu en une fois, on le pourra distinguer en six parties.

que l'une et l'autre étaient des dons de l'esprit plutôt que des fruits de l'étude. Ceux qui ont le raisonnement le plus fort, et qui digèrent le mieux leurs pensées afin de les rendre claires et intelligibles, peuvent toujours le mieux persuader ce qu'ils proposent, encore qu'ils ne parlassent que bas-breton, et qu'ils n'eussent

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1 Discours de la m thode (1637). Ren Descartes (1596 - 1650). dition lectronique (ePub) v.: 1,0 : Les chos du Maquis, 2011. 2. Note sur cette dition! 4. Discours de la m thode! 5. Premi re Partie! 6. Deuxi me Partie! 11. Troisi me partie! 17. Quatri me partie! 22. Cinqui me partie! 27. Sixi me partie! 37. 3. Discours de la m thode (1637). Ren Descartes (1596 - 1650). dition lectronique (ePub) v.: 1,0 : Les chos du Maquis, 2011. 4. NOTE SUR CETTE DITION. Le Discours de la m thode pour bien conduire sa raison et chercher la v rit dans les sciences parut en 1637, en fran ais. Il tait accompagn de trois trait s (La Dioptrique, Les M t ores et La G om trie) non reproduits ici. Nous avons rectifi la graphie au fran ais actuel. 5. Discours DE LA M THODE. Si ce Discours semble trop long pour tre lu en une fois, on le pourra distinguer en six parties.

2 Et, en la premi re, on trouvera diverses consid rations touchant les sciences. En la seconde, les principales r gles de la m thode que l'auteur a cherch e. En la troisi me, quelques-unes de celles de la morale qu'il a tir e de cette m thode. En la quatri me, les raisons par lesquelles il prouve l'existence de Dieu et de l ' me humaine, qui sont les fondements de sa m taphysique. En la cinqui me, l'ordre des questions de physique qu'il a cherch es, et particuli rement l'explication du mouvement du coeur et de quelques autres difficult s qui appartiennent la m decine; puis aussi la diff rence qui est entre notre me et celle des b tes. Et en la derni re, quelles choses il croit tre requises pour aller plus avant en la recherche de la nature qu'il n'a t , et quelles raisons l'ont fait crire. 6. PREMI RE PARTIE.

3 CONSID RATIONS TOUCHANT LES SCIENCES. Le bon sens est la chose du monde la mieux partag e; car chacun pense en tre si bien pourvu, que ceux m me qui sont les plus difficiles contenter en toute autre chose n'ont point coutume d'en d sirer plus qu'ils en ont. En quoi il n'est pas vraisemblable que tous se trompent: mais plut t cela t moigne que la puissance de bien juger et distinguer le vrai d'avec le faux, qui est proprement ce qu'on nomme le bon sens ou la raison, est naturellement gale en tous les hommes; et ainsi que la diversit de nos opinions ne vient pas de ce que les uns sont plus raisonnables que les autres, mais seulement de ce que nous conduisons nos pens es par diverses voies, et ne consid rons pas les m mes choses. Car ce n'est pas assez d'avoir l'esprit bon, mais le principal est de l 'appliquer bien.

4 Les plus grandes mes sont capables des plus grands vices aussi bien que des plus grandes vertus; et ceux qui ne marchent que fort lentement peuvent avancer beaucoup davantage, s'ils suivent toujours le droit chemin, que ne font ceux qui courent et qui s'en loignent. Pour moi, je n'ai jamais pr sum que mon esprit f t en rien plus parfait que ceux du commun; m me j'ai souvent souhait d'avoir la pens e aussi prompte, ou l'imagination aussi nette et distincte, ou la m moire aussi ample ou aussi pr sente, que quelques autres. Et je ne sache point de qualit s que celles-ci qui servent la perfection de l 'esprit; car pour la raison, ou le sens, d'autant qu'elle est la seule chose qui nous rend hommes et nous distingue des b tes, je veux croire qu'elle est tout enti re en un chacun; et suivre en ceci l'opinion commune des philosophes, qui disent qu'il n'y a du plus et du moins qu'entre les accidents, et non point entre les formes ou natures des individus d'une m me esp ce.

5 Mais je ne craindrai pas de dire que je pense avoir eu beaucoup d'heur de m' tre rencontr d s ma jeunesse en certains chemins qui m'ont conduit des consid rations et des maximes dont j'ai form une m thode, par laquelle il me semble que j'ai moyen d'augmenter par degr s ma connaissance, et de l ' lever peu peu au plus haut point auquel la m diocrit de mon esprit et la courte dur e de ma vie lui pourront permettre d'atteindre. Car j'en ai d j recueilli de tels fruits, qu'encore qu'au jugement que je fais de moi-m me je t che toujours de pencher vers le c t de la d fiance plut t que vers celui de la pr somption, et que, regardant d'un oeil de philosophe les diverses actions et entreprises de tous les hommes, il n'y en ait quasi aucune qui ne me semble vaine et inutile, je ne laisse pas de recevoir une extr me satisfaction du progr s que je pense avoir d j fait en la recherche de la v rit , et de concevoir de telles esp rances pour l'avenir, que si, entre les occupations des hommes, purement hommes, il y en a quelqu'une qui soit solidement bonne et importante, j'ose croire que c'est celle que j'ai choisie.

