La Vie de Saint Antoine de Padoue - fratgsa.org

1 La Vie de Saint Antoine de Padoue Avant de commencer cette vocation d'un personnage la fois et pas assez connu, je voudrais en ce lieu b ni par sa pr sence r affirmer combien pour notre Famille Franciscaine qui voit en Saint Antoine de Padoue l'un de ses fondateurs avec Fran ois d'Assise Cette vocation est int ressante sur deux plans : D'abord, en faisant connaissance avec Antoine , nous reconna trons l'appel que Dieu lance . chacun de nous, quelque soient les vicissitudes de notre existence, compte-tenu de la fantaisie avec laquelle celui-ci s'est r v l dans sa vie. Le deuxi me plan est celui de l'esp rance qui relance notre marche, car le parcours d' Antoine nous montre combien rien n'est moins s r que l'id e que nous avons de l'avenir, tant la gr ce peut toucher inopin ment notre c?

2 Ur. Mais sans plus tarder entrons dans l'aventure: Car s'en est une o notre Antoine va, d' chec en d ception s'ouvrir la pl nitude. Antoine et sa l gende: Cette l gende, nous la connaissons tous, bien qu'elle demeure un myst re. Oui, Antoine est invoqu pour les objets perdus; mais il est difficile d'attribuer l'incroyable affection qu'on les masses chr tiennes vis- -vis de lui. Derri re le Saint des objets gar s il y a une image jeune, concr te, profonde de Celui a qui l'on se confie quand rien ne va plus, le Christ, dont on peut dire, que jusqu'au matin de P que, la vie se termine par un remarquable chec. Tous les rationalistes sont invit s dans la tendresse de Dieu, prendre au s rieux le cri de d tresse de tant de pauvres, mat riellement ou non, qui viennent au pied de St Antoine , pour, au del de leur cl ou de leur porte-monnaie, demander surtout de retrouver ce qui est la vocation par excellence de tout homme : aimer et tre aim.

3 Et il semble qu'aupr s d' Antoine , on trouve largement de quoi tre satisfait. Ne tient -il pas dans ses bras l'enfant, celui vers qui tend toute l'histoire, la louange de sa gloire. Ce qu' Antoine peut nous aider retrouver, c'est la motivation pour vivre, tout simplement, au del de nos checs, de nos d ceptions, des retournements de situation. Un avenir tout trac . Je ne raconte pas simplement la vie d' Antoine , mais plut t, je tente de retracer son cheminement de vie malgr les d convenue qu'il a subi, mais, qui ont t pour lui, chaque fois, une occasion de repartir " z ro ". Ce parcours commence non pas en Italie, mais Lisbonne, au Portugal. Il y est n vers 1195 et re oit comme pr nom "Fernand" (m me racine que Hernandez) qui signifie "l'homme qui combat pour la paix".

4 Nous verrons combien ce fut vrai pour Antoine . Descendant d'une famille de chevaliers ? venue de plut t de Lorraine, qu'importe! Quoiqu'il en soit, l'avenir de Fernand para t tout trac , il sera chevalier ou guerrier. Du moins, c'est ce que nous rapporte la chronique. Mais pour cela il lui faut une solide ducation: on l'envoie l' cole de la cath drale. L , il d couvre une chose trange, un appel profond qui d range cet avenir tout trac . L'enfant aime les exercices physiques mais autre chose grandit en lui. C'est le moment d'un choix douloureux parsem de doutes. Un appel venu des profondeurs: En m me temps qu'il apprend lire et . compter, Fernand apprend prier, c'est- -dire dialoguer avec Dieu.

5 Parfois il se retire pour faire silence. Il sent cet appel combattre pour la paix, mais pas avec des armes. Autrement. Il a du go t pour la contemplation. Cet app tit, il le cultive. comme le traduit ce petite fait des oiseaux. Cet appel, comme pour tout enfant, se fait en p riode de latence, au moment o tout est calme, int rieurement et ext rieurement. Arrive alors le grand bouleversement de l'adolescence ! Et c'est la crise. Zone de turbulence: La chronique raconte que vers les treize ans, Fernand est un lis qui s'ouvre. Tout commence la cath drale de Lisbonne. R cit de la croix grav e sur les dalles. La crise s'accentue, il y a lutte entre l'appel des profondeurs et d'autres appel, ceux de l'adolescence.

