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LES FLEURS DU MAL - Poetes.com

1 > Textes t l charger LES FLEURS DU MAL par CHARLES BAUDELAIRE ( dition de 1861)( dition de 1861)( dition de 1861)( dition de 1861) Au Po te impeccableAu Po te impeccableAu Po te impeccableAu Po te impeccable Au parfait magicien s lettres fran aisesAu parfait magicien s lettres fran aisesAu parfait magicien s lettres fran aisesAu parfait magicien s lettres fran aises A mon tr sA mon tr sA mon tr sA mon tr s----cher et tr scher et tr scher et tr scher et tr s----v n r v n r v n r v n r Ma tre et amiMa tre et amiMa tre et amiMa tre et ami Th ophile GautierTh ophile GautierTh ophile GautierTh ophile Gautier Avec

Fruits purs de tout outrage et vierges de gerçures, Dont la chair lisse et ferme appelait les morsures ! Le Poète aujourd'hui, quand il veut concevoir Ces natives grandeurs, aux lieux où se font voir La nudité de l'homme et celle de la femme, Sent un froid ténébreux envelopper son âme Devant ce noir tableau plein d'épouvantement.

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  Fruit, De l, Fleur, Les fleurs du mal

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1 1 > Textes t l charger LES FLEURS DU MAL par CHARLES BAUDELAIRE ( dition de 1861)( dition de 1861)( dition de 1861)( dition de 1861) Au Po te impeccableAu Po te impeccableAu Po te impeccableAu Po te impeccable Au parfait magicien s lettres fran aisesAu parfait magicien s lettres fran aisesAu parfait magicien s lettres fran aisesAu parfait magicien s lettres fran aises A mon tr sA mon tr sA mon tr sA mon tr s----cher et tr scher et tr scher et tr scher et tr s----v n r v n r v n r v n r Ma tre et amiMa tre et amiMa tre et amiMa tre et ami Th ophile GautierTh ophile GautierTh ophile GautierTh ophile Gautier Avec

2 Les sentimentsAvec les sentimentsAvec les sentimentsAvec les sentiments De la plus proDe la plus proDe la plus proDe la plus profonde humilit fonde humilit fonde humilit fonde humilit Je d dieJe d dieJe d dieJe d die Ces FLEURS maladivesCes FLEURS maladivesCes FLEURS maladivesCes FLEURS maladives 2 AU LECTEUR La sottise, l'erreur, le p ch , la l sine, Occupent nos esprits et travaillent nos corps, Et nous alimentons nos aimables remords, Comme les mendiants nourrissent leur vermine.

3 Nos p ch s sont t tus, nos repentirs sont l ches; Nous nous faisons payer grassement nos aveux, Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux, Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches. Sur l'oreiller du mal c'est Satan Trism giste Qui berce longuement notre esprit enchant , Et le riche m tal de notre volont Est tout vaporis par ce savant chimiste. C'est le Diable qui tient les fils qui nous remuent ! Aux objets r pugnants nous trouvons des appas; Chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas, Sans horreur, travers des t n bres qui puent.

4 Ainsi qu'un d bauch pauvre qui baise et mange Le sein martyris d'une antique catin, Nous volons au passage un plaisir clandestin Que nous pressons bien fort comme une vieille orange. Serr , fourmillant, comme un million d'helminthes, Dans nos cerveaux ribote un peuple de D mons, Et, quand nous respirons, la Mort dans nos poumons Descend, fleuve invisible, avec de sourdes plaintes. 3 Si le viol, le poison, le poignard, l'incendie, N'ont pas encor brod de leurs plaisants dessins Le canevas banal de nos piteux destins, C'est que notre me, h las !

5 N'est pas assez hardie. Mais parmi les chacals, les panth res, les lices, Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents, Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants, Dans la m nagerie inf me de nos vices, II en est un plus laid, plus m chant, plus immonde ! Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes ni grands cris, Il ferait volontiers de la terre un d bris Et dans un b illement avalerait le monde; C'est l'Ennui ! L il charg d'un pleur involontaire, II r ve d' chafauds en fumant son houka. Tu le connais, lecteur, ce monstre d licat, - Hypocrite lecteur, - mon semblable, - mon fr re !