6 7. Toutefois il se peut faire que je me trompe, et ce n'est peut- tre qu'un peu de cuivre et de verre que je prends pour de l 'or et des diamants. Je sais combien nous sommes sujets nous m prendre en ce qui nous touche, et combien aussi les jugements de nos amis nous doivent tre suspects, lorsqu'ils sont en notre faveur. Mais je serai bien aise de faire voir en ce Discours quels sont les chemins que j'ai suivis, et d'y repr senter ma vie comme en un tableau, afin que chacun en puisse juger, et qu'apprenant du bruit commun les opinions qu'on en aura, ce soit un nouveau moyen de m'instruire, que j'ajouterai ceux dont j'ai coutume de me servir. Ainsi mon dessein n'est pas d'enseigner ici la m thode que chacun doit suivre pour bien conduire sa raison, mais seulement de faire voir en quelle sorte j'ai t ch de conduire la mienne.

7 Ceux qui se m lent de donner des pr ceptes se doivent estimer plus habiles que ceux auxquels ils les donnent; et s'ils manquent en la moindre chose, ils en sont bl mables. Mais, ne proposant cet crit que comme une histoire, ou, si vous l'aimez mieux, que comme une fable, en laquelle, parmi quelques exemples qu'on peut imiter, on en trouvera peut- tre aussi plusieurs autres qu'on aura raison de ne pas suivre, j'esp re qu'il sera utile quelques-uns sans tre nuisible personne, et que tous me sauront gr de ma franchise. J'ai t nourri aux lettres d s mon enfance; et, pour ce qu'on me persuadait que par leur moyen on pouvait acqu rir une connaissance claire et assur e de tout ce qui est utile la vie, j'avais un extr me d sir de les apprendre. Mais sit t que j'eus achev tout ce cours d' tudes, au bout duquel on a coutume d' tre re u au rang des doctes, je changeai enti rement d'opinion.

8 Car je me trouvais embarrass de tant de doutes et d'erreurs, qu'il me semblait n'avoir fait autre profit, en t chant de m'instruire, sinon que j'avais d couvert de plus en plus mon ignorance. Et n anmoins j' tais en l'une des plus c l bres coles de l 'Europe, o . je pensais qu'il devait y avoir de savants hommes, s'il y en avait en aucun endroit de la terre. J'y avais appris tout ce que les autres y apprenaient; et m me, ne m' tant pas content des sciences qu'on nous enseignait, j'avais parcouru tous les livres traitant de celles qu'on estime les plus curieuses et les plus rares, qui avaient pu tomber entre mes mains. Avec cela je savais les jugements que les autres faisaient de moi; et je ne voyais point qu'on m'estim t inf rieur mes condisciples, bien qu'il y en e t d j entre eux quelques-uns qu'on destinait.

9 Remplir les places de nos ma tres. Et enfin notre si cle me semblait aussi fleurissant et aussi fertile en bons esprits qu'ait t aucun des pr c dents. Ce qui me faisait prendre la libert de juger par moi de tous les autres, et de penser qu'il n'y avait aucune doctrine dans le monde qui f t telle qu'on m'avait auparavant fait esp rer. Je ne laissais pas toutefois d'estimer les exercices auxquels on s'occupe dans les coles. Je savais que les langues qu'on y apprend sont n cessaires pour l'intelligence des livres anciens; que la gentillesse des fables r veille l'esprit; que 8. les actions m morables des histoires le rel vent, et qu' tant lues avec discr tion elles aident former le jugement; que la lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honn tes gens des si cles pass s, qui en ont t les auteurs, et m me une conversation tudi e en laquelle ils ne nous d couvrent que les meilleures de leurs pens es; que l' loquence a des forces et des beaut s incomparables; que la po sie a des d licatesses et des douceurs tr s ravissantes; que les math matiques ont des inventions tr s subtiles, et qui peuvent beaucoup servir tant contenter les curieux qu' faciliter tous les arts et diminuer le travail des hommes; que les crits qui traitent des moeurs contiennent plusieurs enseignements et plusieurs exhortations la vertu qui sont fort utiles.

10 Que la th ologie enseigne gagner le ciel; que la philosophie donne moyen de parler vraisemblablement de toutes choses, et se faire admirer des moins savants; que la jurisprudence, la m decine et les autres sciences apportent des honneurs et des richesses ceux qui les cultivent; et enfin qu'il est bon de les avoir toutes examin es, m me les plus superstitieuses et les plus fausses, afin de conna tre leur juste valeur et se garder d'en tre tromp . Mais je croyais avoir d j donn assez de temps aux langues, et m me aussi la lecture des livres anciens, et leurs histoires, et leurs fables. Car c'est quasi le m me de converser avec ceux des autres si cles que de voyager. Il est bon de savoir quelque chose des moeurs de divers peuples, afin de juger des n tres plus sainement, et que nous ne pensions pas que tout ce qui est contre nos modes soit ridicule et contre raison, ainsi qu'ont coutume de faire ceux qui n'ont rien vu.


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