6 Ses "amis" dit la chronique, ne favorisent pas la vertu. Ce sont des "amis charnels". Ici et l , on souligne son don de plaire, et ses nombreux copains ne pouvaient se passer de sa pr sence. Lisbonne, la ville d'Ulysse, est une cit florissante. Le lieu de toutes les tentations. Fernand, est droit et fier, mais son innocence n'est pas ignorance. Fernand est tr s motif, r agit la moindre sollicitation "plus qu'il n'est ordinaire" dit son biographe. Mais en contre partie, Fernand aime la vraie libert , il a le r flexe de ne jamais se laisser embrigader, m me affectivement. Un jour qu'il se trouve dans la cath drale, il se sent t n breux, envahit : c'est le malaise. Il n'arrive pas prier, c'est vraiment la crise.

7 Que va t-il faire? Comment va-t-il se lib rer de cette stupide pr sence, il a envie de crier son d sir d' tre libre. Alors, il se penche, et de toutes ses forces, il trace sur la dalle, une simple croix. Aujourd'hui on montre encore, para t-il, sur les degr qui montent l'autel, une croix grav e dans le marbre? Et dans notre r fectoire, Padoue , un tableau repr sentant la sc ne. Pour les cat chistes, il est rappel que le jeunes que nous accompagnons ont aussi cette capacit d' tre r ceptif la vertu de force, qui est l'un des sept dons de l'Esprit re u au bapt me. Plut t que de dire qu'aujourd'hui, les vocations sont fragiles, cet pisode nous montre que cela n'est pas plus difficile qu'au treizi me si cle.

8 Mais, avons-nous le r flexe de demander au Seigneur, non que les enfants soient dociles et int ress s, mais surtout forts dans ce qu'ils ont vivre? Rebondissements en tous genres. Apr s cette zone de turbulence, la paix semble retrouv e, et Fernand fait un choix, il r pond l'appel des profondeurs. Il entre, Lisbonne, chez les chanoines r guliers de St Augustin. Ces religieux vivent en communaut , prie ensemble (la liturgie est tr s importante) mais ils sont aussi d vou s l'apostolat: ce qui n cessite des tudes. Fernand s'adonne donc cette activit jusqu' l'ordination sacerdotale. Sa mati re pr f r e : l'Ecriture sainte. Il y excelle. Tout semble donc voluer dans le meilleur des mondes possibles.

9 Point du tout ! Sa famille, ses anciens amis et amies, frappent sans cesse la porte du monast lutte continue, car ces visites intempestive ruine sa sant Le voil . y trouver la paix ! Il le pense au d but, mais d couvre dans le c l bre monast re de Ste Croix l'intrigue et la corruption. C'est l' chec ! Il se demande pourquoi Dieu l'a conduit l . De plus il est "portier", c'est- -dire que tout ce qui entre et sort du monast re passe par lui. C'est une responsabilit de confiance, mais ce n'est pas forcement ce qu'attendait ce jeune pris de silence et de m ditation. Pourtant il met profit ce temps de contact avec l'ext rieur. Il en profite pour exercer sa m moire, il relit inlassablement les textes sacr s, selon une m thode de l' poque "la m thode comparative.

10 " A. vingt-cinq ans, on le consid re comme "docte, plein de pi t profonde, ". Va-t-il devenir un grand pr dicateur. Fernand prend patience. Bien lui en prend, c'est l que Dieu lui fait signe. En effet, quelques kilom tres de son monast re, deux ermites viennent de s'installer, ils font partie d'une nouvelle communaut , un peu loufoque, du genre des sectes qui fleurissent un peu partout en ce treizi me si cle. Communaut fond e par un homme qui a l'appui du pape, mi-chevalier, mi-po te, bien que d'origine bourgeoise et qui d cida un jour de vivre pauvre comme le Christ et les ap tres: Un certain Francesco. La reine Urracca, de Coimbra leur avait confi la colline des oliviers, et ils avaient appel leur ermitage du nom du grand ermite du d sert d' Egypte : St Antoine .