6 4 SPLEEN ET IDEAL I - B N DICTION Lorsque, par un d cret des puissances supr mes, Le Po te appara t en ce monde ennuy , Sa m re pouvant e et pleine de blasph mes Crispe ses poings vers Dieu, qui la prend en piti : - Ah ! que n'ai-je mis bas tout un n ud de vip res, Plut t que de nourrir cette d rision ! Maudite soit la nuit aux plaisirs ph m res O mon ventre a con u mon expiation ! Puisque tu m'as choisie entre toutes les femmes Pour tre le d go t de mon triste mari, Et que je ne puis pas rejeter dans les flammes, Comme un billet d'amour, ce monstre rabougri, Je ferai rejaillir ta haine qui m'accable Sur l'instrument maudit de tes m chancet s, Et je tordrai si bien cet arbre mis rable, Qu'il ne pourra pousser ses boutons empest s !

7 Elle ravale ainsi l' cume de sa haine, Et, ne comprenant pas les desseins ternels, Elle-m me pr pare au fond de la G henne Les b chers consacr s aux crimes maternels. Pourtant, sous la tutelle invisible d'un Ange, L'Enfant d sh rit s'enivre de soleil Et dans tout ce qu'il boit et dans tout ce qu'il mange Retrouve l'ambroisie et le nectar vermeil. 5 II joue avec le vent, cause avec le nuage, Et s'enivre en chantant du chemin de la croix; Et l'Esprit qui le suit dans son p lerinage Pleure de le voir gai comme un oiseau des bois.

8 Tous ceux qu'il veut aimer l'observent avec crainte, Ou bien, s'enhardissant de sa tranquillit , Cherchent qui saura lui tirer une plainte, Et font sur lui l'essai de leur f rocit . Dans le pain et le vin destin s sa bouche Ils m lent de la cendre avec d'impurs crachats; Avec hypocrisie ils jettent ce qu'il touche, Et s'accusent d'avoir mis leurs pieds dans ses pas. Sa femme va criant sur les places publiques: Puisqu'il me trouve assez belle pour m'adorer, Je ferai le m tier des idoles antiques, Et comme elles je veux me faire redorer; Et je me so lerai de nard, d'encens, de myrrhe, De g nuflexions, de viandes et de vins, Pour savoir si je puis dans un c ur qui m'admire Usurper en riant les hommages divins !

9 Et, quand je m'ennuierai de ces farces impies, Je poserai sur lui ma fr le et forte main; Et mes ongles, pareils aux ongles des harpies, Sauront jusqu' son c ur se frayer un chemin. Comme un tout jeune oiseau qui tremble et qui palpite, J'arracherai ce c ur tout rouge de son sein, Et, pour rassasier ma b te favorite Je le lui jetterai par terre avec d dain ! 6 Vers le Ciel, o son il voit un tr ne splendide, Le Po te serein l ve ses bras pieux Et les vastes clairs de son esprit lucide Lui d robent l'aspect des peuples furieux: - Soyez b ni, mon Dieu, qui donnez la souffrance Comme un divin rem de nos impuret s Et comme la meilleure et la plus pure essence Qui pr pare les forts aux saintes volupt s !

10 Je sais que vous gardez une place au Po te Dans les rangs bienheureux des saintes L gions, Et que vous l'invitez l' ternelle f te Des Tr nes, des Vertus, des Dominations. Je sais que la douleur est la noblesse unique O ne mordront jamais la terre et les enfers, Et qu'il faut pour tresser ma couronne mystique Imposer tous les temps et tous les univers. Mais les bijoux perdus de l 'antique Palmyre, Les m taux inconnus, les perles de la mer, Par votre main mont s, ne pourraient pas suffire A ce beau diad me blouissant et clair; Car il ne sera fait que de pure lumi re, Puis e au foyer saint des rayons primitifs, Et dont les yeux mortels, dans leur splendeur enti re, Ne sont que des miroirs obscurcis et plaintifs !


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