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L'agriculture française depuis cinquante ans : des petites ...

L'agriculture fran aise depuis cinquante ans : des petitesexploitations familiales aux droits paiement uniqueMaurice Desriers* depuis cinquante ans, la part de L'agriculture dans l' conomie nationale a fortement dimi-nu . Pourtant, les performances de L'agriculture en termes de productivit sont comparables celles des autres secteurs. Mais la d gradation des prix agricoles r els a provoqu unebaisse du revenu global. Le revenu agricole ainsi que sa composition ont connu des fluctua-tions tr s li es aux volutions de la politique agricole commune. Si le revenu moyen par actifa progress en termes r els depuis cinquante ans, c'est essentiellement du fait de la fortebaisse du nombre d'actifs employ s dans l' 1955, la France comptait 2,3 millions d'exploitations agricoles(encadr 1).

L'agriculture française depuis cinquante ans : des petites exploitations familiales aux droits à paiement unique Maurice Desriers* Depuis cinquante ans, la part de …

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1 L'agriculture fran aise depuis cinquante ans : des petitesexploitations familiales aux droits paiement uniqueMaurice Desriers* depuis cinquante ans, la part de L'agriculture dans l' conomie nationale a fortement dimi-nu . Pourtant, les performances de L'agriculture en termes de productivit sont comparables celles des autres secteurs. Mais la d gradation des prix agricoles r els a provoqu unebaisse du revenu global. Le revenu agricole ainsi que sa composition ont connu des fluctua-tions tr s li es aux volutions de la politique agricole commune. Si le revenu moyen par actifa progress en termes r els depuis cinquante ans, c'est essentiellement du fait de la fortebaisse du nombre d'actifs employ s dans l' 1955, la France comptait 2,3 millions d'exploitations agricoles(encadr 1).

2 En 2003, ellesne sont plus que 590 000, dont 62,2 % sont consid r es comme professionnelles. Deux mil-lions de personnes vivaient sur ces exploitations en 2000, soit quatre fois moins qu'en population active agricole, familiale et salari e, atteignait 6,2 millions de personnes en1955, soit 31 % de l'emploi total en France. En 2000, cette part est tomb e 4,8 % avec1,3 million de personnes(figure 1).L'importance de L'agriculture , en mati re d'occupation physique du territoire fran ais, a ga-lement fortement d cru depuis cinquante ans, tout en restant pr pond rante. En 2003, l'agri-culture occupe 32 millions d'hectares, que ce soit en surface agricole utilis e ou en territoireagricole non cultiv (figure 2).

3 Cette superficie repr sente 59 % du territoire m tropolitainfran ais contre 72 % en 1950. Ce recul s'est fait au b n fice de deux autres espaces. D'unepart, les bois et for ts sont pass s de 20 27% du territoire de 1950 1990, mais plafonnentdepuis. D'autre part, la surface du territoire non agricole a presque doubl depuis 1950 etatteint aujourd'hui 14 % de la surface totale de la France : cette superficie est en particulieroccup e par les zones urbaines et les r seaux de exploitations familiales aux entreprises agricolesCette diminution de l'importance relative de L'agriculture s'est accompagn e d'une moderni-sation spectaculaire.

4 Le nombre d'exploitations agricoles a certes t divis par quatre en unpeu moins de cinquante ans, mais cette volution a entra n une professionnalisation qui vainduire, notamment entre 1960 et 1990, des performances conomiques remarquables. Leslois d'orientation agricoles de 1960 et 1962ont impuls les volutions des structures(encadr 2).En 1955, 80 % des exploitations agricoles comptaient moins de 20 hectares de superficie agri-cole utilis e (SAU) et 0,8 % seulement occupaient plus de 100 hectares. En 2000, 12 % des ex-ploitations d passent 100 hectares et occupent 46 % de la SAU(figure 3).

5 Le nombred'exploitations comptant moins de 5 hectares de superficie agricole repr sente encore pr s de30 % du nombre total d'exploitations, mais seulement 1,5 % de la SAU totale. Ce sont soit desL'agriculture fran aise et l Europe17* Maurice Desriers appartient au SCEES du minist re de L'agriculture et de la P d' levage hors sol ou de mara chagetr s performantes, soit des exploitationsdirig es par des retrait s. Les retrait s dirigent plus de la moiti des exploitations de moinsde 5 hectares en 2000, et leur activit agricole peut tre consid r e comme une activit de loi-sir ou 'agriculture fran aise depuis les ann es soixante s'est en effet rapidement professionnalis part des exploitations dites professionnelles est de 60 % en 2003, soit le double de cequ'elle tait en 1970.

6 Cette modernisation s'est accompagn e d'un fort d veloppement desformes d'organisation soci taire, qui traduit le passage une activit d'entreprise comparable celle des autres secteurs. En 2003, 23 % des exploitations agricoles ont un statut de soci t (figure 4). Les groupements agricoles d'exploitation en commun (Gaec) cr s en 1962(encadr 2)sesont d velopp s dans les ann es soixante-dix etquatre-vingt. Puis sont apparues les exploita-tions agricoles responsabilit limit e (EARL). Cr es en 1985, ces derni res repr sentent en2003 la moiti des formes soci taires, 10 % du nombre total d'exploitations et 17 % des ex-ploitations professionnelles.

7 Autre signe marquant de la professionnalisation de L'agriculture ,les exploitants sont de mieux en mieux form s. En 2003, 43 % d'entre eux avaient une forma-tion technique agricole secondaire longue ou sup rieure contre 13 % en population des exploitants agricoles a fortement rajeuni en cinquante ans, mais surtoutdans les vingt derni res ann es. La mesure d'accompagnement de la r forme de la Pac de1992, qui attribuait une pr retraite 55 ans, agrandement particip ce ph nom ne. En18L agriculture, nouveaux d fis - dition 2007 Encadr 1La d finition statistique de l'exploitation agricoleLes s ries statistiques sur les productions agri-coles sont disponibles sur longue p riode.

8 De-puis un d cret de 1902, les communes devaienttenir jour un registre des cultures avec superfi-cies et rendements, pour servir de base aux sta-tistiques agricoles. Elles devaient galement tablir une liste des personnes qui exploitaientles terres. Mais l'unit statistique tait alors plu-t t la commune que l'exploitation n'est qu'en 1955 qu'une d finition de l'ex-ploitation agricolea t propos e par l'Organi-sation pour L'agriculture et l'alimentation. Uneexploitation agricole tait d finie comme toutensemble de terres d'un hectare ou plus en po-lyculture, 20 ares ou plus en cultures sp ciales,quelle que soit l'activit principale de la per-sonne qui en a la jouissance.

9 Elle devait trelocalis e de mani re univoque sur la communeo est situ le b timent principal. Le recense-ment de L'agriculture de 1955 a t r alis sur labase de cette d d finition a t largement reprise pour lerecensement agricole de 1970 et est encore envigueur pour les enqu tes sur la structure desexploitations en 2005. Une exploitation agri-cole doit : produire des produits agricoles ; d passer une certaine dimension : 1 hectarede surface agricole utilis e ou certains seuilssp cifiques (20 ares de cultures sp ciales, 6 brebism res, 10 lapines m res, 10 ruches, etc) ; tre soumise une gestion sein des exploitations agricoles ainsi d finies,on distingue les exploitations ont une dimension conomique deplus de 12 hectares de bl ou quivalent (8 unit sde dimension europ enne (UDE) si on se r f re l'unit de mesure utilis e) et emploient plus de0,75 unit de travail annuel ou UTA.

10 L'UTA est lanotion d' quivalent temps plein pour les enqu tesagricoles. Le r seau d'information comptable agri-cole (Rica), notamment, porte sur ce sous-champdes d finition, vieille de cinquante ans, fait ac-tuellement l'objet de discussions. Le caract re deplus en plus professionnel de L'agriculture fait queles tr s petites exploitations, importantes ennombre, ne repr sentent qu'un tr s faible potentiel conomique. La d finition des exploitations pro-fessionnelles elle-m me estremise en question, ladimension de 12 hectares quivalent bl n' tantpas consid r e comme suffisante. Par ailleurs, lar forme de la politique agricole commune de2003, en introduisant le d couplage des aides, vadonner la possibilit aux exploitations de produiredes services environnementaux.


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